Le député Renaissance des Hautes-Pyrénées, Benoît Mournet, propose de réguler l’installation des médecins
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Benoît Mournet lors de ses voeux. Archives. NR – ANDY BARREJOT
Politique, Santé, Hautes-Pyrénées
Publié le 04/06/2023 à 10:35 , mis à jour à 13:35 https://www.ladepeche.fr/2023/06/04/le-depute-renaissance-des-hautes-pyrenees-benoit-mournet-propose-de-reguler-linstallation-des-medecins-11240158.php
l’essentiel
Le député Renaissance des Hautes-Pyrénées Benoît Mournet propose de réguler l’installation des médecins afin de proposer une meilleure répartition géographique des praticiens. Des amendements qui seront étudiés dans le cadre du vote de la proposition de loi sur l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels.
Augmentation des places en instituts infirmiers, pour former les aides-soignants, fin du numerus clausus, création de services d’accès aux soins, télémédecine, contrats incitatifs pour l’installation en zones sous-dotées en médecins ou encore exonération fiscale pour une installation en zone de revitalisation rurale… Autant de mesures que le député Renaissance des Hautes-Pyrénées Benoît Mournet salue.
L’ancien directeur d’hôpital veut pourtant aller plus loin. S’il votera la proposition de loi sur l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels, déposée par le groupe Horizons et Renaissance, et qui doit être examinée à compter de lundi, il a déposé une dizaine d’amendements à cette dernière.
Parmi les mesures phares, il propose de réguler l’installation des médecins. Le député pose : « Aujourd’hui, 97% du territoire national est sous-doté en médecins. Mais ce que ne dit pas ce chiffre, c’est qu’il existe de fortes inégalités territoriales. » Il égraine quelques données : un écart de 80 à 272 médecins généralistes pour 100 000 habitants en métropole ; de 50 à 170 en Outre-Mer. Pour les spécialistes, l’écart est encore plus fort et varie de 74 à 648 en métropole.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser les médecins mais de faire face à la pénurie »
Au sein de sa permanence, il ne compte plus le nombre d’habitants qui le sollicitent pour des difficultés à trouver un praticien de santé. Il reprend : « Il ne s’agit pas de stigmatiser les médecins mais on ne peut pas échapper à cette régulation compte tenu de la pénurie. On ne peut pas laisser la main invisible organiser ce marché, il faut réguler. »
Il propose plusieurs façons de réguler cette installation : que les étudiants fraîchement diplômés s’installent leurs trois premières années d’exercice en zones moins dotées ; un conventionnement sélectif : à savoir si la zone est surdotée, ne pas accorder ce conventionnement aux nouveaux médecins qui s’installent.
Deux organes pourraient réguler ce nouveau mode de fonctionnement : les agences régionales de santé ou bien les conseils de l’ordre.
Autre proposition, améliorer la rémunération et les conditions de travail des internes, qui pourraient réaliser des après-midi de prévention auprès de la médecine scolaire, ou au sein des communautés professionnelles territoriales de santé, à savoir la médecine de ville.
Le député est également favorable au passage du prix de la consultation de médecine générale à 30€.
L’établissement d’un indicateur territorial lui paraît également nécessaire afin de réaliser un véritable état des lieux de l’offre de soins.
À défaut de l’adoption de ces mesures, il propose que le gouvernement commande un rapport de l’inspection générale des affaires sociales et financières afin d’étudier les mesures mises en place dans les autres pays et qui pourraient éventuellement être dupliquées en France.
Un nouveau centre de consultations médicales voit le jour dans le centre-ville d’Albi
Le centre est situé au 26 rue Porte Neuve, derrière le palais de Justice d’Albi. DDM – Marie-Pierre Volle
Publié le 04/06/2023 à 17:01
C.G
l’essentielCe centre doit ouvrir ses portes dès lundi matin. Il proposera des consultations avec ou sans rendez-vous, pour adultes et enfants, et sera animé par l’association des médecins retraités albigeois (AMRA).
C’est une « expérimentation » qui devrait permettre de réduire la tension actuelle sur l’offre de soins dans l’Albigeois. Un nouveau centre de consultations médicales non programmées va ouvrir dès le 5 juin dans le centre-ville de la cité épiscopale.
Il proposera des consultations avec ou sans rendez-vous, pour adultes ou enfants. Ces consultations de médecine générale y seront organisées par demi-journée du lundi au vendredi,de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18h. Le tarif conventionnel sera appliqué ainsi que le tiers payant intégral sur présentation de la carte vitale et de la carte de mutuelle. Pour prendre rendez-vous, un numéro de téléphone est déjà opérationnel : le 05.63.48.06.65.
Médecins retraités de l’Albigeois
Ce centre a une particularité : il sera animé par l’association des médecins retraités albigeois (AMRA), nouvellement créée. Un comité de pilotage en assure la gouvernance, sous la présidence de l’Agence régionale de santé (ARS).
Le projet, soutenu par le centre hospitalier d’Albi, est le fruit d’une concertation conduite par la Ville et l’ARS pour apporter « une nouvelle modalité de prise en charge en réponse à la demande de soins non programmés ». Son déploiement est organisé en lien avec la CPAM et le conseil de l’ordre des médecins du Tarn.
La mairie d’Albi a aménagé et mis à disposition les locaux, situés au 26 rue Porte Neuve, derrière le palais de Justice. Les lieux accueillaient auparavant un service de conciergerie, proposé par la Ville mais qui a finalement fermé.
D’autres projets à l’étude
Beaucoup d’Albigeois témoignent de leurs difficultés à trouver un nouveau généraliste pour une consultation. Et le départ à la retraite de 20 à 30% des médecins dans les années à venir ne va pas arranger les choses, même si Albi n’est pas la ville la plus mal lotie de la région selon l’étude réalisée en 2022 par l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) médecin d’Occitanie.
Plusieurs projets sont à l’étude pour remédier à ce déficit. La création d’un centre de santé public à Albi, soutenue par le Département, pourrait voir le jour dans le quartier de Veyrières/Rayssac. La mairie n’est pas forcément favorable à ce type de structure. Lors du dernier vote sur le sujet, l’ensemble des élus de la majorité s’étaient abstenus. La Ville a en revanche lancé un appel à projets pour créer une nouvelle maison de santé privée, qui pourrait être implantée dans le quartier de La Mouline.
Rencontres de la ruralité Graulhet
1er juin 2023 Intervention Dr Etienne Moulin
Nous étions peu nombreux, en 2016, à nous intéresser à la problématique de plus en plus envahissante de la démographie médicale et de l’offre de soins sur notre territoire, anticipant les années très difficiles à venir.
4 ou 5 départements étaient présents lors de notre première participation à un congrès des internes de médecine générale, plus de 40 lors de celui de Lyon cette année. C’est significatif de l’inquiétude grandissante de populations pour qui, après le pouvoir d’achat, l’offre de soins est la deuxième plus grande inquiétude exprimée.
La démographie médicale n’est certes pas une compétence du département, l’offre de soin étant une compétence régalienne parfaitement définie lors des ordonnances d’octobre 1945 créant cette institution révolutionnaire qu’est la Sécurité Sociale, et ses quatre conditions non moins révolutionnaires (unicité, solidarité, gestion par les travailleurs par une élection dédiée, financée par eux-mêmes dès la création de richesse dans le travail avec le salaire socialisé des cotisations).
Mais ce phénomène national a des répercussions locales fortes qui sont autant de sujets de préoccupation majeure tant pour nos habitants que pour les professionnels de santé et les collectivités.
Les tensions démographiques devraient se poursuivre au moins jusqu’en 2035, car même si nous augmentons drastiquement le nombre d’étudiants formés, il n’en reste pas moins que c’est toute l’attractivité d’un métier qu’il faut redéfinir, au vu d’évolutions sociologiques majeures déjà parfaitement documentées dans des thèses de Doctorat, et ce dès 2003. Le Tarn n’échappe pas à ce contexte, malheureusement, avec plus de 11% de nos concitoyens sans médecin traitant et une évolution prévue, selon la CPAM du Tarn, de 25% en 2025.
Oui, le pire est à venir.
Après deux ans de réunions, de rencontres territoriales avec les professionnels de santé et les élus locaux, le Plan Tarn Santé est né et a été signé (convention de partenariat) et adopté en 2018. C’est une démarche volontariste, partenariale, qui s’inscrit dans une logique d’aménagement du territoire de façon à améliorer l’attractivité médicale du Tarn.
Corédigé avec l’ARS, il a été signé par tous nos partenaires, Ordre des médecins, URPS médecins et pharmaciens, CPAM, Association des Maires et des élus locaux du Tarn, MSA, et s’est progressivement enrichi de multiples acteurs majeurs, DUMG de Toulouse avec le Pr Stéphane Oustric avec qui je m’entretiens au moins une fois par semaine, associations régionale et nationale des internes en médecine, fédération régionale des maisons de santé, CPTS, MSP, ESP, URPS dentistes, sage-femmes, infirmiers, tous les CH, les cliniques, Filiéris, la Région et son GIP avec le Pr Vincent Bounes, les intercommunalités (élus et services), la Préfecture, le SDIS, la PMI, la MDA, le Comité Départemental du Tourisme….cette liste étant non limitative.
