Le gouvernement comme tous ses prédécesseurs – rejette toute régulation à l’installation ».

2025

« « Une voix difficile à faire entendre » : ces médecins à contre-courant qui défendent une régulation à l’installation »

Date de publication : 7 mai 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=322bca64d4ad22e4f6f4f8eb078b14cd&id_newsletter=21916&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=21916&from=newsletter

Le Parisien

Nicolas Berrod rappelle dans Le Parisien que « l’Assemblée nationale pourrait adopter ce mercredi soir une proposition de loi transpartisane, malgré l’opposition du gouvernement. De nombreux représentants d’internes et de médecins libéraux ont maintenu leur appel à la grève, mais certains praticiens ont un tout autre discours ».


Le journaliste relève ainsi que « vendredi 2 mai, pas moins de 14 syndicats et organisations d’internes et de médecins libéraux ont publié un nouveau communiqué commun pour dénoncer une «réforme insensée et délétère». […] Ce texte prévoit notamment […] une «régulation à l’installation» pour lutter contre les déserts médicaux. Concrètement, un médecin ne pourra s’installer dans un territoire parmi les mieux dotés que s’il remplace un confrère ou une consœur ».


Nicolas Berrod observe que « derrière ce «matraquage» syndical, il existe aussi d’autres voix, certes moins audibles, qui en défendent le principe. Le «petit» Syndicat de la médecine générale, par exemple, a fait savoir dans un communiqué daté du 23 avril qu’il «ne s’inscrit pas dans la logique libérale et n’est pas contre le principe des limitations à l’installation» ».


Le Dr Jean-Jacques Fraslin, généraliste à Bouguenais (Loire-Atlantique), indique ainsi : « Je ne suis pas opposé par principe à la régulation. On sait qu’il y a quelques oasis médicales pour les généralistes, notamment dans les Hautes-Alpes ».
La Dr Julie Chastang, salariée au centre municipal de santé de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), évoque quant à elle «des syndicats qui hurlent et brandissent des exemples parfois totalement faux, comme le fait qu’on ne verrait que 7 patients par jour en centre de santé. […] Les jeunes sont instrumentalisés par la colère ! Quand un interne me dit qu’il n’a pas fait médecine pour aller dans la Creuse, je lui réponds de regarder le zonage en Île-de-France, qui est aussi en désert médical ».


Nicolas Berrod ajoute que « contrairement à des messages distillés par certains syndicats, un jeune médecin n’aura pas d’obligation à s’installer quelque part – en Creuse ou ailleurs ».
« Reconnaissant avoir «une voix difficile à faire entendre», Julie Chastang se dit favorable à la régulation à l’installation mais «à condition que cela s’inscrive dans une stratégie plus large pour améliorer l’accès aux soins» », 
poursuit le journaliste.


Il relève que « le collectif Pour une santé engagée et solidaire, formé par des étudiants en santé à Sorbonne Université, dénonce lui aussi des «cris d’orfraie de l’Association nationale des étudiants en médecine de France et des syndicats de médecins libéraux». Aux yeux de ce groupe engagé à gauche, la régulation est un «principe fondamental du service public» ».


Nicolas Berrod note en conclusion que « le mouvement de grève se poursuivra «jusqu’au retrait de la proposition de loi Garot», affirment les organisations en colère. Ces dernières ont l’appui du gouvernement, qui – comme tous ses prédécesseurs – rejette toute régulation à l’installation ».
« À la place, le Premier ministre, François Bayrou, veut que chaque médecin passe 2 jours par mois en désert médical. Une idée qui, elle non plus, n’a pas convaincu les représentants libéraux… », 
remarque le journaliste.

Voir aussi:

La colère du corps médical est déplacée, voire choquante

«L’attente de nos concitoyens est forte : ne les décevons pas» (1500 élus locaux)

Il y a des médecins qui sont pour une régulation des installations.

Le Syndicat de la Médecine Generale (SMG) ne s’inscrit pas dans la logique libérale et n’est pas contre le principe des limitations à l’installation.

Des menaces et d’anciennes mesures recyclées et qui ont déjà échoué, c’est soit disant un plan contre les déserts médicaux.

Quel contraste: le parcours du combattant à la recherche d’un toubib et l’inconsistance des propositions des médecins libéraux et du ministre.

Déserts médicaux : 93% des Français réclament une régulation de l’installation des médecins (UFC-Que choisir)

Les députés du groupe trans partisan démontent les « fake news » des médecins libéraux qui inondent les médias.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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