« Des centaines de microplastiques ingérés en mâchant des chewing-gums »
Date de publication : 26 mars 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=5639f3ba03901ef2b01ce2c2ae039a0d&id_newsletter=21737&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=21737&from=newsletter

Le Figaro annonce en effet que « des centaines de ces minuscules particules seraient relâchées dans la bouche lors de la consommation des «pâtes à mâcher», selon une étude présentée mardi lors d’une réunion de l’American Chemical Society, qui reste cependant très prudente sur l’éventuel impact sur la santé des consommateurs ».
Sanjay Mohanty (Université de Californie à Los Angeles, UCLA), principal auteur de cette étude « pas encore publiée », a toutefois déclaré : « Je ne veux pas affoler les gens ».
Le journal relève qu’« il n’y a en effet pas de preuve d’un lien direct entre les microplastiques et des altérations de la santé humaine. (…) L’objectif de l’étude était plutôt de mettre en évidence une voie peu explorée par laquelle de minuscules fractions de plastique, souvent invisibles, pénètrent dans notre corps ».
Le Figaro explique ainsi que « Lisa Lowe, une doctorante à l’UCLA, a mâché 7 morceaux de 10 marques différentes de chewing-gums, puis les chercheurs ont fait une analyse chimique de sa salive. Ils en ont conclu qu’un gramme de chewing-gum libérait en moyenne 100 microplastiques, mais que certains de ces chewing-gums en rejetaient plus de 600 ».
Le quotidien observe que « les personnes mâchant environ 180 chewing-gums par an pourraient ainsi ingérer quelque 30.000 microplastiques, d’après ces scientifiques. Une quantité cependant dérisoire par rapport aux nombreuses autres occasions d’ingérer ces particules, a souligné Sanjay Mohanty. Par exemple, d’autres chercheurs ont estimé l’an dernier qu’un litre d’eau dans une bouteille en plastique contenait en moyenne 240.000 microplastiques ».
Le Figaro précise que « le type de chewing-gum le plus couramment vendu dans les supermarchés, dit synthétique, contient des polymères à base de pétrole pour obtenir l’effet moelleux, ont indiqué les chercheurs. Les emballages ne mentionnent cependant aucun plastique. (…) Les chercheurs ont testé 5 marques de gommes synthétiques et 5 de gommes naturelles, qui utilisent des polymères d’origine végétale comme la sève des arbres ».
Le journal note en outre que « les chewing-gums relâchent la quasi-totalité des microplastiques lors des 8 premières minutes de mastication ».
Le Figaro indique que « pour David Jones, chercheur de l’université britannique de Portsmouth (Grande-Bretagne), qui n’a pas participé à l’étude, les fabricants devraient être contraints de détailler les ingrédients plus précisément que de mentionner «à base de gomme» ».