À Albi, une plateforme pour « mieux accompagner et soigner » les enfants victimes de troubles du neurodéveloppement a été inaugurée
Publié le 01/05/2025 à 17:01 https://www.ladepeche.fr/2025/05/01/a-albi-une-plateforme-pour-mieux-accompagner-et-soigner-les-enfants-victimes-de-troubles-du-neurodeveloppement-a-ete-inauguree-12665989.php
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by ETX Majelan
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Inaugurée ce mardi 29 avril à Albi, la Plateforme de coordination et d’orientation (PCO) du Tarn accompagne les enfants atteints de troubles du neurodéveloppement. Déjà active depuis plusieurs mois, cette structure vise un repérage et une prise en charge précoces, sans frais pour les familles. Explications.
Ce mardi 29 avril, la Plateforme de coordination et d’orientation (PCO) pour les troubles du neurodéveloppement a été officiellement inaugurée au sein de la Fondation du Bon Sauveur d’Alby. Si les locaux sont en activité depuis novembre dernier, cette cérémonie marque une étape symbolique dans la structuration d’un dispositif fondamental pour le dépistage, le diagnostic et l’accompagnement des enfants de 0 à 12 ans.
Créée en 2019 * à destination des enfants de 0 à 6 ans, la plateforme a vu son périmètre élargi en 2023, pour inclure les 7-12 ans. Cette extension a nécessité des aménagements importants : « Il a fallu aménager des locaux, construire un réseau et bâtir des partenariats avec des professionnels adaptés pour construire ce parcours de soins sur l’ensemble du département », a rappelé François Goussé, président du Conseil d’administration de la fondation.
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Un accompagnement précoce pour des troubles souvent invisibles
À Albi, la plateforme a pour objectif de venir en aide aux familles dont les enfants sont touchés par les troubles du neurodéveloppement (TND). Ces derniers regroupent un ensemble de difficultés qui apparaissent dès l’enfance et qui affectent le développement du cerveau. Ils peuvent se manifester par des retards de langage, des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), des troubles du spectre de l’autisme (TSA), ou encore des troubles de la coordination ou des apprentissages à l’école. Souvent invisibles au premier abord, les TND peuvent impacter durablement la scolarité, la vie sociale et l’autonomie des enfants s’ils ne sont pas repérés et pris en charge rapidement.
C’est tout l’enjeu de la plateforme du Tarn, qui, une fois ces signes évalués par le médecin ou le pédiatre, aidera les familles à organiser les bilans utiles pour préciser un diagnostic. « Après une première consultation ici, ils peuvent être orientés vers les structures qui permettront de les accompagner et de les soigner », a expliqué François Goussé.
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Aujourd’hui, la PCO du Tarn s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire composée notamment de trois médecins et d’une infirmière, formant au total une équipe d’une quinzaine de professionnels. Aussi, le parcours est entièrement pris en charge par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. « C’est le cas systématiquement dès le moment où les enfants entament un parcours de soins dans la plateforme », a-t-il précisé, soulignant l’absence de reste à charge pour les familles.
3 000 enfants déjà accompagnés dans le Tarn
En six ans, plus de 3 000 enfants ont déjà été suivis par la PCO dans le département du Tarn. Mais l’ambition de la plateforme va au-delà de l’accompagnement individuel : « On ne peut que recommander aux parents dont les enfants ont été détectés avec ces troubles de venir se rapprocher de nous, a insisté François Goussé. L’objectif de la plateforme, c’est aussi de sensibiliser les professionnels de la petite enfance à détecter le plus précocement possible ces troubles. Cela permet ensuite de mieux soigner les enfants.
À l’échelle de la région Occitanie, ce sont près de 12 600 enfants qui ont été diagnostiqués avec un trouble du neurodéveloppement, et 7 500 bénéficient encore d’un accompagnement.
*Une plateforme de détection des troubles autistiques à Albi

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Publié le 14/12/2019 à 05:23 , mis à jour le 16/12/2019 à 11:23 https://www.ladepeche.fr/2019/12/14/une-plateforme-de-detection-des-troubles-autistiques,8603824.php#=
Martine Lecaudey
L’agrandissement du Centre d’action médico-sociale précoce polyvalent de la Fondation Bon Sauveur a permis l’installation d’une plateforme de diagnostic et de prise en charge de l’autisme pour les enfants de 0 à 6 ans. Un outil unique pour tout le Tarn.
« Ce dispositif totalement nouveau a la vocation ambitieuse d’être la porte d’entrée unique, simplifiée, dans le parcours de familles qui se posent la question d’un trouble du neuro développement chez leur enfant. Pour leur simplifier la vie et rendre plus rapide l’accès au soin » explique le Dr Sophie Chaminade, neuropédiatre depuis vingt ans au Centre d’action médico-sociale précoce polyvalent (CAMSPP) de la Fondation Bon Sauveur. Avec son collègue le Dr Thierry Maffre, pédopsychiatre spécialiste de l’autisme, ils reçoivent et suivent chaque année près de 400 enfants de 0 à 6 ans qui présentent des difficultés de développement moteur, sensoriel, affectif et intellectuel. Forts de cette expérience, ils ont monté et porté un projet pour créer, au sein de la Fondation, une des nouvelles plateformes de dépistage mises en place par l’ARS. Objectif, que chaque département en soit pourvu d’ici 2022. Pour le Tarn, département pionnier, c’est fait depuis septembre puisque l’une des deux plateformes d’Occitanie (l’autre est à Narbonne) a été ouverte en septembre dernier à Albi. Il en existe actuellement 14 en France.
14 centres en France
« Je remercie l’ARS d’avoir choisi notre projet [ndlr, parmi 17 projets en Occitanie]. Je crois qu’elle ne s’est pas trompée » a salué le Dr Maffre jeudi lors de l’inauguration de la Plateforme, qui occupe l’étage du CAMSPP désormais agrandi au rez-de-chaussée.
La plateforme albigeoise a déjà accueilli 100 enfants. « 60 ont été évalués, en majorité des enfants de moins de trois ans. Une partie sont déjà diagnostiqués. On leur a fait gagner un peu de temps » témoigne le Dr Maffre.
L’objectif aujourd’hui est de faire connaître ce nouvel outil auprès des centres de PMI, des crèches, pédiatres de ville et médecins généralistes. « C’est une belle vitrine pour le Bon Sauveur mais c’est surtout très utile pour les familles » a souligné le Dr Michel Bruel, président de la Fondation du Bon Sauveur.