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Revue de presse du 3 décembre 2025

« 1000 euros pour un accouchement : la trouvaille d’une ville du Cher pour sauver sa maternité inquiète des syndicats de médecins »

 Date de publication : 3 décembre 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=84a821b2141a0931ed2a9ab7a7fc63a5&id_newsletter=22937&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=22937&from=newsletter

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Libération note en effet : « 1000 euros de bons d’achat à dépenser dans les commerces de Saint-Amand-Montrond. C’est l’alléchante proposition formulée par la mairie et la communauté de communes de Saint-Amand-Montrond (19.000 habitants) pour inciter des femmes enceintes à choisir leur maternité ».
Le journal indique que « l’établissement est menacé de fermeture après être passé sous la barre des 300 accouchements annuels fixés par la réglementation, avec une prévision de 226 mises au monde pour 2025 ».
Le quotidien explique ainsi que « le maire LR de la ville, Emmanuel Riotte, propose de donner aux mères accouchant sur place 1000 euros en bon cadeau à dépenser chez les commerçants de la ville, 500 euros étant pris en charge par la municipalité et 500 par la communauté de communes ».
« Le maire espère ainsi ramener vers la maternité des patientes du département qui se dirigent aujourd’hui vers des maternités plus importantes à Bourges, Montluçon ou Nevers », précise Libération.
Les syndicats de médecins Snphare (anesthésistes réanimateurs, Syngof (gynécologues obstétriciens), Snpeh (pédiatres), Samu Urgences de France (urgentistes) réagissent : « Le choix d’une maternité ne doit pas être influencé par la perspective d’une récompense purement financière ».
Ils rappellent qu’« une maternité, quand elle est menacée de fermeture, ne l’est pas pour des raisons économiques mais pour des raisons de sécurité ».
Les syndicats indiquent ainsi que pour la maternité de Saint-Amand-Montrond, « il n’est pas possible d’avoir une expertise suffisante pour prévenir et pallier des complications aux conséquences potentiellement vitales, qui impliquent généralement plusieurs disciplines à la fois, pour des décisions à prendre dans la minute ».
Le Monde titre également : « La maternité de Saint-Amand-Montrond, menacée de fermeture, propose une «prime à l’accouchement» de 1000 euros, décriée par les syndicats ».
Le journal rappelle que « les syndicats réclament la transformation des petites maternités «en centre de périnatalité de proximité pour le suivi de grossesse et le post-partum», les accouchements étant centralisés dans des salles de naissance très sécurisées, avec une activité importante ».
Le quotidien note en outre que « la maternité de Saint-Amand compte parmi la vingtaine de maternités en France qui dérogent au seuil minimal de 300 accouchements par an fixé par la réglementation ».

La maternité de Saint-Amand-Montrond, menacée de fermeture, propose une « prime à l’accouchement » de 1 000 euros, décriée par les syndicats

« Le choix d’une maternité ne doit pas être influencé par la perspective d’une récompense purement financière », font valoir les syndicats de médecins, qui craignent un manque d’« expertise suffisante » pour éviter les complications dans une maternité sous le seuil de 300 accouchements par an. 

Le Monde avec AFPPublié hier à 14h32 https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/12/02/la-maternite-de-saint-amand-montrond-menacee-de-fermeture-propose-une-prime-a-l-accouchement-de-1-000-euros-decriee-par-les-syndicats_6655708_3224.html

Dans la maternité du centre hospitalier de Saint-Amand-Montrond (Cher), le 19 mai 2025.
Dans la maternité du centre hospitalier de Saint-Amand-Montrond (Cher), le 19 mai 2025.  FLORENCE BROCHOIRE POUR « LE MONDE »

Quatre syndicats de médecins hospitaliers ont dénoncé, mardi 2 décembre, le projet de la ville de Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, d’offrir une prime de 1 000 euros aux femmes venant accoucher dans la maternité de la ville, menacée par un nombre de naissances insuffisant. La maternité de Saint-Amand-Montrond (19 000 habitants dans la communauté de communes) est menacée car elle est passée sous le seuil des 300 accouchements par an fixé par la réglementation. En 2025, la prévision est de 226 accouchements.

Lire aussi le reportage |   La petite maternité de Saint-Amand-Montrond menacée de fermeture, faute de réaliser assez d’accouchements : « Au moins ici, on n’est pas une usine à bébés »

Pour faire remonter l’activité, le maire de la ville, Emmanuel Riotte (Les Républicains), propose de donner aux mères accouchant sur place 1 000 euros en bon cadeau à dépenser chez les commerçants de la ville, 500 euros étant pris en charge par la municipalité et 500 euros par la communauté de communes.

« Le choix d’une maternité ne doit pas être influencé par la perspective d’une récompense purement financière », estiment les quatre syndicats de médecins, SNPHARE (anesthésistes réanimateurs, Syngof (gynécologues obstétriciens), SNPEH (pédiatres), SAMU Urgences de France (urgentistes). « Une maternité, quand elle est menacée de fermeture, ne l’est pas pour des raisons économiques mais pour des raisons de sécurité », estiment les quatre syndicats.

Difficultés pour attirer des personnels qualifiés

La communauté de communes doit se prononcer mercredi, et le conseil municipal de Saint-Amand jeudi, a fait savoir la municipalité à l’Agence France-Presse (AFP). Le maire espère notamment ramener vers la maternité des patientes du département qui se dirigent aujourd’hui vers des maternités plus importantes à Bourges, Montluçon ou Nevers, a-t-on fait savoir de même source.

Mais pour les quatre syndicats de médecins hospitaliers, avec un rythme d’accouchements comme celui de Saint-Amand, « il n’est pas possible d’avoir une expertise suffisante pour prévenir et pallier des complications aux conséquences potentiellement vitales, qui impliquent généralement plusieurs disciplines à la fois, pour des décisions à prendre dans la minute ».

D’une manière générale, les syndicats réclament la transformation des petites maternités « en centre de périnatalité de proximité pour le suivi de grossesse et le post-partum », les accouchements étant centralisés dans des salles de naissance très sécurisées, avec une activité importante.

La maternité de Saint-Amand compte parmi la vingtaine de maternités en France qui dérogent au seuil minimal de 300 accouchements par an fixé par la réglementation. Dans un rapport de 2024, la Cour des comptes souligne que les établissements de moins 1 000 accouchements par an ont « des difficultés croissantes pour attirer et conserver des personnels qualifiés ».

Lire aussi |    Les derniers jours de la maternité des Lilas : « C’est la fin d’un eldorado où le choix des femmes était au cœur de la prise en charge »

Le Monde avec AFP

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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