« Canicule : « Nous n’avons toujours pas tiré les leçons de 2003 », des urgentistes inquiets »
Date de publication : 19 juillet 2023 https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=591d8099e2d522f9074eb5ade8851f6b&id_newsletter=18627&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=18627&from=newsletter

Le Parisien note en effet qu’« alors que l’été est déjà bien avancé, les soignants commencent à s’inquiéter de la charge de travail qui s’annonce pour les prochaines semaines ».
Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes, a ainsi remarqué sur BFMTV : « On craint que cette vague de chaleur qui émerge remonte vers le nord de l’Europe. (…) Cette vague de chaleur est inquiétante mais on saura s’adapter ». L’urgentiste d’ajouter : « Nous n’avons pas tiré les leçons de la canicule de 2003 ».
Le journal indique que selon le praticien, « la patientèle qui se présentera aux urgences sera prise en charge mais «avec du temps» ». Patrick Pelloux a ainsi souligné que « quand vous avez une structure d’urgence qui ferme, ce sont les autres qui vont prendre les malades… ».
« Selon lui, ces fermetures augmentent le temps de trajet pour les secouristes et leurs patients, ce qui a «déséquilibré l’ensemble du système» », explique Le Parisien.
Le quotidien rappelle qu’« en avril, le ministre de la Santé, François Braun, assurait qu’il n’y aurait pas de «fermeture sèche» ». Il avait ainsi déclaré : « Notre objectif est qu’il n’y ait pas de ruptures de prises en charge ». Patrick Pelloux réagit : « C’est raté. Ça ferme de tous les côtés ».
Le Parisien cite en outre Mathias Wargon, chef de service à Saint-Denis, qui a déclaré sur France 2 : « On n’imagine pas que ça va aller mieux (…) Hier, j’ai battu un de mes records pour un lundi après le 14 juillet, on a fait plus de 220 passages. Ce n’est pas gérable et mes équipes sont au bord de l’épuisement ».
Le Parisien note que l’urgentiste « appelle à ce «qu’on épargne les services d’urgence» ». Il a souligné : « Qu’il y ait une partie en ville. Et que peut-être les gens se prennent en main aussi parce qu’on a beaucoup de patients qui viennent pour pas grand-chose ».