Ce qu’il faut connaitre
INFO LA DEPECHE. Déserts médicaux : plus de 40 médecins recrutés par la Région Occitanie, un an après le début de l’opération
Plusieurs communes en souffrance dans la région ont vu arriver de nouveaux médecins salariés. DDM – ILLUSTRATION – DDM SEBASTIEN LAPEYRERE
Publié le 30/06/2023 à 06:33
l’essentiel
La Région Occitanie célèbre ce samedi 1er juillet l’anniversaire de l’installation de son premier médecin recruté dans le cadre de son projet « Ma santé, Ma Région ». Un an après ses débuts, elle revendique plus de 40 médecins recrutés pour un total de 66 professionnels de santé, bien au-dessus des objectifs que la Région s’était fixés.
Pour l’instant, l’opération est un succès. Un an après l’installation du premier médecin recruté par le groupement d’intérêt public mis en place par la Région Occitanie, le bilan est positif pour la présidente Carole Delga, qui avait fait de la lutte contre les déserts médicaux l’une de ses promesses de campagne en 2021.
Selon les chiffres transmis par le Conseil régional à La Dépêche, l’opération « Ma santé, Ma Région » revendique le recrutement de 44 médecins, 21 secrétaires médicaux et une sage-femme, soit un total de 66 professionnels de santé, alors que l’objectif pour la fin d’année 2023 était fixé à 60. Lors de la campagne, Carole Delga avait fixé à 200 le nombre de professionnels de santé qu’elle souhaitait engager d’ici à la fin de son mandat en 2028.
En complément, 11 centres de santé ont été ouverts. Là encore, les objectifs (10 par an) ont été remplis. Le premier d’entre eux l’avait été à Sainte-Croix-Volvestre il y a tout juste un an. Deux jeunes médecins généralistes s’y sont installés, plus de 40 ont donc suivi dans la région. Et Carole Delga ne peut que s’en réjouir : « Construit avec les professionnels de santé et les élus de nos territoires, ce dispositif sur-mesure apporte des réponses concrètes à nos habitants, avec des résultats déjà au rendez-vous » et « plus de 45 000 patients » pris en charge en une année.
Trois nouvelles prises de poste d’ici septembre
D’autant plus satisfaisant que d’autres installations vont suivre : le 10 juillet, une antenne de centre de santé de Mazamet va être créée à Bize-Minervois, dans l’Aude. Et en septembre, un centre de santé va ouvrir à Lussan, dans le Gard, quand une autre antenne va voir le jour aux Cabannes, en Ariège, qui dépendra du centre de santé de Sainte-Croix-Volvestre. « Ces antennes correspondent en fait au recrutement d’un nouveau médecin qui prendra poste dans le centre de santé, et qui permettra de faire une rotation à tour de rôle dans la commune antenne », explique la Région.
Du côté des communes justement, l’heure est à la satisfaction, en particulier dans les zones qui étaient le plus en souffrance. À Lacaune, dans le Tarn, au printemps dernier, deux médecins ont pris poste. La ville n’avait plus de médein traitant depuis près de deux ans, et les conséquences commençaient à être désastreuses. « Quand ils se sont installés, les médecins ont eu à faire un rattrapage énorme sur la vaccination des enfants, sur les soins gynécologiques… », nous glisse-t-on.
Pour le praticien, le fait de pouvoir être salarié et de bénéficier de l’appui d’une secrétaire médicale dédiée et recrutée par la Région elle aussi représente un réel avantage. Qui visiblement, n’a pas fini d’en convaincre de tenter l’aventure.
« 100 médicobus seront déployés pour aller vers les territoires les plus ruraux », annonce la ministre Agnès Firmin Le Bodo
Agnès Firmin Le Bodo. AFP – LOU BENOIST
Publié le 29/06/2023 à 17:01 https://www.ladepeche.fr/2023/06/29/100-medicobus-seront-deployes-pour-aller-vers-les-territoires-les-plus-ruraux-annonce-la-ministre-agnes-firmin-le-bodo-11309059.php
Propos recueillis par Eric Berger
l’essentiel
Agnès Firmin Le Bodo ministre déléguée en charge de l’organisation territoriale et des professions de santé a annoncé ce jeudi dans le Gers le déploiement de 100 médicobus qui iront au-devant des patients dans les déserts médicaux et la création de 1 800 maisons de santé d’ici fin 2027.
L’Occitanie est-elle plus touchée par la question des déserts médicaux que d’autres régions ?
Globalement, c’est tout notre territoire: 87 % de la France est concernée par des difficultés d’accès aux soins. Mais quand on regarde les chiffres, la densité de médecins libéraux en Occitanie est plutôt supérieure à la moyenne nationale.
Depuis un an, la Région salarie des médecins. Encouragez-vous ce genre d’initiative ?
Le fait que certaines collectivités se soient engagées dans le salariat de professionnels est une des réponses à la problématique. On sait que le salariat est un mode d’exercice souhaité par certains professionnels. Ce que je retiens d’essentiel c’est que les solutions viennent des acteurs locaux, dans un exercice de collaboration en confiance entre Etat, collectivités locales et professionnels de santé.
Parmi les réponses du gouvernement, il y a le déploiement de médicobus. De quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, c’est une réponse parmi un plan d’action plus global, sur lequel je travaille depuis plusieurs mois, et qui doit permettre d’ici la fin du quinquennat à deux millions de patients supplémentaires par an d’avoir accès à un professionnel de santé.
Le but, avec les médicobus, c’est d’aller vers les territoires les plus ruraux et de faire le dernier kilomètre jusqu’aux patients. L’objectif, qui vient d’être annoncé par la Première ministre, c’est plus de cent médicobus à la fin de l’année 2024. 10 millions d’euros y seront consacrés.
En lien étroit avec les collectivités locales, on lancera en septembre un appel à projet pour les trente premiers déployés avant la fin du premier trimestre 2024. Ils seront cofinancés par l’Etat, des partenaires privés et les collectivités locales. Un deuxième appel à projet sera lancé à la mi-2024 pour atteindre notre objectif. Selon les territoires, chacun pourra s’organiser comme il le souhaite. L’objet c’est qu’il y ait bien un professionnel médical dans chaque médicobus. Parfois, ce sera une permanence sur un marché d’une commune, avec ou sans rendez-vous… Il faut laisser la liberté aux territoires, selon leur organisation et le porteur du projet.

Le recrutement d’assistants médicaux a été lancé : ce dispositif va-t-il monter en puissance ?
Comme l’a annoncé le président de la République, l’objectif c’est d’arriver à 10 000 assistants médicaux avant fin 2024. Nous en sommes actuellement à 4 000. Nous souhaitons accélérer car on sait qu’un médecin qui a déjà recruté un assistant médical ne ferait pas machine arrière. Il voit bien l’intérêt pour le temps médical qu’il peut gagner. C’est en moyenne deux consultations par jour supplémentaires par médecin, sans compter le confort apporté pour leur exercice quotidien
Notre enjeu est donc de faire connaître ce métier aux professionnels et aux personnes qui pourraient l’exercer et également simplifier et mieux accompagner les médecins dans le recrutement. Nous allons consacrer une enveloppe de 65 millions par an pour soutenir l’emploi d’assistants médicaux par les médecins.
On a annoncé un plan de 4000 maisons de santé à fin 2027, avec une enveloppe de 15 millions d’euros par an
Où en est-on de la création de maisons de santé ?
Une maison de santé, c’est 600 patients de plus vus par an sur leur territoire. On a annoncé un plan de 4 000 maisons de santé à fin 2027, avec une enveloppe de 15 millions d’euros par an.
Il y en a actuellement 2 200 sur le territoire. Cela fait un plan de charge de 400 par an pour lequel l’État sera facilitateur. Cela permet aussi de regrouper plusieurs professionnels entre eux avec tous les avantages pour le suivi des patients.
Un amendement a été déposé pour réguler l’installation de médecins vers les zones en tension mais il n’a pas été voté. Etes-vous favorable à ce type de mesures ?
Pas du tout. La position du gouvernement est claire et repose sur la confiance faite aux professionnels de santé de mieux s’organiser pour répondre aux besoins de nos concitoyens. Dans les pays qui ont mis en place la coercition, cela ne marche pas. Et puis, pour le reste du territoire qui ne serait actuellement pas en tension, on voit que la pyramide des âges va pousser vers le départ à la retraite de nombreux médecins dans les années à venir. Ce serait une très mauvaise réponse. On risque de décourager des jeunes qu’on a formés à des métiers de la santé. Nous n’avons déjà pas assez de professionnels, ne les faisons pas fuir. Au contraire, travaillons à valoriser leur métier, à leur faire confiance, à simplifier leur exercice. C’est tout le sens de ce que nous faisons, par exemple avec la valorisation inédite que nous mettons en œuvre des études pour devenir médecin généraliste.
« Pas de plan caché pour fermer des maternités »
Un rapport de l’Académie de médecine publié en mars préconise la fermeture des plus petites maternités.
Agnès Firmin Le Bodo se veut rassurante : « Il faut être très clair : il n’y a pas de plan caché de fermetures de maternités qui n’auraient pas un nombre d’accouchements suffisants. Le rapport ne provient pas du gouvernement et ce n’est pas notre feuille de route. Ce qui est en revanche certain c’est que la priorité c’est d’assurer la sécurité aux futures mamans qui vont accoucher dans ces maternités. »
Déserts médicaux : la télé-expertise, remède miracle ?
Le CHU de Toulouse développe ce service dans le cadre du groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur d’Occitanie. DDM – NSA
Publié le 19/08/2023 à 05:07
https://www.ladepeche.fr/2023/08/19/deserts-medicaux-la-tele-expertise-remede-miracle-11403410.php
La Dépêche du midi
l’essentiel
Face à la pénurie de médecins spécialistes dans le Lot, le CHU de Toulouse met en place un nouveau service de télé-expertise.
C’est un serpent de mer qui revient sans cesse dans nos territoires : dans le Lot, comme ailleurs, la lutte contre les déserts médicaux est un combat de chaque instant. Si la pénurie de médecins généralistes est particulièrement prégnante dans les campagnes – comme dans certaines villes – celle de médecins spécialistes est encore plus marquée. Ophtalmologue, dermatologue, dentiste, gynécologue, urologue… etc. Les listes d’attente sont pleines et les délais pour obtenir un rendez-vous peuvent atteindre une année ! Pour répondre à ce fléau, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a décidé de s’associer à un acteur français de la télé-expertise pour proposer une alternative crédible au manque de médecins spécialistes dans divers domaines.
Des consultations à distance et encadrée
Mais concrètement, de quoi s’agit-il ? Le CHU toulousain va proposer à plusieurs départements occitans (Ariège, Gers, Lot et Hautes-Pyrénées) son réseau de télé-expertise médicale spécialisée via la plateforme numérique française Omnidoc. « Faute d’un nombre suffisant de médecins spécialistes, la population de certains départements français renonce à des soins spécialisés. Avec la télé-expertise […] chaque assuré pourra faire appel à son médecin généraliste, à un infirmier ou à une sage-femme pour obtenir un avis médical spécialisé ultra-rapide en dermatologie, obstétrique et rhumatologie, ou obtenir un rendez-vous en urgence si la consultation à l’hôpital s’impose », ajoute-t-on du côté du centre hospitalier. L’enjeu est double : prioriser les demandes d’avis et les consultations pour les médecins et accéder rapidement à des soins pour des patients souvent démunis d’offre médicale à proximité de chez eux. Pour rappel, selon les dernières données, le Lot compte 258 médecins généralistes et 199 médecins spécialistes actifs pour 171 770 habitants, soit 1,7 % de l’effectif total de médecins spécialistes recensés dans l’ensemble de la région Occitanie. Dans le cadre du service de télé-expertise proposé par le CHU de Toulouse via Omnidoc, les « correspondants du territoire » (les professionnels de santé autorisés à y avoir recours) pourront obtenir une réponse à leur interrogation dans un délai de deux à trois jours selon les spécialités.
Bientôt un médicobus dans le département du Lot ?
En parallèle, le gouvernement travaille à son plan national de lutte contre les déserts médicaux. L’exécutif s’est récemment fixé comme objectif la mise sur route de 100 médicobus sur l’ensemble du territoire dans les prochaines années. L’objectif : créer des cabinets médicaux itinérants pour soulager les praticiens locaux. Actuellement, dix médicobus sont en service et huit sont en projets. Pour l’heure, aucun projet concret n’est en cours dans le département du Lot.
Grève des urgences : appel au 15, longues file d’attente… quelles conséquences pour les patients ?
Un accès aux urgences plus que délicat en ce début d’été. Photo DDM – XAVIER DE FENOYL
Publié le 04/07/2023 à 07:01 https://www.ladepeche.fr/2023/07/04/greve-des-urgences-appel-au-15-longues-file-dattente-quelles-consequences-pour-les-patients-11317744.php
l’essentiel
Les mouvements de grève lancés par les assistants de régulation médicale et les praticiens hospitaliers ont un impactimportant sur l’accès au soin d’urgences en ce début d’été en France.
Il ne va pas falloir tomber malade cet été. À partir du lundi 3 juillet, il sera plus compliqué de joindre le SAMU en cas d’urgence, et ce en raison d’une grève des assistants de régulation médicale (ARM). Destinée à dénoncer leurs conditions de travail, ce mouvement concerne près de 60 centres d’appels au 15 qui ont entamé une grève illimitée. Une liste d’établissement qui pourrait encore se rallonger dans les jours à venir.
Une situation inquiétante qui détonne avec la position du ministre de la Santé, François Braun, qui promet que la situation des urgences hospitalières cet été sera moins compliquée que l’année dernière.
En plus de cette grève des Samu, l’accès aux soins dans les hôpitaux risque également d’être plus difficile que d’habitude car les praticiens hospitalierssont eux aussi en grève depuis ce lundi 3 juillet
A lire aussi : Grèves des urgences : pourquoi les médecins hospitaliers tirent la sonnette d’alarme
En Bretagne, il sera délicat d’avoir un professionnel de santé en composant le 15 car les ARM des SAMU du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan ont déjà annoncé qu’ils se mettront en grève.
Dans le Sud-ouest, la situation n’est pas beaucoup plus enviable. Une grande partie des départements d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine sont concernés pour le mouvement de grèves des ARM. À l’Est aussi les centres d’appels d’urgence risque d’être injoignables, comme en Moselle et dans le Bas-Rhin.
Si tenter de joindre le 15 risque de ne pas être efficace, se déplacer pourra aussi être compliqué avec la grève des services d’urgences dans les hôpitaux français. La mise en place d’opération « zéro brancard dans les couloirs » est attendue, provoquant un rallongement conséquent des temps d’attentes. Les patients, hors état critique, devront attendre à l’entrée du service si celui-ci a atteint sa capacité d’accueil maximale.
DOSSIER. Covid long : en France, deux millions de personnes en souffrent
Publié le 30/07/2023 à 07:01
E.G. et M.F.
l’essentiel
Même si le Covid-19 ne fait plus la Une de l’actualité, le virus continue de se propager à travers lem onde. Plus inquiétant, sa forme longue toucherait à ce jour plus de deux millions de personnes en France. Avec parfois des conséquences graves sur la vie sociale et porfessionnelle des patients.

Même s’il circule encore, pour beaucoup d’entre nous, le Covid ressemble de plus en plus à un lointain et mauvais souvenir. Mais pas pour tout le monde, loin de là malheureusement. En France, selon les chiffres de Santé Publique France (SPF), plus de deux millions de personnes seraient en effet toujours atteintes de la forme longue de la maladie, c’est-à-dire qu’elles continuent de ressentir des symptômes des semaines après l’infection initiale : fatigue, maux de tête, voire troubles cognitifs ou difficultés respiratoires pour n’en citer que quelques-uns (voir ci-contre). Avec des conséquences sur leur santé bien sûr, mais également sur leur vie sociale, familiale ou professionnelle.
Plus de trois ans après l’apparition du Sars-Cov-2, les causes du Covid long restent toujours mystérieuses. Plusieurs études expliquent que cette inflammation délétère serait due à la persistance du coronavirus dans l’organisme, mais aucune certitude ne domine. Selon l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), tout le monde peut être concerné par le Covid long, même si plusieurs facteurs augmenteraient les risques : la sévérité initiale des symptômes ou encore l’âge du sujet. Il semblerait en outre que les femmes soient davantage touchées que les hommes. À noter que la vaccination s’impose comme l’un des facteurs protecteurs les plus efficaces pour limiter l’expansion de la maladie.Elle permet de réguler l’immunité et d’éviter une réaction inappropriée de l’organisme. Des traitements antiviraux, qui permettent, eux, de diminuer les formes sévères, ont également été développés.
Pour lutter contre cette affection, le ministère de la Santé a mis en place en 2022 des cellules de coordination visant à informer, orienter et faciliter la prise en charge des patients. Ces cellules ont été développées en lien avec les Agences régionales de santé (ARS) et déployées sur l’ensemble territoire. Plus de 20 millions d’euros ont été investis dans cette feuille de route, financée par le fonds d’investissement régional (FIR) pour la période 2022-2025.
« Il n’y a pas un Covid long qui ressemble à un autre : les symptômes développés sont très différents d’une personne à l’autre. Chaque patient doit accéder à une prise en charge adaptée. Le plus important, c’est d’obtenir le bon diagnostic pour que les patients soient orientés dans la bonne filière de soins », explique à La Dépêche le directeur général de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre (lire ci-contre).
Un questionnaire sur le site de l’Assurance maladie
Et c’est bien là que, souvent, le bât blesse. Encore trop méconnu et souvent assimilé à une dépression, le Covid long met souvent du temps à être diagnostiqué. Toutefois, depuis le printemps 2021, dans certaines situations, la maladie peut être reconnue comme une affection de longue durée (ALD).Ace titre, elle peut être prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Un questionnaire été mis en place sur le site Ameli.fr.En un quart d’heure, il permet de décrire avec précision les symptômes dont souffrent les patients afin d’optimiser leur orientation dans le parcours de soins.
A lire aussi : Les effets du Covid long seraient équivalents à un vieillissement de dix ans, selon une étude britannique
Un cheminement encore loin d’être évident (lire notre reportage page 3), mais qui demeure essentiel.« Le Covid circule toujours et si certains patients ont développé la forme longue il y a deux ans, nous recensons régulièrement des cas bien plus récents », rappelle en effet Didier Jaffre
Les effets du Covid long seraient équivalents à un vieillissement de dix ans, selon une étude britannique
Selon Santé publique France, 2 millions de Français seraient toujours affectés par le COVID long fin 2022. Pexels
Coronavirus – Covid 19, France – Monde, Sciences et techniques
Publié le 30/07/2023 à 07:01
l’essentiel
Les effets du Covid long pourraient être comparables à un vieillissement cérébral de dix ans. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs britanniques, alors qu’en France, deux millions de personnes souffriraient de cette affection.
Selon une étude britannique, l’impact du Covid long pourrait être équivalent à un vieillissement cérébral de dix ans. Et même deux ans après avoir été infectées par le virus, les personnes concernées peuvent encore être atteintes. C’est ce que détaille une étude du King’s College de Londres publiée dans la revue The Lancet, référence en la matière. Les chercheurs ont recruté plus de 3 000 participants de la biobanque Covid Symptom Studio, une base de données regroupant les personnes atteintes du Covid-19. Parmi cet échantillon, des personnes n’ayant jamais contracté le virus, des personnes qui l’ont contractée et qui se sentent aujourd’hui guéries, et des personnes qui souffrent encore des effets du Covid.
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Les participants ont pris part à deux séries de tests à travers une douzaine de tâches. L’objectif : mesurer leur mémoire, leur attention, leur raisonnement, leur vitesse de traitement de l’information et leur contrôle moteur, entre 2021 et 2022. Les scientifiques ont alors conclu que les personnes ayant contracté des symptômes du COVID pendant plus de douze semaines, ou plus de 3 mois, ont enregistré de moins bons résultats que les autres. L’impact du Covid sur les fonctions cérébrales des patients en question s’est ainsi révélé comparable à un vieillissement d’une dizaine d’années.
Le Dr Nathan Cheetham, l’un des chercheurs auteurs de la publication, a ajouté que « pour les personnes qui vivent avec des symptômes à long terme après avoir contracté le Covid-19, les effets du coronavirus sur les processus mentaux telle que la capacité à se souvenir de mots et des formes sont encore détectables en moyenne près de deux ans après leur infection initiale ».
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Pour le scientifique, il est nécessaire de continuer à suivre les personnes atteintes de Covid long, notamment au niveau cérébral. L’objectif étant de « voir comment leurs symptômes cognitifs continuent d’évoluer et leur apporter un soutien en vue de leur rétablissement ».
Covid long : l’Occitanie, région « pionnière » dans la prise en charge des patients
Se protéger d’un covid long Pexels
Coronavirus – Covid 19, Santé, France – Monde
Publié le 29/07/2023 à 22:36 , mis à jour le 30/07/2023 à 06:37. https://www.ladepeche.fr/2023/07/29/covid-long-loccitanie-region-pionniere-dans-la-prise-en-charge-des-patients-11361256.php
E.G.
l’essentiel
Début 2023, en Occitanie, on comptait environ 500 personnes diagnostiquées comme souffrant d’un Covid long et à qui un parcours de soins spécifiques a pu être proposé.
« L’Occitanie a été pionnière dans ce domaine » de la reconnaissance du Covid long, se félicite le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS), Didier Jaffre. La structure qu’il dirige a mobilisé deux millions d’euros sur le Fonds d’intervention régional (FIR) pour venir en soutien d’actions innovantes en faveur la prise en charge des situations de Covid les plus complexes en Occitanie.
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Ainsi, sur le territoire régional, on compte 13 cellules départementales de coordination post-covid sont opérationnelles, 6 centres de recours de médecine labellisés ou encore 18 centres de rééducation et réadaptation pour aider les malades à retrouver leur autonomie.
L’Occitanie a également mis en place un observatoire régional du Covid long, dont la mission consiste à recueillir les données sur la maladie et de connaître son évolution.
« On a travaillé avec beaucoup de professionnels avec une association de patients pour identifier et mettre en place les parcours de soins », explique encore Didier Jaffre, épaulé dans sa tâche par le Dr Jérôme Larché, nommé l’année dernière référent régional du réseau de prise en charge du Covid long en Occitanie.
« On a fait beaucoup de progrès, certifie le directeur de l’ARS Occitanie. On sait désormais repérer les signes du Covid long et donc le diagnostiquer. »
Que sait-on de cette espèce de mouche noire espagnole dont la morsure peut causer des hospitalisations?
Vigilance si vous observez une mouche noire cet été. Photo nuitsansmoustique.fr
Animaux, France – Monde, Espagne
Publié le 07/08/2023 à 17:05 , mis à jour le 08/08/2023 à 07:08.
l’essentielUne espèce de mouche inquiète les autorités espagnoles en raison des complications que ses morsures peuvent entraîner.
Le réchauffement climatique a des conséquences inattendues sur notre quotidien, au-delà des conséquences directes de la chaleur sur nos organismes, les fortes températures font prospérer de nouvelles espèces animales pas toujours très sympathiques pour l’homme. Parmi elles, la mouche Simulie, plus communément appelée « mouche noire », qui se développe en Espagne cet été.
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Cette espèce de mouche est connue des entomologistes, mais généralement, elle était observée dans les régions tropicales du continent américain, comme l’explique France3 Occitanie. Le réchauffement climatique contribue à sa prolifération en Espagne où le thermomètre a souvent dépassé les 40 °C cet été.
Des morsures provoquant d’intenses douleurs
Cette mouche noire se distingue de ses cousines par son goût du sang, hématophage, comme les moustiques, elle mord ses proies pour faire grossir ses œufs. Et leur salive peut provoquer une douleur intense, capable de durer plusieurs jours et il existe aussi un fort risque allergique. Ces complications peuvent conduire jusqu’à l’hospitalisation des personnes victimes de morsure de mouche.
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Pour éviter toute morsure, les autorités espagnoles ont communiqué sur des comportements à adopter cet été. France 3 Occitanie rapporte qu’il est ainsi conseillé d’éviter toute balade près d’un cours d’eau, à l’aube et en fin de journée et de porter des vêtements sombres et couvrants ainsi que des produits répulsifs.
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La vigilance est de mise, si vous partez en Espagne. En France, les autorités sanitaires surveillent l’arrivée de cette espèce de mouche avec attention, surtout si le mercure repart à la hausse.
Haute-Garonne
La maison médicale de garde de Toulouse face au manque de médecins traitants
Santé, Toulouse, Haute-Garonne
Publié le 13/08/2023 à 11:53 , mis à jour à 18:35

l’essentiel
Alors que le nouveau ministre de la santé Aurélien Rousseau est en déplacement ce lundi 14 août au CHU de Toulouse, les médecins de la maison médicale de garde de Purpan déplorent la dégradation de l’offre de soin. Rencontre.
Envoyés par les urgences voisines, par le médecin régulateur du 15 ou encore par SOS médecins, les patients se succèdent sans interruption mais sans encombrement non plus dans le grand hall d’attente de la maison médicale de garde, située au 1er étage de l’hôpital des enfants à Purpan. Deux médecins sont présents pour les écouter, les ausculter et délivrer leur diagnostic. Ce samedi 12 août à 16h, il y a peu ou pas d’attente. Les Toulousains semblent être en vacances ou partis pour le long week-end du 15 août.
