Le système de négociation international entre laboratoires et Etats risque d’être bouleversé par les Etats-Unis.

« Face à la pression de l’administration Trump sur l’industrie pharmaceutique, il faut anticiper une flambée des prix des médicaments »

Tribune

Le système de négociation international entre laboratoires et Etats risque d’être bouleversé par les Etats-Unis. Dans une tribune au « Monde », Maurice-Pierre Planel et Thomas Rapp, spécialistes de l’économie de la santé, invitent l’Europe à s’en préoccuper, notamment en ce qui concerne les médicaments les plus innovants.

Publié le 07 juin 2025 à 10h30, modifié le 10 juin 2025 à 11h24  no

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Depuis plusieurs mois, l’administration Trump a intensifié la pression sur l’industrie pharmaceutique en annonçant des mesures inédites, comme l’instauration de droits de douane sur certains produits pharmaceutiques ou encore un nouveau cadre de négociation des prix des médicaments aux Etats-Unis. Les raisons de cette politique sont bien connues et remontent à plusieurs décennies. Les dépenses de santé aux Etats-Unis sont particulièrement élevées : elles représentent 17,6 % du produit intérieur brut, contre 10,4 % en moyenne en Europe. Elles pèsent aussi lourdement sur le budget des ménages américains.

La maîtrise du coût de la santé est un enjeu central et récurrent des campagnes électorales, partagé par les deux grands partis politiques. En 2016, Hillary Clinton avait dénoncé les prix excessifs de certains traitements contre le VIH. En 2020, Joe Biden avait introduit pour la première fois une négociation fédérale du prix de certains médicaments coûteux, entre Medicare (l’assurance santé des retraités) et les laboratoires pharmaceutiques.

Donald Trump avait déjà tenté, dès 2018, de mettre en place la « clause de la nation la plus favorisée ». Cette mesure, récemment remise à l’agenda, permettrait d’aligner le prix des médicaments américains sur les prix les plus bas pratiqués dans d’autres pays développés, notamment en Europe.

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Cependant, cette clause soulève une question essentielle : quel prix de référence retenir dans la comparaison internationale ? En effet, on distingue trois prix pour un même médicament : le prix net, réellement négocié entre le laboratoire et le payeur ; le prix facial, officiellement publié par les autorités de santé ; et le prix d’officine, payé en pharmacie par les patients.

Convergence mondiale des prix

Il existe des différences notables entre ces trois prix. Le prix net est égal au prix facial, moins d’éventuelles remises commerciales négociées entre l’industriel et le payeur. Le prix d’officine est le prix facial auquel s’ajoute la rémunération du circuit de distribution. Le prix net, fixé dans chaque pays, reste couvert par le secret des affaires, ce qui permet aux laboratoires d’adapter leur stratégie commerciale. Les laboratoires adaptent le montant des remises consenties à chaque pays en tenant compte de facteurs comme l’importance de la maladie, le nombre de patients, ou encore leurs capacités à gagner des parts de marché.

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Si les Etats-Unis imposaient l’accès à ces données confidentielles pour fixer leurs propres prix, cela bouleverserait profondément le système de négociation international. L’administration Trump pourrait exiger d’obtenir de la part des industriels des remises équivalentes à celles des autres pays, voire faire pression sur les marchés où les remises sont importantes pour les produits américains.

Deux conséquences majeures pourraient alors survenir en Europe. D’une part, cela pourrait conduire à une harmonisation des prix vers le haut ou le bas selon les Etats. Les pays ayant payé plus cher pourraient demander une révision à la baisse des prix. En revanche, le manque à gagner pour les industriels sur ces marchés pourrait conduire à des négociations plus dures dans les pays où les remises commerciales sont importantes. A terme, notamment pour les nouveaux produits, on assisterait à une convergence mondiale des prix, déconnectée des capacités budgétaires spécifiques à chaque pays, mais dictées par les orientations de la politique américaine. En France, cela compliquerait le financement des dépenses de l’Assurance-maladie.

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D’autre part, il faut anticiper une perturbation de l’accès aux futures innovations. Le marché américain étant souvent le premier à accueillir les nouveaux médicaments, le prix initial pratiqué aux Etats-Unis pourrait devenir une référence mondiale. Or, contrairement à l’Europe, les Etats-Unis ne conditionnent pas le remboursement à une évaluation médico-économique. Cette absence d’analyse d’efficience contribue à la flambée des prix.