Cette synergie avec la création d’un guichet unique au Département qui y consacre dans un premier temps un demi-ETP (nous passons dès lundi à 1,5 ETP) a permis de travailler très vite dans l’initiative partagée sans aucun frein institutionnel, grâce en particulier à l’adhésion immédiate et enthousiaste du Directeur Territorial de l’ ARS et de ses équipes.
La méthode initiée en 2018 a donné très vite des résultats tangibles sur le terrain, avec une meilleure structuration du Tarn qui compte désormais beaucoup plus de Maitres de Stage des Universités (grâce aussi à la complicité amicale et confiante du Pr Oustric), d’exercices coordonnés en santé validés par l’ARS et de jeunes médecins installés.
Par ailleurs, il faut noter que depuis 2007 déjà (nous n’avons pas attendu le Plan Tarn Santé), le département du Tarn a financé pour plus de 3 millions d’euros des équipements de santé, des structures publiques d’exercice collectif (MSP ou cabinets médicaux dans le cadre du soutien départemental à l’investissement public au titre du Fonds de développement Territorial « villes et villages d’avenir ») à travers 35 opérations.
Cet effort collectif et ces résultats positifs s’inscrivent dans la durée et dans des valeurs : solidarité, respect du rôle de chacun, responsabilité collective, convivialité.
Fort de ces avancées et de la qualité de notre partenariat, compte tenu des préoccupations et des situations encore plus tendues, il convient donc de persévérer et d’approfondir le Plan Tarn Santé au service d’une meilleure attractivité du Tarn.
Comment ?
– En approfondissant et élargissant l’action collective dans un premier temps. Les liens sont désormais hebdomadaires avec l’ARS et la Faculté de Médecine, et très réguliers avec la CPAM, la Région, les URPS, les Commissions de Surveillance des Centres Hospitaliers, les cliniques, etc…D’ailleurs j’avais encore un entretien mercredi dernier avec le Pr Oustric, que vous connaissez bien je crois, Madame la Ministre, et qui s’inquiétait beaucoup du retard pris sur la mise en place de la quatrième année d’internat alors que tout paraissait bouclé…cela représente tout de même (une paille…) 40 médecins généralistes de plus pour le Tarn… – En déployant la promotion du Tarn par tous les moyens mis à disposition par le Département. Nous participons à tous les congrès, comme celui de médecine générale de Lyon cette année ; nous organisons deux fois par an une journée des jeunes soignants selon un format professionnel et convivial pour favoriser les échanges et faire apprécier le Tarn (au domaine de Vayssette le 24 juin) ; nous sommes présents à toutes les installations des nouvelles promotions d’internes sur les trois centres hospitaliers; nous avons mis en place, en plus du guichet unique, une plateforme en partenariat avec Docndoc permettant, outre la promotion détaillée du Tarn, de mettre en relation à l’échelle nationale plus de 15 000 médecins avec les opportunités d’exercice et d’installations locales par un process simplifié d’information, par le Département et l’Ordre. – En poursuivant le travail de partenariat rapproché avec nos partenaires. Mise en place d’une régulation déportée par l’ARS, permettant ainsi, en facilitant l’exercice de cette fonction, de rester attractifs et d’avoir suffisamment de médecins régulateurs ; installation sur Albi d’un centre de santé de médecins retraités salariés (ouverture le 5 juin) consacrés à l’offre de soins non programmés pour des patients sans médecin traitant ou dont le médecin traitant est absent ou injoignable (et il a fallu travailler vite, à plusieurs et en grande confiance mutuelle et réciproque pour valider ce dossier techniquement très complexe impliquant l’Ordre, l’ARS, la CPAM, le CH d’Albi, des médecins libéraux retraités et le Département du Tarn). – Le Plan Tarn Santé pourrait être appelé par ailleurs à être rattaché directement au Conseil Territorial en Santé. – En ayant de l’ambition vers de nouveaux projets structurants, comme les projets futurs de Maison médicale de Garde sur Castres et Lavaur, le dossier emblématique (véritable serpent de mer) de l’internat de l’hôpital d’Albi, vétuste et inadapté à l’accueil des internes (et c’est une des revendications majeure des jeunes professionnels en formation, d’avoir un logement décent pour rester découvrir les opportunités d’un département). Nous voudrions le redéfinir, sur le site du CH d’Albi, comme un véritable campus interprofessionnel pour améliorer l’attractivité du Tarn Nord, et le projet, récemment reparti et accompagné par l’équipe du Plan Tarn Santé, devrait pouvoir s’adapter à l’accueil également des futurs internes de 4ème année, dont nous venons de parler…De même nous prévoyons l’amélioration de l’internat du CHIC Castres-Mazamet. – En accompagnant les projets de développement, pas seulement de MSP, mais aussi de centres de santé publics avec des professionnels salariés, répondant ainsi à une demande de plus en plus forte de nos jeunes médecins d’exercer leur activité à temps partiel et comme salariés. Ainsi l’adhésion du Tarn au GIP « Ma Santé, Ma Région » est une étape importante pour pérenniser et aider à développer les projets déjà bien en place à Lacaune et à Mazamet, et en développer d’autres. Le CeSaPa sur Albi s’est déjà positionné pour en ouvrir un sur un quartier prioritaire d’Albi, et nous le soutiendrons et l’accompagnerons avec tous nos partenaires, sur toutes les étapes de sa création, comme tous ceux qui en feront la demande. – Un journaliste me demandait, lors des élections départementales de 2021 ce que représentait pour moi le Plan Tarn Santé. Je lui ai répondu que c’était pour moi un outil formidable, un véritable couteau suisse auquel on rajoutait de nouveaux outils régulièrement, qui ne demandait qu’à servir. Ce n’est pas la panacée, cela ne remplacera pas les générations de médecins qui font cruellement défaut, mais il est à la disposition de tous et prêt à s’enrichir de nouvelles fonctionnalités à la demande des utilisateurs. Et derrière tout cela, il y a le Département uni, et des équipes vraiment dévouées et déterminées à vous aider au mieux dans le cadre du Plan Tarn Santé.
- Merci de votre écoute
Graulhet. Rencontres de la ruralité : faciliter l’accès à la santé
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La ministre déléguée Dominique Faure (au centre) était présente pour l’ouverture de ces rencontres .Photo DDM MA
Publié le 03/06/2023 à 05:16 https://www.ladepeche.fr/2023/06/03/rencontres-de-la-ruralite-faciliter-lacces-a-la-sante-11238540.php#=
M.A.
Le Forum de Graulhet a été le théâtre des rencontres de la ruralité, organisées par l’Association des Maires du Tarn et l’Association des maires ruraux du Tarn. Cette édition, était placée sous le signe de l’accès à la santé, une problématique largement partagée dans le Département.
Après un temps d’échanges avec la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure, présente lors de la matinée au Forum de Graulhet, les rencontres se sont ouvertes par l’exposé du professeur Emmanuel Vigneron, géographe de la santé à l’Université de Montpellier, intitulé « Le Tarn et la santé : un diagnostic sanitaire du territoire ». Ce dernier a dressé un état des lieux précis et complet de la situation, permettant aux élus de mieux appréhender les enjeux et les défis auxquels ils font face.
Les retours d’expériences de terrain ont également été au cœur des échanges. L’exemple du salariat des médecins dans une commune a été abordé, mettant en lumière le centre de santé de Mazamet, qui a su trouver des solutions novatrices pour maintenir des services de santé de qualité malgré les difficultés rencontrées. De plus, l’utilisation de la télémédecine en milieu rural a été présentée à travers l’exemple inspirant de Murat-sur-Vèbre. Les participants ont pu constater les avantages de cette pratique, qui permet d’assurer des consultations à distance et de réduire les contraintes géographiques. La démarche graulhétoise a également été mise en avant, avec la présentation de son numéro unique dédié à la recherche de professionnels de santé pour les administrés. La journée s’est conclue par une table ronde animée par le professeur Emmanuel Vigneron, intitulée « Tarn, quelle santé pour demain ? ». Les participants ont pu échanger leurs idées et leurs visions pour l’avenir de la santé dans le département, nourrissant ainsi une réflexion collective.
VIDEO. « Je n’aurais pas cru trouver cela ici », première édition réussie pour le salon dédié au bien vieillir d’Albi
Publié le 23/05/2023 à 18:21 , mis à jour à 19:26 https://www.ladepeche.fr/2023/05/23/video-je-naurais-pas-cru-trouver-cela-ici-premiere-edition-reussie-pour-le-salon-dedie-au-bien-vieillir-dalbi-11214005.php
l’essentielLe parc des expositions d’Albi accueillait, ce mardi, un salon gratuit dédié au bien vieillir, une première dans le Tarn.
« Ça me fait plaisir de vous voir », lâche une visiteuse, à peine entrée dans le salon. Face à elle, Danièle Gilbert se faufile sur les stands avec une aisance toute naturelle. À chaque passage, on lui demande un mot, une photo, que l’animatrice de télévision distribue avec gourmandise.
