Sans le cumul emploi-retraite, la profession compterait 23 000 médecins de moins que prévu en 2040
Alors que la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 restreint fortement le dispositif du cumul emploi-retraite, le Conseil national de l’Ordre des médecins a réalisé des projections démographiques à l’horizon 2040 qui mettent en évidence une croissance démographique « moins soutenue en l’absence des retraités actifs ».
22/12/2025 Par Aveline Marques
Au 1er janvier 2040, d’après les projections du Conseil national de l’Ordre des médecins, la France pourrait compter 315 668 médecins – 70 000 de plus (+30%) qu’en 2025… si l’on compte l’ensemble des forces vives de la profession. Ce « scénario 1 » inclut en effet les médecins en exercice régulier, les praticiens en activité intermittente ou remplaçants et les retraités actifs.
Sans ces derniers, en revanche, les médecins ne seraient plus que 292 862 en 2040, soit près de 23 000 de moins, montre le « scénario 2 » présenté par l’Ordre dans son Atlas démographique 2025, et mis en avant dans le dernier bulletin. «
En l’absence des retraités actifs », la croissance démographique reste « significative, mais moins soutenue » souligne l’Ordre.
Or, le recours des médecins au cumul emploi-retraite pourrait bien être plus limité à compter de 2027. La LFSS 2026, votée le 16 décembre, rend ce dispositif beaucoup moins avantageux sur le plan financier. Avant 64 ans, la pension sera amputée de la totalité des revenus d’activité et entre 64 et 67 ans, elle sera réduite à hauteur de 50 % des revenus d’activité supérieurs à un seuil qui pourrait être fixé par décret à 7 000 euros par an. Un retraité qui percevrait 35 000 euros de pension et cumulerait 60 000 euros, par exemple, verrait sa pension réduite à 8500 euros.