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25 Septembre Les Territoires de Demain 81 La Dépêche du Midi

Maisons de santé pluri-professionnelles recensées par l’ARS
Maisons de santé pluri-professionnelles recensées par l’ARS
(https://www.occitanie.ars.sante.fr/maisons-de-sante-pluriprofessionnelles-en-occitanie)


Les centres de santé publics ne sont pas mentionnés sur le site de l’ARS en tant que tels !!! Ils ont l’étiquette maisons de santé pluri-professionnelles (Lacaune et Mazamet) , Viane ne semble pas mentionné.
Sur le site de la fédération des centres de santé: pour les Villes d’Albi et de St Juery: que des centres dentaires (https://www.fncs.org/emploi-et-sante/carte-des-centres-de-sante-en-france)

Pour le Tarn: si on exclue les centres dentaires et les lieux de consultations de FILIERIS (mineurs) de Carmaux, Cagnac et d’Albi, il n’y a que Viane 81530, un centre mutualiste à St Sernin sur Rance, et un centre de la Région Occitanie à Mazamet et à Lacaune

Pour le site de la Région Occitanie, on retrouve deux centres à Mazamet et à Lacaune (https://www.laregion.fr/-Les-centres-de-sante-de-Ma-Region-)
Voir aussi:
Comment les collectivités du Tarn se mobilisent contre le désert médical ?

Publié le 15/10/2023 à 11:01 https://www.ladepeche.fr/2023/10/15/comment-les-collectivites-du-tarn-se-mobilisent-contre-le-desert-medical-11517168.php
Vincent Vidal
Alors qu’ils n’ont pas compétence santé, la région, le département, les communes et les intercos s’investissent de plus en plus, pour aider les hôpitaux publics, éradiquer les déserts médicaux et le manque récurrent de médecins.
« Pourquoi, les collectivités s’investissent dans la santé, alors qu’elles n’ont pas la compétence ? Tout simplement, on n’a pas le choix », analyse d’emblée Etienne Moulin, président du conseil de l’ordre des médecins et conseiller départemental du Tarn.
« Nous n’avons pas le choix car la souffrance est là »
« Nous devons agir. La souffrance est là. Au conseil de l’ordre, on reçoit 50 appels par semaine, de gens qui ne trouvent pas de médecin traitant. L’État fait ce qu’il peut. À nous de trouver des solutions en collaboration avec la région, pour faire avancer tous ces dossiers », explique le conseiller départemental.
Du côté de la Région, le vice – président en charge de la santé est Vincent Bounes, chef adjoint du pôle médecine d’urgence du CHU de Toulouse et responsable du Samu 31 :« C’est vrai qu’année après année, la région est de plus en plus présente dans la politique de santé. Pour éviter la désertification et le manque d’investissement, on se doit d’être au rendez-vous. L’enveloppe de la région dans les hôpitaux publics est de 150 millions d’euros. »
Et dans le Tarn ? « On va aider à la rénovation de l’internat d’Albi à hauteur de 800 000 euros au minimum, grâce à un plan Etat région. Il va permettre d’accueillir dans de bonnes conditions des internes de médecine, les futurs pharmaciens et sages-femmes. Il y a aura aussi une enveloppe pour celui de Castres de 300 000 à 400 000 €. Nous avons besoin de villes d’équilibre face aux deux grandes métropoles en créant un partenariat avec les universités à partir de la quatrième année de médecine », résume Vincent Bounes. « Notre objectif : tu vis en Occitanie, tu es formé en Occitanie, tu travailles en Occitanie. »
Bientôt, un nouveau centre de santé dans l’Albigeois
Autre dossier. La région s’implique pour réduire le fléau les déserts médicaux, dans les zones rurales ou dans les villes moyennes. « Nous avons créé une filière option santé, dans le lycée de Mazamet, lancé deux nouveaux centres de santé qui fonctionnent très bien avec 4 médecins à Lacaune et 4 à Mazamet. Un nouveau devrait voir le jour très prochainement dans l’Albigeois », résume le vice-président. « C’est vrai que l’on est hors compétence. Mais nous devons agir pour ne pas laisser tomber nos territoires. C’est de notre devoir d’agir dans ce secteur si important qu’est la santé. »
Pour Etienne Moulin, cette implication va de soi. « Nous ne pouvons pas rester sourds face à cette situation, quand on voit certaines personnes, qui se retrouvent sans médecin traitant durant plusieurs années. On est là pour trouver des solutions, aider des maires qui sont sans solutions quand le dernier médecin de la commune est parti à la retraite.
