Nouvelle régionales santé

Lavaur : l’hôpital muscle son imagerie en attendant l’IRM de 2027

ABONNÉS

Une nouvelle table de radiographie a été livrée.Une nouvelle table de radiographie a été livrée. Photo DDM, JCC

Santé,  Tarn,  Lavaur

Publié le 17/10/2025 à 11:31 https://www.ladepeche.fr/2025/10/17/lavaur-lhopital-muscle-son-imagerie-en-attendant-lirm-de-2027-12998348.php

Jean-Claude Clerc

l’essentiel

Le centre hospitalier de Lavaur modernise son plateau technique et renforce son partenariat avec le CHU de Toulouse.

L’hôpital de Lavaur poursuit sa transformation. Après plusieurs mois d’attente et d’efforts collectifs, son service d’imagerie vient de franchir une étape décisive avec le renouvellement de ses équipements et la préparation de l’arrivée de l’IRM. Si les travaux débuteront le 3 novembre, son arrivée est prévue pour 2027.

« Pour tous les habitants de Lavaur, l’IRM est très attendue. C’était long, mais on y arrive », a déclaré Antoine Burnier, directeur délégué du centre hospitalier, lors de l’inauguration du nouveau matériel. Une phrase qui résume à la fois la persévérance des équipes et la volonté partagée de faire de Lavaur un pôle hospitalier fort dans l’Est tarnais. Le directeur délégué a tenu à rappeler l’importance du partenariat noué avec le CHU de Toulouse.

« C’est un partenariat gagnant-gagnant. Trente radiologues du CHU interviennent en complémentarité avec nos équipes locales, offrant un accès privilégié aux soins. » Cette coopération permet d’assurer une continuité de service et un haut niveau d’expertise, notamment pour les examens complexes.

La rénovation du parc d’imagerie s’inscrit dans une politique de modernisation plus large. « Nos efforts collectifs consolident l’hôpital et confortent son rôle au profit du territoire », a ajouté Antoine Burnier, saluant « les réalisations collectives dans un contexte parfois difficile ».

L’installation d’une IRM à Lavaur représente un enjeu majeur. L’Occitanie reste l’une des régions les moins bien dotées en la matière. Cette future acquisition permettra d’éviter à de nombreux patients des déplacements vers Toulouse ou Castres et d’améliorer les délais de rendez-vous. « C’est une étape essentielle pour la qualité de la prise en charge », confie Elisabeth Delhom, cheffe du service de radiologie rappelant que « L’imagerie est au cœur du diagnostic moderne. »

Machines neuves, fierté et émotion

Si les discours officiels ont salué l’investissement collectif, les voix des soignants, elles, ont exprimé la fierté et l’émotion d’un aboutissement très attendu. « Je ne pensais pas vivre un ascenseur émotionnel aussi intense, avec autant de rebondissements », confie le docteur Élisabeth Delhom, cheffe du service de radiologie.

Arrivée à Lavaur il y a quelques années, elle a vu son service se transformer en profondeur. « Nous avons remplacé une salle de télécommande vieille de vingt ans. Elle comptait 13 000 heures d’utilisation. Il fallait agir avant qu’elle ne passe plus les contrôles de sécurité ».

Grâce à l’investissement réalisé, le service dispose désormais de deux tables de radiographie, un atout majeur pour la fluidité des examens. « Nous pouvons désormais faire le double d’examens, en séparant les urgences et les consultations. Cela change tout pour la prise en charge des patients et pour le travail des équipes », confie une personne du service.

Les actes de mammographie, eux aussi, peuvent se poursuivre dans de meilleures conditions. Le docteur Delhom souligne l’importance d’une machine fiable : « C’est plus qu’un confort : c’est la garantie de continuer à assurer nos missions de dépistage sans interruption. » Pour le docteur Jacques Ratiney, président de la commission médicale d’établissement, cette modernisation est vitale. « Le matériel est essentiel, même si ces équipements coûtent cher et ne rapportent pas toujours financièrement. Ce qui compte, c’est l’impact sur la santé globale de la population ».
Ce constat, partagé par toute l’équipe, rappelle l’équilibre fragile entre exigence médicale et contraintes budgétaires. Avec un plateau technique rénové, l’hôpital espère désormais attirer de jeunes radiologues. « Aucun jeune médecin n’acceptera de s’installer dans un centre sans IRM ni matériel moderne. Aujourd’hui, nous pouvons leur offrir des conditions de travail dignes de ce nom », insiste le docteur Delhom.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

Laisser un commentaire