Stéphanie Rist notre nouvelle ministre de la santé: se dit « ouverte à élargir les catégories de patients n’ayant pas à supporter la hausse des restes à charge ».   

Ce PLFSS  » signerait la pire cure d’économies sur l’hôpital depuis les années 2010″ (fédérations hospitalières publique et privée)

PLFSS 2026 : « Je comprends que les acteurs soient inquiets, mais il va y avoir des évolutions », rassure Rist 

La nouvelle ministre de la Santé s’est exprimée pour la première fois depuis sa nomination. Elle a appelé au « sérieux » lors des débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026. « Sérieux, ça veut dire maîtriser les dépenses », a insisté la rhumatologue, sur France 2

17/10/2025 https://www.egora.fr/actus-pro/politiques/plfss-2026-je-comprends-que-les-acteurs-soient-inquiets-mais-il-va-y-avoir-des?utm_source=Newsletter&utm_medium=gms_egora&utm_campaign=En_bref___Lundi_20_octobre_2025&utm_medium=gms_egora&utm_source=email&utm_campaign=2025-10-20-enbref20251020&sc_src=email_4664378&sc_lid=180216559&sc_uid=XYBlorZBtz&sc_llid=30817&sc_eh=5d463c22601bc0401

Par Chloé Subileau

Stéphanie Rist

Stéphanie Rist sur le plateau des 4 vérités de France 2

Nommée dimanche dernier, la nouvelle ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées s’est exprimée pour la première fois ce vendredi 17 octobre. « Il va falloir être sérieux sur le budget de la Sécurité sociale [pour 2026], si on veut que la Sécurité sociale continue à nous protéger. Sérieux, ça veut dire maîtriser les dépenses », a déclaré Stéphanie Rist, lors des 4 Vérités sur France 2« Il y a un débat absolument nécessaire sur tout le texte du budget », présenté mardi en Conseil des ministres, a insisté la rhumatologue de profession.  

Interrogée sur le doublement annoncé des franchises médicales, Stéphanie Rist a rappelé que « les patients les plus fragiles (les femmes enceintes, les jeunes, ceux qui ont la contribution solidaire…) n’ont pas à payer ces franchises ». « Mon travail de ministre […] va être de protéger les plus fragiles », a assuré la nouvelle locataire de Ségur, qui succède au duo Catherine Vautrin-Yannick Neuder. Sur les franchises, « nous allons avoir ce débat », qui « est intéressant car on peut discuter de quelles personnes ne peuvent pas les payer », a précisé Stéphanie Rist, se disant ouverte à élargir les catégories de patients n’ayant pas à supporter la hausse des restes à charge.   

Concernant le statut d’affection longue durée (ALD), que l’exécutif prévoit de restreindre, la députée macroniste estime que « si l’on protège bien les gens, si on fait de la prévention, il y aura moins de personnes qui iront en ALD ». « Tout ça sera discuté au Parlement, [et] ce qu’il y aura de remboursé dans le panier sera défini bien évidemment avec la Haute Autorité de santé et les soignants. » 

« Humilité » 

Enfin, alors que les fédérations hospitalières dénoncent le PLFSS 2026 et pointent un « retour à l’austérité », la nouvelle ministre de la Santé a tenu à rappeler que le budget présenté mardi prévoit « une augmentation » de « plus de 2 milliards d’euros pour les hôpitaux »« Mais les chiffres aujourd’hui, ce n’est pas ce qui est important« , a ajouté Stéphanie Rist, au micro de nos confrères. « Ce qui est important, c’est que l’on puisse avancer dans la discussion. »  

« Je comprends que les acteurs soient inquiets par rapport à cette ‘première page’ qui est donnée, [mais] il va y avoir des évolutions au Parlement », a-t-elle nuancé. « Je ne dis pas que nous n’allons pas maîtriser nos dépenses, nous avons un enjeu collectif à [les] maîtriser. C’est comme ça que nous pourrons être protégés par la suite. » 

Huitième ministre de la Santé depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022, Stéphanie Rist reconnaît que cette instabilité oblige à « beaucoup d’humilité » et à « continuer les travaux engagés par [ses] prédécesseurs ». « C’est ce que je veux dire ce matin aux Français et aux acteurs », a-t-elle ajouté. « Nous allons poursuivre ce qui [a été) engagé. » 

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Chloé Subileau

PLFSS 2026 : Rist reconnaît un « budget contraint » mais qui « protège l’hôpital » 

Pour son premier déplacement, la nouvelle ministre de la Santé s’est rendue dimanche au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne).

20/10/2025 https://www.egora.fr/actus-pro/politiques/plfss-2026-rist-reconnait-un-budget-contraint-mais-qui-protege-lhopital?utm_source=Newsletter&utm_medium=gms_egora&utm_campaign=A_la_Une___Mardi_21_octobre_2025

Par Chloé Subileau

Stéphanie Rist

Composant avec un budget de la Sécurité sociale « contraint »la nouvelle ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a assuré dimanche 19 octobre que l’enveloppe prévue permettait de « protéger l’hôpital » tout en réduisant le déficit, lors de son premier déplacement ministériel au Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Val-de-Marne). 

« On est dans un moment budgétaire important, et c’est aussi pour ça que je suis là », a déclaré la ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Elle a aussi estimé qu’il ne fallait pas « se cacher les yeux sur le budget ». « Pour la santé, en 2026, c’est 5 milliards de plus prévus dans le texte qui va être débattu prochainement à l’Assemblée. C’est 2,6 milliards de plus […] pour l’hôpital », a précisé la rhumatologue de profession. Stéphanie Rist a, par ailleurs, affirmé qu’avec cette enveloppe « on protège l’hôpital ».  