L’œil pétillant et toujours dynamique, la star du salon est aussi une parfaite incarnation de la senior de 2023. « Je suis un peu hyperactive, ça aide beaucoup », confesse Danièle Gilbert. « Le mental, c’est ce qui compte le plus. Et aujourd’hui, on peut profiter de la vie en bonne santé beaucoup plus longtemps. C’est une chance et je pense que tout le monde commence à la saisir. »
Du sport à tout âge
« Paf…ping…paf », le son répétitif du stand tenu par l’association albigeoise de l’ASPTT Tennis de table pourrait presque interpeller dans les couloirs d »un salon conçu pour les seniors. Mais, il n’en est rien. Et c’est Peter, un dynamique retraité au léger accent anglais qui le démontre. « Je n’avais pas joué depuis presque 35 ans », concède-t-il dans un sourire. « Ça fait un bien fou ».

À quelque pas de là, un autre stand de sport rayonne parmi ceux dédiés aux soins à la personne, au portage de repas ou aux possibilités de transports. Toujours porté par l’ASPTT, mais, cette fois-ci, dédié au golf santé. Une pratique qui vient tout juste de se lancer à Albi. « On vient de démarrer l’activité. L’idée est de pouvoir jouer au golf sur des zones adaptées et avec un accompagnement », résume Francis Dumas, président ASPTT Albi section Golf. Retraité, il est au premier rang pour constater l’évolution des demandes de ceux qui souhaitent profiter jusqu’au tout dernier moment. « Les seniors sont bien plus actifs aujourd’hui. Ils veulent rester longtemps en bonne santé, et continuer à pratiquer, mais en restant social. »
Rester connecté
La sociabilité évoluant, les seniors sont aussi de plus en plus connectés, comme on le constate sur le stand de la société Soolizi de Labruguière, tenu par Thomas Laurents. « Les seniors sont bien plus familiers qu’on le croit avec le numérique. Les pratiques ont beaucoup changé. » Et c’est sur ce changement que son entreprise mise en proposant, rien de moins, que de conserver et partager ses souvenirs via une application sécurisée.

Face à cette promesse, les passants oscillent entre étonnement et très grand intérêt. Pourtant, comme Odile, sexagénaire dynamique, l’idée a un petit quelque chose de séduisant. « Je n’aurais pas cru trouver cela ici », confesse-t-elle dans un sourire. « Mais cela pourrait permettre à toute la famille de rester connectée. Il faut bien vivre avec son temps. »
VIDEO. Pénuries de personnel : la Fondation Bon Sauveur, premier employeur d’Albi, recrute de nouveaux salariés
Publié le 24/05/2023 à 11:25 , mis à jour à 13:28 https://www.ladepeche.fr/2023/05/24/video-penuries-de-personnel-la-fondation-bon-sauveur-premier-employeur-dalbi-recrute-de-nouveaux-salaries-11214180.php
l’essentielAvec 70 métiers, les opportunités de carrière ne manquent pas au sein de la fondation du Bon Sauveur d’Alby. Pourtant, l’institution, comme beaucoup, peine à recruter. Elle organise des jobs dating ce jeudi 25 mai pour compléter ses effectifs.
Le monde médical peine à recruter. Le Tarn n’échappe pas à la règle, à l’image de la fondation du Bon Sauveur premier employeur d’Albi.
« Nous recherchons dans tous les corps de métiers », confirme d’emblée le directeur général de la fondation, Laurent Krajka. « Dans le corps soignant, évidemment, mais aussi pour compléter le service administratif ou aider à la logistique. » C’est que sur son site, la fondation concentre les activités d’une petite ville et peut même se targuer de posséder ses propres peintres et pâtissiers.
Recruter, toujours recruter
Alors, malgré la valse habituelle des départs et recrutements, l’institution a décidé pour renforcer ses équipes de participer à un évènement organisé par la fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP).
Ce jeudi, de 10h à 16h, elle ouvrira en grand ses portes pour proposer, tout à la fois une visite des bâtiments, mais aussi des ateliers pour découvrir les métiers de l’établissement et le fonctionnement de l’institution et une série de job dating pour recruter de futurs salariés.
Une journée qui ne s’adresse pas qu’aux personnes en recherche d’emploi ou en reconversion, mais aussi aux étudiants et aux lycéens. « On veut inciter les jeunes à nous rejoindre, à rencontrer nos métiers et susciter nos vocations », détaille Laurent Krajka. « Nous savons que nous allons devoir gérer une vague de départ à la retraite. Cela a déjà commencé. Le problème du recrutement est aussi plus large, de nombreuses entreprises peinent à recruter. Il faut faire face à un changement de mentalité, il y a beaucoup plus de volatilité, surtout de la part des plus jeunes. »
Alors pour essayer de convaincre les candidats de franchir le pas. La fondation a décidé de jouer à la fois sur une mise en valeur des conditions de travail au sein de l’établissement, mais aussi sur ses valeurs. « Nous avons fait le choix de réaffirmer nos valeurs d’origine, notre capacité d’innovation, mais aussi le soin que nous mettons à nous occuper de la personne humaine. Ce sont des valeurs fortes que nous mettons en avant pour pousser à nous rejoindre », ajoute le directeur général qui travaille justement sur un nouveau projet d’établissement qui devrait concrétiser ce nouvel état d’esprit.
Un nouveau projet d’établissement
Un projet d’établissement a toujours quelque chose du grand chantier pour une institution de santé, car une fois adopté, il dresse les contours du projet médical et donne le ton pour les années à venir. Et après une succession de crises, ce travail n’est pas anodin, car le lien de la confiance a été rompu avec une partie des Albigeois.
Alors, si les grandes lignes ne sont pas encore connues, le Bon Sauveur a déjà fixé le slogan de ses prochaines années, qu’il affichera bientôt partout : « Au cœur de l’Humain, Accompagner et progresser ensemble vers demain ! » « Notre projet d’établissement devrait être arrêté en fin d’année. C’est un nouveau cadre qui se veut rassembleur et qui devrait faire l’unanimité », conclut Laurent Krajka.
Cahuzac-sur-Vère. La maison de vie Astrolabe, une alternative entre l’hôpital et le domicile
Dans la salle commune, les résidents partagent les repas et des moments de jeu. Chacun possède par ailleurs un espace terrasse attenant à leur chambre. Le mercredi, la séance de gym de Cahuzac se délocalise dans le patio de la maison. DDM, MPV.
Publié le 09/05/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/05/09/la-maison-de-vie-astrolabe-une-alternative-entre-lhopital-et-le-domicile-11183780.php
P.G.
l’essentiel
La maison de vie Astrolabe de Cahuzac-sur-Vère est inaugurée le 13 mai en présence de nombreuses personnalités. Lieu alternatif entre hôpital et domicile, elle accueille déjà des personnes vulnérables en raison de la maladie, d’un handicap ou d’un âge avancé.
Dans l’immense cuisine lumineuse, trois pensionnaires conversent en toute tranquillité avec Magali, l’une des deux maîtresses de maison. « Mon travail est de permettre à chaque locataire de trouver sa place au sein du collectif et d’être attentif à chacun d’entre eux pour rompre l’isolement », précise la salariée. Parmi eux, Jacky. Il a quitté sa maison dans l’Hérault où il vit seul pour passer deux mois dans cette maison de vie. Il bénéficie de la présence d’un membre de sa famille sur la commune de Cahuzac qui peut lui rendre visite. La plupart des autres locataires sont là à l’année.
C’est le cas d’Odette, 95 ans. « J’ai choisi de venir ici. J’habitais juste à côté. J’avais une petite maison mais j’étais seule. Toute ma vie, j’ai été au service de ma famille ».
Un lieu de convivialité
La nonagénaire se déplace le plus souvent avec l’assistance d’un fauteuil, mais elle surprend par son dynamisme et sa faconde. « Maintenant que je suis là, je revois des gens. Je fais du coloriage, des mots fléchés, de la musique », dit-elle en souriant et en montrant la table de sa grande chambre. « Et maintenant c’est l’heure de la gym ! ». Dans le patio qui encadre les 12 chambres de la maison Astrolabe, tous les locataires se rejoignent et des habitants de Cahuzac viennent aussi participer.
La structure est un lieu ouvert sur l’extérieur. « La Maison Astrolabe est une maison de vie et d’accompagnement de proximité pour des personnes vulnérables qui souhaitent venir habiter ou passer une période de vacances », souligne Delphine Calicis. L’infirmière est désormais présidente de l’association. « Il s’agit de rompre l’isolement lié à un handicap, une maladie ou l’avancée en âge des personnes vulnérables. Dans ce lieu, nous avons aussi la sécurité liée à la maison de santé avec un médecin, des infirmières. Le temps au cours duquel ces personnes viennent chez nous permet à leurs aidants, souvent la famille, de souffler un peu. Mais ils peuvent eux aussi venir passer un moment ici. »
Si la maison de vie répond notamment aux besoins liés au vieillissement de la population, elle accueille à tous les âges. « Nous avons une jeune femme d’une vingtaine d’années qui nous a rejoints après être passée par l’Oncopole ».
Ce projet associatif, Delphine Calicis le porte avec d’autres membres de l’association depuis son origine en 2017. Un long parcours du combattant pour aboutir à la construction et l’ouverture du lieu le 1er février 2023. La mairie a cédé le terrain et le bâtiment a été financé par les Oeuvres du Père Colombier qui en sont propriétaires.
