ARTICLE DU JOUR
Troubles mentaux : la végétalisation des villes comme solution thérapeutique

Par Mme Aude Rambaud
(Saint-Germain-en-Laye)

[Déclaration de liens d’intérêts]

 Date de publication : 19 novembre 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=c8dd7137ec296df6afd9fd15c778d1b1&site_origine=newsletter_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=22856&from=newsletter

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La présence de végétation dans l’environnement proche est associée à une meilleure santé mentale. En effet, une étude parue dans le BMJ montre que vivre dans un milieu végétalisé réduit le risque d’hospitalisation pour troubles mentaux toutes causes dans plusieurs pays, en particulier en milieu urbain. Les résultats peuvent toutefois être hétérogènes selon les contextes.

Les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans la santé mentale, et de plus en plus de preuves suggèrent que l’exposition à la végétation pourrait réduire le risque de troubles mentaux. Pour le vérifier, une équipe a mené une étude à grande échelle et multicentrique, avec des analyses temporelles et spatiales complètes. 
Au total, 6842 sites ont participé dans sept pays (Australie, Brésil, Canada, Chili, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud et Thaïlande). 
Les hospitalisations pour troubles mentaux toutes causes confondues ont été estimées selon différents scénarios d’intervention en matière de végétalisation entre 2000-2019. 
Une augmentation de 0,1 point de l’indice de végétalisation a été associée à une réduction de 7% du risque d’hospitalisation pour troubles mentaux (risque relatif 0,93, 0,89 à 0,98) dans les analyses groupées. 
Cependant, les associations variaient selon les pays et les types de troubles. Le Brésil, le Chili et la Thaïlande ont montré des associations protectrices constantes pour la plupart des troubles, tandis que des associations modestes ou négatives ont été observées en Australie et au Canada. 
Les associations étaient plus cohérentes en milieu urbain où l’analyse a suggéré qu’une augmentation de 10% de la végétation était associée à une réduction des hospitalisations pour troubles mentaux allant d’environ 1 pour 100.000 habitants en Corée du Sud à environ 1000 pour 100.000 habitants en Nouvelle-Zélande.

Référence :
Tingting Ye et al.
Greenness and hospital admissions for cause specific mental disorders: multicountry time series study
BMJ 2025 ; 391:e084618
Retrouvez l’abstract en ligne