Les grandes fédérations hospitalières qualifient, elles, d' »historiquement basse » l’enveloppe dédiée aux établissements de santé dans le PLFSS pour 2026*. Le Gouvernement vise, en effet, un déficit réduit à 17,5 milliards d’euros en 2026, après 23 milliards en 2025. Pour les fédérations, ce projet 2026 « signerait la pire cure d’économies sur l’hôpital depuis les années 2010 ». 

Lire aussi : PLFSS 2026 : « Je comprends que les acteurs soient inquiets, mais il va y avoir des évolutions », rassure Rist

Mais pour la ministre, sans réduction de ce déficit, « on a un risque de ne plus avoir de Sécurité sociale à terme ». « Nous devons rétablir progressivement la trajectoire de la Sécurité sociale si on veut encore avoir des établissements ouverts 24 heures sur 24 et qui prennent tous les publics qui en ont besoin », a soutenu Stéphanie Rist, ce dimanche. 

« Ce n’est pas forcément une augmentation d’enveloppe budgétaire qui est nécessaire, mais parfois aussi plus de professionnels […] et un accès organisé », a-t-elle expliqué. 

 Après avoir échangé avec le personnel des urgences, Stéphanie Rist a reconnu qu’il est « difficile » de travailler à l’hôpital, notamment avec « une population qui vieillit » et une dégradation de la santé mentale. Elle a donc a annoncé travailler pour publier, d’ici la fin de l’année, « une prévision à dix ans des investissements ». « Je n’annonce pas un grand plan d’investissement, mais j’annonce une perspective, parce que c’est très important de redonner de la perspective pour nos hôpitaux« , a-t-elle plaidé. 

[avec AFP]  

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Chloé Subileau

Ondam « historiquement bas » pour l’hôpital : « l’équivalent de 20 000 postes d’infirmiers qui ne pourront pas être pourvus »

A l’instar des syndicats de médecins libéraux, les fédérations hospitalières ont, elles aussi, dénoncé le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 qui traduit « un retour à l’austérité ». 

16/10/2025 https://www.egora.fr/actus-pro/politiques/ondam-historiquement-bas-pour-lhopital-lequivalent-de-20-000-postes

 Par Louise Claereboudt

PLFSS 2026

Présenté mardi en Conseil des ministres, le budget de la Sécurité sociale pour 2026 prévoit une progression de l’Ondam établissements de santé de 2,1 % par rapport à 2025. Mais « l’augmentation réelle des moyens sera limitée à 1,6 %, une fois intégrée la hausse des cotisations employeurs à la retraite, souhaitent clarifier les fédérations hospitalières dans un communiqué. Autrement dit, près d’un quart de la progression annoncée, déjà trop faible, ne correspond pas à des ressources nouvelles pour les établissements mais à la couverture d’une simple charge supplémentaire.« 

Concrètement, ce sont « 1,1 milliard d’euros qui manqueront aux établissements de santé en 2026, soit l’équivalent de 20 000 postes d’infirmiers qui ne pourront pas être pourvus alors même que les recrutements s’améliorent », avancent, inquiètes, les organisations signataires, dont la Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). L’enquête annuelle de la FHF, dévoilée début septembre, montrait en effet une amélioration de la situation des ressources humaines en 2024 dans les établissements publics après des « années Covid » difficiles.

Ce PLFSS  » signerait la pire cure d’économies sur l’hôpital depuis les années 2010″, alertent les fédérations, qui dénoncent un « retour à l’austérité ». « Il revient à demander aux établissements de soigner plus avec moins de moyens », poursuivent-elles. Et de citer des « conséquences négatives concrètes », notamment des tensions accrues sur les personnels ou encore des reports d’investissements. Et, de fait, une dégradation de l’accès aux soins des patients.

Le secteur médico-social se trouve, lui aussi, fragilisé par ce PLFSS, constatent les fédérations. « Les mesures annoncées ne couvrent pas les besoins réels et laissent un déficit de 500 millions d’euros pour les Ehpad, le handicap et les services à domicile, compromettant la création d’emplois et de places indispensables à la transition démographique », lit-on dans leur communiqué. Ces orientations traduisent « une logique purement comptable, éloignée des valeurs fondatrices de solidarité et d’universalité de notre modèle ».

Ne contestant pas la « nécessité de maîtriser les finances publiques », la FHF, la FHP, Unicancer, la Fehap et HD fustigent la stratégie mise en œuvre au travers de ce budget. « Réduire les moyens sans réformer, c’est affaiblir la qualité et l’égalité d’accès aux soins », estiment-elles. Et d’appeler à une trajectoire pluriannuelle de financement « reposant sur des économies partagées constructives et non contre-productives », fondées sur « la pertinence des soins et des parcours », « le développement de la prévention » ou encore les « investissements ciblés ».

Les fédérations appellent le Gouvernement à ouvrir « sans délai » un « dialogue de fond » avec l’ensemble des acteurs « afin de corriger la trajectoire et de porter l’Ondam établissements de santé à +3% » ; un niveau « minimal » pour « préserver les capacités de soin et d’investissement ». Parce qu’il est « indispensable d’avoir une visibilité financière pour 2026 et les années à venir », elles demandent également à Stéphanie Rist, fraîchement nommée ministre de la Santé, d’ouvrir « un dialogue constructif et responsable sur l’avenir de notre système de santé ».

Compte tenu du contexte financier « extrêmement contraint », les fédérations hospitalières appellent enfin les pouvoirs publics à « faire des choix responsables dans l’organisation de l’offre de soins sur les territoires

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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