« Vous arrivez au moment où ça se calme mais on a connu le rush à midi quand on a pris la garde », précise le docteur Tronche qui consulte ce jour-là avec sa collègue le docteur Zettor. La majorité des patients sont jeunes. Tendinites, sciatiques, douleurs abdominales ou même morsures de chien ont incité ces Toulousains à composer le 15 ou à se rendre aux urgences qui les a dirigés vers la maison médicale de garde. « Dans la moitié et je dirais même dans les trois-quarts des cas, ces visites auraient pu attendre une consultation classique car elles ne relèvent pas d’une urgence », estime le docteur Zettor qui faisait samedi sa première garde. « Je comprends que des parents viennent avec un enfant qui a de la fièvre et des douleurs mais un jeune adule qui a mal à l’oreille et qui n’a pas pris d’antalgique aurait pu aller voir son médecin dans la semaine ». Le docteur Tronche temporise : « Certains viennent ici car leur médecin traitant est en vacances sans remplaçant ou qu’ils n’ont pas réussi à obtenir un rendez-vous rapidement mais aussi parce qu’ils n’ont pas de médecin traitant ». C’est le cas de Nadine qui arrive avec sa petite-fille Mila, fiévreuse et frissonnante. « Je viens aujourd’hui car la dernière fois que la petite était en vacances chez moi, elle est tombée malade et j’ai dû appeler cinq ou six cabinets médicaux pour qu’un médecin accepte de la voir ». Dans la salle d’attente, d’autres patients sont satisfaits par ce service qui les rassure.
Des patients inquiets
« Nous répondons à une inquiétude qui s’est accrue depuis le Covid », constate le docteur Tronche. « Les gens ont perdu leurs repères », ajoute le docteur Zettor. « Dans mon cabinet, je ne compte plus les personnes qui prennent un rendez-vous et qui ne viennent pas sans prévenir ». Pour ces deux médecins toulousains soumis au rythme d’au moins deux gardes par an, l’exercice ne leur apporte rien d’un point de vue professionnel. Financièrement, ils ont une prime d’astreinte de 37,50€ par demi-journée et un acte valorisé de 25€ à 51,50€. Mais ils avouent venir ici par obligation et pour contribuer à l’effort collectif. Alors quand on leur demande ce qu’ils diraient au ministre, présent ce lundi à Toulouse, ils répondent : « J’ai envie de dire au ministre qu’on ne fait pas d’économies sur la santé et qu’on constate une dégradation permanente et croissante de l’offre de soins », formule le docteur Zettor. « Tout ce qui est grave est bien pris en charge mais c’est plus compliqué dès qu’on aborde des pathologies plus spécifiques comme les troubles alimentaires du nourrisson où il faudrait pouvoir travailler avec des nutritionnistes ce qui n’est pas le cas ». Le docteur Tronche dirait à Aurélien Rousseau qu’il existe « un fossé entre la gestion statistique et la réalité du terrain ». « Nous rencontrons des problèmes avec les mises sous objectif, notamment pour les arrêts maladie ».
Pour eux, le déconventionnement de beaucoup de médecins est le dernier recours avant la cessation d’activité.
La maison médicale de garde régulée par le 15 que les patients doivent appeler avant de s’y rendre est ouverte en semaine de 20h à minuit, le samedi de midi à 22h et le dimanche de 8h à 22h.
Visite du ministre de la santé, ce lundi, au CHU
Le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, sera en Haute-Garonne ce lundi 14 août. Il échangera avec les personnels du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse, avant de visiter les urgences adultes, pédiatriques et psychiatriques du site. Il se rendra ensuite au SAMU 31, pour faire un point avec les équipes présentes au cœur de l’été pour gérer la régulation des appels et assurer la réponse aux besoins de santé. Enfin, le ministre se rendra à la maison de santé pluriprofessionnelles universitaire « La Providence » et à la maison médicale de garde « La Farouette » à Toulouse, structures libérales dans lesquelles l’exercice coordonné répond aux réalités et aux besoins en soins non programmés en cette période de congés. Il profitera de cette occasion pour évoquer avec les professionnels le déploiement des prochaines campagnes de prévention, comme le nouveau traitement préventif contre la bronchiolite chez les nouveau-nés en septembre, ou encore la vaccination contre la grippe et le Covid à l’automne.
VIDEO. Urgences : la consultation hospitalière du ministre de la Santé Aurélien Rousseau à Toulouse
Publié le 14/08/2023 à 21:52 , mis à jour le 15/08/2023 à 08:56 https://www.ladepeche.fr/2023/08/14/urgences-la-consultation-hospitaliere-du-ministre-de-la-sante-aurelien-rousseau-a-toulouse-11395886.php
l’essentiel
Le ministre de la Santé était en visite ce lundi 14 août en Haute-Garonne. Lors d’une longue visite au CHU de Toulouse, Aurélien Rousseau a rencontré les équipes des urgences puis du Samu.
Au cœur d’un long week-end et d’une période identifiée comme critique dans les services d’urgences, le ministre de la Santé et de la prévention a choisi Toulouse, ce lundi 14 août, pour prendre le pouls de l’hôpital public. Urgences adultes, urgences psychiatriques, urgences pédiatriques, centre de régulation du SAMU : la séquence, au centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse a duré plus de trois heures, ponctuée par des échanges avec le personnel et des membres des organisations syndicales. Elle fait suite à un déplacement, quelques jours plus tôt, à l’hôpital d’Auch, dans le Gers.
« Ces visites de terrain sont importantes pour percevoir le vécu. Je ne veux pas me tromper. Je suis ainsi très attaché à l’expertise des équipes paramédicales. Soigner, ce n’est pas un métier comme les autres. On sent bien que les équipes demandent de la formation, de la progression dans l’exercice de leur métier, de la reconnaissance… Mais, surtout, elles veulent faire du soin », glisse Aurélien Rousseau.
Au cours d’un déplacement qui n’a pas donné lieu à des annonces significatives, le nouveau ministre de la Santé (nommé le 20 juillet dernier) a reconnu la difficulté dans laquelle se trouve actuellement le système de santé français. « Je suis lucide, la santé est un secteur qui souffre, mais nous devons aussi être fiers de ce qui est fait tous les jours pour soigner mieux les patients. Et il y a des initiatives, des organisations locales qui fonctionnent », complète Aurélien Rousseau qui s’est notamment intéressé aux urgences adultes sur le site de Purpan.
Aux urgences de Purpan : 95 % des patients couchés sont vus dans l’heure
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« Nous avons revu notre organisation après une grosse crise en 2016 qui s’est soldée par le départ de 60 % de nos médecins et 80 % de nos soignants. Aujourd’hui, ça fonctionne bien autour du principe de « marche en avant » : 95 % des patients couchés sont vus dans l’heure, les prises de décisions sont constantes avec pour conséquence moins d’incertitude et une réactivité plus importante », explique le Pr Sandrine Charpentier, chef du pôle de médecine d’urgences du CHU de Toulouse. Samedi et dimanche, le site a enregistré une moyenne de 370 passages quotidiens.
Au chevet de la psychiatrie
Quelques portes plus loin, aux urgences psychiatriques, le Dr Juliette Salles évoque un service à l’activité croissante, très sollicité, où le temps moyen de passage atteint 104 heures. Seul secteur du CHU de Toulouse qui emploie des médecins intérimaires pour pouvoir fonctionner, les urgences psychiatriques sont à la peine. « Tous les deux ans, des médecins quittent le service », résume la psychiatre. « Nous avons un travail politique à faire pour ramener les médecins vers la psychiatrie », concède le ministre.
À l’hôpital des enfants, s’il a été question de prévention avec le vaccin à venir contre la bronchiolite et la vaccination HPV des collégiens contre le papillomavirus, Aurélien Rousseau a aussi entendu les pédiatres sur la nécessité d’une prise en charge des enfants hors de l’hôpital, par les médecins généralistes notamment, pour désengorger les urgences.
La question de la revalorisation des ARM au SAMU
Avant de se rendre dans la maison de santé pluriprofessionnelle de La Providence et à la maison médicale de garde de La Faourette, le ministre s’est arrêté au SAMU où la question de la revalorisation salariale des assistants de régulation médicale (ARM) est à l’origine d’un mouvement de grève national. « Réussir à passer l’été comme on le fait actuellement, c’est grâce à la qualité de la régulation, il faut le reconnaître. Je sais que la situation est tendue et la fonction d’ARM a pris beaucoup d’ampleur depuis un an avec l’incitation faite aux patients de composer le 15. Une partie des revendications sont légitimes, nous allons y travailler dans les prochaines semaines », a promis Aurélien Rousseau.
« Monsieur le ministre, nous sommes inquiets », les syndicats interpellent Aurélien Rousseau en visite au CHU de Toulouse
ABONNÉS
Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a échangé avec des représentants du personnel lors de sa visite aux urgences du CHU de Toulouse. DDM – XAVIER DE FENOYL
Publié le 14/08/2023 à 21:53 https://www.ladepeche.fr/2023/08/14/monsieur-le-ministre-nous-sommes-inquiets-les-syndicats-interpellent-aurelien-rousseau-en-visite-au-chu-de-toulouse-11395912.php
l’essentiel
Lors de sa visite au centre hospitalier universitaire de Toulouse, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a été interpellé par les organisations syndicales.
« Monsieur le ministre, vous venez ici pour soutenir le personnel de l’hôpital. Nous avons quelques questions sur la nature de ce soutien ». C’est en ces termes que quatre membres des organisations syndicales CGT, Sud et CFDT du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse ont interpellé Aurélien Rousseau en visite ce lundi 14 août sur le site des urgences de Purpan.
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« Toutes les lois prises n’ont jamais amélioré la situation de l’hôpital public, il y a presque 600 lits fermés ici à Toulouse. Nous nous inquiétons, nous sommes moins pour faire plus », déclare un représentant du personnel. « Le turn-over dans certains services n’est pas soutenable. Les soignants ne restent pas et changent même de métier tant ils ont été épuisés par le fonctionnement de l’hôpital public. Avant il n’y avait pas cette démission », ajoute une collègue.
Interpellé sur la situation en psychiatrie
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Sur l’attractivité de l’hôpital, le ministre a rappelé le travail en cours du gouvernement pour revaloriser les postes de nuit. Des annonces sont attendues dans les prochaines semaines. « Rendre l’hôpital public attractif, c’est aujourd’hui notre objectif principal », a répondu Aurélien Rousseau. « Mais l’aspect financier n’est pas la seule réponse, si c’était le cas, ce serait facile. Il faut travailler sur le sens du travail, sur la disponibilité des soignants pour remplir des tâches de soins. Je soutiens par exemple l’initiative de l’AP-HP (Assistance publique hôpitaux de Paris, NDLR) qui teste le recrutement de 600 personnels administratifs dans les services de soins pour redonner du temps aux soignants ».
Lors de cet échange impromptu sur le parking des ambulances, le ministre de la santé a également perçu la grande difficulté que traverse la psychiatrie publique. « Les urgences psychiatriques sont saturées, trop de patients sont livrés à leur sort » a témoigné un soignant. « Je serai transparent sur les enjeux : la situation de la psychiatrie ne peut continuer ainsi. C’est un de mes chantiers prioritaires », a conclu Aurélien Rousseau. En Haute-Garonne, l’attente est immense.
En conclusion de l’échange, les organisations syndicales ont remis un courrier du collectif de l’hôpital La Grave qui dénonce depuis plusieurs mois la fermeture de la maison médicale sur le site du même nom.
La clinique Pasteur inaugure un nouveau pôle de soins à domicile dans le Gers
ABONNÉS
Le maire de Dému a inauguré le nouveau pôle de soins à domicile ce mercredi. DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE
Publié le 29/06/2023 à 06:31 https://www.ladepeche.fr/2023/06/29/la-clinique-pasteur-inaugure-un-nouveau-pole-de-soins-a-domicile-dans-le-gers-11307768.php
l’essentiel
La clinique Pasteur reprend le SIAD Eauze-Vic, avec la bénédiction de l’Agence régionale de santé et l’appui des salariés. L’inauguration du nouveau pôle de soins a eu lieu ce mercredi 28 juin à Dému.
Ce mercredi, le maire de Dému, Thierry Frénot, a coupé le ruban du nouveau pôle de soins à domicile de la commune. Un équipement qui remplace le site de Vic-Fezensac, au cœur d’une longue tourmente, et dont la situation, aux yeux du maire, est idéale. « De l’inconvénient de la RN 124, nous avons fait un avantage, souligne l’élu. Nous sommes au croisement de toutes les routes, nationales et départementales, qui irriguent le nord-ouest du Gers. »
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Pour les salariées, qui roulent parfois 45 km pour voir des patients, une facilité appréciée. Et pour la commune, un joli coup « gagnant-gagnant ». L’ancienne épicerie qui menaçait ruine a été rénovée, 400 000 € financés à près de 75 % par l’Etat, via le DETR, la Région et le fonds européen Feder. « Cela amène une quinzaine de personnes à travailler vers Dému. Et comme on a refait l’école il y a 3 ans, on ne perd pas espoir de voir se fixer des habitants », glisse Thierry Frénot. Tout ça sans artificialisation, et en amenant un service au plus près des populations rurales.
Service rendu
Florence Soula Etchegaray, la directrice de ce pôle, doit désormais assurer les soins à domicile sur plus de 45 communes. La reprise de la gestion administrative du SIAD par la clinique Pasteur date du 1er janvier 2023. « On a pour le moment 59 patients, gérés par 18 professionnelles du SIAD, confie la responsable, mais nous avons l’autorisation pour 67 personnes. On a redimensionné l’HAD, au rez-de-chaussée, repartie entre le siège à Auch et cette antenne Dému, pour mieux couvrir le territoire. Ce pôle permet de mutualiser les compétences. »

Pour cette inauguration, la clinique Pasteur a envoyé le directeur général, Loïc Lagarde, et le PDG, le Dr Assoun. Ce dernier n’a pas caché l’intention de Pasteur d’être un « acteur de proximité dans le réseau médico-social », avec une articulation vers la clinique toulousaine.
Le directeur gersois de l’ARS, Didier-Pier Florentin, s’est réjoui de voir revenir des employées du site vicois, parties à l’époque de la gestion par l’ADMR. « Il y a un an, on ne voyait pas de solution. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est que le service soit rendu. Qui le porte, ce n’est pas la question. » Une attitude partagée par les salariées présentes, toutes avec le sourire. « Ici, on connaît notre planning trois ans à l’avance, note la secrétaire. On n’a plus ce ballottage permanent… Tout ce qui était à faire a été fait. » L’organisation a été largement remaniée, pour la satisfaction de tous, patients comme salariées. Au point que le pôle n’a pas de problèmes de recrutement !
« Reste à régler la question de la distance à parcourir, précise le directeur de l’ARS. Une réforme est en préparation pour arriver à ce que le temps passé avec le patient soit plus long que le temps de trajet. » Un projet de maillage du Gers, qui devrait voir le jour vers 2025.
Urgences : attention aux fermetures
Certains services sont actuellement fermés. DDM archives 2022 S.Lapeyrere
Publié le 05/08/2023 à 05:08
https://www.ladepeche.fr/2023/08/05/urgences-attention-aux-fermetures-11379823.php
La Dépêche du midi
En raison du manque de personnel, médical ou paramédical, certains services d’urgences n’accueillent aucun patient.
Jusqu’à dimanche 19 h 30, les urgences de la clinique des Cèdres à Cornebarrieu sont fermées faute de personnel infirmier.
Tous les soirs du mois d’août, les urgences de la clinique d’Occitanie à Muret sont fermées. Même situation à l’hôpital Joseph Ducuing à Toulouse. Les deux établissements manquent de médecins urgentistes.
En cas d’urgence, il est recommandé de composer le 15 qui proposera une réponse médicale et vous adressera soit sur d’autres services d’urgences soit vers une des dix maisons médicales de garde de Haute-Garonne.
Des urgences encore fermées faute de personnel près de Toulouse
La clinique des Cèdres ferme son service d’urgences pendant 72 heures. Photo crédit clinique des Cèdres/Ramsay santé
Santé, Haute-Garonne, Toulouse
Publié le 03/08/2023 à 17:51 , mis à jour à 19:09 https://www.ladepeche.fr/2023/08/03/des-urgences-encore-fermees-faute-de-personnel-pres-de-toulouse-11376745.php
l’essentielLa clinique des Cèdres, à Cornebarrieu près de Toulouse, ferme ses urgences à partir de ce jeudi 3 août à 19h30. L’établissement manque de personnel infirmier. En Haute-Garonne, deux autres services d’urgence sont également fermés toutes les nuits du mois d’août.
Les urgences de la clinique des Cèdres (groupe Ramsay santé) ferment ce jeudi 3 août à 19h30 en raison d’un manque de personnel infirmier. Le service ne rouvrira que dimanche 6 août à 19 h30. Pendant ces 72 heures de fermeture, les patients sont invités à ne pas se rendre sur place mais à composer le 15 pour être orientés par les opérateurs du Samu 31. Les autres acteurs du territoire, en lien avec l’agence régionale de santé (ARS Occitanie) ont également été avertis.
« Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas trouvé de solution »
Le manque de personnel infirmier sur les postes de jour est à l’origine de cette fermeture temporaire. « Nous comptons un nombre important de postes en attente de recrutement, soit 6 postes sur les 14 de notre effectif. Pour cette fin de semaine, malgré tous nos efforts et un travail en interne depuis trois mois, nous n’avons pas trouvé de solution. Pour le moyen terme, nous sommes plus sereins : des recrues arrivent mi-août, d’autres en septembre et octobre », confie Frédéric Despiau, directeur des soins à la clinique des Cèdres de Cornebarrieu. Les tentatives de mutualisation avec les équipes des deux autres cliniques du groupe Ramsay, l’Union et Croix du Sud, n’ont pas permis de régler cette problématique de manque de personnel à laquelle sont confrontés de nombreux établissements de santé. La clinique des Cèdres enregistre en moyenne 70 passages par jour aux urgences. À noter que la maison médicale de garde, située à la clinique des Cèdres, fonctionne toujours mais qu’il ne s’agit pas d’un service d’urgences. Les patients y sont accueillis seulement s’ils sont adressés par la régulation médicale du Samu 31 (15).
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Des fermetures pour manque de médecins à la clinique d’Occitanie et à l’hôpital Joseph-Ducuing
Cette fermeture fait suite à celle des urgences de la clinique de L’Union lors du week-end du 22 juillet. Elle s’ajoute à celle, toutes les nuits depuis le 24 avril, des urgences de la clinique d’Occitanie (groupe Elsan) à Muret (90 passages quotidiens en moyenne en 2022) et, toutes les nuits pour le mois d’août, des urgences de l’hôpital Joseph-Ducuing. Les maternités ne sont pas concernées.
Ces deux établissements manquent de médecins. « Il nous manque des urgentistes à hauteur de deux équivalents temps plein. Pour permettre à nos médecins de prendre des vacances, nous avons pris l’option de fermer la nuit et de maintenir un fonctionnement des urgences en journée, moment où le flux de patient est le plus important. Cette option répond à la demande de l’Agence régionale de santé (ARS Occitanie) », précise Cathy Garcia, directrice de l’hôpital Joseph Ducuing, qui multiplie les efforts pour recruter des médecins. L’établissement, situé au cœur du quartier Saint-Cyprien à Toulouse, assure entre 50 et 60 passages en moyenne tous les jours dans ses urgences. Son objectif est « d’assurer le maximum de nuits en septembre et de sécuriser au maximum la période de la Coupe du monde de rugby (jours de matchs à Toulouse et fan zone) ».
430 lits fermés au CHU de Toulouse
Ces fermetures ne sont pas sans conséquence sur l’activité des urgences du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse qui ont parfois absorbé plus de 400 passages par jour à Rangueil et Purpan. Les établissements doivent également composer avec la fermeture de lits d’hospitalisation dont le nombre grimpera jusqu’à 24 % de l’offre sur le département pour les 15 premiers jours d’août, période du pic de fermetures. Le CHU de Toulouse atteindra ainsi 430 lits fermés ce vendredi 4 août (contre 490 en 2022). « Nous sommes dans la période la plus difficile. Entre les fermetures et les transferts de patients venus d’hôpitaux périphériques pour des soins en digestif, neurologie, traumatologie, chirurgie cardiaque, nous sommes au lit près. Les services de soins de suite et de réadaptation sont pleins, la pédiatrie très sollicitée, et la psychiatrie se trouve en très grande tension », confirme le Dr Béatrice Riu, présidente de la commission d’hospitalisation du CHU de Toulouse.
Qui appeler pour être soigné ?
Les services d’urgences, comme leur nom l’indique, sont réservés aux soins qui relèvent d’une situation d’urgence.
Pour tout ce qui ne relève pas de l’urgence, contacter en premier lieu votre médecin traitant. Des consignes ont été données pour que des créneaux soient proposés en journée aux patients qui n’ont pas de rendez-vous.
Des structures accueillent également des patients sans rendez-vous, comme à la clinique Saint-Exupéry à Toulouse ou au centre médical Allégorie à Colomiers. À Toulouse, SOS Médecins est aussi présent sur les allées Jean-Jaurès et route d’Espagne.
En dehors des heures d’ouverture des cabinets médicaux, le soir après 20 heures, le samedi à partir de 12 heures, le dimanche et les jours fériés, il est possible d’obtenir un rendez-vous dans une maison médicale de garde. Dix sont ouvertes en Haute-Garonne. Attention, il n’est pas possible d’obtenir un rendez-vous directement, il faut contacter le 15 qui vous orientera.
Les urgences de la clinique de L’Union fermées
Les urgences fermeront aussi le week-end prochain. DDM
Publié le 22/07/2023 à 05:09
https://www.ladepeche.fr/2023/07/22/les-urgences-de-la-clinique-de-lunion-fermees-11355608.php
La Dépêche du midi
Dès hier soir et jusqu’à lundi 24 juillet à 10 heures, les urgences de la clinique de L’Union, près de Toulouse, ont fermé leurs portes faute d’effectifs. Pendant ces jours de fermeture, les patients sont invités à reporter leurs soins ou à contacter le 15 en cas d’urgence. D’autres jours de fermeture sont aussi déjà programmés par la clinique appartenant au groupe australien Ramsay. Les urgences de nuit du vendredi 28 juillet, samedi 29 juillet et dimanche 30 juillet ne seront également pas assurées. Une situation difficile largement liée au manque de personnels soignants qui frappe tous les établissements de santé et plus particulièrement les services des urgences.
« Usine à désespoir », « abattoir à vocations », des médecins dénoncent la situation dramatique de la psychiatrie à Toulouse
En novembre 2022, les psychiatres du CHU de Toulouse et de l’hôpital Marchant avaient manifesté pour dénoncer le manque de moyens. DDM archives – Xavier de Fenoyl
Publié le 01/07/2023 à 06:49 https://www.ladepeche.fr/2023/07/01/usine-a-desespoir-abattoir-a-vocations-des-medecins-denoncent-la-situation-dramatique-de-la-psychiatrie-a-toulouse-11309136.php
l’essentiel
L’été 2023 s’annonce une nouvelle fois compliqué dans les services de la psychiatrie publique de Haute-Garonne. Devant un manque de moyens toujours criant, les professionnels de santé se sentent complètement abandonnés et craignent les conséquences pour leurs patients.
« Il n’y a pas de plan ». La phrase revient en boucle dans la bouche des psychiatres de Haute-Garonne qui s’attendent à un été difficile face au manque de moyens de leur filière. La filière n’arrive pas à recruter et continue de se vider de ses effectifs médicaux et non médicaux.
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« Ce sera pire que l’an dernier. C’est une usine à désespoir, un abattoir à vocations et ça laisse perplexe quand il n’y a aucune perspective », résume sans détour le Dr Pascal Marie, président de la communauté médicale d’établissement (CME) de l’hôpital Marchant de Toulouse.
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Le site va devoir fermer des lits cet été et le pavillon d’admission pour jeunes adultes (PAJA) ne rouvrira qu’au mois de septembre. « Nous avons été contraints de fermer ce service pour avoir les effectifs de sécurité nécessaires dans les autres services d’hospitalisation. Sur deux autres secteurs, la médicalisation va reposer sur une contribution supplémentaire des médecins qui vont se démultiplier dans les unités qui n’en ont pas. Ça va perdurer tant le niveau de dégradation systémique de la psychiatrie en Haute-Garonne est important. Là, mon objectif est de consolider ce qui reste pour éviter l’effondrement avec des pertes de chance majeures pour les patients », poursuit le Dr Pascal Marie.
220 % d’occupation pour des soins sans consentement aux urgences
« Tous les dispositifs sont saturés et ça engorge jusqu’aux consultations. Les consultations pour les adolescents sont fermées à certains moments pour pouvoir juste prendre en charge les patients qui sont déjà là », déclare un psychiatre du CHU de Toulouse.
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Symptôme du mauvais état général de la filière, de la fermeture de lits dans les deux sites publics mais aussi dans les cliniques privées, les urgences psychiatriques craquent. « Nous avons actuellement 220 % d’occupation pour des soins sans consentement aux urgences psychiatriques adultes du CHU de Toulouse. Les conditions d’accueil des patients sont indignes de ce que doit être le soin. Des patients, qui sont parfois des adolescents, restent des jours et des jours dans des box de consultation, sans fenêtre, sur des brancards, sans toilettes ni douche », peste un membre du collectif des psychiatres publics de Haute-Garonne qui réclame lui aussi des mesures pour la filière psychiatrique.
« L’agence régionale de santé va devoir se positionner »
« Les revalorisations financières ne suffisent pas, nous avons besoin de perspectives territoriales avec des enjeux majeurs sur la qualité et le sens des soins. Il ne s’est rien passé depuis quatre ans, l’Agence régionale de santé (ARS Occitanie) va devoir se positionner », conclut le Dr Pascal Marie.