Il est donc urgent d’anticiper ces évolutions et de bâtir une stratégie européenne commune pour favoriser l’accès aux médicaments innovants. Face à un bouleversement du marché pharmaceutique d’une telle ampleur, le recours à des achats groupés, comme pour les vaccins pendant la crise due au Covid-19, ne sera probablement pas suffisant. Définir un nouveau cadre de négociation des prix à l’échelon communautaire deviendra alors indispensable.

L’enjeu est crucial : l’innovation pharmaceutique est en pleine accélération, et de nombreuses thérapies de rupture sont attendues dans les prochaines années. Il y va de notre capacité collective à garantir un accès équitable à ces traitements.

Maurice-Pierre Planel est professeur associé à l’institut d’études politiques de Fontainebleau, ancien directeur général adjoint de la santé au ministère et ancien président du comité économique des produits de santé ; Thomas Rapp est professeur d’économie à l’université Paris-Cité, où il est titulaire de la chaire AgingUP ! consacrée aux conséquences socio-économiques du vieillissement. Ancien enseignant à Harvard, il est membre du laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques à Sciences Po, où il étudie celles qui concernent la santé.

*Les Etats-Unis, poule aux œufs d’or de l’industrie pharmaceutique

Depuis trois mois, les grandes entreprises du secteur ont promis d’investir plus de 230 milliards de dollars outre-Atlantique au cours des cinq prochaines années. 

Par Publié le 13 mai 2025 à 12h30 https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/13/les-etats-unis-poule-aux-ufs-d-or-de-l-industrie-pharmaceutique_6605778_3234.html

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Joaquin Duato, Robert Davis et Chris Boerner, les patrons respectivement de Johnson & Johnson, Merck et Bristol Myers Squibb (de gauche à droite), témoignent devant la commission sénatoriale de la santé, de l’éducation, du travail et des retraites, à Washington, le 8 février 2024.
Joaquin Duato, Robert Davis et Chris Boerner, les patrons respectivement de Johnson & Johnson, Merck et Bristol Myers Squibb (de gauche à droite), témoignent devant la commission sénatoriale de la santé, de l’éducation, du travail et des retraites, à Washington, le 8 février 2024.  KEVIN DIETSCH/GETTY IMAGES VIA AFP

Ce n’est pas une averse mais un déluge. Après les laboratoires Lilly, Johnson & Johnson, Roche, Novartis et AbbVie, c’est au tour de trois autres géants de l’industrie pharmaceutique, les américains Bristol Myers Squibb et Gilead, et le japonais Takeda, d’annoncer, à quelques jours d’intervalle en ce début du mois de mai, des investissements de plusieurs dizaines de milliards de dollars aux Etats-Unis. De quoi ravir Washington. En moins de trois mois, les Big Pharma ont promis d’injecter près de 250 milliards de dollars (223 milliards d’euros) outre-Atlantique au cours des cinq prochaines années.

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Si les fabricants de médicaments sont si prompts à sortir leurs carnets de chèques, c’est qu’ils entendent bien ne pas perdre pied sur le marché américain. Et pour cause : véritable poule aux œufs d’or, il pèse lourd dans le portefeuille des industriels pharmaceutiques. A eux seuls, les Etats-Unis concentrent plus de la moitié des ventes mondiales en valeur du secteur, soit plus du double du chiffre d’affaires enregistré sur l’ensemble du continent européen, pourtant fort d’une population plus nombreuse.

Les laboratoires ne s’y sont pas trompés. Tous se sont attelés à développer leurs ventes outre-Atlantique ces dernières décennies. Au point d’en être devenus parfois fortement dépendants. Les grands groupes pharmaceutiques tels qu’AbbVie, Gilead, Bristol Myers Squibb, Amgen, Lilly ou encore Pfizer réalisaient ainsi 60 % à 75 % de leur chiffre d’affaires aux Etats-Unis en 2024. Le numéro un mondial du secteur, Johnson & Johnson, y enregistrait près de 57 % de ses revenus, tout comme le danois Novo Nordisk. Le britannique GSK et le français Sanofi comptaient quant à eux respectivement 52 % et 49 % de leurs ventes dans le pays, tandis qu’elles atteignaient 48 % et 42 % chez les suisses Roche et Novartis.