Reconnaissance juridique difficile
Les bénévoles se sont aussi battus pour faire reconnaître l’intérêt de la maison Astrolabe. Mais si l’agence régionale de santé ou le conseil départemental notamment soutiennent le projet, il n’est pas toujours facile de rentrer dans les cases de l’administration pour permettre aux locataires de bénéficier d’aides.
« Vous êtes en avance sur votre temps », nous a dit un jour un responsable institutionnel se remémore Delphine Calicis. Entre le champ du médico-social et du sanitaire, les maisons de vie, lieu alternatif entre hôpital et domicile, ont toujours du mal à trouver leur place.
Les partenaires institutionnels seront néanmoins présents ce samedi 13 mai pour l’inauguration officielle de la maison Astrolabe et son orientation palliative.
À Castres, le cri d’alerte des sages-femmes de Doumaïa sur l’avenir des maisons de naissance en France
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Juliette Dassonville-Leroy, sage-femme chez Doumaïa à Castres est inquiète pour l’avenir des maisons de naissances en France. DDM – P.B.
Santé, Grossesse / Bébé, Castres
Publié le 24/05/2023 à 14:01 https://www.ladepeche.fr/2023/05/24/a-castres-le-cri-dalerte-des-sages-femmes-de-doumaia-sur-lavenir-des-maisons-de-naissance-en-france-11216374.php
l’essentielLe gouvernement s’était engagé à créer 12 maisons de naissance d’ici 2022 mais aucune n’a vu le jour. Les sages-femmes usagères de la maison de naissance Doumaïa de Castres dans le Tarn se sont donc mobilisées avec un appel urgent à signatures pour relancer le projet.
« Il y a toujours quelque chose qui bloque… », lâche Juliette Dassonville-Leroy, sage-femme usagère chez Doumaïa, qui depuis quelques jours, se bat pour l’avenir des maisons de naissance en France.
Pour rappel, la structure castraise, pionnière dans la région, a été créée et autorisée en 2015 à titre expérimental avant d’obtenir en mai 2022, l’autorisation officielle de l’Agence régionale de santé (ARS) d’exercer pour une durée de 7 ans. Une convention a également été signée avec le Centre hospitalier intercommunal de Castres-Mazamet.
A lire aussi : Castres : après l’inquiétude, le soulagement pour la maison de naissance Doumaïa
Alors si tout va bien pour Doumaïa, Juliette Dassonville-Leroy souhaite que les futures maisons de naissance aient cette même chance. Car après le succès de l’expérimentation conduite entre 2015 et 2020, le gouvernement avait fixé l’objectif d’ouvrir 12 nouvelles maisons de naissance d’ici à la fin de l’année 2022. « Mais aucune nouvelle maison n’a ouvert dans le cadre de la pérennisation, regrette la sage-femme. Et celles qui pourraient ouvrir, n’ont pas le financement nécessaire. Alors, il faudrait que la loi, qui a été votée, puisse être appliquée une bonne fois pour toutes et que les projets existants puissent aboutir ».
« On ne s’arrêtera pas là »
Dans ce sens, pour « interpeller le ministère de la Santé » et « alerter » les maires, députés et sénateurs d’Occitanie sur la situation « alarmante » de ces structures, le Collectif des maisons de naissance françaises, dont fait partie Doumaïa, a décidé de lancer un appel urgent à signatures pour obtenir une concertation nationale avec tous les acteurs de santé et ainsi relancer le développement des maisons de naissances.
Puylaurens. Le projet de la maison de santé pluridisciplinaire avance
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Une partie de la salle des fêtes sera destinée à recevoir la maison de santé.Photo DDM, S. G.
Publié le 19/05/2023 à 05:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/19/le-projet-de-la-maison-de-sante-pluridisciplinaire-avance-11205851.php
Sophie Girard
l’essentiel
La phase d’études se poursuit pour le projet de maison de santé pluridisciplinaire. L’année 2023 sera celle du lancement du projet architectural et de l’appel d’offres.
Parmi les nombreux projets sur lesquels l’équipe municipale travaille, il y a celui de la maison de santé pluridisciplinaire. La phase d’études se poursuit et celles de l’appel d’offres et du choix de l’architecte auront lieu en 2023.
Après une concertation avec les médecins et les professionnels de santé de la commune, une présentation de la future maison de santé a été faite au président de la communauté de communes Sor et Agout en septembre. Favorable au projet de territoire, Sylvain Fernandez et l’ensemble du conseil communautaire ont voté, à l’unanimité, sa réalisation, avec l’appui de Christophe Ramond, président du conseil départemental.
La future maison de santé sera construite dans l’ancien marché couvert, à la place de l’ancien gymnase, qui fera l’objet d’une belle réhabilitation intérieure et extérieure portée par la CCSA.
Sur une surface de 1 200 m², la maison de santé va occuper 600 m², avec la création de quatre cabinets de médecins généralistes, deux cabinets d’infirmières, un podologue, une orthophoniste et certainement d’autres praticiens qui ne manqueront pas de rejoindre ce centre médical.
Comme l’explique Jean-Louis Hormière, maire de Puylaurens : « Nous sommes sollicités régulièrement par des professionnels de santé et nous sommes ouverts à d’autres suggestions. » Il ajoute : « Nous sommes dans la phase de conception. On voulait faire vivre un bâtiment qui ne vivait plus réellement. »
Un espace dédié à la médiathèque municipal
En ce qui concerne l’autre partie du bâtiment et les 600 m² restants, ils seront dédiés à l’installation de la médiathèque municipale. Le premier magistrat précise : « Le changement de place de la médiathèque va permettre de proposer un outil plus adapté à la population. Le boulodrome, qui se situe sous l’ancien marché couvert, sera complètement aménagé. »
Aujourd’hui, le projet avance. En 2023, l’équipe municipale va travailler le choix du concept architectural et l’appel d’offres, pour le choix des entreprises. La mairie prévoit un début de chantier pour fin 2024.
Gaillac : le Centre de dialyse ouvrira le 8 juin à Piquerouge
Le directeur de la Clinique Claude Bernard et Sylvain Laclau ont effectué une visite de chantier avec la maire de Gaillac, Martine Souquet, et des professionnels de santé./DDM
Publié le 17/05/2023 à 11:13 , mis à jour à 11:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/17/gaillac-le-centre-de-dialyse-ouvrira-le-8-juin-a-piquerouge-11202079.php
J-A.L.
l’essentielCette ouverture marque l’aboutissement d’un projet conçu il y a quelques années par la clinique Claude-Bernard. Il renforce le maillage des centres de dialyse dans le Tarn.
Le premier patient sera dialysé le 8 juin. Le nouveau Centre de dialyse ouvrira avec une capacité d’accueil de huit patients, mais devrait connaître une montée en charge dans les cinq ans qui porterait cette capacité à quarante-huit. C’est la clinique Claude Bernard qui est le promoteur de l’opération, pour laquelle Sylvain et Jean-Marc Laclau ont investi 1,2 million d’€ dans un bâtiment construit au fond de la zone de Piquerouge, dans un espace calme donnant sur un bosquet. « C’est un projet qui date d’une dizaine d’années et qui a obtenu le soutien et la validation de l’Autorité Régionale de Santé (ARS) il y a trois ans » précise Guillaume Burdin, directeur de la clinique Claude-Bernard qui souligne que le centre de dialyse créera à terme de quinze à vingt emplois.
« D’ailleurs, nous recrutons des infirmiers qui ont une expérience de dialyse. La clinique peut assurer une formation complète à Albi, y compris pour des infirmières libérales ».
Dans les cinq stades de prise en charge de l’insuffisance rénale, le Centre de dialyse de Gaillac pourra assumer celui de la « suppléance » pour des patients en attente de greffe rénale.
Actuellement, la moitié des huit patients qui seront pris en charge dans ce centre sont traités trois fois par semaine à Albi et Lavaur. L’ouverture à Gaillac évitera ces trajets et leur procurera un meilleur confort de vie. Actuellement, les six néphrologues de la clinique Claude-Bernard suivent plus de 300 malades d’insuffisance rénale, une maladie en progression importante (6 % selon Guillaume Burdin).
Télédialyse en direct avec la clinique Claude-Bernard
Le Centre de dialyse de Piquerouge, sur 520 m2, dispose de douze postes de dialyse et deux chambres d’isolement pour les patients sous cathéters.
Le bureau de contrôle des infirmières, en position centrale et largement vitré, offre une vue circulaire sur l’ensemble du dispositif de soins. Deux néphrologues s’y relaieront dans la semaine pour assurer une permanence.
Le dimanche, il n’y aura pas de dialyse, c’est la clinique Claude-Bernard qui assurera les situations d’urgence ce jour-là. Après l’ouverture d’Unités d’autodialyse à Lavaur, Lescure, Graulhet, Castres, le maillage en étoile se renforce autour du « Centre lourd » de Claude-Bernard, qui dispose de toutes les options et de « postes de repli » pour les Urgences.
