Se lever, marcher, ou monter des escaliers «5 minutes toutes les 30 minutes à intensité faible à modérée, améliore les paramètres métaboliques, comme la glycémie ou l’insulinémie et les fonctions cognitives».

« Faire du sport ne suffit pas : il faut se lever et marcher toutes les 30 minutes »

 Date de publication : 8 octobre 2025 Temps de lecture: 3 min https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=e3700e20b62db54d2b1a5ac4ed386a93&id_newsletter=22554&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=22554&from=newsletter


Soline Roy observe dans Le Figaro : « Sept heures par jour : c’est le temps que chaque Français passe chaque jour assis, en moyenne. C’est déjà trop, et certains le restent bien plus longtemps ».
La journaliste explique que « l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) nous recommandait depuis 2016 de faire quelques pas toutes les 90 à 120 minutes, ce que les autorités sanitaires avaient traduit par «se lever toutes les 2 heures» ».
« L’Anses vient de réviser sa copie : pour rester en bonne santé, les adultes devraient marcher 5 minutes toutes les 30 minutes. Quant aux enfants, ils devraient même s’astreindre durant ces 5 minutes à une activité plus intense. Le tout, en particulier «dans les périodes suivant les repas» », fait savoir Soline Roy.
L’Anses précise que « les effets sanitaires des temps prolongés de sédentarité sont désormais bien documentés. Ils augmentent le risque de développer certaines maladies chroniques telles que le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, certaines pathologies respiratoires ou ostéoarticulaires, ainsi que certains cancers ».
Soline Roy note que « chaque «rupture de sédentarité» offrirait de petits bienfaits ponctuels sur certains paramètres qui, répétés et mis bout à bout, auraient «des effets adaptatifs (chroniques) et protecteurs pour la santé» ».
La journaliste souligne qu’« après avoir passé en revue la littérature scientifique sur le sujet, l’agence sanitaire estime que se lever, marcher, ou monter des escaliers «5 minutes toutes les 30 minutes à intensité faible à modérée, améliore les paramètres métaboliques, comme la glycémie ou l’insulinémie». Se mettre debout ne suffit pas, précise l’Anses après avoir passé en revue 40 études ».
« Quant aux «autres formes d’interruption (yoga, Tai-Chi, posture dynamique sur ballon de stabilité, etc.)», leurs effets n’ont pas été suffisamment étudiés. Du côté des paramètres vasculaires, l’étude de 24 articles montre que rompre la sédentarité semble avoir des effets, mais pas de façon suffisamment établie pour émettre des recommandations sur une durée et une fréquence optimales », ajoute Soline Roy.
La journaliste relève en outre que « les ruptures de sédentarité amélioreraient aussi les fonctions cognitives ».
Dans Le Parisien, Jila Varoquier indique aussi que « pour lutter contre les effets de la sédentarité sur la santé, l’Anses a revu ses recommandations à la hausse. […] L’Anses préconise chez l’adulte comme chez l’enfant de se lever toutes les 30 minutes à 45 minutes et marcher 3 à 5 minutes. Mais pas pour une petite balade jusqu’à la machine à café ! Il s’agit d’adopter une allure modérée de «4 à 6 km/h», précise Irène Margaritis, adjointe au directeur à l’évaluation des risques ».
La journaliste explique que « l’intensité doit être suffisante pour que les mécanismes du corps humain s’activent ». Irène Margaritis précise que « les muscles, les fonctions cardio-vasculaires se mobilisent, utilisent le sucre disponible, la glycémie et la production d’insuline réduisent, tout comme le risque de provoquer une résistance à l’insuline à l’origine d’un diabète ».
Jila Varoquier ajoute que « ces «ruptures de sédentarité» n’exemptent pas des 30 minutes d’exercices trois fois par semaine pour les adultes — une heure par jour pour les enfants et les adolescents ».
La journaliste note que « dans la réalité, la recommandation semble néanmoins bien peu compatible avec la majorité des emplois. […] Pas facile non plus à appliquer dans les écoles élémentaires où les enseignants peinent déjà à mettre en place les 30 minutes de sport quotidiennes ».
Irène Margaritis déclare : « Il faut que les mentalités changent, que l’on repense l’organisation du travail, de l’école. […] Quand on regarde l’évolution des maladies non transmissibles, le nombre lié au manque d’activité est effarant ».

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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