Ou en est la recherche de greffe de cellules souches ?

« Cellules souches : une vieille promesse… qui se concrétise à tout petits pas »

Date de publication : 30 octobre 2023

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Le Figaro

Dans Le Figaro, la Dr Nathalie Szapiro-Manoukian remarque : « Remplacer n’importe quel tissu ou organe défaillant par du neuf, grâce à l’injection de cellules souches : c’était la voie royale envisagée il y a 20 ans… et sans doute celle qui a le plus déçu à ce jour ».


La journaliste et médecin note cependant que « les recherches menées sur ces cellules capables, parfois au prix de quelques manipulations en laboratoire, de se multiplier à l’infini et de donner naissance à tous les types de cellules de l’organisme n’ont pas été vaines. Elles commencent à avoir des retombées concrètes ».


Laurent David, chef d’équipe au Centre de recherche en transplantation et immunologie de Nantes, souligne que « les moyens d’obtention des cellules souches se sont diversifiés ».
Nathalie Szapiro-Manoukian relève que « les cellules souches sont en effet de plusieurs sortes. Elles peuvent être obtenues à partir d’un embryon à un stade très précoce de son développement (entre le 5e et le 7e jour suivant une fécondation in vitro). […] Depuis 2008, les chercheurs savent aussi produire des cellules souches à partir de cellules adultes différenciées dans lesquelles quatre gènes de pluripotence ont été introduits. On parle alors de cellules reprogrammées (ou IPS). À partir de ces deux sources, on sait obtenir plus de 200 types cellulaires différents ».
Nathalie Szapiro-Manoukian note que « ces cellules sont d’abord utiles à la recherche, pour comprendre des mécanismes responsables de maladies et disposer de modèles pour tester des traitements. […] Une fois les mécanismes en cause appréhendés, il est possible de réaliser des criblages en partant de médicaments déjà utilisés dans d’autres pathologies et connus pour agir sur ces mécanismes. L’intérêt des patients est alors au bout du chemin. […] Cette technique a déjà payé, notamment dans des affections neuromusculaires. Et ce n’est qu’un début ».


« Les cellules souches ont en revanche moins bien rempli leurs promesses dans le domaine de la greffe »
, poursuit-elle.
Marc Peschanski, directeur scientifique de l’Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques I-Stem, remarque ainsi que « la thérapie cellulaire, qui consiste à greffer des cellules dans un organe malade en espérant refabriquer du tissu neuf, rencontre encore des obstacles. […] Les cellules souches ne peuvent être implantées que si le bénéfice attendu est supérieur aux problèmes générés par les immunosuppresseurs ».
Nathalie Szapiro-Manoukian note que « l’une des pistes les plus prometteuses pour éviter les immunosuppresseurs est de modifier génétiquement les cellules souches avant de les injecter, pour qu’elles deviennent «invisibles» pour le système immunitaire. Les chercheurs espèrent que ce sera possible dans un avenir proche ».
« Malgré tout, un peu comme ils l’avaient fait en s’essayant à des greffes d’organes avant l’apparition des immunosuppresseurs, scientifiques et industriels ont déjà lancé des essais cliniques pour se préparer au jour où risque de rejet et quantité de cellules souches disponibles ne seront plus un obstacle »,
continue la praticienne.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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