Face à la pénurie médicale, les hôpitaux d’Occitanie Ouest se serrent les coudes.
Publié le 19/07/2025 à 06:39 https://www.ladepeche.fr/2025/07/19/face-a-la-penurie-medicale-les-hopitaux-doccitanie-ouest-se-serrent-les-coudes-12830843.php
L’association des hôpitaux d’Occitanie ouest (H2O) a bâti un modèle de coopération et de solidarité qui commence à porter ses fruits. Depuis deux ans, 300 médecins partagent leur temps entre le CHU de Toulouse et les hôpitaux du territoire.
L’exercice de la médecine peut parfois être perçu comme individualiste. C’est un tout autre mode de fonctionnement que les hôpitaux d’Occitanie ouest ont décidé d’adopter. Sous l’impulsion du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse et de la Faculté de santé, 50 établissements sont réunis depuis deux ans au sein de l’association H2O (Hôpitaux d’Occitanie ouest). Avec pour objectif de permettre à chaque habitant de la région d’accéer à des soins de proximité et de qualité. Mais, pour cela, il faut attirer des médecins dans tous les territoires et mettre en place des collaborations.
Pour créer de nouvelles dynamiques, les hôpitaux publics d’Occitanie ouest choisissent de grandir ensemble. DDM illustration – MARIE PIERRE VOLLE
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Alors, ce 17 juillet, à l’occasion d’une réunion d’actualisation des conventions, ce sont des histoires de solidarité que les représentants des 50 centres hospitaliers (9 groupements dans 9 départements) ont rapportées. Comme dans le Tarn, à Albi, où un partenariat entre l’hôpital et le CHU de Toulouse a permis le maintien de l’activité d’oto-rhino-laryngologie (ORL) qui était sur le point de disparaître. Trois médecins seront recrutés en novembre. « Grâce à une histoire d’amitié entre ces trois jeunes praticiennes, des liens forts avec le service ORL du CHU pour leur formation, nous avons reconstruit une offre publique. Et nous allons continuer en accueillant des internes l’année prochaine », déclare Alexandre Fritsch, directeur du centre hospitalier d’Albi.
« Quand il ne reste qu’un seul praticien, c’est le cercle vicieux »
À Cahors, où la maternité ne compte plus qu’un seul gynécologue obstétricien titulaire, le Pr Paul Guerby, chef de service d’obstétrique de l’hôpital Paule-de-Viguier (CHU de Toulouse), endosse aussi, depuis quelques jours, cette même responsabilité à l’hôpital. La présence de ce Lotois de naissance a pour but d’encourager les candidatures et de sécuriser les recrutements. « Quand il n’y a qu’un seul praticien, c’est le cercle vicieux, c’est trop difficile, personne ne veut venir. On va travailler pour sécuriser une équipe sur du moyen terme et on va y arriver comme on l’a fait à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) où des praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) sont formés depuis deux ans et commencent à prendre des gardes », avance le Pr Paul Guerby.
À Rodez, le service de gastro entéro-hépatologie a pu rouvrir des lits en début de semaine et une dermatologue vient de remporter un appel à projets pour développer un outil d’aide au diagnostic.
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Des postes de chefs de clinique hors du CHU
Depuis deux ans, dans le cadre H2O, 300 médecins partagent leur temps entre le CHU et les centres hospitaliers périphériques dont 73 dans les services d’urgences, 36 en radiologie, 33 en cardiologie, 23 en neurologie. Les projets actuels visent un renforcement des filières de pneumologie, hépato-gastro entérologie et gynécologie obstétrique. Pour renforcer l’attractivité des hôpitaux hors du CHU et soutenir les activités de recherche et de soins, 9 postes de chefs de clinique assistants de territoire ont été créés avec le soutien financier de l’Agence régionale de santé (ARS Occitanie) et la Région Occitanie.
« H2O, c’est un rêve que j’avais depuis 15 ans et qui est devenu réalité. On mettait des rustines à droite et à gauche quand il manquait un médecin, maintenant une dynamique s’est installée, tout le monde a travaillé pour faciliter le logement, le transport des étudiants de quatrième année qui sont ravis de découvrir de nouveaux territoires », conclut le Pr Didier Carrié, président et initiateur de l’association H2O.
Commentaire Dr Jean Scheffer:
Cet article est la preuve formelle qu’il est grand temps de créer le « Clinicat-Assistanat » pour tous que je propose depuis plus de dix ans.
La solution proposée et réalisée dans quelques hôpitaux de la région va dans ce sens mais elle tient plus du volontariat et du bricolage que d’une organisation bien structurée et universelle.
À ne rien faire nous en sommes à 40% de postes vacants dans les hôpitaux généraux et 50% dans les hôpitaux psychiatriques et pire, la fermeture d’urgences de maternités …
Ce « Clinicat-Assistanat » pour tous, obligatoire pour tous les futurs généralistes et tous les futurs spécialistes aurait de plus l’avantage de résoudre l’ensemble de tous les déserts médicaux à court terme.
Les déserts médicaux sont partout (déserts en généralistes en milieu rural et dans les quartiers, déserts hospitaliers , certaines médecines spécialisées en milieu libéral comme pédiatrie, gynécologie médicale, ophtalmologie…, en CMP, en PMI, en médecine scolaire et universitaire, en médecine du travail et pénitentiaire, en santé publique, …). Il faut donc une vision globale et arrêter de vouloir solutionner à part chacun des secteurs. A vision globale, solution globale et elle existe, mais personne accepte de l’entendre à part l’ Académie de médecine*, mais que pour une année et l’Association des Citoyens contre les Déserts Médicaux (ACCDM)**
L’activité serait partagée entre divers établissements, à l’image des assistants partagés actuels entre hôpitaux Généraux (CHG) et CHU. Les chefs de clinique-Assistants auraient leur activité entre CHU et CHG pour les futurs spécialistes; entre CHG-CHU et PMI, CMP, santé publique, santé scolaire, médecine pénitentiaire, médecine du travail, EHPAD… ; entre CHG et centres de santé et maisons de santé… Il s’agit donc par un seul et même dispositif de solutionner en quelques années l’ensemble des manques criants et urgents de médecins dans tous les domaines, dans toutes spécialités, sans pénaliser une catégorie, les futurs généralistes par exemple, ou les étudiants en médecine peu fortunés, obligés de s’installer dans un désert pour se payer leurs études. Cela évitera de plus le dumping entre villes, entre départements pour recruter ou débaucher, les jeunes en fin d’internat, ou ceux déjà installés et répondant à une offre plus alléchante. Il faudra définir par région, département et territoire, les manques les plus urgents en généralistes et spécialistes, et en tirer les conséquences sur la répartition par spécialité pour la première année d’internat et pour les postes de « Clinicat-Assistanat »
La motivation de ma proposition est sur le lien « Vision Globale -Solution globale »:
https://1drv.ms/w/s!Amn0e5Q-5Qu_sAoKetf_T8OKk2Io?e=GfjeRj?e=4YzGt2
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