MG France refuse que l’installation d’un jeune médecin soit conditionnée au départ d’un autre !
Communiqués Publication : 25 Octobre 2022 Temps de lecture: 1 min Mis à jour : 25 Octobre 2022
MG France refuse que l’installation d’un jeune médecin soit conditionnée au départ d’un autre !
Constatant la difficulté de certains patients à accéder à un médecin traitant, plusieurs parlementaires ont imaginé divers dispositifs instaurant une contrainte à l’installation des jeunes médecins.
Pour MG France ces tentatives sont vouées à l’échec puisque le problème est numérique et non géographique : les Français manquent de médecins parce que les décideurs ont souhaité que leur nombre baisse il y 30 ans, puis n’ont pas voulu améliorer l’attractivité du métier de médecin traitant.
En obligeant d’une façon ou d’une autre les jeunes médecins à s’installer ici plutôt que là, on les incitera très fortement à choisir un des nombreux modes d’exercice moins contraignants qui leur sont offerts.
Bien plus, l’amendement* qui propose de conditionner dans certaines zones l’installation d’un jeune médecin à la cessation d’activité d’un autre, aura pour conséquence de permettre au plus ancien de cesser plus rapidement et plus confortablement son activité, sans augmenter le nombre de praticiens.
Par ailleurs imposer, comme le voudrait cet amendement, à celui qui s’installerait l’obligation d’avoir un exercice secondaire en zone sous-dense revient à nier le rôle spécifique du médecin traitant auprès de ses propres patients.
MG France répète inlassablement que la seule méthode utile pour augmenter le nombre de médecins et particulièrement le nombre de médecins généralistes traitants consiste à faciliter leur exercice et non à le pénaliser.
MG France, après concertation avec les syndicats, appelle tous les médecins à rejoindre les jeunes médecins dans la mobilisation qui débute ce vendredi 28 pour l’avenir de notre système de santé.
*Une arrivée pour un départ : Thomas Mesnier veut restreindre la liberté d’installation des médecins
Par S. B. le 12-10-2022

S’il s’oppose au conventionnement sélectif permis par une disposition du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, le député médecin Thomas Mesnier souhaite rendre plus contraignante l’installation d’un praticien en zone bien dotée.
« Le conventionnement sélectif, c’est autoriser un médecin à s’installer en zone bien dotée, mais sans que ses patients ne soient remboursés. C’est faire peser sur les Français le prix de cette mesure », a estimé le député Horizons Thomas Mesnier, qui dénonce une mesure contenue dans le PLFSS 2023 ouvrant la possibilité de négocier dans les textes conventionnels, le conditionnement du conventionnement d’un professionnel à « la zone d’exercice ». Une mesure dénoncée par la CSMF.
Thomas Mesnier a interpellé François Braun dans l’hémicycle, proposant un autre système visant à favoriser l’installation dans les déserts médicaux et, à restreindre celle en territoire bien doté. « Si un médecin veut s’installer en zone sous dense, comme l’intégralité de la Charente, il aurait une autorisation automatique. Mais s’il souhaite s’installer dans une autre zone, il ne pourra le faire que s’il remplace un médecin qui cesse son activité ou s’il s’engage à avoir un exercice partagé dans une zone sous dense », explique-t-il. Ce dispositif serait régulé par l’Ordre.
Cette proposition a été débattue mardi soir et le sera encore ce mercredi en commission des Affaires sociales, à l’Assemblée nationale.
Thomas Mesnier a également demandé la suppression « de la sanction financière aux patients qui n’ont pas de médecin traitant dans leur parcours de soins. Aujourd’hui, si un patient va voir un spécialiste sans passer par le généraliste, il n’est remboursé qu’à 30 %. Vu la situation, j’ai demandé la suppression de cette mesure », a expliqué l’élu.
[Avec Charentelibre.fr]