Déserts médicaux : Des téléconsultations « tarno-tarnaises » bientôt déployées pour faire face au manque de médecins
Mais à distance. Le projet est actuellement en développement face au manque de médecins sur certains territoires. Les enjeux : faciliter l’accès aux soins tout en proposant des solutions plus adaptées au territoire du patient.
Consulter des médecins à distance… Mais en restant proches. C’est la philosophie d’une nouvelle initiative à l’étude dans le Tarn pour lutter contre les déserts médicaux : proposer aux patients des téléconsultations avec des médecins issus du territoire.
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Comme beaucoup de départements, le Tarn est confronté à une pénurie de médecins, notamment en milieu rural. En juin dernier, le ministère de la Santé a établi une liste de 151 zones prioritaires, dont 4 sont situées dans le Tarn. Alors, dans le département, des solutions sont constamment cherchées pour faciliter l’accès aux soins.
Lancé par les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) du grand Gaillacois et du centre Tarn, le projet a reçu le soutien de l’ARS avec l’appui financier du Département, dans le cadre du programme Tarn Santé. « Il s’agit d’une téléconsultation assistée avec l’aide d’une infirmière, détaille le docteur Étienne Moulin, président de l’Ordre des médecins du Tarn et élu au Département, avec l’aide d’une infirmière qui installe le patient sur le site distant. Elle le laisse ensuite seul pour la consultation puis reprend la main pour un débriefing avec le médecin et le patient. »
« La réponse sera plus facilement adaptable »
Ce système pourra être déployé au domicile du patient mais également dans des structures d’accueil comme « dans une maison de santé ou un EHPAD », à l’aide d’un équipement dédié.
Un système « avec un mode de fonctionnement déjà un peu expérimenté par le Dr Margot Bayard, entre Réalmont et Graulhet », qui présente l’originalité, selon le président de l’Ordre des médecins du Tarn, d’être « animé par des médecins tarnais pour des patients tarnais, sur un territoire donné ». Une solution « bien évidemment à but non lucratif », précise-t-il.
Un accès plus facile aux soins mais qui doit permettre, selon le président du Département, Christophe Ramond, d’apporter des solutions plus concrètes pour les patients. « Si c’est un professionnel de santé tarnais, la réponse sera plus facilement adaptable puisqu’on pourra vous orienter vers d’autres professionnels tarnais. Si vous n’avez pas de médecin traitant, peut-être en trouver un plus facilement. »
Une phase test avant une possible extension du dispositif.
Le dispositif doit être lancé « le plus tôt possible », selon Étienne Moulin. Le dossier, et notamment son projet de financement, sera évoqué le 10 octobre prochain lors d’une séance publique plénière au Département.
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Dans un premier temps, ces téléconsultations « tarno-tarnaises » devraient être proposées dans les deux CPTS à l’initiative de la solution. « En cas de succès et de demande des 4 autres CPTS, ce dispositif pourrait être étendu, bien entendu. »
Trois déserts médicaux en Aveyron : en quoi consiste le plan lancé par l’État pour y attirer des médecins volontaires ?
Déserts médicaux, Santé, Aveyron
Publié le 05/09/2025 à 05:16 https://www.ladepeche.fr/2025/09/05/des-renforts-en-medecins-pour-trois-zones-rouges-du-departement-12912119.php
Xavier Buisson
l’essentiel
Ils sont 151 en France, 28 en Occitanie et trois dans l’Aveyron : ces secteurs à « fort indice de vulnérabilité », en termes de présence médicale pourraient accueillir, dès la semaine prochaine, des médecins volontaires pour contrer la désertification.
Aveyron Bas Ségala Viaur (5 558 habitants), Réquistanais (5 228 habitants) et Monts, Rance et Rougier (6 286 habitants) : ces trois intercommunalités ont été classées par le ministère de la Santé comme zones à « fort indice de vulnérabilité » au regard du nombre des médecins par rapport à celui des habitants. Ils sont ce que l’on appelle désormais des déserts médicaux.
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Dès ce lundi 8 septembre, les praticiens exerçants dans ces secteurs sous-dotés pourraient recevoir un renfort bienvenu, celui des médecins libéraux volontaires (en exercice ou retraités) dans le cadre de l’installation de « cabinets solidaires », selon le ministère de la Santé, à l’initiative de la mesure.
À Réquista, une « situation assez grave » selon le maire
Pour identifier les intercommunalités, le ministère a réalisé une cartographie reposant sur plusieurs critères : un indice de vulnérabilité élaboré par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), intégrant des critères tels que la densité médicale ou encore le nombre de patients atteints d’affections de longue durée (ALD) mais aussi les concertations menées par les agences régionales de santé (ARS) auprès des élus locaux, et en lien avec les préfets.
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« On nous a informés, effectivement, de ce projet qui peut être qualifié de solidaire », confirme Michel Causse, président de la communauté des communes du Réquistanais et lui-même médecin durant 36 ans. Selon lui, « la situation est assez grave » à Réquista, pourtant dotée d’une Maison de santé inaugurée en 2018. « À l’époque, elle tournait bien, avec quatre médecins », se souvient l’élu.
Le problème est qu’aujourd’hui, la structure n’a plus de médecin, au désespoir des habitants du secteur (dont certains n’hésitent pas à qualifier cette Maison de santé de « coquille vide »), qui peuvent tout de même compter sur celui en poste au Centre de santé polyvalent, présent trois jours par semaine.
Pour Michel Causse, la démarche du ministère de la Santé est encourageante, mais si son intercommunalité n’a eu pour l’heure aucun retour de médecins intéressés pour venir prêter main-forte en Réquistanais.