Les psychiatres de Haute-Garonne rappellent que la croissance de la population dans le département n’a jamais été suivie d’une augmentation de l’offre de soins dans leur filière. Pire, quand le nombre d’habitants a pris 30% en vingt ans, les lits de la psychiatrie publique ont été réduits d’autant. Et, en Haute-Garonne, plus de 75 % de l’offre d’hospitalisation en psychiatrie relève du secteur privé.
Saint-Gaudens – Contrat local de santé : c’est parti !
ABONNÉS
La phase de préfiguration s’étendra jusqu’en janvier 2024. /DDM
La Gazette du Comminges, Santé
Publié le 12/07/2023 à 18:35
https://www.ladepeche.fr/2023/07/12/contrat-local-de-sante-cest-parti-11338262.php
Romain Sanchez
Vendredi après-midi, élus et acteurs du secteur de la santé se sont réunis au siège de la communauté de communes Cœur et Coteau du Comminges pour lancer la phase de préfiguration du contrat local de santé. Cette phase doit permettre de réaliser un diagnostic pour identifier les problématiques du territoire et cadrer les actions à entreprendre. Elle devrait se terminer en janvier 2024. Le contrat local de santé permettra de coordonner le travail des élus avec celui des institutions et des professionnels du secteur.
Charlotte Hammel, directrice adjointe de l’Agence Régional de Santé 31, a tenu à rappeler qu’avec ce contrat local de santé, « l’ARS a souhaité repartir des logiques du terrain ». Un terrain fortement impacté par la problématique des déserts médicaux comme a tenu à le souligner Jean-Yves Duclos, maire de Saint-Gaudens. Magali Gasto Oustric, présidente de la 5C a résumé l’objectif de ce contrat : « L’intérêt est de se servir de tous les outils à notre disposition pour pouvoir travailler tous ensemble. Cette phase de préfiguration va permettre de lancer les comités techniques ». Le prochain rendez-vous est donc fixé pour le début d’année prochaine, qui marquera l’étape finale du CLS.
Étaient également présents la docteur Faye-Pichon, présidente du Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS), Alain Boubée, vice-président de la 5C, Marie-Claire Laffont, chargée de mission santé pour la 5C et Elisabeth Souviron, chargée de mission pour l’ARS31.
Saint-Gaudens. Hôpital : cet été, le service des Urgences sera réservé aux… urgences
Le service des Urgences… DDM
Publié le 05/07/2023 à 05:13
H. B.
l’essentiel
Le manque de ressources médicales et paramédicales conduit cet été à une réduction des activités du service d’Urgences de l’hôpital. En bref : les Urgences doivent être réservées aux… urgences.
À Saint-Gaudens, le Smur (service mobile d’urgence et de réanimation) fonctionne tout au long de l’année 24 h sur 24 h. Et malgré les difficultés qui se profilent, ce sera encore le cas cet été, avec une ligne Smur primaire et – dans la mesure du possible – une ligne de transport infirmier interhospitalier.
Bien sûr, Saint-Gaudens n’échappe pas à la situation « tendue » qui touche les professionnels de santé en France : la grève entamée hier par les médecins hospitaliers illustre le ras-le-bol des personnels – a fortiori quand ils sont salués par une bordée d’injures de la part de patients exigeants et agacés.
Pour autant, l’établissement du Comminges pérennisera le service durant l’été. Même si les solutions seront « dégradées » (en langage administratif, on dit « adaptées »), les professionnels se relaieront pour tenir leur rôle aux Urgences.
Mais les soignants ont besoin d’un sérieux coup de main de la part des soignés (et de leurs familles).
À l’hôpital, le directeur Bertrand Périn et son adjointe Manon Sirop rappellent les bonnes pratiques : « Avant de vous rendre aux Urgences, contactez votre médecin traitant ou un médecin généraliste », « prenez contact avec le 3966 ou le 15 afin d’être orienté vers la structure la mieux adaptée à votre besoin ».
Un genou écorché, l’apparition de boutons sous le pied ou de mycoses sous le bras ne justifient pas un passage par les Urgences. Comme plus généralement tout ce qui peut être traité par la médecine de ville – jamais simple à trouver en Comminges…
Toujours est-il que les Urgences n’ont pas les moyens (humains) de traiter ce qui ne relève pas de leurs compétences. Pour qu’ils puissent faire leur métier d’Urgentistes, les médecins ont besoin de ce coup de main, car lorsque surviennent les « vraies » urgences, chaque seconde compte !
Bessières. Maison de santé : le permis est en cours d’instruction
ABONNÉS
La maquette du futur bâtimentIllustration DR, mairie de Bessières
Publié le 30/06/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/06/30/maison-de-sante-le-permis-est-en-cours-dinstruction-11311103.php
Correspondant
C’est un des grands projets portés par la municipalité qui vient de franchir une nouvelle étape. Le permis de construire de la Maison de santé pluridisciplinaire a en effet été déposé et se trouve aen cours d’instruction.
Au terme de la procédure, la pose de la première pierre pourrait avoir lieu dans le courant du quatrième trimestre de cette année. Ce projet municipal a été réalisé en concertation et grâce aux professionnels de santé de la commune et des environs et a été validé par l’Agence régionale de santé sous le nom de « Maison de santé pluridisciplinaire Bessières et alentours ». L’objectif poursuivi est de résorber le désert médical et à procurer une offre de soins diversifiée pour répondre aux besoins des habitants de Bessières et des communes voisines, toujours plus nombreux. Un bâtiment adapté et moderne verra ainsi le jour, qui offrira des locaux spacieux et un accueil confortable pour les patients comme pour les différents professionnels de santé (médecins généralistes, spécialistes et professionnels paramédicaux).
L’Isle-en-Dodon. Un nouveau médecin s’installe sur la communne
La docteur Mélanie de Faria entourée de Lionel Welter, Gilbert Sioutac et Thérèse Briol. Photo DDM.
Publié le 27/07/2023 à 05:10
https://www.ladepeche.fr/2023/07/27/un-nouveau-medecin-sinstalle-sur-la-communne-11364495.php
Correspondant
Les kinésithérapeutes, les ostéopathes, les pharmaciennes, ainsi que tous les présidents des associations l’isloises étaient présents pour accueillir la docteur Mélanie de Faria. Âgée de 35 ans, elle est née en France avant de partir au Portugal pour ses études de médecine. Lionel Welter, maire de la ville, lui a souhaité la bienvenue et a dit son contentement d’avoir enfin pu finaliser son installation après des mois d’attente pour avoir tous les papiers indispensables. Il se soucie de la santé des habitants de L’Isle-en-Dodon et du territoire. Gilbert Sioutac, vice-président de la communauté de communes, remplaçant la présidente Magali Gasto Oustric retenue ailleurs, lui a souhaité la bienvenue et a exprimé sa « satisfaction de voir une jeune médecin s’installer sur le territoire ». Le docteur Castro explique que cela va renforcer l’équipe déjà en place, la docteur de Faria pourrait prendre les patients du docteur Castex qui n’avaient pas de médecin référent jusqu’à ce jour. Thérèse Briol, présidente du centre de santé ajoute : « Nous sommes très heureux d’accueillir au centre de santé, la docteur Mélanie de Faria qui vient compléter l’équipe de médecins. Je remercie monsieur le maire d’avoir organisé ce petit moment convivial. Je remercie la communauté des communes qui nous a attribué une subvention de 5 000 € pour aménager des cabinets médicaux et les mettre aux normes. La docteur De Faria s’installera dans l’ancien cabinet du docteur Oliveira. Nous partageons avec les élus et les divers professionnels le souci de la santé pour l’ensemble des habitants de l’ex-canton de L’Isle-en-Dodon. Le centre de santé met ses locaux disponibles à disposition moyennant une participation aux frais. La santé est l’affaire de tous et je souhaite que nous avancions ensemble vers une réelle coordination. » Mélanie de Faria a exprimé sa joie de pouvoir s’installer à L’Isle en Dodon. « J’ai attendu 1 an et demi pour avoir toutes les autorisations et je suis très heureuse de m’installer ici. Quand je suis venue la première fois, j’ai été très touchée par l’accueil et j’ai beaucoup aimé ce petit coin de campagne. Je remercie la municipalité d’avoir organisé ce moment pour me permettre de connaître tous les acteurs de santé du territoire et les personnes très nombreuses présentes. Cela veut dire également que j’étais attendue. »
Ariège : la Chambre régionale des comptes demande à « reconsidérer » la réouverture des urgences de Lavelanet
ABONNÉS
Les urgences de Lavelanet sont fermées depuis le 28 juillet 2021. – DDM archives, A.C.
Publié le 01/08/2023 à 18:01 , mis à jour le 02/08/2023 à 10:49 https://www.ladepeche.fr/2023/08/01/ariege-la-chambre-regionale-des-comptes-demande-a-reconsiderer-le-maintien-des-urgences-de-lavelanet-11373250.php
l’essentiel
Dans un rapport rendu public il y a deux semaines, la Chambre régionale des comptes dresse un bilan nuancé de la gestion du Chiva et émet des réserves sur la pertinence de rouvrir les urgences de Lavelanet, fermées depuis deux ans.
La Chambre régionale des comptes d’Occitanie (CRC) a rendu public mi-juillet son rapport sur la gestion du Chiva pour la période 2016-2021. Un rapport sans sévérité excessive, qui pointe les difficultés auxquelles est confrontée la principale structure hospitalière d’Ariège, aussi bien que les mesures prises pour y remédier. Mais s’il est un sujet sur lequel la CRC exprime des réserves, c’est bien le maintien d’un service d’urgences à Lavelanet, deux ans après leur fermeture, deux ans également avant l’ouverture du futur centre hospitalier, prévue en 2025.
Un projet pourtant majeur pour le territoire : comme le relève la CRC, partant du constat du vieillissement de la population dans le bassin de soins de Lavelanet, le Chiva poursuit un objectif de modernisation de son offre, particulièrement en direction de la personne âgée. Pour autant, l’activité du futur hôpital ne devrait guère augmenter, avec seulement 400 journées d’activité supplémentaires prévues en 2028, à mettre en regard des 71 000 journées d’activité du Chiva dans son ensemble.
Un « maintien intégral » qui ne serait pas justifié
Dans ce contexte, « la stratégie de maintien intégral des urgences est à reconsidérer », indique la CRC. Ses arguments ? Tout d’abord, la faible activité du service lorsqu’il fonctionnait normalement, avant la crise sanitaire et la fermeture des urgences le 28 juillet 2021 : à peine 20 passages par jour, contre 100 à Saint-Jean-de-Verges, et pour des cas de faible gravité puisque le site ne dispose pas de plateau technique de chirurgie.
Par ailleurs, la CRC souligne que le projet du futur hôpital comporte la création d’une maison médicale de garde, qui «aurait naturellement vocation à pourvoir aux besoins que les urgences prenaient en charge à l’époque où elles étaient fonctionnelles.» A quoi s’ajoutent le centre de santé créé en 2020 à Lavelanet et la maison de santé inaugurée la même année à Laroque-d’Olmes.
Un territoire à couvrir malgré tout
En réponse à cette observation, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) aurait toutefois fait valoir la nécessité de couvrir le territoire, « compte tenu de l’éloignement à une offre de soins urgents », précisant encore que « la couverture envisagée prendrait la forme d’une structure d’urgence mutualisée à un SMUR » (structure mobile d’urgence et de réanimation, NDLR), et préconisant une modularité qui permettrait au service de fonctionner selon différents scénarios.
Au final, la CRC ne retoque pas complètement l’idée d’une réouverture des urgences de Lavelanet, mais demande au Chiva et à l’ARS de reconsidérer leur maintien intégral, dans la configuration qui était la leur jusqu’à leur fermeture.
Une demande qui recoupe deux autres pierres d’achoppement : le financement du futur site de Lavelanet, évalué à 20 millions d’euros et désormais bouclé, mais qui ne tient pas compte de l’investissement de 1,7 million d’euros sur le matériel médical et non médical ; mais plus encore, la question des tensions en termes de ressources humaines, alors que tous les services d’urgences du département, largement dépendants du Chiva, sont régulièrement affectés par la pénurie de personnels.

Des Ehpad en sous-activité qui pèsent lourd
Les quatre Ehpad rattachés au Chiva (Bariol à Pamiers, Bellissen à Foix, Jules-Rousse à Tarascon et l’Ehpad du Pays d’Olmes à Lavelanet) pèsent lourd dans les observations de la Chambre régionale des comptes, et surtout sur la situation financière du Chiva.
Entre 2018 et 2021, leur déficit est ainsi passé de 216 000 euros à 1,85 million d’euros, une situation due notamment à l’augmentation des charges de personnel (+ 27 %), qui n’a pas été compensée par une hausse des recettes de 12 %. Déjà faible, la marge d’exploitation de ces Ehpad est ainsi devenue négative, creusant le déficit de l’hôpital.
D’une manière plus globale, la CRC constate un état de sous-activité qui s’est aggravé avec la pandémie de Covid-19. Entre 2018, le taux d’occupation des établissements a ainsi diminué de 3 %, l’Ehpad de Lavelanet subissant le plus fort recul avec – 4 %.
L’accueil de jour des quatre Ehpad, pour sa part, a connu une chute encore plus spectaculaire avec un taux moyen d’occupation passé de 55 % en 2019 à 21 % en 2021.
Seule conséquence positive, mais pour les usagers, la liste d’attente a été divisée par six…
Côté finances en revanche, cette baisse d’activité annule l’augmentation des tarifs de la partie hébergement, entraînant une stagnation des revenus d’activité à 5,6 millions d’euros. Et ce, alors même que les tarifs dépendance des Ehpad du Chiva sont nettement supérieurs à la moyenne nationale, avec, pour le plus élevé, un tarif à la journée de 24,61 euros au Chiva contre 20,86 euros en moyenne dans les Ehpad français.
La CRC préconise plusieurs pistes d’amélioration : une réduction du nombre de places en accueil de jour ; une réflexion sur les cysles de travail pour faire face à l’absentéisme ; voire la reprise des déficits par le conseil départemental, ou leur intégration dans le calcul du prix de la journée.
Le 12 mai 2022, les Ehpad du Bariol et de Bellissen avaient lancé un avis de grève illimitée. Il n’est toujours pas levé à ce jour.
Ariège : le service d’accès aux soins se met en place pour désengorger les urgences
ABONNÉS
Le Sas assure une réponse à une demande de soins urgents non vitaux en journée. DDM
Publié le 19/07/2023 à 17:01 https://www.ladepeche.fr/2023/07/19/ariege-le-service-dacces-aux-soins-se-met-en-place-pour-desengorger-les-urgences-11350076.php
Romain Agard
l’essentiel
L’Ariège est doté du service d’accès aux soins (Sas) depuis le 9 mai 2023. L’objectif est de répondre aux besoins de solutions de soins non vitales et de désengorger les urgences.
Depuis le 09 mai 2023, l’Ariège bénéficie du service d’accès aux soins (SAS). Ce service est accessible à tous et vient englober la régulation du SAMU centre 15.
« Le 15 filtre les urgences vitales de celles qui ne le sont pas. Un médecin régulateur pourra répondre de 10 heures à 20 heures, donner des conseils et orienter le patient », explique Léna Delétang, coordinatrice la communauté professionnelle territoriale de santé Ariège-Pyrénées.
« Il se traduit notamment par une régulation téléphonique médicale qui permet, en fonction de l’urgence de chaque situation et des besoins des patients, d’obtenir une réponse adaptée. Concrètement, cela signifie que dorénavant, les patients dont le médecin traitant n’est pas disponible sont invités à appeler le 15″, complète dans un communiqué la CPTS du département.
« Appeler le 15 avant d’aller aux urgences »
L’objectif est clair dans le département : désengorger les urgences en empêchant au maximum les patients à s’orienter vers ce service sans que leur état ne le nécessite.
Avec cet appel, les patients « bénéficieront alors d’une orientation ou d’un conseil médical, de la prise de rendez-vous pour une consultation avec un médecin généraliste dans les 48 heures, de l’accès à une téléconsultation, de l’orientation vers un établissement de santé ou de la mobilisation du Samu si nécessaire », détaille la CPTS d’Ariège dans son communiqué.
« Il faut appeler le 15 avant d’aller aux urgences, pour les soulager », assure Léna Delétang. Un dispositif qui n’en est encore qu’à ses débuts. « Cela a été expérimenté à Toulouse. Nous, en Ariège, c’est tout récent. Plus le dispositif sera connu, plus il sera efficace », ajoute-t-elle.
Pamiers. CPAM : une pétition en ligne contre la fermeture
Publié le 29/07/2023 à 05:10
https://www.ladepeche.fr/2023/07/29/cpam-une-petition-en-ligne-contre-la-fermeture-11368439.php
L.G.
À l’heure où ces lignes étaient écrites, ce jeudi 27 juillet, elle avait déjà recueilli près de 300 signatures, dont plus d’une centaine dans la seule journée d’hier : une pétition (www.change.org/p/non-%C3%A0-la-fermeture-de-la-cpam-de-pamiers) est en ligne pour protester contre la fermeture, d’ici quelques jours (1), de l’accueil appaméen de la CPAM, qui couvre toute la basse Ariège. « La direction de la CPAM de l’Ariège a fait le choix de fermer, au 31 juillet 2023, son accueil et, à la fin de l’année 2023, son centre d’examen de santé dans la ville de Pamiers. Cette décision entraîne une dégradation de l’accès aux services publics de l’assurance maladie notamment pour les assurées précaires domiciliées dans la principale agglomération de l’Ariège.
Témoignez votre désaccord avec cette décision en signant notre pétition », indique le texte de la pétition.
Tout en prétendant que l’accueil du public continuera à être assuré, et que c’est sa priorité, la CPAM entendrait (en réalité) en limiter au maximum le recours : « Aujourd’hui, on ne peut plus renseigner les assurés à l’accueil, c’est considéré par notre hiérarchie comme étant une ‘dérive’. Les assurés doivent prendre un RDV téléphonique. […] Il y a une volonté de tout informatiser », confie Pascale Deguise, déléguée syndicale CGT pour la CPAM 09, interrogée par nos confrères de Pyrénées-FM (www.facebook.com/pyreneesfm).
La fermeture de cet accueil, dans une ville qualifiée de prioritaire en termes de renouvellement urbain, pose également question, quand 42 M€ d’investissement sont programmés à l’horizon 2030.(1) La date est fixée à ce lundi 31 juillet.
ttractivité, conditions de travail, formation : à l’hôpital d’Auch, une réunion inopinée autour du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau
Publié le 12/08/2023 à 19:11

A.B
l’essentiel
Le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, était ce vendredi 11 août en visite au centre hospitalier d’Auch. L’occasion de rencontrer les acteurs locaux de la santé mais également d’aborder plusieurs sujets autour des conditions de travail et de la prise en charge des patients.
Sa visite ne s’est pas fait remarquer dans le Gers. De passage dans le département, le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, s’est rendu dans la nuit de ce vendredi 11 août aux services des urgences du centre hospitalier d’Auch en Gascogne à la veille de ce week-end prolongé. Au cours de cette visite, il a pu notamment s’entretenir avec les personnels des urgences, engagés avec le CHU de Toulouse au sein d’une équipe territoriale SAMU 31/SAMU 32. Constitué en novembre 2022, le groupe a permis de conforter le service rendu aux patients du Gers.
En parallèle, un point a été fait sur les fruits de cette organisation en équipe territoriale (présence de médecins du CHU de Toulouse sur le site d’Auch, internes, etc.) et les projets pour consolider la prise en charge des patients, en particulier en lien avec la permanence des soins et les professionnels de santé libéraux.
En présence du préfet du Gers ou encore du maire de la ville d’Auch, Christian Laprébende et de la direction du centre hospitalier, l’attractivité et les conditions de travail du personnel des urgences ont également été abordés, sans oublier certains aspects autour de la formation.
Un déplacement qui ne fait pas l’unanimité
Aucune annonce n’avait été faite concernant cette visite inopinée. À tel point que le président du Département, Philippe Dupouy, l’a appris au cours de l’après-midi de ce vendredi, par voie de presse. « C’est une drôle entrée en scène que fait le nouveau ministre de la Santé dans le Gers ! Je ne peux que regretter le manque de considération dont il fait preuve en la circonstance », a-t-il commenté ce vendredi.
« Le nouveau projet de l’hôpital d’Auch nous concerne toutes et tous, Gersoises et Gersois, et « je réaffirme que la présence des élus locaux est indispensable. S’intéresser à ce projet est honorable compte tenu des enjeux sanitaires du Gers, mais l’organisation confidentielle de cette visite conduit à ignorer les élus départementaux, alors même que le Département occupe une place prépondérante dans la lutte contre la désertification médicale. Nous nous sommes engagés aux côtés des différentes collectivités dans ce dossier, la concertation est la base même de la réussite de ce projet d’avenir pour le Gers » – Philippe Dupouy
En attendant, en ce qui concerne le projet du nouvel hôpital, si la question reste inévitable, les détails du sujet n’ont pas encore été dévoilés.
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau en visite au centre hospitalier d’Auch ce vendredi

Publié le 11/08/2023 à 15:39 , mis à jour à 15:58
La rédaction
l’essentielLe nouveau ministre de la santé effectuera une visite privée du centre hospitalier d’Auch dans la soirée du vendredi 11 août.
Aurélien Rousseau a décidé de mêler l’utile à l’agréable. Actuellement en vacances dans le département, le nouveau ministre de la santé et de la prévention, en fonction depuis le 20 juillet, effectuera ce vendredi soir une visite privée des urgences du centre hospitalier d’Auch. L’occasion pour lui d’échanger avec le personnel de santé de l’établissement, alors que le long week-end du 15 août laisse planer la menace d’une pénurie dans les effectifs un peu partout sur le territoire.
Visite fermée à la presse
L’occasion aussi, sans doute, de discuter de l’avenir de l’hôpital avec la direction et les élus qui devraient être présents pour ce rendez-vous, sept mois après la visite de son prédécesseur, François Braun. Pour rappel, le projet du futur centre hospitalier se heurte toujours au choix du terrain.
La visite du ministre étant fermée à la presse, aucun programme officiel n’a été communiqué par les autorités.
Le centre hospitalier d’Auch s’apprête à accueillir des soins en urologie
ABONNÉS
Le Dr Véronique Lejeune, Christian Laffargue (Affaires Médicales) et la directrice du centre hospitalier Sylvie Lacarrière. DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE
Publié le 22/06/2023 à 20:06 , mis à jour le 23/06/2023 à 10:24 https://www.ladepeche.fr/2023/06/22/le-centre-hospitalier-dauch-sapprete-a-accueillir-des-soins-en-urologie-11295239.php
Marc Centene
l’essentielL’hôpital auscitain travaille sur un protocole à même d’apporter une solution à l’absence de services d’urologie dans le Gers, suite à la fermeture de la polyclinique de Gascogne. Ce projet pourrait intégrer les praticiens privés.
Les Gersois en recherche de soins en urologie sont les grands perdants de la disparition de la clinique de Gascogne, qui assurait l’essentiel de la chirurgie et des soins dans cette spécialité. Si de nombreux médecins libéraux ont franchi les portes de l’hôpital pour y exercer, depuis le 16 mars et l’arrêt de la clinique, les urologues manquaient à l’appel.
Pour les équipes de médecins et de direction de l’hôpital, la situation ne peut pas durer. « Il y a un vrai besoin de la population, explique la directrice de l’hôpital, Sylvie Lacarrière. Le service public devait prendre le relais. » Le 1er réflexe des responsables les a amenés à proposer aux urologues libéraux de la clinique de venir travailler à l’hôpital. Les options en lice au début de la crise – des blocs chirurgicaux à la Reviscolada – et les difficultés qui sont apparues ensuite, ont amené les praticiens du privé à refuser, avant de revenir à la table des discussions.
Filière à mettre en place
Ce mercredi, des échanges « francs » ont débuté à l’ARS entre les médecins hospitaliers et les urologues de la clinique, les Dr Secco et Descamps. « On a pu avancer sur la question de la prise en charge des patients en urologie, dit le Dr Lejeune. Actuellement, il n’y a plus de permanence de soins, mais nous avons travaillé un accord de prise en charge des patients avec le CHU de Toulouse. » Les rares urgences absolues, qui nécessitent des interventions chirurgicales immédiates, sont dirigées directement vers les plateaux de Toulouse.
Pour les autres urgences urologiques, les 1ers soins de sauvetage sont réalisés par les urgentistes d’Auch, avant un avis d’urologue rattaché au CHU, ou Agen, Mont-de-Marsan. « Selon cet avis, le patient est hospitalisé à Auch ou transféré vers un autre établissement », précise le Dr Lejeune. Ce protocole a été communiqué aux maisons de santé du Gers.
Parallèlement, l’hôpital d’Auch s’est rapproché du CHU de Toulouse pour mettre en place une filière publique d’urologie dans le Gers. Après l’été, deux praticiens viendront faire des consultations à Auch, et donner des avis sur des patients hospitalisés. Second temps, la mise en place d’actes de chirurgie ambulatoire, début 2024. Enfin, la mise en place d’un service urologie, avec des professionnels se partageant peut-être entre Auch et Toulouse.