Il faut travailler dans toutes les directions, en incitant les internes à venir dans notre département. C’est ce que l’on fait avec Tarn santé. La détresse est réelle. Certains disent que c’est la faute de l’Etat.Et après ? Cela ne va pas faire avancer les choses. Il faut que tout le monde œuvre ensemble. Et notre département et la Région ont un rôle de plus en plus important dans ce processus. »
Gadget ou avancée médicale ? Quel est ce médicobus qui va sillonner la campagne tarnaise en 2025 ?

Publié le 03/09/2024 à 12:02 https://www.ladepeche.fr/2024/09/03/gadget-ou-avancee-medicale-quel-est-ce-medicobus-qui-va-sillonner-la-campagne-tarnaise-en-2025-12154157.php
Le Tarn fera partie des premiers départements d’Occitanie, à mettre en place un médicobus, pour répondre au désert médical. Il sillonnera les communautés de communes rurales de Val 81, du Carmausin-Ségala et des Mont d’Alban-Villefranchois. Mode d’emploi.
On a connu les bibliobus qui ont apporté la culture dans les campagnes. Le boulanger qui faisait sa tournée en klaxonnant à son arrivée au village. Place au médicobus, qui devrait apparaître dans quelques mois, dans certains bourgs du Tarn.
Voulu par le gouvernement, il sera en grande partie subventionné par la préfecture et sillonnera les zones rurales, pour permettre un accès aux soins de ceux qui en sont les plus éloignés. Trois communautés de communes sont concernées : Val 81 (19 communes autour de Valence-d’Albigeois, 5 652 habitants), le Carmausin-Ségala (31 communes, 30 000 habitants) et les Monts d’Alban-Villefranchois (14 communes, 6 397 habitants.)
« Pour faire joli »
Comment fonctionnera ce médicobus ? Avec un médecin retraité rémunéré par l’Agence régionale de santé, un ou deux dentistes et une infirmière pour la prévention. Les rendez-vous seraient pris par la maison France services et les secrétariats de mairie.
« On annonce un médecin retraité, mais pour l’instant, personne ne s’est inscrit à l’ordre pour un tel poste », temporise Etienne Moulin, président de l’ordre des médecins, qui se trouve dans l’expectative, n’ayant eu « aucune nouvelle ni de la préfecture, ni de l’ARS ».
S’il n’est « pas contre cette proposition », il affirme qu’elle « ne peut être que provisoire ». « Le plus important, c’est qu’il y ait de vraies concertations avec les généralistes qui travaillent sur place. Ce sont eux qui connaissent le mieux la situation. Eux qui savent les zones les plus problématiques. Il ne faut pas créer quelque chose pour faire joli ».
Pour ce qui est de la géographie, le président de l’ordre assure que le Tarn ne se trouve pas du tout dans « une situation bien meilleure » que l’Eure et l’Orne, départements qui ont lancé le même dispositif. « Les déserts médicaux existent, mais ils ont été réduits », souligne Etienne Moulin, qui attend de voir le medicobus « opérationnel pour connaître son efficacité. »
Les « zones de renoncement »
Du côté de la communauté de communes du Ségala-Carmausin, couverte par le dispositif, on se montre plus enthousiaste : « Tout ce qui peut réduire les déserts médicaux, je le prends. Chez nous, nous avons pas mal de personnes âgées, isolées, qui ne conduisent plus et qui ont arrêté de se soigner », rappelle Didier Somen, président de cette interco, qui englobe deux Maisons de santé pluridisciplinaire à Carmaux et à Mirandol. Objectif : résorber ce que les spécialistes appellent « les zones de renoncement », des territoires si isolés que les patients renoncent à se faire soigner.
« L’aide de l’État pour ce projet, alors nous avons sauté sur l’occasion. En plus d’un médecin, d’infirmières et peut-être de dentistes, la Croix rouge et le Bon sauveur seraient volontaires pour participer », indique Didier Somen. Côté calendrier ? Les autorités visent le premier trimestre 2025, même si la prudence reste de mise.
