Cancer du poumon chez les non fumeurs: de plus en plus fréquent en particulier chez les femmes asiatiques

« Plus d’un cancer du poumon des non-fumeurs sur deux serait lié à la pollution de l’air »

Date de publication : 5 février 2025 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=758e9924e0c0a4bcaf59ff6535b638cf&id_newsletter=21547&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=21547&from=newsletter

Sciences et Avenir

Sciences et Avenir fait savoir qu’« avec environ 2,5 millions de personnes diagnostiquées en 2022, le cancer du poumon demeure le plus fréquent dans le monde. Si la majorité des cas restent diagnostiqués chez les hommes (1,6 million), l’écart avec les femmes a tendance à se réduire (910.000 cas), note [une] étude publiée dans la revue Lancet Respiratory Medicine ».
Le magazine précise que « parmi les 4 principaux sous-types de cancer du poumon, l’adénocarcinome est devenu prédominant chez les femmes dans 185 pays du monde et, chez les hommes, dans 150 pays (hormis ceux d’Europe de l’Est et d’Asie de l’Ouest), selon cette analyse de données issues notamment de l’agence pour le cancer de l’OMS, le CIRC ».
Sciences et Avenir note qu’« en 2022, il représentait ainsi près d’un cas de cancer du poumon sur deux chez les hommes (45,6%, soit 717.211 cas), et six sur dix (59,7%, soit 541.971 cas) chez les femmes, contre respectivement 39% et 57,1% estimés en 2020. Il arrive ainsi loin devant les trois autres types : le carcinome épidermoïde (29,4%), le carcinome à petites cellules (11,5%), étroitement lié à la consommation de tabac, et le carcinome à grandes cellules (6,5%), plus rare ».
Le magazine retient que « la prévalence du tabagisme continue de diminuer dans de nombreux pays, tandis que la proportion de cancers du poumon chez les non-fumeurs a augmenté ». L’étude indique que ce dernier est maintenant « la cinquième cause de mortalité liée au cancer dans le monde, se manifestant presque exclusivement sous forme d’adénocarcinome et le plus souvent chez les femmes et les populations asiatiques ».
Les chercheurs indiquent que « la pollution de l’air peut être considérée comme un facteur important qui explique partiellement la prédominance croissante de l’adénocarcinome – lequel représente 53 à 70% des cas de cancer du poumon chez les non-fumeurs dans le monde ».
Ils ajoutent que dans « certains pays à économie en transition rapide tels que la Chine, où une hausse constante des concentrations de particules fines dans la pollution atmosphérique a été observée, l’exposition aux combustibles utilisés pour le chauffage domestique et la cuisine pourrait expliquer la survenue de cancers du poumon chez les femmes ».
Sciences et Avenir note ainsi que « les incidences d’adénocarcinomes attribuables à la pollution atmosphérique les plus élevées ont été relevées en Asie de l’Est, en particulier en Chine. Si les auteurs appellent à interpréter leurs résultats avec prudence, compte tenu de certaines limites méthodologiques et de la disponibilité variable des données d’un pays à l’autre, ils estiment que leur étude souligne la nécessité d’une surveillance continue de l’évolution du risque de cancer du poumon ».

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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