« Déshabiller Paul pour habiller Pierre ? »
Autre souci, selon lui : « Les médecins libéraux qui accepteraient ne peuvent pas raisonnablement être à plus de trois quarts d’heure ou une heure de trajet. Et est-ce qu’on ne va pas déshabiller Paul pour habiller Pierre ? S’il y a des médecins qui acceptent de venir nous aider à Réquista, il faudra bien qu’ils abandonnent ce qu’ils font à ce moment-là, leur activité. Et s’il y a vraiment des médecins pour remplacer ceux-là, la cohérence voudrait qu’ils viennent directement chez nous, ceux-là ».
Pour l’heure et dans l’attente de l’arrivée de médecins volontaires, l’intercommunalité du Réquistanais mise sur un dispositif similaire à celui lancé par le ministère, qui a déjà fait ses preuves dans le secteur de Belmont-sur-Rance ou Camarès (lire par ailleurs).
Une « régulation venant de la loi » ?
Michel Causse en appelle à « un minimum de régulation venant de la loi », en attendant que de nouveaux médecins soient opérationnels dans un contexte où le numerus clausus, c’est-à-dire le nombre de médecins qu’il est possible de former chaque année, a été assoupli. « On est prêt à accepter toutes les solutions. On a fait tout ce qu’on a pu ici », résume-t-il.
Cette première phase « pilote » de déploiement de médecins volontaires sera suivie d’une phase de généralisation au cours de l’année 2026. Dans l’Aveyron, 17 072 habitants sont potentiellement concernés par cette expérimentation. À l’échelle de la France, ils sont près de 2,5 millions.
« Le problème n’est pas uniquement financier » : au sein du Rougier en Aveyron, la fracture sanitaire se creuse
ABONNÉS
Sur les 6 286 habitants du territoire, beaucoup doivent faire de longs trajets pour consulter. Illustration ML
Santé, Aveyron, Vie pratique – Conso
Publié le 11/09/2025 à 10:01
Aurélien Delbouis
Classé parmi les zones prioritaires, le territoire des Monts Rance et Rougier doit fait face à une situation critique.
Trois maisons de santé flambant neuves à Camarès et Belmont et une réhabilitée à Saint-Sernin pour 2 médecins en exercice. Nous avons l’outil, mais pas les bras pour le faire fonctionner (Monique Aliès, maire de Belmont et Présidente de l’inter-communalité Montes Rance et Rougier.
Le plan gouvernemental une incitation mais pas une solution…
Déjà en 2016: « Accès aux soins en Aveyron : la fracture sanitaire s’aggrave »
Publié le 18/07/2016 à 03:51 , mis à jour à 07:38 https://www.ladepeche.fr/article/2016/07/18/2386414-aveyron-la-fracture-sanitaire-s-aggrave.html
La Dépêche du Midi
L’UFC-Que choisir a réalisé une étude sur l’offre de médecins, généralistes et spécialisés, sur le département. Force est de constater, qu’en Aveyron, la situation continue de se dégrader.
Quatre ans après un premier état des lieux de l’accès aux soins dans notre département, l‘UFC-Que choisir de Rodez a réalisé une étude exclusive qui montre l’aggravation des déserts médicaux et la progression des dépassements d’honoraires sur notre territoire. Ce travail porte sur l’offre exhaustive de médecins de ville de quatre spécialités (généralistes, ophtalmologistes, gynécologues et pédiatres), sur tout le département, en tenant compte de leur niveau de tarif le plus fréquent (1).
Si toutes les villes ne sont pas logées à la même enseigne, force est de constater que la situation continue à se dégrader. Ainsi, depuis 2012, les Aveyronnais ont vu leur accès géographique aux médecins généralistes reculer. Et cet élargissement des déserts médicaux concerne davantage encore les spécialistes.
Conséquence de cette évolution, en 2016, c’est un pourcentage important de la population qui vit dans un désert médical pour l’accès aux généralistes.
Concernant les dépassements d’honoraires, si les médecins généralistes pratiquent peu de dépassements d’honoraires, ils sont en cours de généralisation chez les spécialistes. Ainsi, si l’on considère l’accès aux ophtalmologistes, les Aveyronnais peinent à trouver un médecin au tarif de la Sécurité sociale. Et trouver un gynécologue au tarif opposable ne sera pas une sinécure dans la commune ruthénoise.
Situation alarmante à Villefranche
Voici, selon les éléments de l’enquête de l’UFC, un état des lieux pour les quatre principales villes du département.
Rodez : La ville connaît une offre abondante, stable par rapport à 2012, en termes de généralistes, mais la situation se dégrade pour les spécialistes, notamment pour les gynécologues où l’on peut parler de désert médical. L’accès est satisfaisant pour les ophtalmologistes dans un rayon de 45 minutes mais difficile pour les pédiatres.
Villefranche : Dans cette ville de l’ouest du département, l’UFC-Que choisir constate un désert médical dans un rayon de 30 minutes en termes de médecins généralistes sans dépassement d’honoraires et un accès difficile pour ceux qui pratiquent des dépassements nuls ou contenus. Désert médical également pour les gynécologues et les ophtalmologistes dans un rayon de 45 minutes. Seule exception, les pédiatres où l’offre est abondante pour ceux qui pratiquent des dépassements d’honoraires et satisfaisante pour les autres.
Decazeville : Ici, si la situation s’est dégradée par rapport à 2012, l’accès aux médecins généralistes dans un rayon de 30 minutes est satisfaisant, avec ou sans dépassement d’horaires. Amélioration pour les gynécologues, avec un accès satisfaisant dans un rayon de 45 minutes, mais désert médical, en revanche, pour les ophtalmologistes et les pédiatres dans un rayon de 45 minutes.
Millau : Sur les quatre principales villes du département, celle du sud Aveyron paraît être la mieux lotie avec une offre surabondante pour les médecins généralistes, un accès satisfaisant pour les gynécologues et les ophtalmologistes qui ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires et une offre abondante pour les autres. Enfin, les pédiatres sont en nombre largement suffisant.
L’UFC-Que choisir met à disposition gratuitement sur son site internet http://www.quechoisir.org la carte interactive de la fracture sanitaire.