Le Centre de dialyse de Gaillac disposera également de possibilités de télédialyse en direct avec Claude-Bernard et, prochainement, de « consultations avancées » avec les néphrologues. Les derniers coups de pinceau seront terminés le 7 juin quand le Centre recevra son premier patient.
Tarn Santé : Découvrez les premiers résultats de l’analyse de l’air de Lescout après le choc de 2018
A Lecout ou ici devant la préfecture d’Albi, le collectif a organisé plusieurs manifestations en cinq ans. /Archives DDM MPV
Publié le 31/05/2023 à 15:01
l’essentielRéclamé par les habitants du village sud tarnais depuis le début des plaintes de nuisances olfactives et de danger pour leur santé, dont l’origine selon eux proviendrait de l’usine de poules pondeuses, le premier bilan trimestriel des analyses de l’air vient d’être présenté par Atmo Occitanie.
Cinq ans après le début de l’affaire, les premiers résultats des analyses de l’air de Lescout sont tombés. Réclamé depuis longtemps par un collectif d’habitants du village sud tarnais qui se plaignent de nuisances olfactives et de danger pour leur santé, dont l’origine selon eux proviendrait de l’usine de poules pondeuses, le premier bilan trimestriel des analyses de l’air, débuté en octobre 2022, vient d’être présenté par Atmo Occitanie.
« Ce bilan d’étape livre des enseignements, qui seront consolidés sur une année complète afin d’évaluer l’exposition des populations et de l’écosystème à la pollution atmosphérique sur le territoire. Sollicité par les services de l’État et les collectivités locales, ce partenariat d’Atmo Occitanie avec la commune de Lescout vise à évaluer les niveaux de pollution et les sources de polluants liés aux activités locales. L’évaluation s’étendra sur une année complète afin de prendre en considération la variation des conditions météorologiques plus ou moins favorables à la dispersion des polluants dans l’air et des émissions de polluants dans l’air liées aux activités locales », explique en préambule l’Atmo, avant de livrer ses résultats.
Conclusions livrées au premier semestre 2024
Sur les odeurs : « Des signalements d’odeurs sur 15 % des journées de la période écoulée, la plupart évoquant des odeurs de décomposition organique. »
Sur les rejets d’ammoniac : « Aucun dépassement de la valeur de référence définie par rapport à l’exposition chronique à l’ammoniac. Le seuil olfactif minimal semblerait avoir ponctuellement été atteint sur la commune. »
Concernant le niveau de pesticides : « Le profil des concentrations en pesticides sur ce trimestre est caractéristique d’un environnement céréalier, avec la présence quasi exclusive d’herbicides. Un insecticide antiparasitaire est retrouvé sur un échantillon, la perméthrine, en concentration faible par rapport à la charge totale en herbicide. Les usages répertoriés par l’Anses sont multiples : usage vétérinaire, médecine humaine et protection du bois. »
Les retombées de poussières : « Les niveaux sont inférieurs à la valeur de référence pour les
retombées totales de poussières. Les quantités de chlorures, sodium, et sulfates sont
comparables à celles mises en évidence à Castres, à l’exception d’un point de mesures proche
d’activités d’élevage avicole. »
L’Atmo annonce enfin que « les conclusions seront publiées sous forme d’un rapport d’évaluation à paraître au premier semestre 2024. » D’ici là, des comptes rendus intermédiaires seront produits chaque trimestre et mis à disposition sur leur site interne
Soignante suspendue à Castres : « La blessure ne disparaît pas avec ma réintégration »
ABONNÉS
Depuis la sortie de son livre, Catherine Bouissou a reçu un important éclairage médiatique./ DDM JE
Santé, Vaccins contre le Covid-19, Tarn
Publié le 18/05/2023 à 17:08 , mis à jour le 19/05/2023 à 10:04 https://www.ladepeche.fr/2023/05/18/soignante-suspendue-a-castres-la-blessure-ne-disparait-pas-avec-ma-reintegration-11204588.php
Recueilli par J.E
l’essentiel
Suspendue pour avoir choisi de ne pas être vaccinée contre le Covid, Catherine Bouissou, infirmière coordinatrice réintègre l’hôpital de Castres ce lundi. Entre soulagement et amertume, elle raconte son long combat, qu’elle avait notamment décrit dans un livre, sorti fin 2022.
Quels retours avez-vous eus depuis la sortie de votre livre On achève bien les soignants ?
Beaucoup de gens ont été surpris de voir à quel point la suspension des soignants a été violente et à quel point on nous a mis dans une misère financière et sociale. La plupart des gens ne se rendaient pas compte de la hauteur de la punition. J’ai reçu de nombreux messages de gens suspendus qui m’ont indiqué que le livre représentait bien leur quotidien.
Avez-vous été consultée par des élus ?
Oui, j’ai rencontré M.Cabrolier et Mme. Auzanot (Tarn et Vaucluse, RN) qui m’ont assuré de leur soutien. J’ai soutenu la proposition de loi du député Jean-Victor Castor et j’ai été invitée à l’Assemblée nationale avec 18 autres soignants suspendus, après avoir présenté nos remarques pour leur commission. Je suis aussi passé en décembre sur le plateau de l’émission de Pascal Praud sur Cnews qui m’a valu des tonnes de témoignages et d’appels. J’ai le sentiment que depuis, notre parole est écoutée, ne serait-ce que sur le problème du droit du travail et des conséquences d’une telle sanction inédite. J’ai l’impression d’avoir été effacée de la société pendant près de 600 jours.
Pour mes collègues et mes patients ça ne fait aucune différence : je repars travailler à l’hôpital pour soigner, pas pour faire du prosélytisme
Qu’en est-il de votre situation ?
J’ai rencontré mercredi les directeurs de soin de l’hôpital, et dans la foulée la médecine du travail. Je reprends lundi mon travail, dans le même service.
Quel sentiment vous procure ce retour ?
J’ai l’impression qu’une partie de moi-même est revenue, je me sens un peu plus complète. Mais je trouve que la reprise est aussi violente que la suspension, c’est très rapide. J’ai rencontré des collègues en allant à l’hôpital, qui étaient ravis de me revoir, d’ailleurs on n’a pas parlé du motif de la suspension, mais j’ai aussi été informée que des professionnels de santé de l’hôpital n’étaient pas forcément très contents que je revienne travailler.
Vous menez un combat depuis votre suspension en septembre 2021, mais vous ne semblez pas soulagée de reprendre…
Le soulagement, je ne l’ai pas vraiment car on est réintégré par le décret. Nous avons été suspendus par une loi et je souhaite être réintégrée par une loi. Si demain le gouvernement décide pour une raison ou une autre qu’il faut de nouveau être vacciné du Covid, on sera suspendu à nouveau. J’attends la réponse du Sénat pour que la loi passe. La blessure causée par le gouvernement reste et ne disparaît pas avec ma réintégration. Je repars travailler sans voiture, sans argent, ma maison (à Saint-Paul-Cap-de-Joux) est vidée de la plupart de ses meubles, je suis hébergée par mes enfants et des amis. J’ai été aidée par le Syndicat Liberté Santé, par l’association Antigone dans le Tarn.
Vous appréhendez le retour au travail ?
Non. Pour mes collègues et mes patients ça ne fait aucune différence : je repars travailler à l’hôpital pour soigner, pas pour faire du prosélytisme.
Le Sequestre. Un nouveau laboratoire d’analyses médicales
Un nouveau laboratoire a ouvert à l‘entrée de la rue Imbert, en face du LIDL DR
Publié le 21/05/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/05/21/un-nouveau-laboratoire-danalyses-medicales-11209532.php
La Dépêche du midi
Un laboratoire d’analyses médicales du groupe CBM-INOVIE a ouvert à Albi récemment. Situé rue Imbert, dans une zone dépourvue de laboratoires, il est un atout de bien vivre pour la population résidant dans le quartier.
Composé d’une équipe de quatre personnes et d’un biologiste, ce nouvel espace médical accompagne les patients pour tous types de prélèvements : prises de sang, urines, prélèvements bactériologiques, tests Covid… etc. Après validation des résultats, le laboratoire propose un service de conseil aux prescripteurs et aux soignants grâce à son expertise particulière en microbiologie et en infectiologie. En effet, les laboratoires CBM-INOVIE possèdent une grande maîtrise de la PCR, reconnue pour son dépistage efficace de nombreux agents infectieux.
Fort de ses 39 sites et de ses deux plateaux techniques implantés en Occitanie, le groupe INOVIE est le plus grand groupe de laboratoires du sud de la France. Déjà implanté à Castres, Lavaur et Graulhet, il continue son déploiement au service des patients tarnais avec ce nouveau laboratoire à Albi.
Toute la semaine, les biologistes du groupe CBM INOVIE se tiennent à votre disposition pour faciliter au mieux votre parcours de soins.Informations : 2 Rue André Imbert, Albi au 05 63 36 12 60 horaires : du lundi au vendredi 7 heures – 18 heures / le samedi 7 h 30 – 12 h 30
Carmaux. Rugby inclusif : le projet « Oval’Hand » est sur les rails
ABONNÉS
Les participants à la première session d’Oval’Hand. Photo USC Rugby.