Diverses lois qui ont favorisé l’innovation

L’ampleur du marché américain est liée en grande partie à sa politique tarifaire, qui permet aux laboratoires d’y vendre leurs médicaments à des prix nettement plus élevés que dans le reste du monde. Ce n’est toutefois pas son seul atout. Elle s’explique également par l’environnement économique et réglementaire particulièrement favorable à la recherche et au développement mis en place par Washington depuis le milieu du XXsiècle. Outre les généreux financements publics accordés à la recherche fondamentale par des agences fédérales comme les National Institutes of Health, les Etats-Unis ont adopté, au fil des ans, diverses lois qui ont favorisé l’innovation sur le territoire. En 1980, la loi Bayh-Dole a ainsi permis aux universités d’exploiter les découvertes financées par des subventions publiques, et réalisées dans leurs laboratoires, en les licenciant à des entreprises privées.

Son adoption a considérablement contribué à façonner l’écosystème actuel en stimulant les créations de biotechs et les collaborations entre la recherche publique et privée dans le pays, faisant aujourd’hui des Etats-Unis le terreau de l’innovation pharmaceutique mondiale et la mine d’or des industriels du secteur.

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**Les laboratoires pharmaceutiques se servent des droits de douane de Trump pour exiger une hausse des prix des médicaments en Europe

Le président américain menace de taxer les produits de santé européens. L’industrie pharmaceutique, une des plus rentables au monde, estime, elle, que les traitements n’y sont pas rémunérés à leur juste valeur. 

Par Publié le 12 mai 2025 à 05h30, modifié le 12 mai 2025 à 16h31 https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/12/prix-des-medicaments-les-laboratoires-se-servent-de-donald-trump-pour-faire-plier-l-europe_6605236_3234.html

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Dans une pharmacie Amazon, à Corona (Californie), le 29 mai 2024.
Dans une pharmacie Amazon, à Corona (Californie), le 29 mai 2024.  TERRY PIERSON/THE ORANGE COUNTY REGISTER VIA AP

L’Europe doit-elle payer plus cher ses médicaments ? La menace brandie par Donald Trump d’instaurer des droits de douane sur les produits de santé importés aux Etats-Unis a fait ressurgir en Europe un vieux serpent de mer de l’industrie pharmaceutique, celui du prix des médicaments. Estimant que les traitements ne sont pas rémunérés à leur juste valeur sur le Vieux Continent, les laboratoires plaident pour une hausse des prix.

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Le secteur n’est pourtant pas à la peine. L’industrie pharmaceutique est aujourd’hui l’une des plus rentables au monde. En 2023, le marché était estimé à près de 1 300 milliards d’euros. A titre d’exemple, Johnson & Johnson, le leader mondial, a dégagé un bénéfice net de 14 milliards de dollars (12,4 milliards d’euros) en 2024, quand en France Sanofi affichait une marge opérationnelle de 27,6 %.

Les projets du locataire de la Maison Blanche ont cependant fourni aux fabricants de médicaments une opportunité idéale pour faire valoir leur argumentaire. Face à l’offensive de Washington pour rapatrier sur son sol la production de médicaments, les laboratoires n’ont pas manqué de souligner les faiblesses de l’Europe face à son rival. « Les Etats-Unis devancent désormais l’Europe sur tous les indicateurs d’investissement », soulignait, le 8 avril, la Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques, avant de lancer un « avertissement » à Bruxelles. « Si l’Europe ne change pas rapidement et radicalement de politique, la recherche, le développement et la fabrication de produits pharmaceutiques risquent de plus en plus d’être orientés vers les Etats-Unis ». Pire encore, ce sera « l’exode », insistaient une trentaine de patrons de laboratoires pharmaceutiques dans une lettre envoyée le 11 avril à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

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A l’offensive

Afin d’éviter l’hémorragie, les industriels ont donc sorti de leur trousse de secours une panoplie de pansements et de compresses à utiliser d’urgence, parmi lesquels figure une rémunération à la hausse des médicaments. « Le principal problème de l’Europe est de ne pas valoriser l’innovation à sa juste valeur », déploraient Paul Hudson, PDG de Sanofi, et Vas Narasimhan, son homologue de Novartis, dans une tribune publiée par le Financial Times, le 23 avril. Les deux dirigeants y exhortent notamment l’Union européenne à s’aligner sur les prix américains, qui sont, en moyenne, deux à trois fois plus élevés.

Si les laboratoires sont si offensifs, c’est qu’ils redoutent justement que la manne américaine, qui représente la moitié du chiffre d’affaires mondial de l’industrie et contribue, en grande partie, à financer la recherche et le développement de nouveaux traitements dont profitent notamment les Européens, ne s’effrite sous les assauts de Washington. Le président américain, rejoignant en cela son prédécesseur, n’a pas caché qu’il entendait réduire la facture des médicaments pour les patients outre-Atlantique afin de la rapprocher de celle des Européens.