Le chiffre : 30
minutes > C’est le temps que met un habitant de Villefranche-de-Rouergue pour accéder à un médecin généraliste sans dépassement d’honoraires. Pour trouver un gynécologue ou un ophtalmologiste qui ne pratique pas les dépassements d’honoraires, il faudra se rendre à 45 minutes de chez soi.
« Des jeunes médecins vont arriver, il faut faire en sorte qu’ils restent » : comment la Haute-Garonne s’attaque aux déserts médicaux
Santé, Déserts médicaux, Toulouse
Publié le 26/09/2025 à 06:34 https://www.ladepeche.fr/2025/09/26/des-jeunes-medecins-vont-arriver-il-faut-faire-en-sorte-quils-restent-comment-la-haute-garonne-sattaque-aux-deserts-medicaux-12952354.php
l’essentiel
Pour répondre au manque de médecins, la Haute-Garonne mise sur des mesures de solidarité territoriale et l’arrivée de soixante docteurs juniors par an. Isabelle Redini, directrice départementale de l’Agence régionale de santé, détaille les solutions mises en place.

Comment évolue l’offre médicale en Haute-Garonne ?
Comme dans tous les territoires, il manque des médecins généralistes. D’où le lancement en avril du Pacte de lutte contre les déserts médicaux avec tout un tas de mesures. La zone du Comminges fait partie des zones prioritaires et va bénéficier à très court terme de mesures de solidarité territoriale. Après, il y a les mesures à moyen terme, et c’est notamment l’arrivée des « docteurs juniors » (internes de quatrième année de médecine générale). La Haute-Garonne va en accueillir une soixantaine, ils iront partout où il y a des médecins maîtres de stage.
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Cela signifie-t-il qu’il n’y a qu’une seule zone tendue en Haute-Garonne ?
Le Comminges est une zone un peu plus tendue qu’ailleurs, mais pas beaucoup plus. Il y a toujours une difficulté pour trouver des médecins traitants sur l’ensemble du territoire. Quand vous êtes un nouvel arrivant sur l’agglomération toulousaine, on ne va pas se le cacher, c’est compliqué. La Haute-Garonne est couverte en totalité par 16 CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), cela permet de donner une première réponse à des personnes sans médecin traitant, en lien avec l’Assurance maladie, notamment pour celles qui sont en affection longue durée (ALD).
Quels sont les outils pour répondre à ces difficultés ?
Il y a des centres de soins non programmés où on peut répondre aux besoins en petite traumatologie, des plages de soins non programmés dans les cabinets médicaux et SOS Médecins pour répondre aux urgences médicales. En dehors des heures d’ouverture en journée, on a 11 Maisons médicales de garde (MMG). Tous ces outils permettent de répondre à un moment particulier de prise en charge mais la pression démographique dans le département reste très importante, la demande est très forte. On attend donc les cohortes de nouveaux médecins, il y en aura une soixantaine tous les ans pendant dix ans sur notre territoire.
Il y a donc un enjeu d’accueil de ces nouveaux médecins ?
Oui, parce qu’à terme, s’ils sont bien accueillis par les professionnels dans un écosystème favorable, ces docteurs juniors vont s’installer. Nous travaillons donc sur l’attractivité des territoires, en collaboration avec les élus. On voit bien, depuis plusieurs années, que les aides individuelles d’installation ne sont pas beaucoup mobilisées. Aujourd’hui, un médecin s’installe parce qu’il y a d’autres médecins et d’autres professionnels à côté. Ouvrir un cabinet tout seul dans son coin, ce n’est plus la demande des jeunes professionnels.
Des centres de santé privés qui proposent des créneaux de consultation, comme celui récemment ouvert dans le centre-ville de Toulouse, répondent-ils au besoin de suivi des patients ?
Toute initiative de prise en charge est la bienvenue. Mais aujourd’hui, ces centres ne sont pas réglementés. On attend un cadre national qui permette de dire s’ils participent à la permanence de soins ou pas. Et ça, on ne l’a pas encore.
Déserts médicaux : « Ici, on ne refuse personne » : à Toulouse, une nouvelle maison de santé redonne le sourire aux habitants d’un quartier défavorisé
Santé, Toulouse, Haute-Garonne
Publié le 26/09/2025 à 06:26 , mis à jour à 10:16 https://www.ladepeche.fr/2025/09/26/deserts-medicaux-ici-on-ne-refuse-personne-a-toulouse-une-nouvelle-maison-de-sante-redonne-le-sourire-aux-habitants-dun-quartier-defavorise-12948486.php
l’essentielFace au problème de la désertification médicale, des solutions émergent mais au prix d’années d’effort. C’est le cas dans le quartier de la Reynerie, à Toulouse, où une nouvelle maison de santé vient d’ouvrir.
Médecins, sages-femmes, infirmière, orthophonistes, kinés se sont réunis pour répondre aux besoins de plus de 10 000 patients dont 44 % vivent en surprécarité.
Il y a du rose près de l’ascenseur, des touches de turquoise sur les portes, du bois au sol et des sourires sur les visages. Au 18 rue de Kiev, à Toulouse, la nouvelle maison de santé de la Reynerie accueille ses patients depuis quelques semaines. Conçu sur deux étages, l’immeuble accueillera bientôt la pharmacie en rez-de-chaussée. Tablette en main, Soraya Haddad sillonne les couloirs en saluant tout le monde, usant régulièrement du tutoiement. « On est dans le quartier depuis 2006, on se connaît », résume l’infirmière en pratique avancée, coordinatrice du projet qui sera inauguré ce samedi 27 septembre.