Publié le 02/06/2023 à 05:12 https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/rugby-inclusif-le-projet-ovalhand-est-sur-les-rails-11235734.php
M.A.
l’essentielAssocier des polyhandicapés était un des objectifs d’Elodie Durand-Quintard lorsqu’elle accéda, en 2022, à la présidence de l’USC rugby. Pari réussi.
« Avoir des projets nous fait grandir et fait grandir le club ». Tel est le leitmotiv de la présidente de l’USC Elodie Durand-Quintard. Par définition, « l’inclusion est un effort démocratique pour que tous les citoyens, en situation de handicap ou non, puissent participer pleinement à la société, selon un principe d’égalité de droit. »
« Le rugby, c’est avant tout des valeurs uniques qui nous unissent, souligne la présidente de l’ovale carmausin sur l’action qu’elle a menée. Le partage, la cohésion et l’inclusion en font partie. Nous avons fait le constat qu’il existait du rugby handicap, mais pas forcément d’inclusion dans les clubs, c’est-à-dire de mélange entre les personnes handicapées et les autres joueurs. »
Et Elodie Durand-Quintard d’ajouter : en pensant que chacun pouvait apporter à l’autre, nous avons créé le projet Oval’Hand, entre l’école de rugby de l’USC et des enfants et adolescents de la Fondation Bon Sauveur d’Alby qui sont en situation de handicap. »
De ce projet, a découlé un partenariat avec un centre d’accueil pour jeunes malentendants, sourds et muets et polyhandicapé, afin que ces derniers puissent découvrir le rugby en milieu ordinaire.
Une première session a eu lieu en mai au stade Jean-Vareilles de Carmaux entre des joueurs de l’école de rugby des catégories U12 et U14 et des jeunes polyhandicapés âgés de 12 à 17 ans. « Chacun a oublié ses différences par rapport à l’autre, a indiqué Elodie Durand-Quintard. Dans un des différents ateliers, il y avait six élèves de l’école de rugby et un enfant polyhandicapé qui restait assis. Un moment magique s’est produit lorsque les jeunes Carmausins se sont alors assis eux aussi et tous les sept se sont passé le ballon. »
La présidente tient à remercier chaleureusement Joshua Pinto, apprenti en alternance au club, qui a assuré la responsabilité de l’encadrement. Mais ses projets ne s’arrêtent pas là et, au-delà d’une deuxième session qui se déroulera le mercredi 14 juin, elle envisage, pour le mois d’octobre, et comme finalité du projet, la création d’un challenge Oval’Hand avec différentes structures accueillant des jeunes polyhandicapés.
Saint-Juéry. Journée de la femme au centre social samedi
Les pompiers seront présents pour les gestes qui sauvent.DR
Publié le 02/06/2023 à 05:12 https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/journee-de-la-femme-au-centre-social-samedi-11235735.php
Correspondant
Pour la première fois, au centre social de Saint-Juéry se tiendra une journée consacrée à la santé des femmes ce samedi 3 juin. Plusieurs ateliers autour de nombreuses thématiques sur la santé, le bien-être et la vie personnelle seront proposés. Le matin de 9 heures à 10 heures, du yoga avec Raymond Pros, à 10 h 15 une conférence parcours cancer du sein avec Sophie Hoffmann et Krabe Barrau. De 10 h 30 à 12 heures, un atelier socio esthétique sera proposé avec Angélique Cortés. De 10 h 30 à 11 h 15, place au sport santé avec Pauline et de 11 heures à 11 h 30, découverte des gestes qui sauvent animé par les pompiers, sans oublier de 11 h 30 à 13 heures de la self-défense avec Stéphane. Pour l’après-midi à 14 heures, une conférence sur le dépistage des cancers. À 14 h 30, un atelier cuisine santé avec Céline Tayac, puis de 15 heures à 16 heures, les pompiers vous attendent avec les gestes qui sauvent. De 15 h 30 à 16 h 15, une activité sport santé avec Pauline avant de clore la journée à 16 h 45 par un goûter. Ces ateliers gratuits sont ouverts aux personnes de 16 à 75 ans et se déroulent de 9h à 17 h en continu à l’espace Victor Hugo côte des Brus.Contact : 05 63 76 07 00
Caylus. Des ateliers sur l’équilibre et les chutes
Restons en forme !Crédit photo Asept
Publié le 31/05/2023 à 11:51 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/des-ateliers-sur-lequilibre-et-les-chutes-11231286.php
Correspondant
La Mutualité française Occitanie invite les seniors, dans le cadre de la Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie, à un stage de deux jours pour bénéficier de recommandations et de conseils adaptés sur l’activité physique afin de prévenir les chutes.
Pour les 60 ans et plus, les mardi 6 et mercredi 7 juin de 9 h 30 à 16 h 30.
Participation obligatoire aux deux journées. Pour vous et vos proches.
Gratuit sur inscription au 05 31 48 11 55 (de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures du lundi au jeudi et de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à16 heures le vendredi).
Les lieux précis seront communiqués lors de l’inscription. Dans la limite des places disponibles.
Au programme, des ateliers animés par des professionnels.
Première journée. Ateliers animés par un enseignant en activités physiques adaptées : qu’est-ce que la chute ? Comment prévenir les risques de chutes ? Jeux autour de l’équilibre. Pratiquer à la maison.
Deuxième journée. Le matin, atelier animé par un ergothérapeute : mon habitation et les risques de chutes. Les différentes aides possibles. L’après-midi, atelier animé par un enseignant en activités physiques adaptées : initiation à la marche nordique. À 12 heures, repas tirés du sac pris en commun (dessert offert par la Mutualité française Occitanie).
Conquis par la résidence du Clos du Ségala de Valérie Bernadou – Castres
ABONNÉS
Quelques projections de la résidence de 70 logements, livrée pour le milieu de janvier 2024. Seniomes
Publié le 05/06/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/06/05/conquis-par-la-residence-du-clos-du-segala-de-valerie-bernadou-11241446.php
J.E
l’essentiel
La réunion publique samedi a attiré un nombre important de seniors venus prendre des informations sur la future résidence à Lagarrigue. Visites d’un appartement témoin dès le 12 juin.
Été 2018, retour de vacances et beaucoup d’inquiétude pour la famille Bernadou.
Dans son appartement de Lameilhé, la belle-maman de Valérie tombe dans l’escalier. « Elle a fait une très mauvaise chute et a été hospitalisée. Un séjour au SSR (Soins de suite et réadaptation) à Mazamet, puis avec mon mari on s’est mis en chasse d’une solution. On a cherché un logement de plain-pied pour senior, on a cherché sur Castres et les alentours mais nous n’avons rien trouvé, cela n’existait pas. C’est le point de départ de la résidence le Clos du Ségala », a expliqué Valérie Bernadou en préambule de la réunion publique, organisée samedi matin, dans la salle des fêtes de Lagarrigue, qui a accueilli tellement de monde que des chaises ont été ajoutées dans l’assemblée.
Depuis, belle maman va mieux et devrait être la première locataire la future résidence de 70 logements pour seniors autonomes, portée par la Castraise de 50 ans. « Tout ce qu’on a mis dans ce projet, c’est en se disant : si demain mon père, ma mère doit venir dans cette résidence, que pouvons-nous faire pour qu’ils se sentent bien. »
70 appartements de T1 à T3
Dans l’assistance, en grande majorité d’un âge avancé, beaucoup se sont reconnus dans la démonstration de Valérie. À commencer par Florence, venue pour prendre des informations pour sa mamie : « Avec mes parents, nous cherchons quelque chose pour ma grand-mère qui permettrait d’allier l’aspect collectif à celui de l’indépendance. Je suis venue pour remplir un bon de visite pour un T2 et prendre des informations sur les loyers et les prestations proposées ». Début des visites de l’appartement témoin le 12 juin pour la résidence qui propose 70 logements locatifs (18 T1, 44 T2 et 8T3 avec jardins privatifs). Jacques, 73 ans, prépare déjà l’avenir : « J’arrive à un âge un peu avancé, j’habite une maison avec escalier et un grand terrain. Je suis venu me renseigner sur ce projet car ça pourrait m’intéresser : je suis célibataire, on peut vivre en toute autonomie et en sécurité. Ce serait un confort mental. »
Même volonté pour Jean-Pierre et Régine, couple de retraités à Cambounet-sur-le-Sor, qui a rempli un bon de visite : « On a une grande maison, un grand terrain. Pour plus tard, si on en a marre, ce serait peut-être un repli tout restant ici. Les atouts ? « On se sent chez soi dans un bel environnement, la résidence a l’air sympathique. Le plain-pied c’est très important : c’est moins fatigant. »
« On habite déjà un plain-pied mais nous vivons seuls. Dans la résidence, nous ne le serions plus », confie une retraitée, venue avec son mari, qui ont fait de la location une option d’avenir. « En achat on trouve très peu, alors pourquoi pas la location », glisse monsieur.
Nichée entre la zone commerciale du Siala et la maison de santé, le Clos du Ségala doit être livré pour le milieu de janvier 2024.Infos au 06 13 05 28 42 ou sur le site : les-seniomes.fr
VIDEO. Toulouse : une trentaine de manifestants ont réclamé le maintien de la Maison médicale de La Grave qui a fermé
Publié le 31/05/2023 à 17:57 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/video-toulouse-une-trentaine-de-manifestants-ont-reclame-le-maintien-de-la-maison-medicale-de-la-grave-qui-a-ferme-11232362.php
l’essentiel
Une trentaine de soignants et représentants syndicaux ont manifesté, mercredi 31 mai, pour demander le maintien de la Maison médicale qui a fermé ses portes.