Dimanche, il a annoncé la signature, lundi 12 mai, d’un décret destiné à faire baisser les prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis de 80 %. « Ils augmenteront dans le monde entier pour compenser et, pour la première fois depuis de nombreuses années, apporter l’équité en Amérique ! », a écrit Donald Trump sur les réseaux sociaux. De quoi affoler les laboratoires, déjà ébranlés par la défaite essuyée par le secteur sous le mandat de Joe Biden. En 2022, la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act) avait doté le programme Medicare, le système d’assurance-santé fédéral pour les plus de 65 ans, d’un pouvoir inédit de négociation des prix sur les médicaments les plus coûteux, ouvrant une brèche dans la carapace, réputée jusqu’alors inexpugnable, des industriels pharmaceutiques.

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Déminer le terrain

Or, l’entaille pourrait devenir encore plus profonde alors qu’à la Maison Blanche, l’idée d’une fixation des prix des médicaments indexée sur ceux pratiqués à l’international a ressurgi. Le projet annoncé dimanche par le président américain prévoit, selon lui, que « les Etats-Unis payent le même prix que la nation qui paye le prix le plus bas dans le monde », et cela « presque immédiatement ». Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà tenté, sans succès, d’importer cet outil utilisé par de très nombreux pays dans le monde, dont la France. L’Hexagone s’appuie, par exemple, sur les prix référencés en Allemagne, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni lors de ses négociations avec les laboratoires pharmaceutiques.

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Inquiets, les laboratoires tentent ces dernières semaines de déminer le terrain. Car la réforme pourrait coûter très cher au secteur. L’association professionnelle américaine PhRMA estime qu’elle amputerait les revenus des industriels d’un montant pouvant atteindre 1 000 milliards de dollars (889 milliards d’euros) sur une décennie. « Nous espérons que l’administration prendra en compte les conséquences néfastes que les prix de référence internationaux pourraient avoir sur le système de santé américain, sur l’industrie de santé américaine et sur l’innovation future », a réagi Robert Michael, PDG d’AbbVie, maison mère du Botox, lors de la présentation des résultats trimestriels de l’entreprise le 25 avril.

Menacé sur son principal marché, le secteur tente donc une échappée sur le front européen. Sans grande chance, estime Thomas Rapp, professeur de sciences économiques à l’université Paris Cité. « Il est peu probable que les pays européens entérinent une hausse des prix alors que les systèmes de santé ont de plus en plus de difficultés à se financer », observe-t-il. Pour autant, une déflagration sur le marché américain ne serait pas sans conséquences. « Aujourd’hui, les industriels sacrifient une partie de leurs prix en Europe parce que les marges qu’ils enregistrent aux Etats-Unis le leur permettent. Mais si celles-ci venaient à être moins importantes, les négociations de prix se tendront inévitablement, avec le risque, préoccupant pour les patients européens, que les laboratoires renoncent à commercialiser des traitements innovants dans certains pays », analyse M. Rapp. Le risque n’est pas hypothétique. En 2021, la biotech Bluebird Bio avait quitté le marché européen faute d’avoir pu trouver des accords satisfaisants sur le prix de ses thérapies géniques avec les organismes payeurs.

Retard de lancement

Elle n’est pas la seule. En France, certains laboratoires ont déjà retardé le lancement de traitements ou renoncé à leur commercialisation, estimant qu’ils n’y seraient pas suffisamment rentables. D’autres décident, faute de mieux, de se passer de remboursement. C’est le cas du laboratoire Astellas qui commercialise depuis avril dans l’Hexagone le Veoza, un traitement contre les bouffées de chaleur provoquées par la ménopause. Le japonais a beaucoup investi dans la mise au point de ce nouveau médicament, mais compte tenu des critères de fixation de prix, il ne pouvait en espérer que quelques euros la boîte en cas de prise en charge par la Sécurité sociale. D’où sa décision de le vendre à prix libre sur le territoire, contrairement à l’Allemagne où le traitement est remboursé.

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Afin d’éviter de compromettre l’accès aux médicaments de sa population, « l’Union européenne doit au plus vite s’organiser et anticiper, en mettant, par exemple, en place des négociations de prix conjointes pour les médicaments les plus onéreux ou les plus innovants », suggère l’économiste. L’idée séduit certains pays. Avec des systèmes de santé et des politiques de remboursement aussi nombreuses qu’il y a d’Etats membres, le chantier ne sera toutefois pas une promenade de santé.

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Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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