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Ici, on dit « Maison ouverte de santé », « parce qu’on accueille vraiment tout le monde, même ceux qui n’ont pas d’accès aux droits, on ne refuse personne », souligne Soraya Haddad. « Ici, les habitants doivent faire face à d’énormes problèmes de logement, de chômage, de violence qui sont d’autant plus difficiles à exprimer qu’il peut y avoir la barrière de la langue. Là, nous avons tous les mêmes informations et nous travaillons en coordination. Cela nous permet de libérer du temps de consultation pour accueillir des soins non programmés et des nouveaux patients », explique encore l’infirmière. Dans la file active des patients (près de 10 000 en 2024), le taux de surprécarité atteint les 44 %.

La maison médicale de garde de La Faourette va y déménager à la fin de l’année
Le projet, lancé en 2013, a usé beaucoup d’énergies mais n’a pas ébranlé les convictions. Il regroupe quatre médecins généralistes, deux sages-femmes, trois orthophonistes, une orthoptiste, une infirmière en pratique avancée, une psychiatre, un cabinet de kinés (en cours d’installation) et prochainement, un dermatologue. Trois secrétaires, capables de parler anglais, espagnol et arabe, se relaient. À la fin de l’année, les soirs et week-ends, les locaux accueilleront la maison médicale de garde historiquement implantée à La Faourette.
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« La maison de santé de la Reynerie réunit tout ce dont on a besoin. Elle est située dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) où la demande est forte et la désertification médicale encore plus présente. Les professionnels sont très engagés et veulent travailler ensemble et, durant les horaires de permanence des soins, les locaux serviront à la maison médicale de garde. C’est une optimisation parfaite, ce lieu va vivre tout le temps », souligne Isabelle Redini, directrice départementale Haute-Garonne de l’ARS Occitanie.
La zone du grand Mirail est particulièrement touchée par la désertification médicale. « Sur les deux dernières années, six médecins sont partis à la retraite », confie Soraya Haddad. Devant le guichet d’accueil, plusieurs patients racontent leur galère. « J’habite à Bellefontaine, j’allais jusqu’à Jolimont pour me faire soigner mais mon médecin a pris sa retraite et personne ne voulait me prendre. J’ai ressenti de la discrimination dans l’accès aux soins. Maintenant je suis soulagé et ma mère vient aussi se soigner », explique Karim. Fatima vient du quartier de Montaudran avec toute sa famille. « Ici, les médecins sont gentils, à l’écoute, ils prennent le temps de répondre à nos questions ».
« C’est dur mais je suis heureux de maintenir le lien »


Au fond du couloir, dans son cabinet, le Dr Anas Al-Oglah voit les patients s’asseoir en soufflant de soulagement après des centaines de refus de prise en charge. Cet enfant du quartier, dernier médecin arrivé, connaît les problématiques. « On n’est pas que dans le médical, un grand nombre de nos patients n’ont pas de papiers, pas de logement. Le soir, en pensant à tous ceux qui repartent d’ici pour aller dans la rue, je ne dors pas bien. C’est dur mais je suis heureux d’être là, de maintenir du lien », témoigne le Dr Anas Al-Oglah.
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Dans le bureau voisin, le Dr Hind Asri, s’est sentie touchée par le retour des patients. La nouvelle maison de santé leur fait du bien. « Ils se sentent valorisés de venir dans une structure agréable alors que leur quartier souffre de sa réputation », témoigne le médecin.
Le projet a été co-construit avec l’ ARS Occitanie (qui a notamment fourni une aide de 100 000€ pour le bâtiment), la CPAM et mené avec Toulouse Métropole Habitant. Il a également été soutenu par la Mairie de Toulouse et la région Occitanie.
Après quatre ans d’activité, le centre de santé de Revel s’agrandit et espère trouver équilibre budgétaire et médical
Santé, Haute-Garonne, Déserts médicaux
Publié le 26/09/2025 à 17:18 https://www.ladepeche.fr/2025/09/26/apres-quatre-ans-dactivite-le-centre-de-sante-de-revel-sagrandit-et-espere-trouver-equilibre-budgetaire-et-medical-12926664.php
l’essentiel
Le centre municipal de santé de Revel, en Haute-Garonne, s’apprête à renforcer son équipe médicale. D’ici la fin de l’année, ils seraient trois médecins généralistes.
Depuis le mois de novembre 2021, le Centre municipal de santé (CMS) de Revel renforçait la médecine de ville en accueillant des patients en consultations non programmées. Depuis la fin de l’année 2024, les deux médecins généralistes présents peuvent devenir médecin traitant, pour ceux qui n’en auraient pas.
D’ici la fin de cette année 2025, un troisième médecin généraliste va venir renforcer l’équipe en place, composée des Docteurs Auret et Flipo. Un poste vient de s’ouvrir pour un CDI (contrat à durée indéterminée) à temps non-complet. L’adjoint municipal en charge de la santé, Jérôme Garcia, annonce qu’il sera pourvu d’ici la fin de l’année.

« Notre Centre municipal de santé irait encore mieux avec trois médecins qu’avec deux », affirme-t-il. La Ville recherche l’équilibre budgétaire du centre. En 2024, la municipalité avait accordé 85 000 € de subventions, contre 43 000 € en 2025. L’arrivée d’un troisième médecin aura-t-elle le même effet en 2026 ? C’est ce que les élus espèrent. « L’objectif est de rendre plus de services à la population et d’équilibrer les comptes », appuie Jérôme Garcia.
Pour rappel, les médecins généralistes du CMS s’occupent des consultations non programmées, des visites dans les Ehpad à Revel et Sorèze, au-delà de leur rôle pris l’an dernier de devenir médecin traitant.
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Une nouvelle consultation mensuelle
En parallèle, l’élu annonce pour le début du mois de novembre l’ouverture de créneaux pour une consultation de spécialiste. Le Docteur Moulinier, chirurgien orthopédique, de la clinique des Cèdres à Cornebarrieu va proposer une consultation mensuelle.
Côté médecine de ville, une généraliste qui s’apprête à prendre sa retraite devrait être remplacée courant 2026 selon l’élu.