Intégrer les libéraux
« Le privé a toute sa place dans ce service, qui doit pouvoir accueillir des libéraux, insiste le Dr Lejeune. Mais pour le moment, ce service n’existe pas. » D’ici là, impossible pour les libéraux de réaliser de la chirurgie nécessitant une hospitalisation. « Par contre, l’ambulatoire est possible, dit le Dr Lejeune, et on a l’espoir de les voir commencer leur activité dans les semaines qui viennent. » Mais pas toute leur activité : « principalement l’ambulatoire prioritaire pour le moment, au cas par cas, pour garantir sécurité des patients et qualité de la prise en charge », précise la directrice. Pour intégrer une activité complète, l’hôpital doit acquérir des équipements spécifiques, trouver des soignants – il manque 60 professionnels – et agrandir l’accueil en chirurgie, la part la plus simple à régler.
Et l’afflux des spécialistes de la clinique vers les installations hospitalières ne laisse plus beaucoup de plages libres en chirurgie aux urologues, les derniers à s’être décidés. « L’hôpital a des urgences 24 heures /24, qui priment sur tout le reste, explique Sylvie Lacarrière. On ne peut pas leur garantir à 100 % des plages libres. » L’hôpital travaille cependant à leur rendre possible au plus vite les actes externes, qui ne nécessitent aucune hospitalisation : calculs, diagnostics de cancer… « On espère qu’à l’automne, nous pourrons leur proposer une “montée en gamme”, une fois les travaux réalisés, à la condition que le personnel soit recruté », dit Sylvie Lacarrière.
L’hôpital ouvre donc la porte aux urologues libéraux, pour leur permettre de travailler, en l’absence d’autres plateaux disponibles, mais assure ses arrières en mettant en place sa propre filière pérenne. « Ce qui préfigure le futur de l’hôpital d’Auch, où privé et public peuvent coexister, confie Sylvie Lacarrière. Et cette filière pourra éventuellement accueillir un futur urologue, qu’il souhaite venir exercer en libéral ou en public. »
Urologie : aussi à Eauze et Condom, bientôt à Vic
Des consultations sont d’ores et déjà en place à Eauze (via le CH Mont-de-Marsan) et Condom (par le Dr Secco). Dès le mois de juillet, des consultations seront assurées au CH de Vic-Fezensac par les équipes du pôle urologique de Mont-de-Marsan
Santé Lomagne : la CCLG s’engage pour favoriser l’installation de professionnels de santé une ophtalmologue pour commencer.
Les docteurs Cabelguenne, Ballenghien et Deneuville signent la convention avec Xavier Ballenghien, président de la CCLG. DDM, P.L.
Publié le 16/07/2023 à 05:10.
Correspondant
La communauté de communes de la Lomagne gersoise (CCLG) communique. « Face au constat de la chute importante de la démographie médicale en territoire rural, et en particulier des spécialistes, le territoire de la Lomagne gersoise s’est engagé depuis une dizaine d’années maintenant dans une politique volontariste pour inciter les médecins à venir s’y installer. »
« Cela ne peut toutefois se construire qu’à partir d’un projet de santé basé sur un engagement collectif, lancé par les professionnels de santé eux-mêmes. Dans ce cadre, la SISA « MSP du bassin (de santé) du Lectourois », structure juridique permettant un exercice coordonné des professionnels de santé, accompagne un projet ophtalmologique. »
« En effet, l’idée est de promouvoir notre territoire et de valoriser le travail coordonné entre de nombreux professionnels en l’ouvrant à des spécialistes, dont l’ophtalmologie. Le futur projet d’installation, du docteur Sylvie Deneuville, ophtalmologue, pour une activité libérale à temps partiel, s’inscrit dans cette démarche. »
« En complémentarité de cet accompagnement, la Lomagne gersoise a donc décidé de mettre à disposition les locaux nécessaires en réalisant une extension de la maison de santé de Lectoure et en attribuant à la SISA « MSP du bassin du Lectourois » une aide à l’investissement de 50 000 € pour soutenir les frais d’installation de cette spécialiste, et nous l’espérons, des autres professionnels de santé (orthoptistes, ophtalmologues) qui devraient s’installer prochainement. »
« Le vendredi 30 juin, la Lomagne gersoise a donc accueilli, les représentants de la SISA – les docteurs Chapuis, Ballenghien et Cabelguenne – et le docteur Sylvie Deneuville, qui ont signé la convention précisant les modalités d’attribution de cette aide (en particulier pour l’achat de matériels spécifiques), afin de permettre une arrivée rapide de cette nouvelle professionnelle sur la Lomagne gersoise. »
Gers : l’ARS et la Haute Autorité de santé passent au crible l’hôpital de Lomagne (Fleurance)
ABONNÉS
Dans les Ehpad de l’EPSL, beaucoup de salariés se réjouissent de voir l’ARS prendre le dossier des dysfonctionnements en main. DDM – MC
Publié le 05/07/2023 à 07:01 , mis à jour à 10:19. https://www.ladepeche.fr/2023/07/05/gers-lars-et-la-haute-autorite-de-sante-passent-au-crible-lhopital-de-lomagne-11320770.php
Marc Centene
l’essentiel
Des équipes d’inspection sont arrivées sans prévenir mardi matin dans les trois sites gérés par l’hôpital de Fleurance, où les signes de dysfonctionnement se sont multipliés. Reportage.
Ce mardi matin, à l’heure du laitier, 10 inspecteurs de l’Agence régionale de santé et Haute autorité de santé (ARS et HAS), associés à 3 personnes du conseil départemental, ont débarqué sans prévenir dans les trois sites de l’établissement public de santé de Lomagne (EPSL). Au programme, passage en revue de détail. Et le temps va paraître long : cette inspection générale aux allures de véritable perquisition, avec audition du personnel, examen de la gestion, etc. va durer jusqu’à vendredi.
À Fleurance, dans l’Ehpad de la Pépinière, un agent patiente sur une banquette, près d’une porte. « J’attends un entretien avec l’ARS, glisse la jeune femme, un peu intimidée. Je ne sais pas du tout ce qu’ils veulent. » La porte s’ouvre. « On vous prend dans 2 minutes. » Le visage du représentant de l’ARS se ferme devant la presse. « On ne peut rien vous dire. Obligation de confidentialité. » « Ce n’est pas trop le moment, ajoute d’une cadre de l’établissement, ennuyée. On est en train d’organiser les choses, on ne savait pas du tout qu’ils arrivaient ce matin. »
Pas de changement dans la routine des résidents, ni de menace sur l’EPSL. Promenades, repas, jeux et soins rythment toujours la journée. Il y a même un atelier barbecue prévu dans la cour. Le discours du personnel, lui, dit autre chose. Partout, dans les établissements de l’EPSL, la nouvelle a circulé. Une aide-soignante qui pousse un résident, sous les arbres près de l’Ehpad Cadéot, ne cache pas sa satisfaction. « C’est bien, parce que c’est n’importe quoi, ici, pour le recrutement, pour tout ! C’est le bordel, et que l’ARS remette un peu d’ordre, c’est très bien. »
L’inspection ne passe pas inaperçue. « Regarde, ils sont là-bas ! », chuchote une aide-soignante. Dans un couloir de l’Ehpad, l’équipe est bien identifiable, même si elle souhaite opérer le plus discrètement possible.
Inspection inopinée
En costume de ville, documents en main, ils sont 4 à inspecter les lieux. « Ah non, ce n’est pas habituel ! Nous sommes là pour l’inspection des trois Ehpad. C’est une inspection inopinée, non programmée, personne n’était au courant sauf nous. » Si ce type de descente est classique pour les inspecteurs, il n’est pas fréquent. « Ce n’est pas tous les ans qu’il y a une inspection. Mais ça fait aussi partie du plan de contrôle des Ehpad. On visite tous les 7 500 établissements de France, et donc les 823 d’Occitanie, en deux ans. »
Ce n’est pas seulement ce programme général qui a déclenché la venue de l’ARS et de l’HAS (dont une visite était planifiée dans le cadre d’une certification des services sanitaires). Les syndicats ont dénoncé de la situation de l’EPSL, les élus locaux, le maire de Fleurance, se sont alarmés à leur tour. À tel point que la cocotte-minute a explosé sur la place publique. Impossible pour les responsables de santé de rester immobiles. « Il fallait réagir, glisse une salariée de Cadéot. Ici, c’est de la gestion à la hache. Nous, à l’administratif, on nous enlève des missions, on nous change de poste sans aucun avertissement… Et ce n’est pas mieux aux étages ! »
À l’étage Ortholan, justement, les aides-soignantes préparent les résidents au repas. « On a un management qui a des répercussions sur la prise en charge… Ici, on n’avait plus d’infirmières. Du coup, on a dû distribuer les médicaments nous-mêmes, alors que ce n’est pas notre rôle. Il y a eu des erreurs. Mais quand il y a eu un signalement, on s’est vues culpabilisées par nos cadres. » Un problème parmi tous les dysfonctionnements concernant la prise en charge des patients.
Que va décider l’ARS au bout de l’inspection ? Il faudra des semaines pour tirer les enseignements de cet examen.
Direction : « Identifier les problèmes »
Pour le directeur de l’hôpital de Condom, Bertrand Tenèze, directeur par intérim à l’EPSL, « l’inspection de l’ARS va permettre d’identifier les problématiques des 3 sites médico-sociaux, suite aux signalements. L’établissement le vit de manière très pragmatique et très constructive : cela va donner une feuille de route et un plan d’actions ». Il reconnaît que les prises en charge « peuvent être perfectibles », ainsi que des « glissements de tâches », et attend de l’ARS conseils et moyens, face à la pénurie d’infirmiers. Bertrand Tenèze déplore enfin le climat dans l’EPSL, et appelle à plus de sérénité « pour le bien-être des résidents, notre mission première », en insistant sur la nature « laïque et apolitique » de l’EPSL.
Gers : la situation de l’hôpital de Lomagne s’invite au conseil municipal de Fleurance
Ronny Guardia-Mazzoleni a souhaité aborder le sujet dans son propos introductif. Photo DDM – L.L.
Publié le 28/06/2023 à 06:34 https://www.ladepeche.fr/2023/06/28/gers-la-situation-de-lhopital-de-lomagne-sinvite-au-conseil-municipal-de-fleurance-11304794.php
l’essentielLa situation de l’Etablissement public de santé de Lomagne a été abordée ce lundi 26 juin, lors du conseil municipal de Fleurance. Reconnaissant des tensions, le maire, par ailleurs président du conseil de surveillance de l’EPSL, a communiqué des chiffres à ses collègues et réfuté une rumeur de faillite du Tané.
Le thème n’était pas à l’ordre du jour mais il s’y est imposé dès le début du conseil municipal de Fleurance ce lundi 26 juin. Après avoir dressé un bilan sur les orages passés et salué la saison des clubs et associations de la commune, le maire a souhaité réagir, devant ses collègues élus, à ce qu’il considère être « une basse manœuvre politicienne ». Le sujet de la colère : la situation de l’Etablissement public de santé de Lomagne (EPSL).
Il y a quelques jours, les syndicats (CGT, CFDT et FO) représentant le personnel du troisième centre de santé du département, qui regroupe un service de SSR* et trois Ehpad (le Tané à Lectoure et le Cadéo et la Pépinière à Fleurance), ont fait état de « graves dysfonctionnements » et d’un « climat toxique » installés depuis près de trois mois. Un dossier a, à ce sujet, été déposé à l’Agence régionale de santé (ARS).
Pouvoir consultatif
Suite à ces révélations, la liste d’opposition « Avec vous pour Fleurance » avait, dans notre édition du samedi 24 juin, demandé au maire, qui est aussi président du conseil de surveillance de l’EPSL, « de réunir promptement le conseil municipal afin de présenter les mesures d’urgences à prendre instamment pour sauver cet établissement. »
Lors de la dernière réunion du conseil municipal avant l’été, Ronny Guardia-Mazzoleni a donc décidé de préciser certains éléments. « On veut exiger que le conseil municipal se réunisse rapidement, mais je n’ai aucun moyen pour prendre des mesures d’urgences, a indiqué l’élu. Je n’ai pas à rendre compte, dans notre assemblée, de ce qui se passe au conseil de surveillance puisque je n’ai le pouvoir, en tant que président, que de prendre acte de la gestion de la direction ». Le directeur de l’établissement, arrivé en juin 2020, est, lui, nommé par l’ARS.
Le premier édile a ensuite souhaité communiquer à ses collègues des chiffres, fournis par la direction. Selon lui, le nombre d’emplois n’aurait pas diminué mais serait au contraire passé de 352 en 2018 à 375 en 2022. L’opposition, dans son communiqué, avançait, elle, la suppression de 100 emplois ces dernières années.
« L’EPSL traverse des difficultés »
Concernant le nombre de lits, « aucun n’a été fermé et il n’est pas question d’en fermer, a assuré Ronny Guardia-Mazzoleni. Il ne faut pas confondre les lits inoccupés et les lits fermés. » Le taux d’occupation des lits est, lui, d’après les chiffres communiqués lundi soir, en baisse dans tous les établissements de l’EPSL entre 2018 et 2022, avec une diminution plus importante pour l’Ehpad du Tané : en 2018, près de 90 % des lits y étaient occupés. En 2022, ils ne l’étaient qu’à 73 %. L’occupation d’un Ehpad atteint généralement 95%.
Le maire de Fleurance, qui a rappelé les investissements pour les quatre établissements, dont l’installation de la climatisation pour plus de 400 000 €, a toutefois reconnu qu’il y a des tensions, des salariés en souffrance et des soignants qui souhaiteraient évoluer. « L’EPSL traverse des difficultés mais va surmonter cette crise », a assuré le président du conseil de surveillance, qui réfute les rumeurs de faillite ou de sortie de l’Ehpad du Tané de l’EPSL. « Je m’y opposerai fermement, nous sommes tous vigilants sur cette affaire, » a fini Ronny Guardia-Mazzoleni, avant d’appeler à « l’apaisement du climat ».*Soins de suite et réadaptation
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Gers : l’ARS et la Haute Autorité de santé passent au crible l’hôpital de Lomagne
Gers : la commune de Saint-Clar développe deux projets de santé sur le territoire: un centre de santé municipal et une maison de santé pluridisciplinare
Le projet de la future maison de santé pluridisciplinaire. Vue d’artiste
Publié le 08/07/2023 à 16:16
l’essentiel
La municipalité élabore une véritable stratégie de santé publique communale. Deux projets phares sont en développement cette année.
La mairie de Saint-Clar a créé en 2020 un centre municipal de santé permettant de ne pas laisser l’ensemble du bassin de vie entrer dans un désert médical. Cette structure, aujourd’hui composée de 2,5 médecins généralistes et de 2 secrétaires médicales, devient pérenne et assure des soins de premier recours de proximité dans un enjeu de santé publique de niveau 1, sans dépassement d’honoraire. Extrêmement novateurs il y a 4 ans, les Centres de santé (CDS) sont aujourd’hui des établissements incontournables de l’offre de soin et deviennent un modèle promu par les pouvoirs publics.
La création d’une maison de santé pluridisciplinaire
Saint-Clar veut aller plus loin en créant une maison de santé pluridisciplinaire. Ce bâtiment sera érigé d’ici 2024 par la réhabilitation et l’extension de la salle de l’ail en continuité du cabinet dentaire où deux dentistes accueillent déjà les patients. Lancé par David Taupiac, ancien maire, aujourd’hui député du Gers, ce bâtiment verra sa première pierre posée prochainement. « Il fallait d’abord stabiliser des médecins, pour ensuite prévoir l’aménagement d’une structure. Trop de « coquilles vides » sont constatées sur le territoire. Il est maintenant opportun que Saint-Clar se munisse d’une structure adaptée pour l’ensemble des protagonistes de la santé à Saint-Clar », explique le député.
Le maire, Eric Ballester, lance un appel à tous les paramédicaux, auxiliaires de soins, médecins spécialistes, médecins généralistes libéraux, médecins généralistes salariés, qui souhaiteraient intégrer un bâtiment fonctionnel et adapté à leur pratique. Chaque praticien est invité à contacter la mairie pour intégrer ce projet d’envergure sur la commune.
Vers une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS)
Dans cet esprit du construire ensemble, la mairie lance conjointement la création d’une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Il s’agit d’un regroupement de professionnels d’un même territoire qui souhaite s’organiser autour d’un projet de santé pour répondre à des problématiques communes. Initié par le Centre municipal de santé et soutenu par l’ARS et l’assurance maladie, ce regroupement de professionnels sera proposé à tous les acteurs du bassin de vie afin de promouvoir l’exercice coordonné pour améliorer les prises en charge des populations et pallier la baisse de la démographie médicale et soignante.
Une maison de santé adaptée, un exercice médical coordonné, Saint-Clar, village rural dans son temps où il fait bon vivre, est prêt à accueillir et accompagner tous les professionnels médicaux et paramédicaux.
Gers : le Centre territorial de santé de Plaisance inauguré par Agnès Firmin Le Bodo
L’inauguration du CTS de Plaisance a eu lieu ce jeudi 29 juin. DDM
Publié le 30/06/2023 à 07:01 https://www.ladepeche.fr/2023/06/30/gers-le-centre-territorial-de-sante-de-plaisance-inaugure-par-agnes-firmin-le-bodo-11310432.php
l’essentie
La ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé a inauguré le CTS de Plaisance aux côtés du maire Patrick Fitan et du président du Département, Philippe Dupouy, ce jeudi 29 juin.
Agnès Firmin Le Bodo a profité de sa visite dans le Gers ce jeudi 26 juin pour constater les efforts fournis par le département en matière de lutte contre la désertification médicale. La ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé a ainsi pris part à l’inauguration du centre territorial de santé de Plaisance.
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Opérationnel depuis septembre dernier, ce troisième CTS gersois* composé de 4 médecins généralistes, un pédiatre, une secrétaire et une assistante médicale, est le résultat d’une politique volontariste du Conseil départemental en matière de santé publique, comme l’a rappelé son président Philippe Dupouy. « Par ce dispositif hors norme, nous travaillons à réduire les inégalités sociales de santé, à répondre aux besoins de nos concitoyens et à compléter une offre libérale de qualité. Une grande première en Occitanie, pour une collectivité départementale comme la nôtre », a-t-il souligné, précisant par ailleurs que « sans l’engagement du maire de Plaisance (Patrick Fitan, ndlr) aux côtés du Département, il n’y aurait plus aucun médecin pour ce bassin de vie de 7100 habitants ».
« Ruralité ne doit plus rimer avec oubli »
La ministre a tenu de son côté à « saluer la création de ces lieux de soins qui ont vocation à répondre aux besoins de santé de votre territoire ». « Je suis certaine que ce centre territorial de santé remplira pleinement son rôle d’acteur de l’accès aux soins et de pôle d’attractivité pour les professionnels de santé », a-t-elle ajouté.
Philippe Dupouy encourage désormais le gouvernement à prendre ses responsabilités pour intensifier le combat contre les déserts médicaux. « Madame la ministre, la situation est grave et les défis qui nous attendent deviendront insurmontables seuls. Ruralité ne doit plus rimer avec oubli et la santé ne doit plus passer au second rang », a-t-il souligné.
Tarn et Garonne – Lutte contre les déserts médicaux : un nouveau médecin s’installe à Lafrançaise
Le Dr Nadia Chekroun consultera au centre de santé à compter du lundi 17 juillet. DDM – ÉRIC THÉRON
Santé, Lafrançaise, Tarn-et-Garonne
Publié le 15/07/2023 à 18:01
l’essentiel
La commune de Lafrançaise, en Tarn-et-Garonne, compte désormais deux médecins généralistes grâce à l’installation du Dr Nadia Chekroun. Une bonne nouvelle pour la population.
Il fut un temps où l’arrivée d’un nouveau médecin en campagne passait inaperçue. Désormais, déserts médicaux aidant, l’installation d’un praticien revêt une importance capitale. C’est le cas à Lafrançaise, en Tarn-et-Garonne, où le docteur Nadia Chekroun (à ne pas confondre avec la Nadia Chekroun gériatre à Montauban) va ouvrir son cabinet situé au centre de santé, à compter du lundi 17 juillet 2023. Après un passage éclair à la Maison de santé de Lafrançaise depuis janvier dernier, elle a décidé de voler de ses propres ailes.
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« J’avais besoin de me sentir utile »
Après avoir effectué ses études de médecine à Paris, diplôme en poche, elle a suivi son conjoint dans la région et a travaillé au centre de rééducation de la Pinède à Saint-Nauphary. « Là-bas, j’ai pris en charge un patient qui n’avait pas de médecin traitant malgré ses pathologies et moi qui voulais faire de l’humanitaire, je me suis dit qu’on pouvait en faire sans pour autant aller très loin. J’avais besoin de me sentir utile. »
Depuis le départ à la retraite du docteur Michel Carlin, la commune de 2 900 habitants ne comptait plus qu’un médecin. « Nous sommes ravis, c’est une bonne nouvelle, commente le maire Thierry Delbreil. L’aménagement de la Maison de santé a été décisif. Nous n’avions plus de kiné, il y en a cinq, nous avons deux psychomotriciennes, une diététicienne, une podologue et cinq infirmières. Sur la communauté de communes, un troisième médecin est attendu à Meauzac et il y a un projet d’installation à Loubejac. À l’échelle intercommunale, nous sommes en capacité d’accueillir deux nouveaux médecins. »
Déjà 800 patients
Après quelques mois à la Maison de santé de Lafrançaise, Nadia Chekroun ne regrette pas son choix. « En milieu rural, les comportements des patients et les rapports que l’on a sont différents alors qu’en ville, les patients sont dans la consommation. Il y a beaucoup de souffrance en ce moment, les gens sont de plus en plus seuls. Je peux comprendre que des jeunes confrères hésitent à s’installer en campagne. On apprend l’exercice de la médecine à l’hôpital où on est entouré. Il y a la crainte de se retrouver seul dans un milieu désertique. Il est nécessaire d’avoir un peu d’expérience et d’être polyvalent. »
Le docteur Chekroun peut déjà compter sur un panel de 800 patients. « J’ai aussi des patients qui viennent de Labastide-du-Temple, Moissac et Montauban pour quelques-uns. L’objectif est d’arriver à 2000 patients, sachant que beaucoup n’ont plus de médecin traitant. J’ai recruté une secrétaire médicale pour m’épauler dans cette tâche. » Encore quelques cartons à ranger et les consultations pour débuter.Le Dr Chekroun commencera ses consultations le 17 juillet, du lundi au samedi sur rendez-vous. Tel. 05 63 91 45 48.
Une nouvelle clinique ophtalmologique va ouvrir ses portes en Tarn-et-Garonne
ABONNÉS
Christelle Fekenne est à la tête de 17 praticiens dont certains assureront des permanences régulières à Castelsarrasin.DDM – GÉRALDINE JAMMET
Santé, Castelsarrasin, Tarn-et-Garonne
Publié le 13/07/2023 à 18:01
l’essentiel
Le groupement d’ophtalmologie de la clinique Honoré-Cave à Montauban, en Tarn-et-Garonne s’apprête à s’installer dans la zone de Barrès, à Castelsarrasin. Ouverture prévue dès l’automne 2023.
C’est une nouvelle qui ne va pas passer inaperçue. La commune de Castelsarrasin, en Tarn-et-Garonne, s’apprête à accueillir une clinique ophtalmologique en lieu et place de l’ancienne cuisine centrale, dans la zone d’activités de Barrès 1. Le projet n’est pas nouveau puisque la communauté de communes des Terres de Confluences (CCTC) avait délibéré en ce sens dès 2021. Mais l’achat de ce bâtiment de 405 m2, pour une valeur hors taxes de 170 000€, n’a été acté qu’à l’été 2022.
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Et pourtant, la clinique doit très vite ouvrir ses portes, entre mi-octobre et début novembre. Alors que la ville sous-préfecture ne compte plus aucun ophtalmologue en exercice sur place depuis le départ du Dr Taihades, cette offre de soins va indéniablement faire du bien.
Cinq ans de travail
À l’initiative de cette démarche plus que louable, l’équipe de la clinique Cave, à Montauban, où officient Olivier et Vincent Gualino, descendants d’Honoré Cave, le fondateur de l’établissement, et ophtalmologues de renom. « Nous avons tout à fait conscience de la problématique des déserts médicaux et nous savons que nous allons répondre à des besoins. La vocation des Gualino n’a jamais été de se reposer sur leurs lauriers et ils ont toujours été à l’écoute des demandes et des conséquences des départs à la retraite successifs. Ce projet, cela fait cinq ans qu’on y travaille pour trouver des solutions, notamment en lien avec les Drs Tailhades et Mascarel. Ce dernier travaille d’ailleurs avec nous le temps que le projet aboutisse. Et ça a bien avancé, notamment grâce à la mairie et l’intercommunalité », signale Christelle Fekenne, directrice du groupement d’ophtalmologie Cave.
Un temps, un terrain nu avait été balisé à Moissac. Mais le bâtiment de l’ancienne cuisine centrale était beaucoup plus séduisant. Sur le papier et dans les faits. « C’est un endroit stratégique par son emplacement proche de l’autoroute, accessible aux patients et aux médecins avec un parking, proche du canal : tout le monde y sera bien. Vu le niveau de degré de rénovation, c’était plus simple pour nous », poursuit Christelle Fekenne, dont la direction a tout de même injecté 800 000 € dans les travaux. Sans parler de l’installation à Cahors (Lot).
Cave assure 92 % des urgences départementales
« Ici, à Montauban, on ne peut pas accueillir toute la patientèle du Tarn-et-Garonne. D’autant plus qu’on parle de pathologies qui concernent beaucoup les personnes d’un certain âge et se déplacer peut s’avérer compliqué. Certaines d’entre elles font déjà jusqu’à 400 km depuis le Cantal ou les Pyrénées-Atlantiques… Et ces installations à Castelsarrasin et Cahors permettent de faciliter l’accès aux soins. On a beaucoup de demandes de bons de transport et certains patients n’y ont pas le droit. Donc il faut trouver quelqu’un pour se faire amener. À la fin, cela s’avère un véritable parcours du combattant. Donc éviter les kilomètres, c’est bon pour les patients et pour la Sécurité sociale », sourit cette dynamique cheffe de service.
