Le parcours du combattant Pour une reconstruction mammaire après une chirurgie pour cancer du sein en hôpital public si le patient n’a pas 1500€ pour aller en secteur lucratif

« Après un cancer du sein, le difficile accès à la reconstruction mammaire »

Date de publication : 30 octobre 2023

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Le Figaro

Delphine Chayet constate dans Le Figaro que « depuis la crise du Covid, de nombreuses femmes qui souhaiteraient une reconstruction du sein

après un cancer sont dans l’expectative ».
La Dr Isabelle Sarfati, chirurgienne plasticienne à l’Institut du sein (Paris), indique ainsi que « les délais d’intervention dans les hôpitaux publics se sont allongés, du fait du retard accumulé pendant la pandémie et du manque d’infirmiers dans les blocs opératoires. Après avoir traversé l’épreuve du cancer, les femmes qui n’ont pas les moyens de se tourner vers le privé (moyennant 1500 euros de reste à charge environ) vivent cette attente comme une double peine ».


Delphine Chayet ajoute que « l’accès à la chirurgie réparatrice est […] très inégal sur le territoire, avec des difficultés accrues dans les petites villes et à la campagne. […] Environ 22.000 mastectomies totales sont réalisées chaque année en France, dont 30% donnent lieu à une reconstruction du sein, immédiate (c’est-à-dire pratiquée le jour de l’ablation) ou différée dans le temps ».


La Dr Sarfati observe que la reconstruction immédiate « est encore trop rarement proposée dans les services hospitaliers français, alors qu’elle est courante aux États-Unis ».


La journaliste note que « là encore, le médecin déplore de fortes inégalités territoriales. En Île-de-France, par exemple, parmi les patientes ayant bénéficié d’une chirurgie réparatrice, 59% de celles qui résident dans les Hauts-de-Seine l’ont eue le jour de leur mastectomie, contre 43% de celles vivant en Seine-Saint-Denis, selon une étude menée par l’agence régionale de santé ».


Ester Lynne, présidente de l’association Reconstruction sein infos, déclare que « certains médecins considèrent que l’urgence est moindre puisque la tumeur a été retirée. Mais il ne s’agit pas seulement d’une intervention esthétique. Pour beaucoup de femmes, la reconstruction est une étape psychologique incontournable de la guérison ».


Delphine Chayet relève par ailleurs qu’« il y a 2 ans, pour réduire la longueur de ses listes d’attente, le centre Gustave-Roussy (Villejuif) a ouvert ses blocs opératoires le samedi ».


La Dr Françoise Rimareix, directrice médicale de l’établissement, explique : « Nous subissons les répercussions du Covid, qui a très durement affecté l’activité de chirurgie oncologique. […] Le virus augmente le risque de complications postopératoires. Il est notamment à l’origine de thromboses vasculaires, qui peuvent entraîner un échec des reconstructions faites par microchirurgie ».


Delphine Chayet ajoute que « la chirurgienne souligne l’impact qu’a eu la crise sanitaire sur le pronostic du cancer. Une simulation menée à Gustave-Roussy sur 13.000 patients de mars 2020 à mars 2021 estime qu’il pourrait y avoir une surmortalité par cancer dans les 5 ans de 4% à 7% ».

Cancer du sein: «La grande majorité des femmes ne veut pas de reconstruction après une mastectomie. Il faut respecter ce souhait»

Par 

Mis à jour hier 29 Octobre 2023 à 15:48

https://www.lefigaro.fr/sciences/cancer-du-sein-la-grande-majorite-des-femmes-ne-veut-pas-de-reconstruction-apres-une-mastectomie-il-faut-respecter-ce-souhait-20231029

ENTRETIEN – Isabelle Huet est directrice de RoseUp, qui milite pour que les femmes atteintes d’un cancer soient mieux informées.

L’association RoseUp publie un magazine semestriel distribué dans les hôpitaux et a fondé deux maisons dédiées aux soins de support, à Paris et à Bordeaux, qui accompagnent plus de 800 patientes par an.

LE FIGARO.- Les femmes sont-elles suffisamment informées sur la reconstruction mammaire après une mastectomie ?

Isabelle HUET.- Il existe encore une grande inégalité d’accès à l’information. Après une mastectomie, les femmes ont plusieurs possibilités selon leur profil clinique, mais aussi leurs préférences et histoires personnelles (on distingue notamment la reconstruction par prothèse mammaire de la reconstruction autologue, qui utilise les propres tissus de la patiente, NDLR). Or les chirurgiens ont encore tendance à les orienter vers la technique qu’ils connaissent.

À lire aussiLa mastectomie, la «double peine» du cancer du sein

Selon une enquête menée via Seintinelles, près de 40 % des femmes ayant eu une reconstruction déclarent ne pas avoir eu le choix de la technique employée… Nous plaidons pour qu’une information la plus large et la plus transparente…

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Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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