Quid du centre de radiologie fermé depuis le mois de juin 2024 ? La solution n’est pas encore trouvée.
Déserts médicaux : la Fédération nationale des centres de santé à la découverte de solutions gersoises
ABONNÉS
Le Centre départemental de santé du Gers (CDS32) a accueilli la Fédération nationale des centres de santé cette semaine. CD32
Santé, Déserts médicaux, Fleurance
Publié le 26/09/2025 à 15:17 https://www.ladepeche.fr/2025/09/26/deserts-medicaux-la-federation-nationale-des-centres-de-sante-a-la-decouverte-de-solutions-gersoises-12955123.php
La rédaction du Gers
l’essentiel
La Fédération Nationale des Centres de Santé (FNCS) a visité, jeudi 25 et vendredi 26 septembre, les établissements du Conseil départemental du Gers.
Le déplacement de la Fédération Nationale des Centres de Santé (FNCS) a mis en évidence « le rôle pionnier du Gers dans la lutte contre la désertification médicale, son expérience en matière de salariat médical et la qualité du maillage territorial assuré par ses Centres Territoriaux de Santé », explique un communiqué du Département du Gers.
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En présence notamment de Jérôme Samalens, vice-président du Conseil départemental, de Jérémy Malek-Lamy, délégué régional Occitanie de la FNCS, et de Ronny Guardia-Mazzoleni, maire de Fleurance, la rencontre a favorisé un « échange d’expériences » destiné à inspirer d’autres collectivités confrontées aux mêmes difficultés d’inégalités d’accès aux soins. Elle a également permis de valoriser le modèle gersois, construit sur un partenariat entre élus, professionnels de santé et institutions.
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Le parcours s’est conclu à Fleurance, dans les nouveaux locaux du Centre Territorial de Santé. « Le cadre moderne et fonctionnel traduit l’ambition de la commune : améliorer les conditions de travail des professionnels de santé tout en garantissant un accueil adapté aux besoins croissants des habitantes et habitants », précise le communiqué.
En présence de Jérôme Samalens, vice-président du Conseil départemental, de Jérémy Malek-Lamy, délégué régional Occitanie de la FNCS, et de Ronny Guardia-Mazzoleni, maire de Fleurance, cette visite a marqué une étape importante pour l’avenir des soins de proximité dans le Gers.
« Nous avons un candidat probable » : l’envoi en renfort de médecins généralistes volontaires va-t-il se déployer dans le Gers ?
Déserts médicaux, Santé, Société
Publié le 14/09/2025 à 17:01 , mis à jour à 17:52 https://www.ladepeche.fr/2025/09/14/nous-avons-un-candidat-probable-lenvoi-en-renfort-de-medecins-generalistes-volontaires-va-t-il-se-deployer-dans-le-gers-12910679.php
l’essentiel
Alors que le dispositif national de consultations solidaires est lancé pour lutter contre les déserts médicaux, un premier médecin serait pressenti dans le Gers. Un questionnaire « candidature » a d’ailleurs été ouvert.
Le Gers est inclus dans le dispositif national d’envoi de médecins généralistes en renfort, sur la base du volontariat. La mission de solidarité territoriale, annoncée par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux, a été détaillée par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, début septembre.
Concrètement, cette mesure prévoit que des médecins généralistes puissent intervenir jusqu’à deux jours par mois dans les zones les plus touchées par la pénurie médicale. Dans le Gers, ce « déploiement progressif » semble déjà amorcé.

Un questionnaire de « candidature » a déjà été mis en place sur le site de l’ARS et sur celui du PAPSOccianie. « Nous avons un candidat probable déjà duquel nous attendons plus d’éléments », indique Didier-Pier Florentin, directeur de la délégation départementale de l’ARS.
Une solidarité territoriale organisée
Le pacte de lutte contre les déserts médicaux, annoncé fin avril par le Premier ministre, repose sur cette mesure de solidarité territoriale. Objectif : renforcer l’accès aux soins dans les territoires les plus fragiles.
En Occitanie, 28 zones prioritaires ont été identifiées afin de garantir à chaque habitant la possibilité de consulter un médecin près de son domicile, précise l’ARS. Durant l’été, des concertations ont eu lieu avec les élus et les professionnels de santé de ces territoires pour préparer l’accueil des consultations solidaires.
« Il n’y a pas de fatalité face aux déserts médicaux. En Occitanie, les solutions se construisent sur le terrain avec les acteurs de proximité », conclut l’ARS.
Déserts médicaux : « Ces renforts apporteront un peu d’oxygène »… Trois médecins venus d’ailleurs attendus dans le Comminges
Déserts médicaux, Santé, Saint-Gaudens
Publié le 26/09/2025 à 06:34 https://www.ladepeche.fr/2025/09/26/deserts-medicaux-ces-renforts-apporteront-un-peu-doxygene-trois-medecins-venus-dailleurs-attendus-dans-le-comminges-12952114.php
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l’essentiel
Trois médecins sont attendus en renfort dans le Comminges à partir de novembre. En attendant les juniors l’an prochain.
« Les deux premiers renforts arriveront en novembre, un troisième en janvier »… Magali Gasto-Oustric souffle un peu, « ces trois renforts apporteront un peu d’oxygène dans notre désert médical ». Présidente de la communauté de communes Cœur et coteaux du Comminges (5C), elle précise qu’ils interviendront sur les secteurs de Saint-Gaudens, Montréjeau, Boulogne-sur-Gesse et Labarthe-Rivière.
Parmi les 28 zones prioritaires pour l’accès aux soins en Occitanie, la « 5C » va ainsi bénéficier des « consultations solidaires » : des praticiens qui viendront d’autres territoires, un deux ou trois jours par mois.

