Tarn : La présidente de la Région Occitanie relance le dossier de la RN88
RN88 EMBOUTEILLAGE ALBI DDM – DDM- MARIE PIERRE VOLLE
Urbanisme – Aménagement, Travaux routiers, Lescure-d’Albigeois
Publié le 06/01/2023 à 10:49
l’essentiel
Hier, dans un communiqué, la présidente de la Région a indiqué relancer sans attendre les études des aménagements de Lescure d’Albigeois.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps. À peine le transfert des routes nationales aux collectivités acté, et déjà le dossier de la Rn88 revient sur le devant de l’actualité. Hier dans un communiqué Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie a indiqué que la collectivité allait « reprendre sans attendre les études des aménagements de Lescure d’Albigeois ». Une petite phrase qui vient clore un vieux débat et surtout relancer un dossier à l’arrêt depuis quelques années faute de consensus.
La RN88 est un itinéraire interrégional qui relie Toulouse à Lyon. Le 1er janvier 2024, ce sera donc la région Occitanie qui devra assurer son aménagement et sa gestion et non plus l’Etat.
Sur cet itinéraire, « une concertation menée par la Région en 2022 a abouti à un consensus auprès de la population sur l’urgence d’agir pour fluidifier et sécuriser les circulations au regard des besoins de mobilité ». Sur la partie tarnaise, il reste un point noir : les 7 km qui ne sont pas en deux fois deux voies au niveau d’Albi et de Lescure. Ce qui provoque d’importants bouchons.
Pour les résoudre, trois solutions avaient été envisagées. Un grand contournement par l’ouest d’Albi. Une solution actée par l’Etat en 2001 mais qui n’a jamais été mise en place, notamment par l’inertie des politiques locaux.
Une par la plaine du Gô, qui déboucherait à Lescure. Et une troisième qui a été évoquée depuis quelques mois : la construction d’un autopont au niveau du rond-point de l’Arquipeyre pour fluidifier la circulation.
Ce débat agite le nord du département depuis plus de 20 ans. La présidente de la Région vient de le clore en écartant la solution du grand contournement. Comme l’avait souligné le préfet du Tarn ou encore la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, cette solution n’est plus viable : trop onéreuse et écologiquement difficilement défendable.
Emmanuel Droillard
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Commentaires Dr Jean SCHEFFER
Il serait souhaitable de communiquer à Mme Delga les études sur le retentissement sur l’être humain de la pollution de l’air et du bruit. Je suis à sa disposition
Dr jean Scheffer cardiologue, auteur de pacte écologique pour l’Albigeois en 2006 qui comportait le grand contournement Nord-Ouest d’Albi et 70km/h sur la rocade, signé par tous les élus, sauf Bonnecarrère (mais qui était d’accord sur le grand contournement)
L’autopont n’est pas une solution définitive. Je suis le premier à l’avoir proposé. Il ne s’agissait que d’améliorer à court terme le bouchon de l’Arquipeyre qui n’est plus acceptable en attendant que le grand contournement soit construit. Il ne peut en aucune manière le remplacer. La bretelle de Lescure est inacceptable en raison du retentissement sur la santé des Lescuriens mais aussi des Albigeois, puisque le transit futur des poids lourds de l’axe Lyon Toulouse continuera à passer sur l’essentiel de notre rocade. Pour mémoire la seule exception du grenelle de l’environnement en matière de construction d’autoroute était le contournement des villes. On peut se contenter d’une 2 voies avec faible emprise et limitation de vitesse, obligatoire pour les poids lourds. Pour le financement que nos élus qui n’ont rien fait pendant 20 ans s’adressent à de Villepin (auteur de la privatisation des autoroutes) pour qu’il incite Macron , comme en Espagne à nationaliser nos autoroutes et Mme Delga pourrait créer une éco-taxe régionale (les portiques sont toujours en place).