Il faut d’ailleurs noter que les ophtalmologues de Cave sont passés de huit praticiens à dix-sept – tous ne sont pas associés – pour endiguer une demande croissante depuis cinq ans et assumer 92 % des urgences départementales. Et ce, « avec une belle équipe d’une vingtaine d’orthoptistes », salue Christelle Fekenne qui sait mieux que personne que c’est une profession très recherchée.
Prise de rendez-vous possible à la fin de l’été
Dans les faits, le groupement Cave dédiera le site de Castelsarrasin à la consultation, les chirurgies s’effectuant à Montauban. Rétine, cornée, pédiatrie : toutes les pathologies et le renouvellement optique pourront être pris en charge sur place. Si des permanences sont organisées dans un premier temps à raison de quelques jours par semaine, l’idée est vraiment de fonctionner à plein temps et peut-être même, le samedi. Et peut-être même avec un service d’urgences.
Mais il faut encore un peu patienter pour que cette nouvelle offre de soins atteigne son rythme de croisière. Enfin, inutile de prendre d’assaut le secrétariat montalbanais dès maintenant : la prise de rendez-vous ne sera acceptée que fin août, voire début septembre.
A Albi, des médecins retraités en renfort : « On est là pour dépanner »
Un centre d’accès aux soins non programmés pour des patients sans médecin traitant
Dans la principale ville du Tarn, face aux tensions sur l’offre de soins qui s’exacerbent avec l’été, des généralistes se sont rassemblés en association et ont repris du service au sein d’un centre de santé à l’organisation atypique. Une réponse d’urgence à un besoin immédiat.

Le docteur Jean-Marie Franques ne s’étonne pas qu’on puisse lui demander son âge. « C’est une donnée de santé comme une autre », sourit-il. Depuis l’ouverture, le 5 juin, du centre de santé d’Albi, où il a pris ses quartiers – et même « repris » ses quartiers, après une année de retraite –, ce généraliste de 70 ans, dont quarante-trois ans de médecine et trente à exercer en libéral dans une commune voisine, échappe difficilement à la question : il est l’un des plus jeunes à avoir remis la blouse blanche dans ce centre de soin inauguré sous les arcades de la rue de la Porte-Neuve.L’un de ceux qui, au sein de l’Association des médecins retraités de l’Albigeois (AMRA), en ont porté le projet.
Ce dernier mercredi de juillet, il enchaîne les consultations : « On n’est jamais aussi bon que le jour où on part à la retraite, avec l’expérience, glisse-t-il entre deux patients. Et, croyez-moi, l’année 1953 est un excellent cru… » Ce n’est pas le docteur Pierre Le Tinnier, même âge, qui lui donnerait tort : « On est une génération très solidaire, on se dépanne, on se remplace, on le doit aux patients. »

Les deux généralistes se partagent, depuis 8 h 30, les locaux flambant neufs et les consultations. Les patients sont un peu moins d’une quarantaine à se présenter, chaque jour, sur rendez-vous ou aux trois créneaux libres proposés le matin. Angine, virus, entorse et autres « petites blessures » : les maux de l’été s’invitent en salle d’attente. « La pression est constante », rapporte le docteur Franques.
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Ils sont neuf médecins retraités au total à s’être portés volontaires pour assurer des vacations par tranche de quatre heures. Quatre sont en congés, les autres se succèdent, toujours par binôme dans les deux cabinets de l’établissement, si possible par demi-journée même si la journée entière s’impose, parfois. L’heure de consultation est rémunérée 50 euros net ; le tiers payant vaut pour les patients. « Nous n’avons pas eu de difficultés à recruter, l’ordre renvoie vers nous les collègues qui sont partants, explique le docteur Yves Carcaillet, 74 ans, président de l’AMRA. Bien sûr qu’on ne ferait pas ça pour rien, mais l’argument financier n’est pas premier ; nous voulons d’abord rendre service. A la rentrée, nous devrions être une douzaine à nous relayer. Et je ne mets pas de limite d’âge… tant qu’on est en forme ! »
« Pas assez d’installations »
Le ton est léger ; le constat ne l’est pas : dans le Tarn, plus de 40 000 habitants assurés au régime général n’ont pas de médecin traitant. A Albi, ils sont au moins 5 000 des 50 000 habitants ; un ratio proche de la moyenne nationale, mais qui pourrait augmenter si rien n’est fait. La principale ville du département comptait, il y a peu, 55 généralistes ; un tiers sont, comme lui, partis à la retraite en 2022, rapporte le docteur Carcaillet ou s’apprêtent à le faire. « Vu la pyramide des âges, c’est toute une génération qui s’en va, et il n’y a pas assez d’installations. »
Une inquiétude largement relayée. « La situation n’est sans doute pas aussi critique qu’en Mayenne ou dans l’Eure, mais notre densité médicale est en tension, et la situation va se compliquer encore dans les dix ans qui viennent,observeEtienne Moulin, président du conseil départemental de l’ordre. Ça ne m’étonnerait pas qu’une initiative comme celle portée par les collègues d’Albi, pensée comme un recours ponctuel, soit amenée à perdurer. »
Il n’est pas rare que des retraités poursuivent leur activité, plutôt en libéral, notamment par des remplacements. Le cumul emploi-retraite (qui ne concerne pas ces praticiens d’Albi) les y incite face à la pénurie de soignants. Des initiatives locales ont fait – ou font – parler d’elles, parce qu’elles s’appuient sur ce vivier d’expérience, à Laval, dans le nord ou l’est de la France. A Albi, c’est un modèle particulier qui a vu le jour : regroupés en association, ces médecins ont un fonctionnement administratif et juridique qui leur permet d’être leurs propres salariés.
Montage complexe et « inédit »
Un montage complexe – et « inédit », disent-ils – qui a nécessité un an de discussions impliquant tous (ou presque) les partenaires locaux. A commencer par la mairie, qui a mis à disposition les locaux – une ancienne conciergerie – et financé des travaux à hauteur de 50 000 euros. Mais aussi l’agence régionale de santé, qui a avalisé l’expérimentation et s’est portée garante, pour deux ans, de tout éventuel déficit. L’hôpital se charge, lui, des facturations versées à l’association pour qu’elle puisse rémunérer ses membres. « Le centre de santé est ainsi, juridiquement, une annexe de l’hôpital, mais les médecins restent leur propre patron », explique Alexandre Fritsch, son directeur. C’est aussi l’hôpital qui fournit le matériel nécessaire et a dépêché trois secrétaires médicales.
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Un lien hôpital-médecine de ville qui prend corps dans la salle d’attente : on y croise, ce mercredi, des patients que les personnels des urgences ont renvoyés ici. Comme Viviane (les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat) et son bébé qui a fait une poussée de fièvre. « Notre médecin traitant est en congé, le pédiatre, lui, est à Toulouse… Pour nous éviter le trajet, il a conseillé l’hôpital, mais à l’hôpital, à cause des vacances, il n’y a pas de pédiatre… C’est un peu le jeu de l’oie », souffle la maman. Lola, étudiante, pliée en deux par un lumbago lié, dit-elle, à sa maladie immunitaire, raconte ses « va-et-vient ordinaires » entre Albi, Carmaux (Tarn) et Toulouse pour se soigner. Elle aussi a été orientée ici par les urgences
D’autres se disent soulagés d’avoir pu « éviter l’hôpital », soit que leur état ne le justifie pas, soit qu’ils redoutent des heures d’attente… C’est le cas de Jérôme, cariste, blessé au genou, qui est passé récupérer une ordonnance et un arrêt de travail. Ou de Lorane, chargée de production, qui supporte depuis une semaine des maux de ventre et ne sait plus vers qui se tourner. Lui, arrivé « de l’autre bout de la France » il y a cinq mois, n’a pas encore trouvé de médecin traitant. Elle en a un, mais à quarante minutes de voiture, et ne « se sentait pas de faire la route » ; elle a appelé plusieurs cabinets médicaux, qui tous l’ont refusée.
Ici, « ça va vite »
Leurs histoires à tous se ressemblent : de longs trajets pour consulter un généraliste ; des jours voire des semaines à attendre pour un spécialiste. Et des étés plus chargés encore, quand les vacanciers s’en mêlent. C’est le cas d’Elsa et César, Parisiens débarquant au centre de santé, un peu paniqués, avec leurs trois enfants.
Ici, « ça va vite », disent les patients. « On répond à un problème immédiat, on ne refait pas tout l’historique », concède le docteur Christian Sentou, pédiatre – seule spécialité acceptée par l’association, qui ne peut employer que des généralistes. A 78 ans, ce médecin, une personnalité d’Albi, n’a jamais vraiment cessé de soigner bien qu’il soit« officiellement » à la retraite depuis 2006 : « J’ai fait des remplacements réguliers dans mon ancien cabinet, j’ai travaillé en crèche, en PMI, j’ai vacciné pendant le Covid… » Il s’inquiète des « besoins immenses » qu’il voit croître. « Nous étions dix pédiatres dans les années 1980. Aujourd’hui, il ne reste qu’une collègue installée en libéral et un collègue en clinique. Je reçois des appels tous les jours de parents sans solution… »
Le docteur Sentou était partant pour faire deux vacations par semaine. Il en prend quatre, finalement, mais compte revenir à un rythme « plus sage » en septembre. « On est là pour dépanner, pas pour suppléer le médecin de famille. » Pas non plus pour être des médecins traitants, quand bien même c’est ce dont manquent 6 millions de Français, selon l’estimation communément avancée. Un positionnement assumé. « Quand des patients me demandent s’ils peuvent en trouver un parmi nous, je leur réponds que non. Mais ceux qui ont besoin d’un suivi pourront venir, en attendant, autant de fois que nécessaire », assure le docteur Franques.
Pas un « remède miracle »
A la mairie, Gilbert Hangard, adjoint à la santé, défend le modèle qu’il a contribué à mettre sur des rails, sans cacher que l’opposition aurait préféré un centre de santé municipal. « Un système onéreux pour les villes et fragile dans son fonctionnement, car peu attractif pour les médecins, fait valoir l’élu. Et quand on parvient à les recruter, on a du mal à les garder si on ne leur offre pas une rémunération suffisamment attractive », affirme cet ancien directeur d’hôpital, président de l’association Santé, villes et territoire. On trouve déjà à Albi, rappelle-t-il, un centre de santé rattaché à un ancien régime minier.
Lire le reportage: De la pénurie de généralistes jusqu’aux urgences, le système de soins à l’hôpital est au bord de la noyade
La municipalité a beau s’être mobilisée autour du projet – le frère du docteur Franques est premier adjoint de la maire (Horizons) –, elle n’en fait pas pour autant un « remède miracle » : « L’enjeu, sur le long terme, est de soutenir l’activité de groupe et l’exercice médical coordonné [les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) que le gouvernement veut développer], de bonifier le temps médical, et, évidemment, de continuer de travailler sur l’attractivité de notre territoire », énumère M. Hangard.
La ville mise aussi sur les « incitations ».Elle vient d’aider un couple de médecins parisiens à s’installer, en les soutenant dans leurs recherches d’une maison, d’un local pour exercer, de places en crèche… Le centre de santé est une « réponse d’urgence, face à un besoin immédiat », conclut l’élu. « Si, un jour, on nous dit qu’on ne sert plus à rien, on n’aura qu’à dissoudre l’association et tirer le rideau, assure le docteur Carcaillet. On n’est pas là pour faire de la concurrence à la jeune génération. »
Un nouveau centre de consultations médicales voit le jour dans le centre-ville d’Albi
Le centre est situé au 26 rue Porte Neuve, derrière le palais de Justice d’Albi. DDM – Marie-Pierre Volle
Publié le 04/06/2023 à 17:01 https://www.ladepeche.fr/2023/06/04/un-nouveau-centre-de-consultations-medicales-voit-le-jour-dans-le-centre-ville-dalbi-11240379.php
C.G
l’essentiel
Ce centre doit ouvrir ses portes dès lundi matin. Il proposera des consultations avec ou sans rendez-vous, pour adultes et enfants, et sera animé par l’association des médecins retraités albigeois (AMRA).
C’est une « expérimentation » qui devrait permettre de réduire la tension actuelle sur l’offre de soins dans l’Albigeois. Un nouveau centre de consultations médicales non programmées va ouvrir dès le 5 juin dans le centre-ville de la cité épiscopale.
Il proposera des consultations avec ou sans rendez-vous, pour adultes ou enfants. Ces consultations de médecine générale y seront organisées par demi-journée du lundi au vendredi,de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Le tarif conventionnel sera appliqué ainsi que le tiers payant intégral sur présentation de la carte vitale et de la carte de mutuelle. Pour prendre rendez-vous, un numéro de téléphone est déjà opérationnel : le 05.63.48.06.65.
Médecins retraités de l’Albigeois
Ce centre a une particularité : il sera animé par l’association des médecins retraités albigeois (AMRA), nouvellement créée. Un comité de pilotage en assure la gouvernance, sous la présidence de l’Agence régionale de santé (ARS).
Le projet, soutenu par le centre hospitalier d’Albi, est le fruit d’une concertation conduite par la Ville et l’ARS pour apporter « une nouvelle modalité de prise en charge en réponse à la demande de soins non programmés ». Son déploiement est organisé en lien avec la CPAM et le conseil de l’ordre des médecins du Tarn.
La mairie d’Albi a aménagé et mis à disposition les locaux, situés au 26 rue Porte Neuve, derrière le palais de Justice. Les lieux accueillaient auparavant un service de conciergerie, proposé par la Ville mais qui a finalement fermé.
D’autres projets à l’étude
Beaucoup d’Albigeois témoignent de leurs difficultés à trouver un nouveau généraliste pour une consultation. Et le départ à la retraite de 20 à 30% des médecins dans les années à venir ne va pas arranger les choses, même si Albi n’est pas la ville la plus mal lotie de la région selon l’étude réalisée en 2022 par l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) médecin d’Occitanie.
Plusieurs projets sont à l’étude pour remédier à ce déficit. La création d’un centre de santé public à Albi, soutenue par le Département, pourrait voir le jour dans le quartier de Veyrières/Rayssac. La mairie n’est pas forcément favorable à ce type de structure. Lors du dernier vote sur le sujet, l’ensemble des élus de la majorité s’étaient abstenus. La Ville a en revanche lancé un appel à projets pour créer une nouvelle maison de santé privée, qui pourrait être implantée dans le quartier de La Mouline.
Face au désert médical, des retraites reprennent du service dans le Tarn
Anne-Marie Martinet, nouvelle secrétaire médicale, Catherine Lautier, venue en renfort de l’hôpital et deux médecins en service hier. Photo DDM E.Cayre.
Publié le 07/06/2023 à 10:04
l’essentiel
Une douzaine de médecins retraités ont commencé à recevoir, avec ou sans rendez-vous, au nouveau centre de consultation, les Tarnais privés de médecin traitant.
À situation d’urgence, solution d’urgence. Vendredi soir, par voie de communiqué, l’Agence régionale de santé annonçait l’ouverture d’un « nouveau centre de consultations médicales non programmées à Albi » . Tout le week-end, la nouvelle était relayée sur les réseaux sociaux et lundi matin, avant même l’ouverture du centre, derrière le tribunal, le téléphone sonnait pendant que les premiers patients se présentaient. Comme ce trentenaire, blessé au poignet, et dont le médecin traitant était indisponible. Après avoir fait le tour des urgences, de la clinique Toulouse Lautrec à l’hôpital d’Albi, lequel l’a orienté vers ce nouveau centre, il a enfin pu consulter un médecin.
« Qu’est-ce qu’on fait, on peut le prendre ? » n’ont hésité que quelques secondes les deux secrétaires, un peu débordées hier matin. Avant d’accepter ce nouveau patient, plus que soulagé. Le centre est là pour que les personnes privées de médecin traitant, sans urgence grave, aient accès aux soins, avec ou sans rendez-vous.
13 praticiens dont un pédiatre
Côté médical, 13 praticiens tarnais dont un pédiatre, regroupés dans l’association des médecins retraités albigeois (AMRA) créée en janvier dernier, ont accepté d’assurer les consultations, chacun une demi-journée par semaine. Le Dr Yves Carcaillet se charge des plannings. À l’origine de l’association avec le Dr Jean-Marie Franques et à la création de ce dispositif de soins avec Gilbert Hangard, maire adjoint à la santé d’Albi, le Dr Carcaillet est le référent du centre qui fonctionne du lundi au vendredi de 8 h à 18 h. En permanence deux médecins et une secrétaire seront présents.
Juridiquement, ce nouveau service est une extension de l’hôpital d’Albi qui a embauché et formé en très vite trois secrétaires médicales. « On finance les salaires avec une subvention d’équilibre de l’ARS » précise Alexandre Fritsch, directeur de l’hôpital, partenaire incontournable du dispositif.
« Une formidable volonté »
Au sein de l’AMRA, ces praticiens retraités, très attachés au statut libéral, sont leur propre employeur via la CPAM et l’hôpital. Une dérogation que l’ARS n’a accordée que mardi dernier, pour une expérience qui sera évaluée au bout de deux ans.
« On est déchargé de tout l’administratif. On est là pour soigner et on a réussi à ne pas être salariés d’autres que de nous-mêmes » se félicite le Dr Franques. Un point essentiel, pour ces médecins comme pour la mairie d’Albi, qui en septembre dernier encore, à l’instar de Gilbert Hangard, refusait de participer à la mise en place d’un centre de santé public (La Dépêche du 28 septembre 2022).
La ville a réalisé en un temps record 50 000 € de travaux pour transformer son ancienne conciergerie. L’hôpital a fourni une grande partie du matériel et le département devrait prendre le relais. Pour le Dr Etienne Moulin, élu départemental et président de l’ordre des médecins, cette réalisation est le fruit de « la formidable volonté de tous les partenaires ». Aujourd’hui, selon la CPAM, 11,5 % des Tarnais sont sans médecin traitant. Ils seront 25 % en 2025 soit près de 100 000 personnes. « Le manque de médecins devrait durer encore 10 ans. Il faudrait que ce centre fonctionne au moins pendant cette durée » conclut Etienne Moulin. À partir du 15 juin, on devrait pouvoir prendre rendez-vous sur le Doctolib de l’hôpital d’Albi.
En attendant, on peut le faire au 05 63 48 06 65 ou se rendre sur place, 26 rue Porte Neuve à Albi.
La fondation du Bon Sauveur d’Alby autorisée à implanter des activités de soins psychiatriques à Castres
ABONNÉS
L’implantation à Castres a été autorisée par l’agence régionale de santé. DDM, Archives – MPV.
Publié le 20/06/2023 à 10:04 , mis à jour à 10:19 https://www.ladepeche.fr/2023/06/20/la-fondation-du-bon-sauveur-dalby-autorisee-a-implanter-des-activites-de-soins-psychiatriques-a-castres-11262363.php
l’essentielLa fondation du Bon Sauveur d’Alby vient d’obtenir l’autorisation de l’agence régionale de santé (ARS) pour une future implantation à Castres.
La fondation du Bon Sauveur d’Alby est un établissement privé chargé d’une mission de service public en santé mentale dans le nord du département. Depuis 1982, elle est reconnue d’utilité publique. L’établissement comprend trois secteurs de psychiatrie adultes et un intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile, un état de fait qui devrait bientôt être bousculé en profondeur.
Un changement qui ne sort pas de nulle part, mais découle directement du bilan quantitatif de l’offre de soin, dévoilé en septembre par l’agence régionale de santé (ARS). Un document qui a ouvert la porte à une profonde réorganisation de la santé mentale dans le département.
Concrètement, celui-ci anticipe des implantations supplémentaires dans le sud du département concernant l’activité de soins de psychiatrie infanto-juvénile selon la modalité d’hospitalisation de jour et de placement thérapeutique familial. Une opportunité que la fondation a décidé de saisir pour proposer progressivement ses services dans le sud du Tarn.
Le Bon Sauveur, bientôt à Castres ?
La bonne nouvelle est tombée à la toute fin du mois de mai, via une décision de l’ARS Occitanie. Celle-ci a validé une future implantation à Castres, afin de répondre « aux besoins de santé de la population ». Une autorisation sur laquelle, l’agence comme de la fondation se réserve tout commentaire.
À Castres, la psychiatrie est jusqu’à présent l’affaire du centre hospitalier (CH) de Lavaur, dans le cadre d’une unité psychiatrique dédiée au sein de la sous-préfecture. Mais depuis quelques années et la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT), la dynamique médicale a évolué dans le territoire. Aujourd’hui, le Tarn est découpé en deux GHT, celui de la « Haute-Garonne et du Tarn Ouest »,dont fait partie le CH de Lavaur et celui « d’Alby-Castres ».
Ainsi, cette décision d’implantation fait partie d’un ensemble plus large qui devrait être arrêté dans les prochaines semaines dans le département. En pratique, des échanges sont toujours en cours concernant les établissements concernés dans le cadre de la préparation du projet régional de santé.
Clinique Toulouse Lautrec d’Albi : une nouvelle activité de soins de suite et de réadaptation d’ici 2024
ABONNÉS
La nouvelle activité devrait ouvrir prochainement. DM – Emilie Cayre
Santé, Recherche médicale, Société
Publié le 14/06/2023 à 07:01 , mis à jour à 08:12 https://www.ladepeche.fr/2023/06/14/clinique-toulouse-lautrec-dalbi-une-nouvelle-activite-de-soins-de-suite-et-de-readaptation-dici-2024-11260077.php
l’essentiel
Installée dans le Val de Caussels, la clinique Toulouse Lautrec vient de recevoir le feu vert de l’agence régionale de santé pour proposer une nouvelle activité de soins de suite et de réadaptation, une première dans le département.
La nouvelle est tombée il y a peu. Les activités de la clinique Toulouse Lautrec devraient changer de dimension d’ici 2024. En effet, la clinique a reçu l’autorisation d’exercer une activité de soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisés dans la prise en charge des « affectations cardio-vasculaires » en hospitalisation complète pour 15 lits.
Un changement rendu possible grâce à une décision de l’agence régionale de santé (ARS) tombée à la toute fin du mois de mai et qui fait suite à un bilan de l’offre de soins réalisé en janvier. L’ARS en a aussi profité pour confirmer au profit de l’établissement un certain nombre d’activités de SSR anciennement détenu et cédé par la clinique Claude Bernard lors de son rachat par le groupe Elsan.
Des recrutements en cours
« L’agence régionale de santé nous a donné une nouvelle autorisation qui n’existait pas sur le territoire. C’est une bonne nouvelle pour la clinique et le territoire », résume Romain Dussault, directeur de la Clinique Toulouse Lautrec. « C’est quelque chose que l’on attendait. L’hôpital d’Albi prend en charge les patients en rythmologie [une spécialité dédiée à la prise en charge des anomalies du rythme cardiaque]. La clinique Claude Bernard prend en charge ceux qui ont des problématiques de coronarographie [radiographie des artères coronaires]. Mais, il n’y avait personne pour prendre la suite. »
Jusqu’à présent, aucun établissement ne proposait ce type de prise en charge sur le territoire du Tarn. Pour en profiter les patients devaient se rendre en Haute-Garonne, en Tarn-et-Garonne et en Aveyron ou dans des établissements non spécialisés. Un fait qui devrait prochainement changer. « Nous sommes en cours de recrutement concernant les futurs cardiologues nécessaires à l’ouverture du service », confirme Romain Dussault. « Nous cherchons des hyperspécialistes. Nous espérons ouvrir d’ici la fin de l’année, mais nous visons le début d’année 2024. »
Au-delà de ses recrutements, la clinique albigeoise envisage déjà la suite et une « phase 2 » qui pourrait éventuellement se réaliser en 2026 avec une extension à 25 lits via un agrandissement du bâti existant.
La clinique membre du groupe Clinipole a accueilli 11 178 séjours de chirurgie et 30 833 journées et venues de SSR, pour un peu plus de 45 praticiens et un personnel salarié de 220 personnes.
À Albi, Pôle emploi se donne une semaine pour vous trouver un travail dans la santé
ABONNÉS
Pôle emploi propose des ateliers pour « détecter les potentiels ». DM – Emilie Cayre
Publié le 25/04/2023 à 16:15 , mis à jour le 26/04/2023 à 14:31
l’essentielJusqu’à la fin de la semaine, Pôle emploi Albi organise une série d’ateliers et de rencontres autour du monde de la santé et de l’accompagnement pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre.
Lundi après-midi, un peu de stress flottait dans l’aire, alors que le premier atelier de la semaine commençait au sein de l’antenne locale de Pôle emploi. Parmi les sept participants présents, les profils étaient variés. Si certains avaient de l’expérience dans d’autres régions de France, d’autres, comme le seul participant masculin de l’après-midi, avaient surtout l’espoir de progresser professionnellement. Déjà employé à la blanchisserie de l’hôpital d’Albi, le jeune homme espère devenir, dans un avenir proche, aide-soignant et pourquoi pas infirmier. Pour lui, l’atelier faisait office de test d’entrée.