Sans doute le chiffre est-il insuffisant pour les 35 % de Commingeois sans médecin traitant, peut-être le « suivi du patient » ne sera-t-il pas au top via ce système… Mais ce « pansement » n’est qu’une première étape qui permettra de patienter jusqu’à la 2e. « Les consultations solidaires constituent la mesure à court terme du Pacte de lutte contre les déserts médicaux » explique Isabelle Rédini, directrice de l’Agence régionale de santé. « Elle sera complétée à moyen terme (octobre 2026) par l’arrivée des médecins juniors » – les internes de 4e année.
Attractivité du territoire
« L’an prochain – fin 2026 – nous accueillerons une dizaine de ces jeunes docteurs, annonce déjà Magali Gasto-Oustric. Ce sera un renfort énorme pour tous les praticiens, et surtout de nouvelles solutions pour les usagers du Comminges ».
La communauté de communes travaille à leur accueil, à leur hébergement, à leur accompagnement, à leur futur bien-être… Histoire qu’ils se sentent bien au pied des Pyrénées – et que, peut-être, certains aient envie de s’installer durablement… L’attractivité du territoire a fait l’objet de gros efforts en Comminges, il se poursuit, mais la concurrence est forte. »Aujourd’hui, c’est quasiment tout le pays qui se trouve dans une situation désertique ! Mais nous, nous enregistrons des demandes d’internes qui souhaitent revenir. C’est qu’on est sur la bonne voie ».
Une voie qui doit mener jusqu’à l’étape à long terme apporte ses fruits : Ce sera la remise en cause du numerus clausus. Dont les bénéfices ne seront ressentis que « d’ici cinq à six ans ».
Déserts médicaux : « Nous prenons en priorité les gens qui n’ont pas de médecin traitant », un nouveau centre de santé ouvre à Cahors
Déserts médicaux, Santé, Société
Publié le 24/09/2025 à 06:06 , mis à jour à 14:14 https://www.ladepeche.fr/2025/09/24/deserts-mediaux-nous-prenons-en-priorite-les-gens-qui-nont-pas-de-medecin-traitant-un-nouveau-centre-de-sante-ouvre-a-cahors-12948222.php
l’essentiel
Désertification médicale : à Cahors, un nouveau centre de santé renforce l’offre de soins avec un médecin et une infirmière en pratiques avancées pour répondre aux besoins croissants des patients sans médecin traitant.
La désertification médicale grignote du terrain et touche de nombreuses zones rurales en France. Le Lot n’y échappe pas : de nombreuses professions médicales sont en souffrance. Beaucoup de Lotois ont du mal à trouver un médecin traitant. En 2022, le Grand Cahors constatait une baisse de la démographie médicale et un allongement des délais pour trouver un rendez-vous chez un médecin. La collectivité a donc décidé de rejoindre le groupement public impulsé par la Région. Depuis le 2 septembre, un centre médical « Ma Santé, Ma Région » a vu le jour à Cahors.

C’est à quelques pas du musée Henri-Martin, en plein centre-ville, qu’il s’est implanté. Une localisation « très pertinente », pour le maire de la commune, Jean-Luc Marx. « C’est le deuxième centre que l’on ouvre dans le Lot (le premier se situant à Salviac – NDLR), et le 24e dans la Région.
Nous sommes à 200 000 consultations par an, et plus de 110 professionnels recrutés », se réjouit Vincent Bounes, vice-président à la Région en charge de la santé. À Cahors, trois professionnelles se sont installées : une secrétaire médicale, Hélène Verdun, une médecin généraliste, Dr Danièle Decome, et enfin une infirmière en pratiques avancées, Patricia Van-Kaam. C’est la première fois qu’une telle praticienne est recrutée. « Je suis diplômée depuis cinq ans, les IPA ont une existence très récente. Nous travaillons en collaboration avec les médecins généralistes, notamment autour des pathologies chroniques. Nous pouvons également recevoir des patients avec des petites pathologies en soins primaires », décrit la prescriptrice. Dans son cabinet, elle a tout le matériel nécessaire. Les infirmières en pratiques avancées peuvent également réaliser des bilans de prévention : il ne s’agit plus de traiter la maladie, mais de la prévenir. Elles peuvent aider, par exemple, à l’arrêt du tabac ou à différents sevrages.
Des visites à domicile réalisées
Une collaboration qui réjouit également la médecin. Cette dernière, après avoir exercé en libéral pendant plusieurs années dans le Lot, a fait le choix du centre pour ne pas travailler seule. « C’est agréable de travailler avec des collègues autour », décrit le Dr Decome. Un deuxième médecin généraliste devrait arriver au centre en début d’année 2026. En tout, le centre peut accueillir cinq à six praticiens. « Nous avons trois cabinets. Mais nous pouvons faire des roulements. Notamment quand certains sont en visite à domicile », décrit Bérengère Gresy, directrice du pôle développement et coordination des centres de santé de Ma Région.

Les centres réalisent environ 10 % de visites à domicile. Un élément important, dans un département où la population est vieillissante et ne peut pas toujours se déplacer pour accéder aux soins. Chaque jour, le médecin reçoit une vingtaine de patients pour environ vingt minutes de consultation. Toute personne est acceptée. « Nous prenons en priorité les gens qui n’ont pas de médecin traitant. Le centre peut le devenir, on parle alors d’équipe traitante pour une prise en charge globale de la personne », poursuit la directrice. Des créneaux d’urgence, pour les soins non programmés, sont également ouverts. Cela permet de désengorger les urgences, notamment grâce à la collaboration entre les centres de santé et le numéro 116 117.
Le but de ce centre, outre le fait de pallier la désertification médicale, est également de compléter l’écosystème de santé du territoire déjà existant. Les médecins du centre ont vocation à prendre les gardes de nuit. « On veut lancer des partenariats avec les crèches, l’HAD (Hospitalisation à Domicile – NDLR) et les Ehpad par exemple. Nous souhaitons aider à pérenniser ces structures ».
