Les fortes chaleurs n’ont pour le moment provoqué qu’une légère hausse des passages aux urgences.

Canicule : plus de 100 passages aux urgences quotidiens liés à la chaleur 

Hyperthermie, déshydratation… Les recours aux soins liés à la chaleur sont en augmentation depuis le 8 août, avec plus de 100 passages aux urgences et une trentaine de consultations SOS médecins observés quotidiennement, indique Santé publique France.

14/08/2025 Par Louise Claereboudt

« Les premiers impacts sanitaires observés soulignent que la chaleur est un risque pour la santé, pour l’ensemble des classes d’âge », écrit Santé publique France (SPF) dans un premier bilan sanitaire sur les conséquences de la nouvelle vague de chaleur, qui touche la France depuis le 8 août. Celle-ci s’est accentuée cette semaine, avec « de nouveaux records (absolus) de températures » battus ce mercredi 13 août, indique Météo France. Si « les températures fléchissent (provisoirement) » ce jeudi 14 août, « notamment sur le Centre-Est », elles restent à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays.

Santé publique France a d’ores et déjà activé sa surveillance sanitaire quotidienne – comme c’est le cas dès qu’un département est placé par Météo France en vigilance orange. Cette surveillance se concentre sur le recours aux soins d’urgence, « avec un focus sur des indicateurs spécifiques d’effets directs et rapides sur la santé apparaissant moins de 24 heures après une exposition à la chaleur en été » : hyperthermie/coup de chaleur, déshydratation, hyponatrémie… qui sont regroupés dans un indicateur composite appelé iCanicule.

Lire aussi : La canicule de fin juin a entraîné un excès de mortalité de 480 décès

Il ressort que « les recours aux soins pour l’indicateur sanitaire composite iCanicule sont en augmentation depuis le 8 août, avec plus de 100 passages aux urgences et une trentaine de consultations SOS médecins observés quotidiennement », relève SFP, dont le premier point hebdomadaire couvre les données du vendredi 8 août au lundi 11 août.

Les recours aux soins d’urgence concernent toutes les classes d’âges, « plus particulièrement les personnes de 15-74 ans ». « Les 15-44 ans ont recours aux soins d’urgence principalement pour hyperthermies/coup de chaleur. »

Canicule : léger coup de chaud sur les urgences

Quentin Haroche| 14 Août 2025 https://www.jim.fr/viewarticle/canicule-léger-coup-chaud-urgences-2025a1000lju?ecd=wnl_all_250814_jim_daily-doctor_etid7641509&uac=368069PV&impID=7641509&sso=true

Les fortes chaleurs n’ont pour le moment provoqué qu’une légère hausse des passages aux urgences. Mais les autorités sanitaires précisent qu’il est trop tôt pour dresser un bilan définitif.

Une canicule intense avec des températures record, en pleine semaine du 15 août et alors que de nombreux services d’urgences manquent de bras pour accueillir suffisamment de patients : tout semblait réuni a priori pour que les hôpitaux se retrouvent submergés, alors que la France est touchée par son deuxième épisode caniculaire de l’été. Mais selon le premier bilan dressé par Santé Publique France (SPF) et publié ce mercredi, l’impact de la canicule en cours sur les services de santé est pour le moment relativement limité. 

Ce premier bilan porte sur les quatre premiers jours de la canicule, entre vendredi dernier et ce lundi compris. Au cours de cette période, 44 départements correspondant à 45 % de la population métropolitaine ont été placés en vigilance orange canicule pendant au moins une journée et 12 départements du sud-ouest correspondant à 10 % de la population en vigilance rouge (le niveau maximum) pendant une journée. Plusieurs records de température ont ainsi été battus ce lundi, le thermomètre dépassant les 41°C dans plusieurs localités du sud-ouest.

Faible hausse des passages aux urgences en ce début de canicule

Pour mesurer l’impact sanitaire du début de cette nouvelle vague de chaleur, SPF s’est appuyé sur l’indicateur iCanicule. Cet indicateur se focalise sur les effets directs et rapides sur la santé des fortes chaleurs (hyperthermie, coup de chaleur, déshydratation et hyponatrémie) qui apparaissent moins de 24 heures après l’exposition à la chaleur. 