C’était un peu le baroud d’honneur pour les soignants, représentants syndicaux et de collectifs qui se sont rassemblés, ce mercredi 31 mai, pour réclamer le maintien et le financement de la Maison médicale de garde de l’hôpital La Grave à Toulouse, qui a définitivement fermé ses portes, mercredi 31 mai.
Vendredi dernier, ils étaient également devant le siège de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, à l’appel d’Act up, la CGT du CHU de Toulouse, Sud santé sociaux et le Comité de quartier Saint-Cyprien.
Huit maisons médicales supplémentaires
De son côté, l’ARS et le conseil départemental de l’Ordre des médecins ont promis un « renforcement de la permanence des soins » en passant, fin 2023, de quatre maisons médicales à douze. Des ouvertures sont prévues notamment à Cornebarrieu, Saint-Orens-de-Gameville, L’Union, Lagardelle-sur-Lèze et Villefranche-de-Lauragais. En contrepartie de la fermeture de la Maison médicale de La Grave, une autre a ouvert à proximité du service des urgences de Purpan.
Plus de 10 000 consultations
Mais pour les manifestants, ces mesures « ne renforceront pas le dispositif des permanences de soins à Toulouse, mais nuiront à l’accès aux soins de la population toulousaine en déplaçant la proximité qu’offrait l’hôpital La Grave vers celui, excentré, de l’hôpital Purpan. Contrairement aux affirmations de l’ARS et du conseil de l’Ordre des médecins 31. »
La Maison médicale de La Grave, qui fonctionnait avec un budget de 125 000 euros (dont 85 000 euros financés par l’ARS), enregistrait depuis sa création, il y a 20 ans, près de 11 000 consultations par an, dont un tiers d’enfants de moins de 6 ans. Ce qui n’est pas rien dans une ville qui manque de médecins.
Toulouse : l’heure des dernières consultations à la Maison médicale de La Grave qui ferme définitivement le 31 mai
ABONNÉS
Le médecin généraliste Jean-François Reinard, à l’entrée de la Maison médicale de La Grave à Toulouse. DDM – LAURENT DARD
Publié le 29/05/2023 à 07:06 https://www.ladepeche.fr/2023/05/29/toulouse-lheure-des-dernieres-consultations-a-la-maison-medicale-de-la-grave-qui-ferme-definitivement-le-31-mai-11225768.php
l’essentiel
La Maison médicale de La Grave, qui accueille plus de 10 000 patients par an, fermera définitivement ses portes le 31 mai. Une décision de l’Agence régionale de santé et du conseil de l’Ordre des médecins qui ne fait pas l’unanimité.
Ce n’est pas le va-et-vient incessant des urgences de Purpan, en ce dimanche 28 mai ensoleillé, mais dès 10 heures, arrivent des couples avec enfants, des personnes seules. De 20 heures à minuit tous les soirs de la semaine, comme le week-end, la Maison médicale de La Grave, ouverte en 2003 sur le site de l’hôpital du même nom, près du pont Saint-Pierre à Toulouse, fermera définitivement ses portes, mercredi 31 mai.
Le sentiment de désolation est palpable chez les médecins généralistes qui s’y relaient depuis vingt ans. Ce sont plus de 10 000 patients par an qui sont concernés par cette fermeture, suite à une décision conjointe de l’Agence régionale de santé (ARS) et du conseil départemental de l’Ordre des médecins qui, par ailleurs, annoncent « renforcer les dispositifs de permanence des soins en Haute-Garonne ».
Douze maisons médicales fin 2023
Le département, rappelle l’ARS, passera fin 2023 de quatre maisons médicales à douze. Des ouvertures sont prévues notamment à Cornebarrieu, Saint-Orens-de-Gameville, L’Union, Lagardelle-sur-Lèze et Villefranche-de-Lauragais. Pour le docteur Jean-François Reinard, président de l’association Maison Médicale de Garde de La Grave, la fermeture de la plus ancienne maison médicale de Toulouse demeure une énigme.
« L’ARS a décidé d’arrêter de nous financer »
Il reçoit dans un cabinet sans faste, à deux pas du Dôme de La Grave et de l’imposant projet immobilier de Kaufman & Broad qui transforme le quartier de Saint-Cyprien. « Cette fermeture ne vient pas de nous les médecins de la maison médicale, explique-t-il. L’ARS a décidé d’arrêter notre financement, soit 85 000 euros, on ne peut plus travailler. On a budget de fonctionnement de 125 000 euros, mais la grande partie de cette somme correspond au secrétariat. On faisait des économies car l’hôpital de La Grave nous logeait gratuitement ».
Pour pallier cette fermeture, l’ARS et le conseil de l’Ordre des médecins ouvrent une maison médicale à l’hôpital Purpan où le service des urgences accueille plus de 50 000 patients par an, comme le prévoit le pacte de refondation des urgences. Ce dernier indiquant « qu’une maison médicale de garde doit être positionnée à côté d’un service d’urgences accueillant plus de 50 000 patients par an ».
Pour des milliers de patients à Toulouse, ce déménagement de l’offre de soins ne réglera la question du désert médical. Rien qu’à Colomiers, la commune s’apprête à perdre douze médecins dans les deux ans à venir.
Le PS « s’interroge sur la pertinence de ce choix »
Le conseiller municipal de l’opposition Antoine Maurice constate que « plus d’un Toulousain sur deux vit dans un désert médical, avec une moyenne de 121 praticiens pour 100 000 habitants ». Et le parti socialiste s’interroge « sur la pertinence de ce choix dans un contexte où l’accès à un médecin est de plus en plus compliqué ».
Enfin, l’inquiétude de voir disparaître la Maison médicale de La Grave s’est exprimée, vendredi 26 mai, devant le siège de l’ARS Occitanie, rue du Raisin à Toulouse. Plusieurs dizaines de soignants ont manifesté pour dire « stop aux inégalités sociales » et réclamer le maintien de la maison médicale où ils interviennent depuis vingt ans.
« Fermer l’établissement, va nous coûter la bagatelle de 50 000 euros, ajoute Jean-François Reinard. Nous avons une secrétaire qui est là depuis dix-neuf ans. Il y a tout l’aspect social à gérer. Nous avons été financés par l’ARS jusqu’en mars, nous ne pouvions pas aller au-delà du 31 mai. On sait que la Maison médicale de la Faourette, en revanche, a obtenu des moyens pour payer les astreintes des médecins. Ce qu’on nous a refusé ».
« La permanence des soins est renforcée » dans le département, assurent l’ARS et l’Ordre des médecins
« La fermeture annoncée par les médecins de la maison médicale de la Grave correspond à une volonté individuelle de ces professionnels, et au refus de leur part de s’inscrire dans le respect du nouveau cahier des charges de la permanence de soins ». C’est le message officiel communiqué, le 23 mai, par l’Agence régionale de santé (ARS) et le conseil départemental de l’Ordre des médecins 31 concernant la fermeture, le 31 mai, de la maison médicale de La Grave. Les autorités de santé assurent que le département sera doté de douze maisons médicales contre quatre aujourd’hui, dans le cadre du « renforcement des dispositifs de permanence des soins ». Ils précisent : « A Toulouse, l’offre de soins s’est également fortement étoffée, puisque les financements de gardes de médecins ont été plus que doublés, permettant la mobilisation simultanée de 7 médecins pour assurer la permanence des soins, au lieu de 3 précédemment ».
Les pharmaciens de Haute-Garonne s’inquiètent de la désertification médicale
Les pharmaciens du syndicat USPO vont échanger ce mercredi 31 mai à Toulouse. DDM archives – MARC SALVET
Santé, Toulouse, Haute-Garonne
Publié le 31/05/2023 à 06:51 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/les-pharmaciens-de-haute-garonne-sinquietent-de-la-desertification-medicale-11229481.php
l’essentiel
Le syndicat de pharmaciens USPO organise une réunion d’échange avec les pharmaciens du département ce mercredi 31 mai à Toulouse. Pour évoquer le futur d’une profession en pleine évolution face à la désertification médicale.
Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO), échangera ce mercredi 31 mai, dans le cadre de son tour de France des territoires, avec les professionnels du département (1). Invité par Patrick Sorbette, pharmacien représentant USPO en Haute-Garonne, il évoquera la problématique de la désertification médicale qui amène à préciser le rôle du pharmacien.
« Le métier de pharmacien a fortement évolué depuis l’épidémie de Covid-19, notamment dans le regard de la population. Nous étions considérés comme des personnes en blouse blanche, des délivreurs d’ordonnances qui poussaient les boîtes sur les comptoirs. Nous sommes restés ouverts, nous avons renouvelé des prescriptions en l’absence des médecins, nous avions en charge la logistique des masques, nous avons fabriqué du gel hydroalcoolique, nous avons testé les patients puis administré des vaccins… Nous avons mis les mains dans le cambouis, nous sommes devenus des soignants dans l’esprit des gens », résume Patrick Sorbette.