L’hôpital de Gourdon renforce son offre de soins et annonce des projets ambitieux pour 2025
ABONNÉS
Les personnalités présentes. DDM Patrick Leleu
Publié le 30/01/2025 à 06:34 https://www.ladepeche.fr/2025/01/30/lhopital-de-gourdon-renforce-son-offre-de-soins-et-annonce-des-projets-ambitieux-pour-2025-12478637.php
De notre correspondant Patrick Leleu
l’essentiel
Anne Paris, directrice de l’hôpital de Gourdon, a dressé un bilan positif de l’établissement et présenté des perspectives ambitieuses pour 2025, incluant des recrutements, des extensions et un soutien financier majeur de l’ARS.
Lors de la présentation de ses vœux, Anne Paris, directrice de l’hôpital gourdonnais, a remercié les nombreuses personnalités présentes, les partenaires, et les soignants du centre hospitalier Jean-Coulon avant de décrire le bilan d’un établissement ambitieux, qui renforce ses missions de premier recours. Elle a aussi relevé qu’il s’agit d’un hôpital atypique dans sa catégorie d’établissements de santé, par son plateau médico-technique complet et son offre de soins particulièrement diversifiée.
En février, l’IRM arrivait
Elle a rappelé que le 26 février 2024, l’IRM s’ouvrait au public. À ce propos, Jean-Marie Courtin, président du conseil de surveillance, a fait remarquer que Gourdon est la plus petite ville de France à bénéficier d’un IRM.
Anne Paris a annoncé ensuite un développement important des activités de premier secours comprenant des consultations externes et des services ambulatoires performants. Elle a également mentionné l’arrivée d’un radiologue, d’un chirurgien vasculaire, d’un cardiologue libéral et d’un pédiatre.
Activité soutenue aux urgences
« L’activité est soutenue aux urgences, a-t-elle poursuivi, avec une équipe d’une quinzaine d’urgentistes expérimentés qui couvrent 365 jours par an. »
Puis elle est revenue sur une série d’événements. Trois nouveaux médecins diplômés à l’étranger sont en parcours de formation en gériatrie, permettant ainsi une filière gériatrique complète.
Le 1er janvier 2024, a eu lieu l’ouverture d’une unité de trente lits de soins de longue durée (USLD). L’extension progressive des places du Ssiad, avec un total de soixante places. Le CRT développe une offre nouvelle d’accompagnement renforcé à domicile. Le pôle prévention en santé se renforce à l’Oustal, avec la maison sport santé, une enseignante en activité physique adaptée et un coach sportif proposant un accompagnement personnalisé. L’hôpital participe au programme de recherche action (Popsu Territoires) de Gourdon, centralité hospitalière. Ce projet vise à mettre en lumière le rôle structurant de l’établissement dans les petites villes et les espaces ruraux.
Construction d’un nouvel Ehpad
Anne Paris a ensuite détaillé les perpectives pour 2025. Les projets architecturaux sont ambitieux, avec le soutien financier de l’ARS de 10 millions d’€, pour un coût global estimé à 30 millions d’€. Le dossier de construction du nouvel Ehpad de 89 places, comporte un espace de restauration ouvert au public et une micro-crèche ; début des travaux en mars. Il y a aussi la création d’une unité cognitivo-comportementale de douze lits (UCC) en SMR gériatrique.
Les activités d’hôpitaux de jour (HdJ), médecine et SMR polyvalent, et médecine et SMR gériatrique, se développent. Les locaux de la cuisine de l’hôpital seront rénovés. Les coopérations médicales se renforcent avec l’arrivée d’un ORL et chirurgien maxillo-facial, un hématologue-oncologue ; ainsi que la réouverture du cabinet dentaire avec dentistes.
L’hôpital en chiffres
Voici quelques chiffres clés de l’hôpital Jean-Coulon : 9 430 passages aux urgences, 6 600 venues aux urgences et 2 770 hospitalisations après passage aux urgences ; 4 730 séjours hospitalisation médecine, chirurgie, obstétrique ; 342 séjours en soins médicaux et de réadaptation ; 18 340 consultations externes de médecine et chirurgie ; 17 940 consultations externes en imagerie.
Notez aussi que 185 tonnes de linge transitent par la blanchisserie et que 178 566 repas sont produits en cuisine.
Déserts médicaux : des médecins en renfort dans les zones prioritaires, deux territoires du Lot sont concernés
Publié le 09/09/2025 à 15:57 https://www.ladepeche.fr/2025/09/09/deserts-medicaux-des-medecins-en-renfort-dans-les-zones-prioritaires-deux-territoires-du-lot-sont-concernes-12919948.php
l’essentiel
Un nouveau dispositif est en train de s’élaborer pour faire venir des médecins volontaires deux jours par mois en consultation. Avis aux intéressés.
Dans le cadre du Pacte de lutte contre les déserts médicaux annoncé par le Premier ministre le 25 avril dernier, 28 zones prioritaires ont été identifiées en Occitanie. L’objectif est de permettre à tous les patients de consulter un médecin à proximité de leur domicile.
« Pendant la période estivale, ces dispositifs de solidarité entre soignants ont été préparés avec tous les acteurs territoriaux de ces zones, élus et médecins, qui vont peu à peu y organiser et accueillir les consultations solidaires d’autres médecins », a indiqué l’Agence régionale d’Occitanie.
Dans le département, deux secteurs font partie de ce classement prioritaire, il s’agit de Cazals-Salviac et du Causse de Labastide-Murat.
Les critères retenus pour être secteur prioritaire
Les services de l’État se sont appuyés sur cinq critères objectifs définis au plan national pour évaluer chaque situation d’accès aux soins. Ainsi, ont été pris en compte la présence de généralistes, de jeunes médecins, la part de patients en affection longue durée, l’éloignement des services d’urgences et le niveau de vie dans le bassin de population.
Durant l’été, le travail entrepris a permis notamment d’identifier des lieux potentiels de consultation, les besoins en équipements, mais aussi l’accès à des hébergements pour accueillir les médecins en renfort.
