Doctolib condamné à payer une très lourde amende par l’Autorité de la concurrence française

L’amende sanctionne notamment les clauses d’exclusivité qu’il imposait aux soignants désireux de souscrire à la plateforme de rendez-vous en ligne ou à son service de téléconsultation

Par Le HuffPost avec AFP  https://fms2i.r.sp1-brevo.net/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFWt8P4FPqVL8Xqf97Q0O/HH-LK8ebJfYB

Doctolib condamné à payer une très lourde amende par l’Autorité de la concurrence française

ERIC PIERMONT / AFP

Doctolib condamné à payer une très lourde amende par l’Autorité de la concurrence française

DOCTOLIB – L’éditeur de logiciels médicaux Doctolib a été condamné à 4,6 millions d’euros d’amende par l’Autorité de la concurrence française pour abus de position dominante sur la prise de rendez-vous en ligne et la téléconsultation, a-t-il annoncé ce jeudi 6 novembre.

L’amende sanctionne notamment les clauses d’exclusivité qu’il imposait aux soignants désireux de souscrire à la plateforme de rendez-vous en ligne ou à son service de téléconsultation, et pour le rachat de son concurrent MonDocteur en 2018, « dans le but de verrouiller le marché national des services de prise de rendez-vous ». Dans un communiqué, Doctolib a annoncé qu’il allait faire appel.

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Cette décision qui résulte d’une plainte déposée en 2019 « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur. Doctolib n’est en aucun cas en position dominante », a indiqué la société dans son communiqué.

« Verrouiller le marché national »«

 Malgré notre fort usage par le grand public, Doctolib est un acteur récent dans le secteur des logiciels pour les soignants (3 fois plus petit que nos concurrents européens) et n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) », a-t-elle ajouté.

« De nombreux documents internes de Doctolib corroborent cette volonté d’imposer l’exclusivité aux professionnels de santé, ses dirigeants affichant la volonté d’“être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux” », indique l’Autorité de la concurrence dans son communiqué.

« Dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats prévoyaient la souscription préalable obligatoire » à son service de prise de rendez-vous en ligne. « Le professionnel de santé était donc obligé de régler les deux prestations cumulativement » , a indiqué l’Autorité de la concurrence. Quant à « MonDocteur », elle a été rachetée pour « verrouiller le marché national des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne », a indiqué l’Autorité de la concurrence.

Doctolib, qui compte environ 3.000 salariés, est l’une des vedettes de la tech française, une « licorne », start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Son chiffre d’affaires annuel a atteint 348 millions d’euros en 2024.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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