Le marché public a été lancé. Une réflexion est également ouverte pour y intégrer un cabinet dentaire… ce qui demandera quelques délais supplémentaires. « On a appelé le Gers qui possède un médicobus avec de jeunes dentistes de l’internat de Toulouse. Ce serait une solution pour essayer de les faire venir s’installer durablement sur notre territoire », espère Didier Somen. La machine est lancée. Et elle conduit beaucoup d’espoirs.
Publié le 16/09/2024 à 18:13.
Désert médical : quelles sont les communes du Tarn les mieux dotées en médecins
Surprise, le nombre de médecins généralistes dans les centres urbains (Castres, Gaillac, Graulhet, etc.) est plus faible que dans des communautés de communes rurales

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Publié le 16/09/2024 à 18:13 https://www.ladepeche.fr/2024/09/16/desert-medical-quelles-sont-les-communes-du-tarn-les-mieux-dotees-en-medecins-12156083.php
Alors que le Tarn souffre, comme beaucoup de départements, de la désertification médicale, un territoire s’en sort étrangement mieux que les autres. Et ce n’est ni Albi, ni Castres.
Dans l’imagerie populaire, qui dit désert médicaux dit zones rurales. Cela ne correspond pourtant pas à la réalité dans le Tarn. Le territoire qui possède le plus de médecins par habitant, est la communauté de communes du Centre-Tarn, dont les principales communes sont Réalmont et Montredon-Labessonnié.
Ce territoire accueille 10 médecins généralistes sur son territoire. Soit en moyenne 1 médecin pour 1 195 habitants. C’est de loin le meilleur ratio du département pour ce territoire qui compte 11 communes, toutes rurales.
« Je ne suis pas surpris », appuie Etienne Moulin, le président de l’ordre des médecins. « Les maisons de santé de Réalmont et de Montredon-Labessonnié sont plébiscitées par les médecins et les patients. Il y a une vraie attractivité dans ce secteur, depuis quelques années. » Le président rappelle aussi que la couverture médicale des Monts de Lacaune s’est récemment renforcée. Deux nouveaux médecins se sont installés à Saint-Pierre-de-Trivisy. Idem à Lacaune.
« On progresse dans ce long combat contre les déserts médicaux, même si tout n’est rose. C’est compliqué dans le Mazamétain et à Saint-Amans où un praticien vient de partir, sans que l’on ait trouvé un remplaçant ».
Tarn Agout, le mauvais élève
Ailleurs dans le département, la communauté de communes des Monts d’Alban et du Villefranchois (14 communes) accueille 6 médecins généralistes, soit 1 pour 1 226 habitants.
À titre de comparaison, la communauté d’agglomération Gaillac-Graulhet accueille 56 médecins généralistes, soit 1 pour 1 396 habitants.
Au sein de l’Agglo Castres-Mazamet, ce sont 61 médecins généralistes, soit 1 pour 1 351 habitants. Autrement dit, le nombre de médecins généralistes par habitant dans ces agglomérations, qui accueillent pourtant des centres urbains (Castres, Gaillac, Graulhet, etc.) est plus faible que dans des communautés de communes rurales. Parmi les plus mal lotis, Tarn Agout, qui accueille pourtant deux communes de 10 000 habitants (Saint-Sulpice, Lavaur), dispose de 16 médecins généralistes, soit 1 pour 1 920 habitants.
La problématique du déplacement
Si on délaisse le prisme des intercommunalités pour s’intéresser aux bassins de vie, on note que Réalmont est toujours en tête avec 1 médecin pour 1 009 habitants devant Puylaurens (1 pour 1 041 habitants) et à Albi (1 pour 1 068 habitants).
Si certains territoires ruraux peuvent sembler mieux dotés, attention cependant à la problématique du déplacement. Dans les campagnes, la densité médicale est plus faible. Et pour beaucoup de Tarnais, une consultation est synonyme de longs déplacements. Ainsi, il y a 1 médecin tous les 0,15 km2 dans l’agglomération Castres-Mazamet, contre 1 médecin tous les 0,30 km2 pour le Centre Tarn.
Là aussi, les chiffres prouvent que dans les zones rurales, les médecins sont bien présents. Mais sans voiture, isolée, une partie de la population décide de ne plus se soigner. C’est aujourd’hui, l’un des problèmes cruciaux qu’il va falloir résoudre au plus vite avec le vieillissement de nos campagnes.
CARTE. Occitanie : voici les 19 centres où seront installés les premiers médecins recrutés par la Région
40 des 200 médecins et soignants que la Région Occitanie s’est engagée à recruter vont être embauchés dès 2022. Voici les 19 premiers centres de santé où ils vont s’installer.