Concernant les modalités d’exercice, les praticiens devront intervenir 2 jours par mois en consultation, sans dépassement d’honoraires, mais ils bénéficieront d’une indemnisation forfaitaire supplémentaire de 200 €/jour, versée dès la mise en œuvre de ce service de solidarité.
Chaque médecin volontaire peut confirmer son engagement auprès de la plateforme « solidarité entre médecins en Occitanie : je veux participer ».
Voir aussi:
Centres territoriaux de santé du Gers : « Plus de 5 000 consultations enregistrées en huit mois »
ABONNÉS
Philippe Dupouy dans son bureau du Conseil départemental. DDM – NEDIR DEBBICHE
Politique, Circulation – Déplacements, Santé
Publié le 30/01/2023 à 20:28 , mis à jour le 31/01/2023 à 09:51 https://www.ladepeche.fr/2023/01/30/centres-territoriaux-de-sante-du-gers-plus-de-5-000-consultations-enregistrees-en-huit-mois-10962459.php
Propos recueillis par Benjamin Calvez
l’essentiel
Accès aux soins, investissements routiers, crise au Parti socialiste… Un an après son élection par ses pairs, le président du Conseil départemental Philippe Dupouy évoque les projets de sa majorité pour le Gers sans oublier les sujets d’actualité.
Attendu une nouvelle fois ce mardi à Auch au sein du cortège qui défilera contre le projet de réforme des retraites, Philippe Dupouy a répondu à nos questions.
Quel bilan tirez-vous de cette première année à la tête du Département ?
C’est une expérience enthousiasmante. Je travaille avec une équipe motivée et soudée, au niveau des élus mais aussi de l’administration. Cela nous permet de suivre le programme politique sur lequel les Gersois et Gersoises nous ont élus. C’est une responsabilité forte. Président ou pas, j’ai surtout le souci d’être sur le terrain, comme à travers les journées cantonales réalisées depuis la rentrée.
Le défi de l’accès aux soins reste prégnant dans le Gers : quel calendrier est-il fixé pour le déploiement des Centres territoriaux de santé ?
2022 a été l’an 1 pour l’ouverture de ces centres avec celui de Fleurance, en mai, suivi de Vic-Fezensac et Plaisance. C’est un pari de la collectivité, lancé par mon prédécesseur, et le premier bilan est très positif, avec plus de 5 000 consultations enregistrées en huit mois. C’est un outil nécessaire, qui ne résout pas tous les problèmes mais qui permet de lutter contre la désertification médicale. En 2023, deux nouveaux centres ouvriront à Masseube et Estang, et des antennes sont aussi envisagées à Saramon et Gondrin. Le pari est aussi gagné en termes de recrutement : avant, nous allions solliciter les professionnels, désormais c’est aussi eux qui viennent vers nous. Et ce salariat de médecins se fait surtout en complément du dispositif « Dites 32 », pour favoriser l’installation de médecins libéraux.

Toujours sur le thème de la santé, l’emplacement du nouvel hôpital d’Auch fait encore mystère : quel scénario a vos faveurs, pour quel accompagnement ?
Le choix du site se déterminera entre l’ARS, l’Agglo et la Ville d’Auch. Notre accompagnement se fera au niveau de l’accès à ce nouvel équipement. L’important est que ce projet se réalise. Il y a une question de foncier disponible mais aussi une question d’équilibre territorial.
En filigrane se pose la question du contournement d’Auch, alors que vous aurez la compétence des routes nationales dès janvier 2024…
En effet, il faudra peut-être envisager quelque chose d’important en matière d’infrastructure routière. Mais le transfert de compétence ne concerne que l’entretien des routes. Pour un tel projet, il faudra un accompagnement de l’Etat et de la région. Le bon timing serait sa réalisation dans la foulée de la construction de ce nouvel hôpital. Mais pour l’heure, seul l’achèvement de la mise en 2×2 voies de la RN124 vers Toulouse est acté.
Quels travaux pourriez-vous entreprendre sur le reste du réseau de routes nationales ?
La réalisation de zones de dépassement me semble toujours aussi indispensable, sur la RN124 vers Nogaro ou sur la RN21. Je proposerai aussi que ces routes reviennent à la limitation de 90 km/h.
Sur le volet patrimonial, le rachat du château de Castelmore (d’Artagnan) par le Département est-il toujours d’actualité ?
Le projet est dans une impasse. Nous avons fait une proposition à la propriétaire, que j’avais rencontrée personnellement, basée sur l’estimation des domaines. Mais sa contre-proposition, deux fois plus élevée, n’était pas acceptable pour nos finances (le bien avait été mis en vente à 2,5 millions d’euros sur un site spécialisé, NDLR). Surtout si l’on ajoute les nombreux travaux de restauration à effectuer… Nous avons un cadre réglementaire et une rigueur budgétaire à tenir, surtout en ce moment. Le projet est donc en stand-by.
Parti Socialiste : « Changer de méthode… et d’hommes »
Partisan du texte d’orientation n°3 porté par Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu par Carole Delga et les « grands » élus gersois, Philippe Dupouy salue « les avancées obtenues lors du congrès de Marseille pour avoir une direction collégiale ». « Je considère qu’il y a besoin de se rassembler mais à l’évidence, nous avons aussi besoin de changements dans la méthode, au niveau national comme local. Et pour changer de méthode, il me semble que la meilleure solution est de changer les hommes… »
Dans le Gers, les militants décideront le 7 février prochain, entre Charline Dumont (Refondations) et (sauf surprise) Michael Aurora (secrétaire fédéral sortant).
Pour l’élection partielle du canton Lectoure-Lomagne, le président a aussi fait son choix, celui du duo formé par Patricia Fournex-Marrocq et Dominique Gonella (Gers en commun), « pour que ce canton soit pleinement dans la dynamique des projets portés par la majorité départementale ».