« C’est bien là, un de nos objectifs », confirme Americo Soares qui co-animait l’atelier « détection des potentiels », une séance d’exercices censés illustrer les différentes missions que l’on peut occuper dans un établissement de santé, mais avec une particularité… « Nous avons une sonnette pour simuler des imprévus au cours de l’exercice », complète le conseiller qui a bon espoir de susciter quelques vocations au cours de la semaine. « Les métiers évalués sont des métiers qui ne nécessitent pas forcément de diplôme ou de concours. Parmi ceux-ci, on retrouve : agent de service hospitalier, aide brancardier, agent de nettoyage industriel ou agent de stérilisation. Avec un peu de motivation, il est assez facile de se lancer. »
Une semaine pour le franchir le cap
Concrètement, les ateliers continuent ce mercredi, mais sur le thème du service à la personne. « Ce type d’atelier a été mis en place pour répondre aux difficultés de recrutement », explique la responsable d’équipe, Laurence Farges. « L’objectif est de permettre des réorientations, mais vers des métiers qui recrutent. » Depuis le début d’année, l’antenne locale du Pôle emploi a déjà proposé ce type de dispositif sur l’hôtellerie-restauration ou la manutention.
Loin de se limiter aux ateliers, la semaine propose d’aller plus loin avec des visites d’établissement et job dating. Une initiative rendue nécessaire par les importants besoins au sein des établissements du Bon Sauveur et du pôle médico-social de l’Albigeois, l’Echappée verte. « On travaille en continu avec le Bon Sauveur et d’autres employeurs du territoire. La demande est importante et le recrutement est plus difficile depuis quelques années », confesse la directrice adjointe, Elsa Calleja. « Ce type d’évènement a été pensé avant la crise sanitaire. L’idée c’est qu’il ait des semaines assez souvent, pour permettre aux demandeurs de se positionner sur les secteurs qui recrutent. Et, il y en a beaucoup dans l’Albigeois. »Les dates et détails des ateliers, rencontres et visites peuvent être retrouvés sur : http://www.pole-emploi.fr
Couffouleux. La Maison médicale est pour le pays rabastinois
Vie pratique – conso, Santé, Couffouleux
Publié le 08/07/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/07/08/la-maison-medicale-est-pour-le-pays-rabastinois-11329403.php
J.-M.D
L’inauguration de la maison médicale, en service depuis début février, s’est déroulée mercredi. Olivier Damez, le maire, est particulièrement heureux d’avoir répondu positivement à la demande des trois médecins en recherche d’un lieu plus spacieux de celui qu’ils avaient à Rabastens.
« Les médecins restent dans le même territoire, ils sont au service des habitants de part et d’autre du Tarn » indique le maire de Couffouleux. Le projet a été élaboré en lien entre l’architecte, les médecins et la municipalité.
« Les locaux sont loués, les médecins sont chez eux » précise Olivier Damez.
20 % de nouveaux patients
Le bâtiment est conçu pour accueillir un médecin de plus, trois étant dans les lieux actuellement. « On ne peut pas donner de délai quant à cette possible évolution. Ça ne dépend pas de nous » confie le Dr Arthur Réhel, un des trois occupants. L’ouverture du lieu a permis de prendre plus de patients. Notamment parce qu’un des médecins est passé de 3 à 4 jours de présence. Impossible dans les anciens locaux par manque de place, les trois médecins partageaient deux cabinets. « Nous avons pris 20 % de nouveaux patients en 4 mois » témoignent-ils. Le départ de deux médecins du Rabastinois en mars et en juin n’a pas arrangé les choses, près de 2 000 patients se retrouvent sans médecin traitant. Les praticiens du Rabastinois travaillent en bonne intelligence. « Nous avons pris des patients en situation d’urgence envoyés par nos confrères. » Le maximum est pratiquement atteint « afin de garantir une qualité de soin digne de ce nom. » Les élus, qui se disent conscients du manque de médecins semblent bien démunis face à ce constat.
Montauban. Cardiologie : « En finir avec les petits conflits d’intérêts »
Philippe Bécade. DDM
Santé, Montauban, Tarn-et-Garonne
Publié le 29/06/2023 à 05:12 https://www.ladepeche.fr/2023/06/29/cardiologie-en-finir-avec-les-petits-conflits-dinterets-11308847.php
La Dépêche du midi
l’essentiel
Le docteur Philippe Bécade, conseiller municipal n’est pas resté insensible à la solution avancée par Axel de Labriolle qui veut créer un groupement de coopération sanitaire entre l’hôpital et la clinique pour sauver la cardiologie.
Dans notre édition de ce mardi 27 juin, Axel de Labriolle, ancien maire de Montauban et cardiologue à la clinique du Pont de Chaume se penchait sur les difficultés rencontrées par la cardio de l’hôpital qui avait fermé ses portes, transitoirement, du 2 au 19 juin. Le conseiller municipal Philippe Bécade, lui aussi médecin a décidé de monter à son tou au créneau.
« Il est clair que nous vivons une période de dégradation de l’offre de soins et que la cardiologie n’échappe pas à la règle même si les Tarn-et-Garonnais sont loin d’être les plus mal lotis. D’une façon générale, le déficit de moyens humains tant sur le plan médical que paramédical doit conduire très vite à une remise en question de l’organisation globale de l’offre de soins.
La cardiologie fait partie des spécialités où le moindre retard à la prise en charge ne peut être toléré et des progrès majeurs ont été accomplis dans ce sens dans notre département comme cela avait été le cas auparavant pour la prise en charge des urgences artérielles, en particulier pour les ruptures d’anévrismes, et je crois être assez bien placé pour en parler.
Autrefois rares et élaborées le plus souvent dans des circonstances contraignantes, ces coopérations sont clairement officialisées dans la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires de juillet 2009. L’objectif est d’ajuster l’offre aux besoins de la population et de corriger les défauts de coordination entre les différents niveaux de prise en charge.
Aujourd’hui, apparaît un autre paramètre : la nécessité d’équipes très étoffées en effectifs comme en matériel pour répondre à l’évolution rapide des spécialités ce qui rend les coopérations public/privé encore plus nécessaires quelle qu’en soit la forme : travail en réseau, G.C.S. (groupement de coopération sanitaire) etc. Tous les outils sont là. L’intérêt majeur des Montalbanais est de conserver une offre de soins performante dans toutes les spécialités et pour cela il faut mettre au rancart les arrière-pensées d’ordre idéologique de tous bords comme les petits conflits d’intérêts.
La bonne prise en charge des patients de notre territoire de santé est à ce prix. »
AVEYRON
Faute de personnels, l’accueil des urgences de Saint-Affrique ferme
Publié le 11/08/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/08/11/faute-de-personnels-laccueil-des-urgences-de-saint-affrique-ferme-11390535.php
m.c.
Un accident de travail ou autre, si vous habitez le Sud-Aveyron, prenez garde ce week-end : l’hôpital de Saint-Affrique prévient que, ce week-end, l’accueil des urgences sera fermé au public, de ce samedi à dimanche, 8h30. L’Agence régionale de santé, par la voix de son directeur départemental en Aveyron, Benjamin Arnal, rassure tout de même : « Ce sont des choses anticipées et travaillées. Cela ne s’était pas produit avant aux urgences mais, avec les titulaires en congés, nous n’avons pas trouvé de personnes pour les remplacer. »
Appeler son médecin traitant, le 3966… ou aller ailleurs
Par manque de moyens humains, le choix a été fait pour le centre hospitalier Emile-Borel de Saint-Affrique de préserver une ligne de Smur fonctionnelle et de fermer l’accueil au public. « Pour les urgences relatives ou de médecine générale : contacter impérativement le 15 pour disposer d’une orientation par téléphone, indique l’hôpital. Un médecin régulateur vous apportera un conseil médical, une orientation vers un médecin de ville ou un autre service d’urgence. » Millau, Rodez ou Albi, selon la position géographique des patients.
Et Benjamin Arnal de compléter : « Il est conseillé d’appeler son médecin traitant lorsqu’il est disponible, sinon de composer le 3966 qui est une permanence de soins ambulatoires. »
Pour les urgences vitales, le Smur de l’hôpital de Saint-Affrique sera lui en fonctionnement. « La priorité lui a été donnée pour maintenir les urgences dites de ville, note Benjamin Arnal. Le dispositif mis en place a été sécurisé et validé par l’équipe médicale et l’Agence régionale de santé. Il vaut mieux filtrer qu’ouvrir, coûte que coûte, ce qui nous fait prendre un risque par manque de personnel. »
Les services médicaux du CH de Saint-Affrique notent cependant que les urgences gynécologiques sont maintenues, « y compris grossesses, l’accueil est maintenu 24h/24 avec une admission au niveau de la maternité ».
« Un signal négatif apporté à l’offre de soins »
Une situation tout de même inconfortable pour Saint-Affrique et ses environs qui ne ravit pas Sébastien David, maire et aussi président du conseil de surveillance de l’hôpital. « Il n’est pas concevable qu’un tel service soit fermé, malgré le maintien du Smur de Saint-Affrique qui reste disponible 24h/24h sur appel au 15, et le maintien des urgences gynécologiques y compris grossesse sur le site de Saint-Affrique, s’est-il indigné dans un courrier. Chaque fermeture d’un service, qu’une ½ journée, 1 nuit, 1 journée est un signal négatif apporté à l’offre de soins du Sud-Aveyron, alors que nos efforts portent chaque jour sur la promotion et l’ouverture de nouveaux services. J’informe les institutions de cette situation, notamment le député, que j’ai déjà saisi sur ces problématiques de recrutement. »
Le service des Urgences encore limité à Decazeville
Le service des Urgences de Decazeville sera limité vendredi 18 août et dans la nuit de samedi 19 au dimanche 20 août.DDM Illustration
Publié le 17/08/2023 à 14:23
https://www.ladepeche.fr/2023/08/17/le-service-des-urgences-encore-limite-a-decazeville-11399225.php
LaDepeche.fr
l’essentiel
Le centre hospitalier de Decazeville a indiqué dans un communiqué que l’accès aux Urgences serait limité vendredi 18 août et dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 août. Une régulation de l’accès sera en effet mise en place pour pallier un manque de ressources médicales.
Le centre hospitalier de Decazeville a indiqué dans un communiqué que l’accès aux Urgences serait limité :
– le vendredi 18 août 2023 de 8 heures à 21 heures
– le samedi 19 août 2023 de 20 heures au dimanche 20 août matin 9 heures.
Une régulation de l’accès sera en effet mise en place pour pallier un manque de ressources médicales. Il est donc demandé aux usagers pendant cette période de contacter le 15 avant de se déplacer aux Urgences de Decazeville. Si ce n’est pas le cas, «elle sera invitée à composer le 15» insiste dans le communiqué le centre hospitalier de Decazeville. «Pour la nuit du samedi 19 au dimanche 20 août, les usagers peuvent également contacter le 3966, dispositif habituel de la Permanence des Soins de la médecine de ville, qui sera joignable selon les modalités habituelles», précise l’établissement. Les urgences vitales seront bien évidemment admises immédiatement.
Une quatrième régulation des Urgences depuis le début de l’été à Decazeville
Un tel dispositif de régulation a déjà été déployé cet été aux Urgences de Rodez, Saint-Affrique. À Decazeville, ce sera la troisième et quatrième régulation depuis début juillet, après la nuit du 22 au 23 juillet et la journée du 14 août. En juin dernier, à l’occasion d’une journée nationale de mobilisation pour les soignants, le personnel du centre hospitalier de Decazeville alertait sur le manque de moyens et de main-d’œuvre. «Nous voulons plus de soignants, des médecins, des ouvriers pour réparer et sécuriser, des cuisiniers, suffisamment de secrétaires, du personnel administratif et technique. Ici, le compte n’y est pas !», clamaient les co-secrétaires du syndicat CGT santé de Decazeville.
Dans un communiqué ce jeudi 17 août, Pascal Mazet, secrétaire départemental CGT Santé, a fait savoir son inquiétude : «Je le redis, la santé des Aveyronnais et en particulier de notre Bassin de population est en danger. […] La rentrée de septembre va être tendue, nous ne nous laisserons pas faire ! La population du bassin mérite d’être soigné comme partout en Aveyron ou en France. Nous ne sommes pas des habitants de seconde zone.»
L’accès aux Urgences limité à Decazeville
L’accès aux Urgences de Decazeville sera régulé cette nuit. DDM – BHSP
Publié le 22/07/2023 à 05:08
https://www.ladepeche.fr/2023/07/22/lacces-aux-urgences-limite-a-decazeville-11355562.php
La Dépêche du midi
Le centre hospitalier de Decazeville a indiqué dans un communiqué ce vendredi que l’accès aux Urgences serait limité à partir de ce soir 18 heures et jusqu’à demain 9 heures. Une régulation de l’accès sera en effet mise en place pour pallier un manque de ressources médicales. Il est donc demandé aux usagers pendant cette période de contacter le 15 avant de se déplacer aux Urgences de Decazeville. Le 3966, dispositif habituel de Permanence des Soins de la médecine de ville, sera également joignable selon les modalités habituelles. Si la situation de la personne ne relève pas de soins d’urgences, il sera proposé une solution adaptée. Les urgences vitales seront bien évidemment admises immédiatement.
En juin dernier, à l’occasion d’une journée nationale de mobilisation pour les soignants, le personnel du centre hospitalier de Decazeville alertait sur le manque de moyens et de mains d’œuvre. « Nous voulons plus de soignants, des médecins, des ouvriers pour réparer et sécuriser, des cuisiniers, suffisamment de secrétaires, du personnel administratif et technique. Ici, le compte n’y est pas ! », clamaient les co-secrétaires du syndicat CGT santé de Decazeville.
Pascal Mazet, secrétaire départemental CGT Santé alerte : « Quand les services d’urgences sont mis à mal, c’est la population qui trinque. Oui, la population de notre département de l’Aveyron est en grave danger concernant la santé. »
Un tel dispositif de régulation a déjà été déployé ce mercredi aux Urgences de Rodez.
Rodez. Les praticiens urgentistes poursuivent leur grève aujourd’hui
Une revalorisation salariale est demandée. Archive
Publié le 04/07/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/07/04/les-praticiens-urgentistes-poursuivent-leur-greve-aujourdhui-11319134.php
ph. h.
En échos au mouvement national, les praticiens du centre hospitalier Jacques-Puel de Rodez, ceux du service des urgences en particulier et d’autres des hôpitaux du département, se sont mis en grève hier et jusqu’à ce jour, sans pour autant perturber l’accueil des patients.
Franck Becker, délégué de l’Amuf (Association des médecins urgentistes de France) et médecin à l’hôpital de Rodez, explique que cette grève a été lancée pour, notamment « dénoncer le manque d’attractivité de leur profession et réclamer la revalorisation des gardes de nuit et de week-end »et plus généralement « les facteurs de pénibilité au travail qui sont nombreux ».
« Nous demandons la revalorisation de la permanence des soins, gardes et astreintes incluses, poursuit Franck Becker. C’est une nécessité afin de pouvoir attirer des praticiens. L’espérance de vie des soignants est en baisse, la charge mentale est une réalité, le travail de nuit reste épuisant. Tout cela doit être pris en compte. » Aujourd’hui, 30 % des postes de médecins hospitaliers sont vacants, selon les chiffres de la Fédération des hôpitaux publics (FHF). Le nombre de candidats au concours de praticiens hospitaliers a encore baissé au printemps 2023. Ce mouvement s’inscrit déjà dans un contexte hospitalier difficile, alors que les soignants vont devoir jongler avec les vacances d’été. Une période qui s’annonce toujours délicate où se conjuguent parfois l’afflux de patients et la pénurie de soignants. « Mais la solidarité entre les établissements, les soignants fonctionne, assure Franck Becker. Il reste quelques lignes de garde à combler pour le mois de juillet à Villefranche-de-Rouergue, notamment, et à Decazeville. Il n’y aura pas de dysfonctionnement, ni de difficultés à prévoir. »
Inégalités territoriales et sociales de santé : un questionnaire pour recueillir votre avis d’ici demain pour un Contrat Local de Santé
L’affiche de l’enquête.
Publié le 13/07/2023 à 05:12
La Dépêche du midi
L’Intercom Decazeville Communauté s’engage dans l’élaboration d’un Contrat Local de Santé (CLS). Pour cela, elle a besoin de connaître les besoins et les pratiques des habitants du territoire via la réalisation d’une enquête par questionnaire complétable jusqu’au 14 juillet 2023. Mais avant tout un CLS c’est quoi ? Le CLS est un outil visant à réduire les inégalités territoriales et sociales de santé en mettant en place un programme d’actions avec l’ensemble des acteurs de la santé, du social et médico-social pour répondre au mieux aux besoins des habitants. Le CLS concerne donc le champ de la santé au sens large (définition de l’OMS : « état complet de bien-être physique, mental et social ») et comprend aussi bien des objectifs de prévention globale (promotion de la santé) que des objectifs plus spécifiques (offre de soins, publics fragilisés, …). Le but : définir une stratégie visant à mettre en place des actions et des services pour mieux répondre aux besoins de la population en matière de santé. Cette enquête permettra d’alimenter le diagnostic santé, étape incontournable dans la mise en place d’un CLS. Des groupes de travail seront ensuite mis en place avec les partenaires et les acteurs du territoire pour partager les conclusions du diagnostic, déterminer les axes du CLS et les actions qui en découleront.
Rendez-vous sur le site internet : www.decazeville-communaute.fr/actualites/concertation-sante/mairie de St Parthem – 0565640569 –
Decazeville. Une concertation publique sur la santé lancée
ABONNÉS

- Michèle Couderc et Hélène Cette, coordinatrices locales de santé./ DR
Publié le 13/07/2023 à 05:12
https://www.ladepeche.fr/2023/07/13/une-concertation-publique-sur-la-sante-lancee-11339212.php
Correspondant
l’essentiel
Vous n’avez plus que quelques jours pour répondre à un questionnaire autour de la santé mis en place par Decazeville communauté.
La communauté de commune de Decazeville s’est engagée dans l’élaboration d’un Contrat Local de Santé (CLS) avec l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie. Pour cela, elle recueille les besoins et les pratiques des habitants du territoire via la réalisation d’une enquête par questionnaire.
Le projet vise à tenter à réduire les inégalités territoriales et sociales de santé en mettant en place un programme d’actions avec l’ensemble des acteurs de la santé, du social et médico-social pour répondre au mieux aux besoins des habitants.
Le CLS concerne donc le champ de la santé au sens large et comprend aussi bien des objectifs de prévention globale (promotion de la santé) que des objectifs plus spécifiques (offre de soins, publics fragilisés…).
La communauté de commune va tenter de définir une stratégie visant à mettre en place des actions et des services pour mieux répondre aux besoins de la population en matière de santé.
Cette enquête permettra d’alimenter le diagnostic santé, étape incontournable dans la mise en place d’un CLS.
Tenter de répondre aux besoins de la population
Des groupes de travail seront ensuite mis en place avec les partenaires et les acteurs du territoire pour partager les conclusions du diagnostic, déterminer les axes du CLS et les actions qui en découleront.
« Nous vous remercions de bien vouloir nous accorder environ 10 minutes de votre attention pour répondre à ce questionnaire. Vous avez jusqu’au 14 juillet 2023 pour compléter le document », a expliqué Michèle Couderc, la vice-présidente en charge du social.
Aller sur le site www.decazeville-communaute.fr (concertation publique autour de la santé et laissez vous guider depuis le bas de la page)
Centre Hospitalier de Decazeville : des raisons d’espérer !
ABONNÉS
L’impressionnant échafaudage destiné à la reconstruction de l’aile sinistrée\L.V.
Publié le 22/06/2023 à 07:04 https://www.ladepeche.fr/2023/06/22/centre-hospitalier-des-raisons-desperer-11293782.php
Le Villefranchois
Les 12 maires de Decazeville Communauté, interpellés par le syndicat CFDT de l’établissement Pierre Delpech et par la population locale ont décidé, lors d’une conférence des maires, d’inviter le directeur du GHT, Vincent Prévoteau, mais aussi Président national de l’Association des directrices et directeurs d’hôpitaux, à venir à Decazeville, exposer la situation réelle du CH devant les maires du territoire.
Le 31 mai, V Prévoteau, accompagné de Mme S Dumoulin (directrice du CH de Decazeville), M. E Noé (Directeur adjoint en charge du Plan directeur), du Dr Maurel, infectiologue et Président de la CME du CH Puel et du Dr F Becker, Président de la CME du CH de Decazeville, ont durant 2 heures échangé sur la situation actuelle et à venir de l’établissement de soins. Et force est de reconnaître que cette situation, si elle n’est pas exceptionnelle et encore fragile, est loin d’être aussi dramatique que certains commentaires voudraient le faire croire. De nombreux sujets ont été abordés, nous retiendrons en particulier :
La reconstruction suite à l’incendie : c’est Emmanuel Noé qui est en charge du dossier. Suite à l’incendie et au passage à 3 reprises de la commission de sécurité, les activités hospitalières ont pu reprendre. Les dossiers assuranciels ont été renseignés et le bâtiment mis en sécurité et étanchéisé. La construction achevée d’un vaste échafaudage va permettre dans les semaines à venir la reconstruction définitive sur la base d’un schéma directeur immobilier qui reste à élaborer avec les différents acteurs. La configuration du bâtiment devra répondre aux futures activités de l’établissement.
Decazeville « Hôpital de Proximité » : Decazeville est classé en tant qu’Hôpital de proximité mais avec une dérogation figurant au journal officiel pour le maintien des urgences et de la chirurgie ambulatoire
Des urgences qui fonctionnent H24 : malgré les effets négatifs de la loi Rist, le service a continué à fonctionner en continu, en particulier grâce aux efforts déployés par le chef de service, le Dr F Becker, pour recruter des urgentistes.
Un secteur imagerie en forte progression : grâce à l’apport des radiologues du CH de Rodez, le département imagerie fonctionne avec une forte activité. Le cabinet privé de ville fermera ses portes en fin d’année. Aussi des demandes ont été faites pour financer et installer au CH de Decazeville un mammographe, l’octroi de l’IRM étant actée par l’ARS. Cet investissement de 2 millions d’euros verra le jour en 2024, suite à la reconstruction.
La reprise de la chirurgie ambulatoire : cette activité mise en sommeil quelque temps a été restructurée et a repris sur de bonnes bases grâce à la venue d’anesthésistes de Villefranche et de chirurgiens de Rodez. La reprise de cette activité a reçu un avis favorable de l’ARS. Ainsi, de nombreux actes de fibroscopie, coloscopie… ont été réalisés et se poursuivront. Pour rappel, durant la crise sanitaire, le bloc de Decazeville a permis la poursuite de l’activité ambulatoire sur le GHT.
Le développement des soins palliatifs, toujours d’actualité
Les consultations spécialisées avancées qui fonctionnent bien, mais qui méritent d’être communiquées à la population, seront renforcées par la venue de nouvelles spécialités.
Le secteur biologie regroupé avec Rodez : la difficulté nationale pour recruter des médecins biologistes a conduit le directeur du GHT à mutualiser les médecins présents à Rodez avec le labo de Decazeville, en regroupant les deux unités, afin d’éviter la fermeture du labo de Decazeville. Des automates ont été achetés par Rodez et mis à disposition à Decazeville pour pratiquer les actes nécessaires au bon fonctionnement des urgences. Ce laboratoire public un temps menacé va continuer son activité avec un maintien de l’emploi local.
Pour l’Obstétrique Rodez, très bien doté en la matière, pourra compenser le départ imminent des médecins libéraux de Decazeville.
Au final un bilan plutôt positif de l’établissement decazevillois malgré une conjoncture difficile, dans laquelle d’autres établissements du même type connaissent des soucis bien plus importants…
Hautes-Pyrénées
Bagnères-de-Bigorre : 300 personnes manifestent devant l’hôpital pour sauver les urgences
Environ 300 personnes se sont mobilisées mardi matin pour le maintien des urgences de l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre. DDM – Viktoria Telek
Hôpital, Santé, Hautes-Pyrénées
Publié le 08/08/2023 à 16:24 , mis à jour le 09/08/2023 à 17:42 https://www.ladepeche.fr/2023/08/08/bagneres-de-bigorre-300-personnes-manifestent-devant-lhopital-pour-sauver-les-urgences-11385209.php
l’essentiel
À l’appel de la CGT, environ 300 personnes se sont rassemblées, mardi matin, devant le centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre pour le maintien du service des urgences.
À l’annonce de la fermeture diurne des urgences du centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre les 8 et 11 août, la CGT Santé et Action Sociale a déposé un préavis de grève et appelé le plus grand nombre à un rassemblement devant l’établissement de santé. Si la direction a fini par trouver le personnel nécessaire à l’ouverture du service pour les deux jours, la CGT a décidé de maintenir la mobilisation et ils étaient nombreux à répondre à l’appel du syndicat. Aux côtés des militants et une partie du personnel, environ 300 personnes se sont retrouvées à l’entrée de l’hôpital, dont la députée Sylvie Ferrer (LFI), plusieurs élus de la Haute Bigorre (Bagnères-de-Bigorre, Beaudéan, Ordizan, …), la conseillère départementale, Nicole Darrieutort, ou encore la Coordination Nationale de Défense des Hôpitaux.
« On veut des médecins et un directeur propres à Bagnères »
« Lors des discussions avec la direction, le CGT a proposé plusieurs solutions, en vain. Le 27 juillet, on nous dit qu’il n’y a pas de solution. Puis, le 4 août, on nous annonce qu’une solution a été trouvée… À l’hôpital de Tarbes, la situation est plus qu’alarmante mais ça ne doit pas mettre en péril l’hôpital de Bagnères », a pointé Francis. Aussi, malgré l’ouverture des urgences les 8 et 11 août, en journée, la CGT a voulu maintenir la pression afin d’obtenir gain de cause à ses revendications: soit le recrutement de médecins pour les urgences de Bagnères mais aussi d’un directeur en propre pour l’hôpital bagnérais.