Publié le 15 janv. 2022 à 9h12
Défendre la « souveraineté sanitaire », c’est l’un des grands axes avancés mardi par la présidente (PS) de la Région Occitanie lors de ses vœux à la presse. Carole Delga, qui avait hissé parmi ses grandes priorités la « santé du quart d’heure » lors des dernières élections régionales, a annoncé le lancement de l’un de ses engagements phares de campagne : le recrutement de 200 médecins, infirmiers et autres sages-femmes, qui s’installeront dans les secteurs sous-dotés du territoire. Les premiers « centres de santé » de la Région Occitanie ouvriront dès l’été 2022. Voici comment cela va fonctionner.
40 des 200 médecins soignants seront installés dès 2022
Au travers d’un Groupement d’intérêt public (GIP), la Région s’est lancée en 2021 dans le recrutement de professionnels de santé. Une première salve de 14 projets, sur 19 communes, a été retenue. C’est dans ces territoires que seront installés les 19 premiers « centres de santé »chapeautés par la Région et son GIP.
« Les premiers recrutements vont être lancés, dans un objectif d’installation des soignants tout début juillet », a annoncé Carole Delga mardi. Concrètement, une quarantaine de soignants, parmi lesquelsune vingtaine de médecins, sera en poste dès cette année.
Le recrutement lancé, des jeunes médecins démarchés
« Le recrutement a débuté aujourd’hui », a confirmé vendredi 14 janvier 2022 à Actu Toulouse le Professeur Vincent Bounes, vice-président de la Région Occitanie en charge de la santé. « Les premières offres d’emploi viennent d’être mises en ligne sur le site de la Région », détaille celui qui dirige aussi le SAMU de Haute-Garonne.
« Nous avons avisé de notre opération 1 500 professionnels de santé d’Occitanie, pour la plupart des jeunes médecins en remplacement qui cherchent à s’installer, ou qui sont en fin de cursus médical et en passe d’obtenir leurs diplômes ».Le Pr Vincent BounesVice-président de la Région Occitanie à la santé
Outre les jeunes, la Région cible aussi le « recrutement à temps partiel de jeunes retraités », eux aussi en salariat.
Embauchés par une structure financée par la Région
Via un appel à manifestation d’intérêt, qui avait été lancé en octobre, la Région a proposé aux collectivités locales (communes et intercommunalités) d’intégrer son GIP, qui sera chargé de gérer ce nouveau service public de santé.
« Les médecins, infirmiers et sages-femmes recrutés pour ces centres de santé seront salariés par le GIP, qui sera financé et chapeauté par la Région, en partenariat avec des Départements et autres collectivités qui le souhaitent. Les communes et intercommunalités concernées devront, elles, mettre à disposition et entretenir des locaux ».Le Pr Vincent Bounes
Si le patient « ne verra pas la différence avec une visite chez un autre docteur », pour le professionnel de santé, les choses seront différentes : c’est le GIP, et non le médecin, qui facturera les actes à l’Assurance maladie, laquelle remboursera ensuite les patients. « Les médecins vont générer une grande partie de leur salaire, voire la totalité, par leurs consultations, mais les éventuels déficits » de l’activité seront « abondés par la Région », explique Vincent Bounes.
Des médecins salariés, payés à la grille hospitalière
« À la différence d’une maison de santé, les médecins qui s’installeront dans ces centres de santé ne seront pas des libéraux, mais des salariés ». Recrutés en CDI, ils auront une rémunération fixe dès le début, comme l’explique Vincent Bounes,
« Leur salaire sera indexé sur la grille hospitalière, ce sera la même rémunération pour toute l’Occitanie, ce qui évitera la surenchère. En début de carrière, ils touchent entre 3 500 et 4 000 nets par mois ».Le Pr Vincent Bounes
En retour, tous ces médecins embauchés par la Région vont « s’engager à prendre des gardes (pour lesquelles ils percevront des primes) », mais aussi à « effectuer des visites », et à « accepter des urgences ».
Outre le fait de lutter contre la désertification médicale, la Région veut croire que ce dispositif permettra d’attirer les jeunes médecins, en sécurisant leur installation, quel que soit le nombre de patients qui viendront frapper à leur porte dès le départ. « La phase d’installation est une période délicate pour les médecins, car au départ, cela coûte cher » et les patients mettent souvent du temps à changer leurs habitudes…
Quels sont les 19 premiers territoires concernés ?
