« En dernier recours, c’est Tarbes qui est surbooké » : ils manifestent pour réclamer la réouverture complète des urgences de leur hôpital

Écrit par Laurent Dubois
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Plus de 600 personnes ont défilé, mercredi 9 avril 2025, dans les rues de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) pour demander une « véritable » ouverture des urgences. Actuellement, les patients ne sont accueillis que quelques jours par mois.
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La manifestation a réuni des élus locaux, des syndicats hospitaliers, mais surtout des usagers. Ce mercredi 9 avril, 650 personnes sont descendues dans la rue à Bagnères-de-Bigorre avec un mot d’ordre : l’ouverture totale des urgences de l’hôpital.
Pour le moment, l’accès est pour le moins partiel. En mars et en avril derniers, le service des urgences a été accessible… Sept jours par mois. En dehors de ces créneaux, les patients trouvent porte close. Ils ont comme seul interlocuteur, à l’entrée du service, un combiné téléphonique.
Un téléphone et direction Tarbes
« Il y a un téléphone. Il faut appeler le 15. On tombe sur un médecin régulateur. Le médecin régulateur choisit. Il vous envoie sur un médecin de ville s’il y en a un de disponible. C’est très compliqué » souligne un syndicaliste, présent dans le cortège des manifestants.
« En dernier recours, c’est direction Tarbes sachant que Tarbes est surbooké » explique François Cazalas, délégué CGT à l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre. Sans surprise, cette solution ne convient pas aux usagers.
La concurrence du privé
Ce n’est pas la première fois que des manifestants défilent. C’est même un vrai « défilé » de cortèges ces dernières années. En octobre 2023, les commerçants ont même tiré le rideau en signe de soutien. Un an plus tard, au printemps 2024, une nouvelle mobilisation est organisée.
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La direction de l’hôpital s’est engagée à ce que des médecins arrivent et permettent un accroissement de l’offre de soin.
En première ligne de la manifestation, on dénombre de nombreuses écharpes tricolores. Les élus locaux sont aux côtés des usagers. Une conseillère départementale explique pourquoi les promesses ne sont toujours pas tenues. Nicole Darrieutort précise : « on a une forte concurrence du privé. On a une fuite vers le privé des médecins et d’autres professionnels de santé« .
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Et cela ne risque pas de s’améliorer. En effet, une loi « plafonne » la rémunération des médecins hospitaliers. Cette contrainte législative n’existe pas pour les structures privées qui peuvent donc attirer les praticiens grâce à de meilleurs revenus.
Propos recueillis par Régis Cothias