Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l’issue de cet été dans les principales villes européennes

2025

« “Tueur silencieux” : le changement climatique aurait provoqué plus de 15.000 morts en Europe cet été, selon une étude »

 Date de publication : 17 septembre 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=c8e7e75ac2e3dcc5ae474f094b0da143&id_newsletter=22446&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=22446&from=newsletter

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Le Parisien fait savoir que « plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l’issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l’intérêt a été salué par d’autres scientifiques ».
L’Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine indiquent ainsi : « Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l’origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été ».
Le journal explique que selon les instituts britanniques, « entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n’auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu’un petit tiers de la population européenne ».
Le Parisien précise qu’« il faut toutefois prendre ces chiffres avec précaution. Ce type d’étude, de plus en plus courante depuis plusieurs années, vise à donner une estimation rapide de la mortalité liée au réchauffement climatique, sans attendre une publication en bonne et due forme en revue scientifique avec une méthodologie plus robuste ».
Le quotidien note que « les chercheurs ont d’abord modélisé dans quelle mesure le réchauffement climatique avait contribué aux températures élevées cet été. Ils estiment, au final, que sans changement climatique, les températures moyennes auraient été inférieures de 2,2°C dans les villes concernées ».
« Les auteurs ont ensuite croisé cette observation avec des données passées sur la mortalité liée à la chaleur dans les différentes villes. Ils en arrivent ainsi à la conclusion que le réchauffement climatique a contribué à plus de 800 morts à Rome, plus de 600 à Athènes, plus de 400 à Paris… De manière générale, plus de 85% de ces morts auraient frappé des plus de 65 ans », précise Le Parisien.
Garyfallos Konstantinoudis, coauteur de travail, observe ainsi : « Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas », estimant que les pics de chaleur sont des « tueurs silencieux ».
Le journal souligne que « ces chiffres ne prennent pas en compte l’excès réellement observé de mortalité. C’est à partir de telles données que des chercheurs finissent par donner une estimation solide de la mortalité liée à la chaleur ».
Le Parisien relève néanmoins que « nombre de chercheurs extérieurs à l’étude ont salué une étude valable, soulignant même qu’elle risquait d’être en dessous de la réalité ».
Le Figaro indique aussi que « plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l’issue de cet été dans les principales villes européennes ».
Le journal rappelle que « les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus : aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil… Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d’en mourir ».

« “Un été exceptionnellement meurtrier” : la chaleur a tué près de 63.000 Européens en 2024 »

 Date de publication : 23 septembre 2025 Temps de lecture: 3 min


Le Parisien constate en effet que « comme les années précédentes, la chaleur a contribué à la mort de dizaines de milliers de personnes en Europe lors de l’été 2024, a conclu une étude publiée lundi, alors que le continent enchaîne les étés torrides sur fond de réchauffement climatique ».


Ses auteurs écrivent dans Nature Medicine que« l’Europe a connu un été exceptionnellement meurtrier en 2024 avec plus de 60.000 morts liées à la chaleur, ce qui porte à plus de 181.000 morts le bilan total des trois étés écoulés jusqu’alors ».


Le journal relève que « depuis le début des années 2020, cette étude, réalisée par des chercheurs de l’Institut pour la Santé Mondiale de Barcelone, est un rendez-vous annuel de référence pour évaluer à quel point les températures élevées contribuent à la mortalité d’une trentaine de pays, qui représentent presque toute l’Europe ».


Le Parisien rappelle que « les dangers de la chaleur sur l’organisme sont multiples notamment chez les personnes âgées et ne se résument pas aux déshydratations et coups de chaleur immédiats. Les fortes températures peuvent aggraver à plus long terme des pathologies cardiaques, respiratoires, mentales, liées au diabète… ».
Le quotidien poursuit : « Les chercheurs avancent des chiffres de 67.873 décès pour 2022 et 50.798 pour 2023, légèrement revus à la hausse par rapport à leurs précédentes publications grâce à une méthodologie plus précise. Avec 62.775, 2024 se situe entre les deux ».


« Mais, malgré leur précision apparente, «ces chiffres comprennent leur lot d’incertitude», prévient auprès […] Tomas Janos, le principal auteur de l’étude. Il s’agit d’estimations jugées les plus probables parmi un grand nombre de possibilités. Pour 2024, les chercheurs donnent une fourchette d’environ 35.000 à 85.000 morts », remarque le journal.


Le Parisien ajoute qu’« en 2024, les pays les plus frappés ont été l’Italie – entre 13.858 et 23.506 décès – et l’Espagne – entre 4655 et 8513. Toutefois, rapportée à la population, la mortalité a été encore plus lourde en Grèce et Bulgarie ».


Libération indique aussi que « l’été 2024, le plus chaud jamais enregistré, a été plus meurtrier que celui de 2023, estime […] une étude annuelle de référence sur le sujet ».
Le journal observe que « le chiffre mis en avant pour 2024 [62.775 décès] est jugé le plus vraisemblable mais les calculs des chercheurs n’excluent pas une vaste gamme de possibilités. Ils évoquent une fourchette allant de 35.000 à 85.000 morts liées à la chaleur l’an dernier. Ces variations importantes sont liées à des considérations de méthodologie ».
« Mais les chercheurs soulignent qu’elles ne doivent pas occulter le constat que les fortes chaleurs tuent chaque année des dizaines de milliers de personnes en Europe et représentent donc un enjeu majeur de santé publique », retient Libération.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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