« La situation des urgences de l’hôpital de Bagnères est une volonté politique. En mars 2023, on avait quatre médecins intérimaires. Puis, est venue la loi RIST. On ne cautionne pas leur salaire mais il ne fallait pas agir de la sorte. Au lieu de négocier leur salaire, on applique la loi et on les laisse partir alors qu’il y a une solution », a déploré Bernard Aragnou, non sans tirer à nouveau sur l’hôpital commun de Tarbes-Lourdes. « À Bagnères, on n’est pas en déficit puisqu’on participe à Lanne. Donc, en attendant de trouver une solution pérenne, on peut bien payer des intérimaires. Rien que depuis le début de l’année, il y a eu 2500 passages aux urgences, sans compter les soins externes et sachant que les urgences sont déjà fermées la nuit depuis plus d’un an, ce qui est d’ailleurs inacceptable », a-t-il ajouté, demandant « une ouverture jour et nuit ainsi que la nomination d’un directeur spécifique à Bagnères ».
« Ce n’est pas une fatalité »
La députée, elle, a insisté sur la dimension nationale de l’état de santé de l’offre de soins dans le pays. « Je suis en colère de ce qui se passe à Bagnères et partout en France. Le rapport Ségur devait servir à la discussion mais on n’a pas eu l’occasion d’en discuter car tout a été balayé par un 49.3. Mais tout ce qui se passe, n’est pas une fatalité. Il y a des marges de manœuvre et s’il y a de l’argent à récupérer, on sait où aller le chercher », a-t-elle déclaré, faisant référence au classement des plus grandes fortunes de France publié dans le magazine Challenge.
« Je vais recentrer le sujet sur Bagnères », a repris la conseillère départementale. « Nous avons travaillé depuis deux ans sur des propositions qui n’ont pas été entendues par le directeur de l’hôpital. On continue à travailler sur le Plan Régional de Santé et ça porte ses fruits. L’autorisation d’ouverture est là, il faut maintenant trouver des médecins. Pour cela, on veut une autonomie de recrutement. Les médecins veulent venir à Bagnères mais avec un contrat de gré à gré », a-t-elle souligné.
Si la fermeture des urgences a été évoquée pour la journée du 10 août, la direction de l’hôpital informe que le service sera bien ouvert ce jeudi.
Bagnères-de-Bigorre : Appel à la grève à l’hôpital contre la fermeture des urgences
Une première mobilisation dès juin 2020 devant le centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre. DDM – Viktoria Telek
Santé, Hautes-Pyrénées, Bagnères-de-Bigorre
Publié le 01/08/2023 à 14:47 , mis à jour à 15:55 https://www.ladepeche.fr/2023/08/01/bagneres-de-bigorre-appel-a-la-greve-a-lhopital-contre-la-fermeture-des-urgences-11373039.php
l’essentiel
Le Syndicat CGT CH Bagnères de Bigorre a déposé un préavis de grève pour les 8 et 11 août suite à la fermeture annoncée des urgences ces deux jours-là.
Dans un communiqué, le syndicat CGT CH Bagnères-de-Bigorre informe qu’il a déposé un préavis de grève local pour les journées du 8 et 11 août 2023. « Le motif est le maintien du service des urgences qui est actuellement ouvert que le jour. Mais pour le mois d’août, aucune solution n’a été trouvée pour ces deux journées et les urgences resteront fermées. Les Personnels sont donc invités à se porter grévistes et grévistes assignés pour montrer leur solidarité ainsi que leur mécontentement face à cette situation. Le syndicat CGT continue à demander que des solutions pérennes soient trouvées pour une ouverture 24/24h, 7/7 jours et restera vigilant durant les prochaines semaines. »
Il y a quelques jours déjà, l’association de défense de l’hôpital bagnérais « Sauvons l’hôpital B2B » a fait part de son inquiétude quant à une éventuelle fermeture du service des urgences le jour. Rappelons que la fermeture nocturne est effective depuis bientôt deux ans, malgré les nombreuses manifestations organisées dans la cité thermale depuis juin 2020 et autres motions et pétitions, largement soutenues par les élus et la population.
« Notre association « SAUVONS L’HÔPITAL B2B » vient d’être alertée d’un projet de fermeture complète des urgences de Bagnères en septembre et octobre soit pendant deux mois. Après une fermeture la nuit du service des urgences en 2021 qui devait être provisoire, elle a finalement été définitive. Si nous comprenons les difficultés de la période pour assurer la continuité des soins, nous constatons également un manque de volonté pour trouver des solutions. Les justificatifs de cette probable fermeture sont très contestables. En effet, pour affecter un médecin de plus aux Urgences de l’hôpital de Tarbes, la direction hospitalière prévoit de fermer les urgences de Bagnères pendant deux mois. Ce qui veut dire que l’hôpital de Tarbes devra absorber tous les patients supplémentaires. Lorsqu’on connaît les difficultés que rencontre l’hôpital de Tarbes, cette orientation semble irréalisable avec des transports sanitaires ( SMUR, ambulances, pompiers ) vers Tarbes de plus en plus compliqués dans le Haut Adour. Le remède envisagé sera pire que le mal actuel. Avec ce genre décision, la population du Haut Adour va se trouver en grand danger, mais celle de tout le département également. Et lorsqu’on continue à fermer ici ou là, la fermeture définitive n’est pas loin. Nous appelons l’ensemble de la population mais aussi l’ensemble des élus du Haut Adour à prendre la mesure de cette situation à venir pour réagir vivement dans les semaines qui vont suivre ».
Jointe par nos soins, la direction n’a pas encore répondu à notre sollicitation mais précisons que le centre hospitalier de Bigorre est toujours en attente de la nomination d’un nouveau directeur, suite au départ de Christophe Bouriat il y a un mois, un directeur par intérim assurant pour l’instant la fonction.
La « Maison de Santé-Plateau de Lannemezan »
ABONNÉS
Groupe Médical Louis Lavigne – Photo DDMYO
Publié le 17/07/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/07/17/la-maison-de-sante-plateau-de-lannemezan-11345527.php
Yves Ortega
l’essentiel
Devant la pénurie de plus en plus lourde de médecins généralistes, les initiatives de regroupement vont bon train dans les territoires avant qu’ils ne se désertifient entièrement. Ainsi, sur le Plateau de Lannemezan, a été créée la Maison de Santé Pluridisciplinaire (MSP), grâce à la volonté des médecins généralistes du Plateau.
Pour créer une MSP il faut identifier, coordonner, administrer, budgétiser, définir le « travailler ensemble »… C’est à cette tâche laborieuse que s’est attelé Christophe Cailleaux, dès fin décembre 2022, sous l’égide de l’association « Maison de Santé – Plateau de Lannemezan », présidée par le Dr Priem.
« Les médecins manquent depuis de nombreuses années et nous avons manqué d’anticipation » dira le Dr Priem, très engagée dans la volonté de rassembler le monde médical libéral, et partie prenante dans le cursus d’accompagnement des internes.
L’association regroupe 25 soignants libéraux (Médecins, Infirmiers, kinésithérapeutes, orthophoniste, podologues…). La volonté a été de concrétiser une structuration « capable de travailler en réseau de façon protocolisée, d’avoir des outils communs performants, du matériel informatique par exemple ».
Cette Maison de santé est une réussite ! Un projet déposé à l’ARS fin janvier 2023, avec l’obtention de sa labellisation fin mai ! C’est là toute « l’efficacité de Christophe Cailleaux », coordonnateur du projet », dira le Dr Priem. Ce sont aussi les compétences professionnelles et la connaissance de leurs patientèles, que ces professionnels ont su mettre en avant, aidés largement par la Direction Territoriale du 65 de l’ARS. Cette labellisation va d’ores et déjà permettre d’entrer dans le dispositif de prévention, très intéressant pour les jeunes professionnels. Les médecins qui auront un certain nombre de patients suivis, pourront même envisager d’être aidés par des assistants médicaux à la charge de la CPAM.
Devant cette volonté, cet enthousiasme et ces compétences, la Mairie de Lannemezan s’engage à racheter le Groupe Médical Louis Lavigne, achat pertinent qui donne raison aux décideurs d’hier tant cette structure était et est restée adaptée à la pratique des médecins de ville.
Pourtant, l’interrogation de certain est que ce projet pourrait être porté par la CCPL, les aides pourraient être plus importantes. Cependant, les ambitions de Galan d’avoir sa propre MSP, et La Barthe-de-Neste qui a déjà un existant de lieu de santé pluridisciplinaire, complexifient la donne, à l’image des fonctionnements en réseau encore balbutiants mais tellement nécessaires.
Mais, de fait, dans un avenir relativement proche, il s’agira de réfléchir avec les professionnels de tout l’espace de la CCPL à un « projet médical de territoire ». Il est plus que nécessaire de s’unir dans les réseaux de soins, et non faire bande à part. « La MSP à Lannemezan est un premier pas dans ce sens, elle s’inscrit dans cette démarche même si c’est sur le Plateau ».
La réalisation pourrait s’envisager pour janvier 2024, et déjà l’association lance des pistes de réflexion sur un sixième bureau où des professionnels d’autres spécialités médicales auraient un lieu de consultation, des possibilités de télétransmissions connectées.
Une communication sur les réseaux sociaux et un site internet sont déjà à l’étude.
Présente, Fabiola, interne de 8e année de médecine fait ici son second stage en médecine générale. Elle découvre « qu’il y a ici énormément de travail, de nombreux patients, une forte demande avec beaucoup de premiers contacts, et une population demandeuse, exigeante ». Intéressée par l’exercice libéral, elle reste cependant lucide sur une médecine libérale qui devra évoluer dans son organisation actuelle. « Les MSP permettent de pallier aux difficultés à venir, mais surtout donnent l’opportunité de travailler en réseau… »
Peut-être rejoindra-t-elle la « Maison de Santé – Plateau de Lannemezan »…
Tournay. Inauguration du nouveau Pôle Santé de l’Arros
La traditionnelle coupe du ruban devant le Pôle Santé de l’Arros. Suzy Noguès
Publié le 05/07/2023 à 05:14
https://www.ladepeche.fr/2023/07/05/inauguration-du-nouveau-pole-sante-de-larros-11321655.php
Suzy Noguès
l’essentiel
L’inauguration de ce nouveau pôle santé a eu lieu lundi 26 juin dernier au soir, en présence de nombreux invités.
Situé entre la gare et la halle photovoltaïque, les professionnels de santé y exercent leurs activités depuis février 2023. Après la traditionnelle coupe du ruban devant le nouveau bâtiment, les invités ont pu visiter le flambant neuf Pôle Santé de l’Arros avant de se réunir sous la halle photovoltaïque afin d’assister à plusieurs discours des élus présents. L’inauguration s’est terminée sur un moment de convivialité sous la forme d’un apéro-dinatoire préparé par l’Auberge le Mascaras et animé par la banda les Boléros Burgais. Une inauguration qui s’est tenue en présence de Maryse Carrère et Viviane Artigalas, sénatrices, de Pascale Péraldi et Jean-Louis Cazaubon de la région Occitanie, de Michel Pélieu, président du Conseil Départemental, de Jean Salomon, préfet, de Joëlle Abadie, conseillère départementale, de Cédric Abadia, président de la 3CVA, des conseillers municipaux de la commune, de nombreux élus du territoire, de professionnels de santé et de représentants de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers.
Voici une partie du discours de Nicolas Datas-Tapie, maire de la commune : « C’est une joie mais aussi une fierté de vous accueillir à tous à Tournay pour l’inauguration du Pôle Santé de l’Arros. Le Pôle Santé comporte 6 cabinets pour médecins, une salle dédiée aux urgences, 2 salles d’attente, un accueil digne des grandes structures, un pôle pour les kinés et une partie commune intégrant une salle de réunion pour permettre aux professionnels de réaliser leurs projets de santé. Avec un accès simple, proche du centre-ville, sans contraintes pour stationner et à l’abri des intempéries, c’est également un projet écologique et durable avec 450 m2 de terrasse végétalisée dont une prairie fleurie, 1 050 m2 d’espaces non imperméabilisés pour une parcelle de 2 150 m2, une isolation par l’extérieur en fibres de bois, un système de ventilation en double flux permettant la réduction des consommations de chauffage et de climatisation, la plantation de haies bocagères de 7 espèces différentes et de 3 arbres ainsi qu’un système de rétention d’eau pluviale par une cuve enterrée de 100 m3 juste en dessous des voitures.
Le tout pour un projet qui a coûté 1 336 105 euros HT subventionné à 67 %. Je tiens à remercier chaleureusement tous les partenaires sans qui ce projet n’aurait pu voir le jour et tout particulièrement les professionnels de santé, les docteurs Isabelle Briat, Jean Fontant et Virginie Quentin, l’infirmière Asalée Fanny Péré, les 3 kinésithérapeutes Pablo Ballesteros Rubio, Leticia Ascazo Pérez et Eva Driancourt ainsi que tous les autres professionnels de santé qui n’occupent pas aujourd’hui ce lieu mais qui participent activement au projet du territoire et travaille avec ce pôle. Merci à eux pour leur implication sur le territoire qui permet une qualité de soin aux habitants ainsi qu’à l’ARS, la CPAM et Ambition Pyrénées qui nous ont accompagnés dans ce projet. »
Capvern. Pour faire face aux problèmes de santé, l’union fait la force
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Accueil et présentation de la CPTS Nestes Pyrénées. Photo DDM YO
Publié le 26/06/2023 à 05:09
Yves Ortega
l’essentiel
C’est à Capvern qu’une soixantaine de professionnels de santé, ont été accueillis par le maire, Jean-Paul Laran, dans la salle Agnés Varda.
La communauté de professionnels du territoire de santé Nestes-Pyrénées (CPTS), organisait une journée ce samedi 17 juin, pour tous les professionnels de santé adhérents, et au-delà pour tous ceux intéressés par cette démarche.
C’est une présentation à plusieurs voix des acteurs directs de la CPTS qui fut proposée en premier lieu, pour montrer l’intérêt de ces communautés de professionnels de santé, leurs actions, et ses 12 groupes de travail.
Association Loi 1901, la CPTS Nestes-Pyrénées a des missions spéciales, secondaires, elle travaille sur l’accès aux soins, le parcours de soins, les crises sanitaires graves. C’est une gouvernance collégiale avec 62 adhérents en 2023, composée de 3 collèges : les professionnels de soins libéraux, les salariés des professions de santé, les structures sanitaires et médico-sociales.
Devant les problématiques de santé qui se font jour en France, les CPTS aident aux liens entre professionnels de santé, pour un exercice regroupé par des réorganisations territoriales. Tout repose sur un projet de santé, où tout un chacun apporte sa pierre à cet édifice, qui devrait permettre dans un premier temps, au-delà de liens nouveaux entre tous les professionnels de santé et les structures, du premier recours aux hôpitaux en passant par les spécialistes médicaux et paramédicaux, de répondre à la pénurie que nous connaissons, et, surtout à améliorer la prise en charge pluridisciplinaire.
L’association « Jeune et Rose » présenta un film sur les cancers du sein de la femme jeune, exemple même des difficultés qui existent devant cette population de jeunes femmes, enceintes ou allaitantes, qui sont elles aussi touchées par le cancer du sein, alors même que l’on en parle peu. Cette association, bordelaise à l’origine, s’est étendue à l’Aquitaine et devrait pouvoir poursuivre sa mission cruciale vers notre région et d’autres.
Puis, ce furent tour à tour Elodie Hollebecque qui présenta le DAC 65 (Dispositif D’appui et de Coordination aux parcours de santé complexes) dénommé Relais Santé Pyrénées (RESAPY) acteur majeur des Hautes-Pyrénées dans la coordination et la prise en charge des patients à domicile.
Les dispositifs d’appui à la coordination (DAC) sont des organisations de proximité à rayonnement départemental qui améliorent la prise en charge des situations complexes « tout âge, toute pathologie, toute situation ». Les DAC facilitent l’accès aux ressources de leurs territoires, pour favoriser le maintien à domicile et prévenir les hospitalisations évitables. RESAPY est constitué de trois pôles : le pôle HAD (Hospitalisation à Domicile), le pôle DAC (Dispositif d’Appui à la Coordination), le pôle offre de services.
Enfin, Claire Jaguenaud, orthophoniste, présenta le CASMP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) établissement médico-social chargé de la prise en charge précoce des problématiques de handicap chez les enfants âgés de 0 à 6 ans présentant des difficultés ou des retards dans leur développement.
Les Centres d’Action Médico-Sociale Précoce sont formés de médecins spécialistes, personnels de réadaptation, auxiliaires médicaux, psychologues, assistants sociaux et éducateurs pour enfants. Ils guident les familles et facilitent l’inclusion scolaire à la maternelle.
On le voit là, une boîte à outils précieuse, une plateforme-réseau, pour la prise en charge des soins et l’accompagnement transdisciplinaire des patients. Gageons de la réussite de cette CPTS, au-delà, espérons sa réussite dans la pérennité.
Hautes-Pyrénées : des adjoints pour remédier au manque de médecins généralistes
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Jean-Robert Castel, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins. Photo Cyrille Marqué. – CYRILLE MARQUE
Publié le 05/07/2023 à 17:03
Cyrille Marqué
l’essentiel
Sur arrêté du préfet, plusieurs étudiants en 3e cycle de médecine peuvent exercer aux côtés de médecins « tuteurs ».
« La situation de la démographie médicale dans les Hautes-Pyrénées est catastrophique mais nous allons dans le bon sens ». Véritable « fer de lance de la médecine libérale » dans les Hautes-Pyrénées, Hervé Gachies souligne le travail accompli par les acteurs de la santé des Hautes-Pyrénées pour attirer des médecins libéraux, en particulier généralistes, dans notre département qui en manque cruellement. « Les Hautes-Pyrénées sont en queue de peloton dans le classement national. En 2022, nous avions 380 médecins généralistes, nous n’en avons plus que 170 en 2022 » confirme Jean-Robert Castel, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins. « Face à cette situation très difficile, l’Agence régionale de santé (ARS) a placé le département en zone prioritaire » ajoute l’ancien médecin généraliste.
« Répondre à un afflux exceptionnel de population »
Plusieurs solutions sont mises en place pour essayer d’améliorer le tableau clinique des Hautes-Pyrénées, dont le recours à des adjoints de médecin « pour répondre à un afflux exceptionnel de population, en raison de la saison estivale et de la situation critique de la démographie médicale ». Pour permettre la délivrance d’autorisations d’exercice de la médecine, comme adjoint de médecin, à des étudiants de 3e cycle des études médicales, un arrêté du préfet sur proposition de l’ARS est nécessaire, en dehors de l’état d’urgence sanitaire durant lequel le conseil départemental de l’ordre des médecins avait toute prérogative pour prendre ce type de décision.
Un nombre et une aide non négligeables
Le recours à des adjoints « permet de disposer de médecins volontaires pour pallier » notamment au déficit de la démographie médicale, car à la différence d’un remplaçant, l’adjoint peut exercer aux côtés de son médecin « tuteur », explique Jean-Robert Castel. Mais il ne peut faire des consultations qu’à la seule condition qu’il soit placé sous l’autorité d’un médecin senior. Cela concerne « des étudiants en médecine « non-thésés », c’est-à-dire qui viennent de terminer la période de formation en internat (stage clinique) mais qui n’ont pas encore passé leur thèse » précise Hervé Gachies qui souhaite utiliser des adjoints comme « levier » dans le cadre de l’ouverture du futur centre de soins non programmés fin 2023 à la clinique Ormeau Pyrénées. En 2022, 18 contrats d’adjoint avaient été signés sur le département, et en 2023 seulement 8 dont trois actuellement en activité. Un nombre et une aide non négligeables, puisque les adjoints « représentent 6 % de l’effectif total des médecins généralistes » précise Jean-Robert Castel, même si cette mesure ne peut être envisagée que comme « une solution temporaire ».
Carcassonne – Un hôpital de jour spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées
(Conques-sur-Orbiel proche de Carcassonne)
Santé, Carcassonne, Conques-sur-Orbiel

Élus et soignants au sein du plateau technique de rééducation.
Publié le 07/06/2023 à 05:13
Driss Chaït
l’essentiel
Mercredi dernier, la clinique La Vernède de Conques-sur-Orbiel a inauguré sa nouvelle antenne : un hôpital de jour principalement spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées.
L’extension est sortie de terre en août 2022 mais ce n’est que ce mercredi 31 mai qu’a officiellement été inauguré l’hôpital de jour de la clinique La Vernède (Inicea, filiale du groupe Korian) à Conques-sur-Orbiel. Un hôpital spécialisé dans la prise en charge des personnes âgées mais pas seulement. L’inauguration s’est tenue en présence d’Aurélie Bellanti, la directrice de l’établissement, de Philippe Mendel, le directeur des opérations France santé pour Inicea, de Xavier Crisnaire, le directeur départemental de l’Agence régionale de santé (ARS).
Favoriser le maintien à domiciledes patients
L’hôpital de jour La Vernède est une structure médicalisée de soins ambulatoires qui accueille des patients de 60 ans et plus à la suite d’une intervention chirurgicale, d’un événement médical aigu ou dans le cadre d’une pathologie chronique. En provenance de l’hôpital ou directement depuis leur domicile sur demande d’un médecin. Chaque patient bénéficie d’un programme permettant une prise en charge personnalisée organisée en demi-journées. Un dispositif actif depuis bientôt un an qui « favorise le maintien à domicile des patients du bassin de vie de Carcassonne », comme l’a souligné Aurélie Bellanti, la directrice des lieux.
« En partenariat avec le CHU de Toulouse, la clinique intègre le programme ICOPE (soins intégrés pour les personnes âgées) développé par l’OMS pour prévenir la fragilité et la dépendance chez ces patients-ci. À ce titre, l’hôpital de jour propose un parcours fragilité, projet innovant sur le territoire qui permet de réaliser un dépistage, une consultation médicale d’évaluation ainsi qu’une prise en charge sur place à La Vernède », détaille la directrice. Le parcours des patients s’étale sur deux demi-journées par semaine, à raison de trois ateliers de 45 minutes par matinée. Le tout, sur une période totale de trois mois au cours desquels interviennent kinésithérapeute, ergothérapeute, psychologue et assistante sociale…
Créateur d’emplois
« On travaille en partenariat avec les collectivités, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les maisons de santé », a tenu à préciser Aurélie Bellanti. Outre les soins médicaux et de réadaptation pour les seniors, l’hôpital de jour intervient aussi auprès des patients atteints d’obésité modérée ou sévère, en situation de handicap ou atteints de comorbidités. Et ce, depuis décembre 2022. Cette unité de Conques-sur-Orbiel fait partie du parcours de prise en charge médico-chirurgicale de l’obésité associé au centre hospitalier de Carcassonne. Là encore, le parcours s’étale sur plusieurs semaines – huit – à raison de trois après-midi hebdomadaires.
Pour rendre tout cela possible, une cellule de 400 m2 a été créée. Dans celle-ci, un appartement thérapeutique pour que les patients s’entraînent à composer au mieux avec leurs fragilités à domicile : faire la cuisine, prendre une douche, un bain… Mais également des zones de prise en charge individuelles et un plateau technique de rééducation composé de tout le matériel nécessaire : barres parallèles, verticalisateurs électriques, vélos de rééducation…
L’ouverture de l’hôpital de jour de La Vernède aura nécessité la création de 6,5 postes de paramédicaux : kiné, rééducateur, psychologue, infirmières… Un poste de kinésithérapeute est d’ailleurs toujours à pourvoir.
Quercy – Castelnau Montratier-Sainte Alauzie. Le centre de santé : un précieux service médical de proximité
ABONNÉS
Danièle Fourniols et Marion Duchêne lors de l’inauguration du centre. DDM Liliane Haussy
Santé, Castelnau Montratier-Sainte Alauzie
Publié le 17/07/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/07/17/le-centre-de-sante-un-precieux-service-medical-de-proximite-11345516.php
Correspondant
Le 20 juin se tenait l’assemblée générale de l’association Santé en Quercy blanc, qui gère le centre de santé de Castelnau-Montratier placé sous compétence intercommunale. « À la suite au départ à la retraite de Cécile Payen, notre souhait était de maintenir un service médical de proximité, indiquait la présidente Danièle Fourniols. La tâche est immense, mais nous croyons en l’avenir de ce centre. »
Ouvert le 20 juillet 2022, avec l’embauche d’un médecin salarié, le Docteur Marion Duchêne, en contrat à durée indéterminée, le centre de santé est ouvert le lundi, mardi, jeudi, vendredi toute la journée et le mercredi matin. Les visites à domicile sont assurées le jeudi matin et en cas d’urgence. Marion Duchêne bénéficie de la confiance de ses patients, largement répartis sur le bassin de vie, et participe aux tours de garde du secteur Castelnau – Lalbenque.
Le conseil d’administration est composé de neuf membres : quatre professionnels de santé, trois élus, deux représentants des associations, tous bénévoles. Le travail administratif et comptable est entièrement assuré par les administrateurs avec l’aide d’un expert-comptable. Les relations avec l’Agence régionale de santé (ARS) et la Caisse primaire d’assurance maladie sont constructives.