Dans les départements touchés par la canicule, SPF a ainsi enregistré une légère augmentation des passages aux urgences liés aux fortes chaleurs, pour atteindre 100 passages aux urgences par jour, soit loin des 300 passages par jour enregistrés au pic du précédent épisode caniculaire, le 1er juillet dernier. « La part d’iCanicule dans l’activité totale des urgences est stable autour de 0,5% depuis le 9 août » indique SPF. La même timide augmentation s’observe pour les consultations SOS Médecins, avec une trentaine de consultations par jour trouvant leur cause dans la chaleur. « La part d’iCanicule dans l’activité totale de SOS médecins est stable autour de 0,5% depuis le 9 août » poursuit SPF.nullnull

Si ce sont les personnes âgées qui sont les plus vulnérables face à la chaleur, au point de pouvoir perdre la vie, les jeunes ne sont pas totalement épargnés. C’est ainsi chez les 15-44 ans que SPF observe la plus forte augmentation de passages aux urgences et de consultations SOS Médecins liés à la chaleur, essentiellement pour des hyperthermies. « On le voit dans nos études, la chaleur n’est pas perçue comme un danger pour un adulte en bonne santé mais le jeune qui décide de faire un jogging à la pause de midi en pleine canicule risque un coup de chaleur » alerte Agnès Verrier, responsable prévention à SPF. « Quand des jeunes décèdent à cause d’une hyperthermie, ce sont des années de vie perdues à cause de comportements évitables » poursuit-elle.

La vigilance est de mise pour le week-end du 15 août

Ce relativement faible impact de la canicule sur les services hospitaliers pour le moment ne doit pas faire minimiser le danger sanitaire que représentent ces fortes chaleurs. En effet, « l’exposition à la chaleur provoque aussi des atteintes cardiovasculaires, respiratoires, rénales et psychiatriques avec un effet pouvant perdurer dans les 3 à 10 jours suivant l’exposition » rappelle SPF. « En termes d’impact sur la santé en population, il est important de noter que les tendances observées sur la morbidité ne prédisent pas celles sur la mortalité ». Il faudra en effet attendre plusieurs semaines pour avoir une idée du nombre de vies perdues à cause de cette vague de chaleur. Il y a quelques semaines, SPF avait estimé à 480 décès l’excès de mortalité lors de la canicule de la fin juin.null

« Au moment où nous nous parlons, les hôpitaux ont la capacité de répondre aux besoins » a assuré ce lundi la ministre de la Santé Catherine Vautrin, consciente elle aussi que la décompensation de la chaleur peut parfois prendre plusieurs jours chez les personnes à risque. « C’est l’un des plus gros week-ends de l’année, c’est donc un week-end pour lequel nous avons évidemment une attente toute spécifique, avec des services d’urgences prêts à répondre » a-t-elle commenté à propos des jours à venir.

Ce jeudi, la vigilance rouge a été levée dans l’ensemble de la France. Mais 75 départements ont été placés en vigilance orange, seul le quart nord-ouest du pays étant épargné. La canicule devrait durer jusqu’à la fin de la semaine.

La canicule de fin juin a entraîné un excès de mortalité de 480 décès

Cet excès de mortalité correspond à une hausse du taux de mortalité de 5,5% par rapport au taux attendu, selon les premières données de Santé publique France. 

24/07/2025 https://www.egora.fr/medical/actus-medicales/la-canicule-de-fin-juin-entraine-un-exces-de-mortalite-de-480-deces

Par Dre Marielle Ammouche

Le récent épisode de canicule, qui a eu lieu du 19 juin au 6 juillet dans 60 départements de France hexagonale et en Corse, a eu un impact important sur la santé publique. Ainsi, elle a entraîné « au moins 480 décès en excès toutes causes confondues », selon de premières estimations de Santé publique France (SPF). Ce qui correspond à une hausse du taux de mortalité de 5,5% par rapport au taux attendu. Ceci est lié à la violence de l’épisode qui a été marqué par sa durée et son caractère précoce.

Ce sont les personnes âgées qui en ont été les premières victimes : celles de 75 ans et plus ayant constitué la quasi-totalité de cet excès de mortalité, avec 410 décès en excès, soit un taux de mortalité accru de 6,7% dans cette population. La région la plus touchée est la Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) avec au moins 140 décès en excès (+9,2%).

Des données « non consolidées »

SPF précise cependant que ces chiffres reposent pour le moment sur des « données non consolidées » de mortalité toutes causes (données arrêtées le 22/07). Il faudra plus de recul que ces deux semaines pour avoir confirmation de ces chiffres, ainsi que de la mortalité attribuable à la chaleur.

« Les impacts sanitaires constatés soulignent l’importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l’impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l’été, et la nécessité d’une stratégie d’adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial », conclut l’agence sanitaire

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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