Voici les 19 communes (issues de 14 territoires) qui ont été retenues pour y installer les premiers « centres de santé » de la Région Occitanie :
- Les Cabannes (Ariège)
- Sainte-Croix-Volvestre (Ariège)
- Durban-Corbières (Aude)
- Sévérac-d’Aveyron (Aveyron)
- Jonquières-Saint-Vincent (Gard)
- Saint-Gilles (Gard)
- Aspet (Haute-Garonne)
- Montréjeau (Haute-Garonne)
- Saint-Gaudens (Haute-Garonne)
- Boulogne-sur-Gesse (Haute-Garonne)
- Lodève (Hérault)
- Salviac (Lot)
- Cazals (Lot)
- Loures-Barousse (Hautes-Pyrénées)
- Millas (Pyrénées-Orientales)
- Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne)
- La ville-Dieu-du-Temple (Tarn-et-Garonne)
- Saint-Porquier (Tarn-et-Garonne)
- Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne)
Et voici la carte de ces 19 premiers centres de santé sur le territoire régional :https://www.google.com/maps/d/embed?mid=1VezG1KEoMk0waFSfVpa3DlMuOloe_LI9&ehbc=2E312F
La Région va « ouvrir un centre de santé par mois »
« Il y a déjà des territoires où on avait identifié des médecins. On a notifié leur acceptation cette semaine », développe Vincent Bounes, qui annonce l’ouverture de nouvelles structures tambour battant : « On prévoit d’ouvrir un centre de santé par mois, dès cet été ». Ils seront inaugurés au compte-gouttes, en fonction des professionnels de santé que la collectivité aura pu débusquer…
Le premier va ouvrir en Ariège
« Le premier à ouvrir devrait être celui de Sainte-Croix-Volvestre, en Ariège, où nous avons déjà bien avancé, et signé une promesse d’embauche avec deux médecins salariés. Au démarrage, ils s’installeront dans un nouveau centre de santé avec trois professionnels paramédicaux libéraux, mais à l’arrivée, nous y prévoyons une dizaine de professionnels de santé, avec aussi l’arrivée d’une pharmacie ».Le Pr Vincent Bounes
« Nous voulons travailler sur des lieux d’exercice pluriprofessionnels, afin que ces centres de santé puissent permettre aussi l’installation de kinés, psychologues, psychomotriciens, etc. », ajoute Vincent Bounes, qui veut croire : « Ces médecins sont partis pour rester longtemps, ils ont été recrutés en CDI. Pour eux, cela correspond à des projets de vie ».
Bientôt des centres de santé au cœur de Toulouse ?
Passée cette première salve, une nouvelle vague de projets va être lancée par la Région en 2022, dans d’autres secteurs. Car si ces 19 centres de santé auront valeur de test, d’après Vincent Bounes, il y a fort à parier que le dispositif fera boule de neige… Et entre Pyrénées et Massif Central, il y a de la place en la matière dans cette vaste région aux 13 départements.
« 80 % du territoire d’Occitanie est soit en tension médicale, soit en désert médical. Et cela ne touche pas que le secteur rural. Sur l’agglomération toulousaine, 100 médecins généralistes vont prendre leur retraite dans les deux ans… On sera confronté aux mêmes problèmes, en particulier dans les nouveaux quartiers, et dans les quartiers prioritaires de la ville. Le dispositif pourra être dupliqué partout où c’est difficile, en particulier dans les cœurs d’agglomération ».Le Pr Vincent Bounes
« 200 (professionnels de santé, ndlr), c’est un minimum, le chiffre qu’on a annoncé pendant la campagne électorale », lance Vincent Bounes. Spécialiste de la médecine de catastrophe à ses heures, le patron du SAMU de Toulouse annonce la couleur : « On essaiera d’aller partout où on en éprouve le besoin ».
Les jeunes vont être formés aux gestes de premiers secours
Autre grande nouveauté lancée par la Région cette année : tous les bénéficiaires de la Carte Jeune pourront, sur la base du volontariat, se former aux gestes qui sauvent « au sein de centres habilités », annonce la collectivité. « 2 000 vies peuvent être sauvées chaque année en Occitanie » grâce aux formations aux premiers secours, estime la Région.