Jackie Sabatier, trésorière, a détaillé ses missions : gestion du tiers payant, suivi des charges sociales et des subventions allouées par les collectivités territoriales, mise en œuvre de l’accord conventionnel signé avec la CPAM. L’expert-comptable a présenté un résultat positif qui sera affecté au fonds de réserve, l’association étant partie de zéro pour l’équipement et le fonctionnement. Seuls les locaux ont été entièrement rénovés par la mairie et mis gratuitement à la disposition du centre, des locaux prévus pour accueillir plusieurs médecins et que Marion Duchêne a qualifiés de confortables et de satisfaisants pour exercer son travail.
La jeune médecin a présenté l’organisation de son travail, épaulée par Laëtitia Fauré, secrétaire, et la gestion des urgences. Lors de ses congés, un remplacement est toujours assuré. Le départ du Docteur Fabrice Casez pour la commune voisine de Molières a été bien sûr évoqué et confirmé. L’association travaille activement au recrutement d’un second médecin : soirée des internes, invitation au marché des producteurs, communication sur les réseaux sociaux et dans les hôpitaux et les cliniques de la région, campagnes de promotion et de recrutement. Tout est prêt pour l’accueillir.
Comment les centres hospitaliers du Lot se sont organisés pour éviter la surchauffe estivale
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Cet été, les hôpitaux du Lot vont fonctionner normalement. DDM Pierre Oriol
Publié le 07/07/2023 à 19:19 , mis à jour le 08/07/2023 à 09:53 https://www.ladepeche.fr/2023/07/07/comment-les-centres-hospitaliers-lotois-se-sont-organises-pour-eviter-la-surchauffe-estivale-11325626.php
l’essentiel
À l’approche de l’été, les différents hôpitaux Lotois sont plutôt sereins. Pour le moment, aucune fermeture de lit ni de service n’est prévue. Tout va fonctionner correctement pour assurer une continuité des soins. La Dépêche du Midi fait le point.
Le monde de la santé est en crise, et c’est un secret de polichinelle. Alors, à l’approche de l’été, où la demande est grandissante et le personnel manquant, des inquiétudes peuvent monter : l’hôpital près de chez moi va-t-il fonctionner normalement ? Les urgences seront-elles régulées ? Dans le Lot, pas de panique. Tous les établissements hospitaliers font fonctionner normalement.
Le centre hospitalier de Figeac
« Comme les années précédentes, on va diminuer la voilure concernant l’activité chirurgicale », annonce Raphaël Lagarde, le directeur du centre hospitalier de Figeac. Ce n’est pas dû à un manque de personnel, mais bien à une baisse significative de demandes d’interventions programmées en juillet et août. Une salle est, donc, fermée. Tous les autres services fonctionneront normalement. « Le planning sur les urgences est complet. Dans cette branche, on a un esprit d’équipe fort. Les gens se connaissent et se font confiance », poursuit le directeur.
À Figeac, pour expliquer cette sérénité estivale, il faut aller chercher du côté de liens fluides avec différents partenaires : les praticiens d’autres services capables de se mobiliser pour aider l’urgentiste de garde et les établissements externes pour orienter les patients. « De plus, nous avons réussi à stabiliser nos professionnels au niveau médical. De temps en temps, on fait appel à des remplaçants mais ce sont des praticiens que l’on connaît et qui interviennent souvent chez nous », indique Raphaël Lagarde. Malgré les difficultés de recrutement, « on a envie de bien faire notre travail et d’accompagner le patient du mieux que l’on peut ».
Le centre hospitalier de Cahors
« On n’aura pas de fermeture de service cet été », affirme Pierre Nogrette, directeur du centre hospitalier de Cahors. L’année dernière, le plan blanc avait été déclenché en mai. Les lits avaient été réduits, les services réorganisés, des gardes à plus de 3000 euros avaient été proposés pour trouver des anesthésistes (ce qu’il n’est plus possible de faire aujourd’hui avec la loi Rist)… Cette année, rien de tout ça. « Nous sommes sereins, et dans une bonne dynamique pour préparer la rentrée », poursuit le directeur. En septembre, 15 lits vont être ouverts dans le service chirurgie.
Un élément qui renfonce ce sentiment : « on a moins recours à l’intérim », glisse Thierry Debreux, président de la Commission médicale d’établissement (CME) et chef du service des urgences. « Il y a quelques remplacements dans ce service. Ils représentent entre 5 et 10% de l’activité. Mais dans ce monde compliqué, on s’en sort plutôt bien ». Le seul secteur un peu en difficulté : le personnel des manipulateurs radios. 3 à 4 postes sont, encore, vacants.
Les centres hospitaliers de Saint-Céré et de Gramat
Au centre hospitalier de Saint-Céré, pas d’inquiétude non plus. Aucun lit ne sera fermé. Même constat au centre hospitalier de Gramat. « On s’est organisés pour rester ouverts », confirme Yves Godard, directeur des deux établissements. Le seul point de tension : les Ehpads. « Là, on a quelques problèmes avec les personnels paramédicaux, notamment les infirmiers et les aides-soignants. Cela se traduit par des allègements au niveau des admissions. On va fonctionner avec un taux d’occupation des lits plus bas. On va attendre la rentrée pour faire des admissions. C’est notre seul levier », poursuit le directeur. Il le confie : « on a des difficultés de recrutement ».
Yves Godard l’explique : « on a de moins en moins de candidats, notamment en Ehpad. Parcours Sup est un gros souci. Les recrutements dans les écoles de formation sont nationaux. Au lieu de former des jeunes du Lot qui vont ensuite travailler dans le département, ils partent dans d’autres régions », indique-t-il. Le directeur pointe également un autre facteur : la loi Rist. « Cette loi a beaucoup tendu la situation des hôpitaux de proximité. Comme les rémunérations sont plafonnées, on a plus les candidats. Cela crée la pénurie car ces remplaçants peuvent aller travailler dans le privé, où ils sont mieux payés. Un médecin qui veut être correctement rémunéré ne choisit pas le public », regrette Yves Godard.
Mais, tous restent prudents : la situation peut évoluer en cours d’été. Raphaël Lagarde, directeur de l’hôpital de Figeac, conclut : « on est jamais à l’abri que des choses se passent ».
Lot : l’hôpital de Figeac confronté à un manque d’infirmiers veut trouver une solution au plus vite
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Deux infirmiers de nuit manquent à la parfaite organisation de l’unité de surveillance continue. DDM/MC.
Publié le 13/07/2023 à 17:06
l’essentiel
« L’unité de surveillance continue est un dispositif intermédiaire entre un service d’hospitalisation classique de chirurgie et un service de soins intensifs. Dans cette unité, sont pris en charge les patients qui ne présentent pas de détresse vitale imminente mais qui nécessitent une surveillance continue, minute par minute », détaille Raphaël Lagarde, directeur du centre hospitalier de la sous-préfecture.

C’est là où le bât blesse, puisque sur l’effectif de nuit, le compte n’y est plus. L’établissement doit en effet pourvoir à deux équivalents temps plein infirmiers de nuit. Or, par les temps qui courent les candidats ne se pressent pas. C’est aussi le moment des congés d’été, bien légitimes pour des équipes hospitalières très engagées.
» Ce n’est pas une situation spécifique à notre hôpital public, admet Raphaël Lagarde, c’est une problématique générale et nationale dans le monde de la santé. Le point crucial justement ce sont ces personnels de nuit ».
Une issue se dessine peut-être avec le contrat d’engagement
Contraintes de travail de nuit et vigilance permanente à ce poste, ajoute aux difficultés de recrutement actuelles. D’autant que l’hôpital ne peut valoriser ces emplois comme il le souhaiterait ; puisque relevant de la fonction publique, il se doit d’appliquer la réglementation et les directives nationales des ministères.
En clair, il n’a aucune marge de manœuvre financière pour rendre ce métier plus attractif. Beaucoup dénoncent d’ailleurs le faible écart de rémunération des postes infirmiers de jour et de nuit, et le peu de temps de récupération supplémentaire.
Cependant, le directeur du centre hospitalier de Figeac ne veut pas baisser les bras et va proposer un contrat d’engagement de service public pour se dégager des moyens de séduire de nouvelles recrues, titulaires de leur diplôme d’Etat, et rendant notamment la rémunération plus attractive. Déjà de premières perspectives se présentent.
Et, ce dernier tient à rassurer les patients et professionnels de santé du Figeacois : « L’organisation et l’effectif au sein du pôle anesthésie sont au complet. Le bloc opératoire est aussi parfaitement opérationnel. Nous sommes en capacité de prendre en charge les personnes hospitalisées, sans souci ».
Gourdon. Une cardiologue et un généraliste s’installent dès cet été
La maison médicale de Gourdon. / DDM
Publié le 03/07/2023 à 05:08 https://www.ladepeche.fr/2023/07/03/une-cardiologue-et-un-generaliste-sinstallent-des-cet-ete-11316753.php
Correspondant
Depuis 2020, la communauté de communes Quercy Bouriane a fait de la santé l’une de ses priorités et s’est inscrite dans un projet de pôle de santé intercommunal, qui permettra de répondre au besoin de renouvellement et de renforcement de l’offre de santé.
La CCQB a développé une offre foncière et immobilière capable d’attirer de nouveaux praticiens d’une part, et d’autre part travaille également avec des professionnels de santé, pour faire émerger des pratiques coordonnées de la médecine pour le suivi des patients. Cette nouvelle offre s’appuie sur des services structurants de soins déjà en place et en cours de modernisation. Pour ce faire, la CCQB s’est portée acquéreur en juin 2022, de la maison médicale de la Croix d’Orsal afin de préserver sa capacité d’accueil de professionnels de santé.
Elle dispose par ailleurs sur le même secteur d’un terrain qu’elle projette également de viabiliser et de mettre à disposition de professionnels de santé pour la construction de nouveaux équipements. Parallèlement à ces démarches foncières, la CCQB s’est investie dans la recherche de médecins généralistes et spécialistes auprès des facultés de médecine, des ARS, des ordres des médecins au niveau national et international.
Ces recherches ont porté leurs fruits, et c’est le Docteur Lucia Cespedes Ocampo, cardiologue, qui s’est installée début juin. Les rendez-vous sont assurés auprès de son secrétariat médical au 04 22 19 14 57 ou sur la plateforme Doctolib.
Le mois de juillet verra l’installation d’un médecin généraliste.
La communauté de communes Quercy Bouriane souhaite la bienvenue à ces praticiens qui ont choisi le Lot et Gourdon pour exercer la médecine.
Carcassonne. Dette de 100 millions d’euros : ‘‘Sortir de l’ornière financière’’
Le centre hospitalier s’appuie sur un budget annuel de 200 millions. Nathalie Amen-Vals
Publié le 11/08/2023 à 05:09
L’ancien Directeur du CH d’ALBI, laisse à Carcassonne une ardoise de 100 Millions !
Carcassonne. Dette de 100 millions d’euros : ‘‘Sortir de l’ornière financière’’
Le centre hospitalier s’appuie sur un budget annuel de 200 millions. Nathalie Amen-Vals
Publié le 11/08/2023 à 05:09
l’essentiel
Jean-Marie Bolliet fait de la réduction de cette somme l’une de ses priorités. Sa solution : élaborer des bilans de prestation, destinés à la CPAM, plus conformes au travail réalisé.
Il ne s’en cache pas : « L’hôpital de Carcassonne est endetté ». Nouveau directeur du site, Jean-Marie Bolliet connaît bien le chiffre en question : encore 100 millions d’euros à rembourser. « Cette dette a été contractée dans le cadre de la réalisation du nouvel hôpital, qui a coûté 175 millions, rappelle le responsable. 150 millions ont été financés par l’emprunt ; l’ARS a apporté une aide de 50 millions d’euros, pour porter l’endettement à 100 millions ». Encore trop, bien sûr.
« Nous devons sortir de cette ornière financière », insiste Jean-Marie Bolliet, assurant toutefois qu’il « reste encore des marges de manœuvre » pour dégager de l’argent et rembourser plus efficacement, sans bien sûr impacter le patient ou serrer encore la vis côté personnel. « Le centre hospitalier communique ses prestations à la Sécurité sociale, afin d’être payé pour ce qu’il fait, explique-t-il. Sauf qu’en vérité, nous ne bénéficions pas à l’heure actuelle d’une valorisation réelle de notre activité ». Autrement dit : l’établissement percevrait des sommes inférieures au montant véritable des soins prodigués.
« Ce n’est pas la faute à la Sécu », affirme le directeur, qui pointe plutôt une sorte de manque de précision de l’hôpital au moment de préparer l’addition. « C’est la raison pour laquelle je vais recruter du personnel supplémentaire : quatre techniciens d’information médicale, un pour chaque pôle de notre site, dont la tâche consistera à vérifier que toutes les données nécessaires à un paiement exact des prestations auront été fournies ». Outre donner de l’air au budget, il s’agirait ainsi, également, de « mettre de la valeur sur ce que l’on fait, pour être payé à notre juste travail ».
Le ‘‘management participatif’’ du nouveau directeur de l’hôpital de Carcassonne
ABONNÉS
Jean-Marie Bolliet a pris ses fonctions il y a quinze jours. S. Limongy
Publié le 11/08/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/08/11/le-management-participatif-du-nouveau-directeur-de-lhopital-11390389.php
Recueilli par Lionel Ormières
l’essentielEn fonction depuis deux semaines, Jean-Marie Bolliet a pris la suite d’Alain Guinamant, nommé directeur général adjoint de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. Durant le long entretien qu’il nous a accordé, le nouveau directeur détaille sa vision de l’hôpital public, des difficultés que rencontre l’institution, mais aussi d’une gestion basée sur l’écoute des patients comme des soignants.
Quelles étaient vos fonctions avant d’arriver à Carcassonne ?
Après avoir passé le concours de directeur d’hôpital, j’ai travaillé dans la Loire puis durant six ans à la tête du centre hospitalier de Sète, et j’ai ensuite dirigé l’hôpital du Puy-en-Velay pendant huit ans. Mais huit ans, c’est la durée maximale durant laquelle un directeur peut gérer un établissement de santé. J’ai donc cherché un nouveau poste, or l’opportunité de succéder à Alain Guinamant à Carcassonne m’intéressait beaucoup car j’ai des attaches dans l’Aude et l’Hérault. Quand on candidate pour diriger un hôpital, il faut d’abord adresser une demande officielle au Centre national de gestion, qui détermine si l’on est apte ou non à postuler. D’une trentaine de candidats on passe à alors à cinq ou six, qui rencontrent le maire de la ville ainsi que l’Agence régionale de santé (ARS) du secteur. La liste est enfin réduite à trois postulants, classés par ordre de choix : la nomination définitive est le fruit d’un accord commun entre l’ARS et le maire.
Quelle est votre vision de l’hôpital de Carcassonne ?
Je suis très rassuré par ce que je découvre, car c’est une belle machine. Pour le reste, j’ai des principes de fonctionnement qui sont les miens et que j’entends appliquer ici. J’arrive ainsi avec un but, des moyens et une manière procéder. Mon but, c’est de développer un hôpital magnétique, qui attire. J’aime l’expression d’hôpital aimant, car elle véhicule à la fois la notion d’attraction et la dimension affective. Rares sont les institutions publiques au-dessus desquelles le sentiment humain plane de façon aussi prononcée. Pour parvenir à ce but, mon principal moyen est l’écoute, des patients bien sûr mais aussi du personnel. A partir de l’écoute du patient, on peut entreprendre des modifications, qu’il s’agisse de grandes ou de petites choses, ce qui suppose de donner aux soignants la capacité de transformer leur environnement de travail. De même, je sais à quel point il est important pour les opérateurs de terrain de se sentir écoutés : cela permet d’avoir un cadre de travail optimal. J’ai déjà 80 rendez-vous de calés pour rencontrer tous les professionnels sur le terrain, et je vois les syndicats ce jeudi (hier, NDLR) après-midi. En substance, je ne pose qu’une question : « Comment je peux vous aider ? » Ma manière, c’est celle-là : le management participatif. Rendre lisible et transparente la feuille de route de la direction. Etant donné qu’on ne peut arbitrer le volume de crédit en tant que tel, il faut faire des choix visibles. Je comprends totalement les revendications qui s’expriment au niveau local, mais elles touchent à la fois des éléments nationaux qu’on ne maîtrise pas, et des problèmes micro-locaux qu’il faut en revanche régler. J’appelle ça les épines irritatives, comme les ordinateurs défaillants, les portes qui ne ferment pas… Le soin accordé à ce genre de petits détails nuisibles en dit beaucoup sur l’état global d’un hôpital.
Comment recueillir le point de vue des patients de manière objective ?
La France va très prochainement adopter le système américain de questionnaires ‘‘Prom’’ et ‘‘Prem’’. L’idée, c’est de demander au patient son ressenti pendant son séjour via des questionnaires très courts, et non plus après. Le premier questionnaire cherche à déterminer comment la personne perçoit l’institution, ce qui peut être aussi pour elle une source de soulagement lui permettant de mieux adhérer au traitement. Le versant ‘‘Prem’’ est moins global : à chaque étape du parcours de soins, on propose un ensemble de dix questions basiques visant à savoir comment le patient vit son séjour de soins, comment ça se passe. Les cellules ‘‘relation avec les usagers’’ et ‘‘qualité hôpital’’, ainsi le corps médical, analysent les réponses et en tirent les enseignements nécessaires. Après sortie, on ne récupère que 10 à 15 % des questionnaires : durant le séjour, les retours grimpent à 80 %, et se font en temps réel.
Quelle vision portez-vous sur le système de santé français actuel ?
Un système de santé est le témoin du degré de civilisation d’un pays : on l’a bien vu durant le Covid. En France, l’une des principales problématiques concerne la pénurie d’effectifs médicaux et para-médicaux. Radiologues, pédiatres… De moins en moins d’internes choisissent ces spécialités. L’autre difficulté, c’est la raréfaction de la médecine libérale, avec en conséquence des urgences qui débordent. Au Puy-en-Velay, les urgences réalisent une régulation la nuit : n’entre pas qui veut. Reste que le manque de médecins traitants, comme c’est actuellement le cas à Carcassonne, débouche sur une situation catastrophique. Le Service d’accès aux soins (SAS) mis en place localement est intéressant, mais nous devons continuer de travailler avec la Ville et l’Agglo pour faire converger le flux de soins non programmés vers des lieux adéquats. Oui, on priorise : si l’hôpital comptait deux fois plus d’urgentistes, on pourrait accueillir tout le monde. Mais ce n’est pas le cas.
Avez-vous d’autres objectifs ?
Je suis un peu féru de nouvelles technologies : à Sète, nous avons mis en place la toute première télé-médecine nomade, à l’aide de tablettes, à destination des résidents d’un Ehpad, pour leur épargner des allers-retours en ambulance. J’aimerais dupliquer cela sur Carcassonne, tout comme il me tient à cœur de développer l’épidémiologie prédictive. En croisant des données nationales, régionales et locales de la Sécurité sociale, on peut établir quels seront, dans dix ans, les besoins de la population en termes de soins. Le but, c’est de ne pas laisser en jachère des spécialités qui seront déterminantes à l’avenir
Il y aura bien un médecin sur le Smur de Quillan pendant (presque) tout l’été
Au quotidien, le Smur de Quillan s’appuie aussi sur les pompiers et l’hélicoptère du Samu. Même en période estivale.M. D.
Publié le 15/07/2023 à 05:12 https://www.ladepeche.fr/2023/07/15/il-y-aura-bien-un-medecin-sur-le-smur-de-quillan-pendant-presque-tout-lete-11343037.php
Marie Dédéban
l’essentiel
Hormis deux journées pour lesquelles une recherche de solution est toujours en cours, le service d’urgence sera totalement fonctionnel sur la majorité de la période estivale. Un réel exploit comparé à l’année dernière, et à l’absence de médecin pendant 30 jours. C’est le résultat d’une forte dynamique de recrutement du CH Carcassonne et des efforts d’une équipe territoriale.
Deux jours encore à combler. Sur le planning des gardes de médecins pour le Smur de Quillan, seules deux petites cases sont encore vides sur la durée totale de la période estivale. « Nous n’avons pas encore dit notre dernier mot et nous cherchons des solutions », note Emmanuelle Prot, directrice par intérim du Centre Hospitalier de Carcassonne, dont dépend ce service.
Autrement dit sauf imprévu, l’équipe du Smur de la Haute Vallée sera composée d’un médecin, d’un infirmier et d’un ambulancier. Un exploit, comparé à l’année dernière où sur la même période ce service a dû fonctionner sans médecin pendant 30 jours. Malgré le déploiement d’une procédure dégradée, c’est-à-dire d’une équipe composée uniquement d’un infirmier et d’un ambulancier, cette carence avait soulevé la colère de la population et des élus locaux.
Le travail de toute une équipe
Pour le CH Carcassonne et l’ensemble de la Haute Vallée, c’est une victoire face à la désertification médicale. Une victoire due à des efforts et un travail de longue haleine. « Cela fait deux ans que nous travaillons pour que les jeunes médecins et les internes, notamment ceux de la faculté de Toulouse, restent sur notre territoire et viennent étoffer nos équipes », indique le docteur Jérôme Alex, chef du pôle Réanimation Urgences SAMU-SMUR.
Les cadres de santé des différents pôles Samu-Smur, les présidents des commissions médicales d’établissement et de groupement, la directrice des affaires médicales… c’est tout une équipe qui a accentué ses efforts pour éviter qu’en 2023 le Smur de Quillan soit en procédure dégradée.
« Nous ne sommes pas à l’abri d’un imprévu, tempère le Dr Alex, il n’est pas exclu qu’un médecin prévu à l’agenda se retrouve en arrêt maladie. Ça a encore été le cas cette semaine, et il a fallu la coopération de cinq médecins pour changer les plannings et assurer cette permanence. » S’ils préfèrent éviter cette procédure dégradée (où l’équipe Smur est composée uniquement d’un infirmier et d’un ambulancier), celle-ci reste aux yeux des professionnels une bonne solution de secours. « Nous avons des personnels compétents qui sont totalement aptes à gérer les urgences. »
Les jeunes médecins séduits
La promulgation de la loi Rist, qui révise notamment la permanence des soins, a permis au CH de Carcassonne de discuter régulièrement avec ceux de Limoux-Quillan mais aussi de Narbonne et Perpignan. « À travers notre comité de pilotage, nous avons pu faire le point sur les effectifs de l’ensemble de nos services, dont le Smur de Quillan qui a été une priorité,note Emmanuelle Prot. C’est l’ensemble du territoire qui s’est mobilisé. »
Au final, le CH de Carcassonne a recruté cinq médecins supplémentaires, en créant une bonne dynamique sur le département et une certaine souplesse au niveau des plannings. « En travaillant avec la fac de Toulouse, on a fait connaître finalement notre région et ses atouts à de jeunes médecins. Certains viennent avec plaisir à Quillan car ils savent à quel point le Smur est crucial en matière de soins d’urgence pour la Haute Vallée, tant pour les habitants que pour les touristes qui y viennent chaque année », relève le Dr Alex.
Une situation qui reste fragile sur l’ensemble du CH, où les médecins cumulent l’équivalent de quatre temps plein en heures supplémentaires. « L’année dernière nous étions à six, c’est un progrès mais il faut continuer à recruter », souligne le chef du pôle Réanimation Urgences SAMU-SMUR.
Carcassonne : ouverture d’un centre de soins programmés dans le quartier de Grazailles pour malades chroniques avec des paramédicaux, mais le médecin sera en distendiel.
Le centre devrait ouvrir courant juillet Nathalie Amen-Vals
Publié le 07/07/2023 à 05:12
https://www.ladepeche.fr/2023/07/07/ouverture-dun-centre-de-soins-programmes-11326973.php
Lionel Ormières
l’essentiel
Fruit d’un partenariat entre Carcassonne Agglo, l’ARS, la CPAM et l’Union régionale des professionnels de santé, le site devrait entrer en activité courant juillet, dans le quartier de Grazailles.
Le manque de médecins traitants et l’engorgement de ceux qui restent constituent actuellement deux problèmes prégnants, certes en monde rural mais aussi à Carcassonne. Redoublant d’efforts pour trouver des alternatives et redoutant un été sous tensions, plusieurs institutions se sont ainsi penchées sur la problématique des patients en affection chronique ou longue durée. L’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), l’Union régionale des professionnels de santé et Carcassonne Agglo ont ainsi uni leurs forces pour ouvrir un centre de soins programmés qui leur serait dédié.
« On parle de personnes malades qui ont besoin d’être vues à intervalles réguliers », précise Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo. « Elles se rendent bien sûr en milieux hospitaliers pour leurs examens, mais doivent consulter un médecin pour le renouvellement de leur ordonnance ». Le futur centre de soins a pour objectif de leur permettre d’effectuer cette démarche sans difficulté, mais aussi de « désengorger les médecins en les libérant de ce type de consultations ». Concrètement, les personnes qui se rendront dans ce nouveau lieu, dont l’implantation est prévue dans un local privé du quartier de Grazailles, seront reçues par un « professionnel de santé en pratique avancée », qu’il s’agisse d’une infirmière ou encore d’un pharmacien. « Ils relèveront toutes les constantes du patient, se chargeront des auscultations obligatoires, en somme prépareront le terrain pour le médecin, qui sera la plupart du temps en distanciel devant un écran, poursuit Régis Banquet. Il recevra toutes ces données de manière instantanée, et pourra ainsi délivrer son ordonnance ».
Validé lors du dernier conseil communautaire, ce projet estimé entre 30 000 et 40 000 euros a aussi reçu le soutien du Département. Ouverture prévue en juillet : un outil de plus, en somme, pour permettre un accès au soin à la fois aux malades en ayant le plus besoin, et aux patients non chroniques à la peine face à des cabinets médicaux surchargés.
