Vers l’objectif de 14,8 % de protection forte de notre territoire maritime d’ici à 2026

Zones de protection forte : l’État labellise 63 espaces maritimes

Biodiversité  |  18.12.2025  |  https://www.actu-environnement.com/ae/news/zones-protection-fortes-espaces-maritimes-liste-47276.php4#xtor=EPR-50

L. Radisson

Zones de protection forte : l'État labellise 63 espaces maritimes

© Florence Piot

« Avec la mise en œuvre du label « zone de protection forte en mer » et la labellisation de 63 sites, la France franchit une étape majeure vers l’objectif de 14,8 % de protection forte de son territoire maritime d’ici à 2026, affirmant ainsi une ambition claire pour la protection de la mer, patrimoine vivant de biodiversité », a déclaré Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, à l’occasion d’un déplacement dans le Var, ce jeudi 18 décembre, en compagnie de Catherine Chabaud, ministre déléguée chargée de la Mer et de la Pêche.

La désignation de ces 63 sites est réalisée via une décision signée des deux ministres et publiée le même jour au Bulletin officiel du ministère de la Transition écologique. Cette décision est prise en application du décret du 12 avril 2022 qui a défini la notion de « protection forte ». Elle distingue trois catégories d’espaces maritimes labellisées à ce titre :

  • les espaces maritimes compris dans les cœurs de parcs nationaux, dans les zones de protection renforcée et les zones de protection intégrale des réserves naturelles et dans les zones couvertes par un arrêté de protection, créés antérieurement à l’entrée en vigueur du décret. Cinq espaces sont classés à ce titre, un sur la façade Manche Est-Mer du Nord (espace maritime du cap Blanc-Nez) et quatre sur la façade Méditerranée (cœur marin du parc national de Port-Cros ; cœur marin du parc national des Calanques ; espaces maritimes sur les communes de Barrettali, Centuri, Ersa et Palasca ; embouchure du fleuve Var) ;
  • les espaces maritimes reconnus comme zones de protection forte sur la base d’une analyse au cas par cas. La décision classe sept espaces à ce titre : quatre sur la façade Sud-Atlantique (trois secteurs au sein de la réserve naturelle Moëze-Oléron, partie marine de la réserve naturelle de Lilleau-des-Niges) et trois sur la façade Méditerranée (cantonnement de pêche du cap d’Ail, réserve marine de pêche de Roquebrune-cap Martin, réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls) ;
  • les espaces maritimes, listés en annexe de la décision, reconnus comme zones de protection forte dans le cadre de la mise en œuvre du premier cycle de la directive du 17 juin 2008, établissant un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le milieu marin, et du déploiement en outre-mer de la Stratégie nationale pour les aires protégées. La liste comprend 51 espaces, une dans le Pacifique, cinq dans l’océan Indien, 35 sur la façade Méditerranée, deux sur la façade Manche Est-mer du Nord, et huit sur la façade Nord-Atlantique – Manche Ouest.

« Avec cette labellisation, près de 467 000 km² d’eaux françaises bénéficient d’une protection forte. Ces nouveaux sites (…) permettent d’atteindre 4,8 % des eaux maritimes françaises en protection forte, une étape décisive vers l’objectif présidentiel de 14,8 % d’ici à 2026 », explique le ministère de la Transition écologique. Cet objectif avait été annoncé par le président de la République lors de la Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc), qui s’est tenue à Nice en juin dernier. Mais la définition française de la protection forte est moins exigeante que celle de la « protection stricte » adoptée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Plusieurs ONG, comme Bloom, Oceana ou le WWF France, avaient par ailleurs critiqué, lors de l’Unoc, l’insuffisance des mesures de protection des zones protégées.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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