« Assurer des tâches quand les médecins ne sont pas disponibles »
Aujourd’hui, le pharmacien souhaite que la réflexion sur les solutions à mettre en place face au manque de médecins se fasse avec les professionnels des officines. « Face à la désertification médicale, au manque de temps médical, il y a des besoins pour lesquels on peut apporter des solutions. Des pistes existent, comme la mise en place d’un système de pharmacien correspondant qui permettrait d’assurer des tâches quand les médecins ne sont pas disponibles et pour lesquelles il existe une certaine urgence : une variation de la tension artérielle, une crise d’asthme, une chimiothérapie décalée, une angine, etc. Nous sommes frustrés de savoir ce qu’il faut faire dans ce genre de situation et de ne pas pouvoir le faire. Nous ne voulons pas nous opposer au médecin, nous voulons travailler avec eux parce que la donne a changé et qu’ils n’ont plus de temps suffisant. Pour cela, il faut mettre en place des protocoles, des outils de communication pour lesquels nous sommes en retard », conclut Patrick Sorbette. (1) Mercredi 31 mai à 20 heures à Toulouse, au Père Louis, 45 rue des Tourneurs
Dans le quartier toulousain de Saint-Simon, la maison de santé est attendue avec impatience
ABONNÉS
Céline Calandri, pharmacienne, et Valérie Boyer Jmel, médecin généraliste, font partie des porteurs du projet de maison de santé dans le quartier Saint-Simon de Toulouse. DDM – NATHALIE SAINT-AFFRE
Santé, Toulouse, Haute-Garonne
Publié le 12/05/2023 à 07:06 https://www.ladepeche.fr/2023/05/12/dans-le-quartier-toulousain-de-saint-simon-la-maison-de-sante-est-attendue-avec-impatience-11189201.php
l’essentiel
Une maison de santé pluridisciplinaire est en construction au cœur du quartier de Saint-Simon, à Toulouse. Deux médecins et une vingtaine d’acteurs de la santé sont engagés dans ce projet.
Au pied de l’immeuble en construction, au cœur du quartier toulousain de Saint-Simon, Valérie Boyer Jmel et Céline Calandri ne cachent pas leur impatience. Le médecin et la pharmacienne se projettent déjà sur le début de l’année 2024, date à laquelle la Maison de santé pluridisciplinaire (MSP) devrait accueillir ses premiers patients.
Le Dr Valérie Boyer Jmel, qui exerce en tant que médecin généraliste depuis 21 ans dans le quartier, s’est lancée dans le projet en 2019. « J’aimais l’idée du travail en équipe et on faisait déjà beaucoup de choses en lien avec les autres professionnels de santé, mais de façon informelle et sans rémunération ou temps dédié. La MSP va permettre d’avoir ce temps de réunion, d’organisation et de prévention avec des actions de santé publique », explique-t-elle en espérant attirer d’autres médecins pour exercer à ses côtés avec le Dr Catherine Bilba.
Kinés, infirmières, sages-femmes, psychologues
Les locaux de 600 m2 sont prévus pour accueillir jusqu’à cinq médecins mais le recrutement reste toujours difficile dans un contexte de démographie médicale défavorable. La MSP a déjà acté l’engagement de deux masseurs-kinésithérapeutes, deux sages-femmes, trois psychologues, une diététicienne, deux podologues et des infirmiers issus de deux cabinets. Les deux pharmacies, de Saint-Simon et Tibaous sont aussi partie prenante de ce projet, « car elles sont le premier lien des patients avec le soin et nous devons renforcer nos relations », souligne le Dr Valérie Boyer Jmel.
Les habitants du quartier ont déjà fait part de leur enthousiasme sur le projet. « Il y a tellement de patients sans médecin et sans solution », souligne Céline Calandri, la pharmacienne. « Ce quartier est en pleine mutation avec près de 10 000 habitants concernés. C’était un petit village avec des habitants installés depuis longtemps, aujourd’hui il y a davantage de jeunes, de logements sociaux, de familles avec plusieurs enfants et dans des situations plus précaires. L’enjeu, c’est aussi de pouvoir aller vers ces populations, en donnant les bons messages de santé », complète le Dr Boyer Jmel.
Comme les commerçants du cœur de quartier, les futurs membres de la MSP s’inquiètent du projet lancé par la Mairie de Toulouse qui prévoit la suppression de places de parking devant l’église, à deux pas de leurs locaux. « Nous n’aurons que 20 places de stationnement qui seront aussi utilisées par les professionnels de la MSP, les stagiaires et les nombreux patients qui ne peuvent pas venir à vélo ou à pied ». Une réunion a eu lieu en début de semaine avec la maire de quartier, Nina Ochoa.
Tension médicale à Pibrac aussi

Rencontre de Camille Pouponneau avec les professionnels de la maison de santé de l’Escalette
Publié le 25/05/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/05/25/tension-medicale-a-pibrac-aussi-11217960.php
La Dépêche du midi
De nombreux pibracais sont en recherche d’un médecin référent. Faisons nous partie des « 80 % du territoire en Occitanie en tension médicale » ?
Sur les dernières études qui m’ont été rendues, j’étais à 10 médecins généralistes, mais nous avons eu un départ entretemps. Il y 13 dentistes et un seul spécialiste en dermatologie. Nous sommes en déficit d’infirmiers.
Quels sont les besoins ?
Il y a un enjeu très fort face à l’augmentation et au vieillissement de la population parallèlement à une baisse de la démographie médicale avec une attention particulière sur la question des médecins généralistes et des spécialistes. Il faut aussi veiller à ce que le centre de la ville comme les quartiers soient desservis.
Au vu du développement des communes de l’ouest Pibrac – Brax – Léguevin, ce serait une dizaine de médecins généralistes et une dizaine d’infirmiers supplémentaires qu’il faudrait.
Quelles sont vos actions ?
Mon équipe se mobilise pleinement sur ces sujets notamment à travers les réseaux de professionnels existants et la Communauté professionnelle territoriale de santé (CTPS). Dernièrement, une rencontre avec les professionnels du centre médical de l’Escalette a permis d’évoquer la question de l’installation des praticiens, de l’aménagement de notre territoire de santé, des attentes des habitants et des besoins de professionnels pour qu’ils s’installent à Pibrac.
Comment pouvez-vous aider à l’implantation de nouveaux médecins ?
Notre rôle consiste à favoriser l’implantation immobilière de locaux en mettant en relation les porteurs de projets et en ayant une veille sur le foncier qui pourrait permettre d’accueillir un centre médical porté par un consortium de professionnels. Nous sommes également en lien avec la CTPS qui elle est en lien avec les Ordres et les nouveaux médecins formés.
Sommet du Bien commun: Une crèche dans une maison de retraite à Toulouse
Sylvain Rabuel – DomusVi Franck DUNOUAU
L’Agence
La Rédaction n’a pas participé à la création de ce contenu
l’essentiel
Pour sa troisième édition, le « Sommet du Bien Commun » réunit un panel d’experts unique les 1er 2 et 2 juin à Toulouse. Entretien avec Sylvain Rabuel, président de DomusVi sur le vieillissement de la population.
En quoi le service aux seniors est-il un levier pour les territoires ?
Nos résidences médicalisées (Ehpad) et toute leur offre de services sont une chance pour chaque territoire. Elles sont des réponses aux besoins essentiels de nos concitoyens en matière de vieillissement non seulement pour ceux qui y habitent mais également pour la communauté alentours. C’est ainsi que sera réussi le virage domiciliaire. A l’avenir, les services de nos résidences devront être accessibles aux personnes âgées vivant chez elle pour venir y déjeuner ou recevoir un soin. Nos résidences médicalisées sont aussi des lieux créateurs de « lien social » pour toutes les communautés dans et autour d’elles: résidents qui y habitent et leurs familles, professionnels qui y travaillent et leurs familles. A la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui concerne classiquement l’environnemental, le social et le sociétal, nous ajoutons, chez DomusVi, un T, pour la responsabilité territoriale tant l’ancrage dans chaque territoire est important.
En Occitanie, par exemple, de combien d’établissements disposez-vous ?
Nous sommes très présents en Occitanie avec vingt résidences médicalisées et une résidence autonomie, non médicalisée. Nous proposons dix résidences médicalisées en Haute Garonne, à Toulouse et dans l’environnement proche de Toulouse, une résidence médicalisée dans le Tarn, trois dans le Gard, cinq dans l’Hérault, une dans les Pyrénées Orientales.
Nous disposons également de cinq agences d’aide et de soins infirmiers à domicile à Toulouse, Albi, Montpellier, Nîmes, Perpignan soit plus 1 000 professionnels DomusVi au service des personnes âgées et de leurs familles dans toute la région.
Pourtant l’évolution du métier est décidée au niveau du groupe…
Non, notre boussole est et restera de laisser la plus grande autonomie à chacune de nos équipes de professionnels là où ils travaillent et de pratiquer la plus grande décentralisation de l’entreprise. Je dis souvent qu’il n’y a pas une entreprise DomusVi mais près de 600 soit autant que le nombre d’établissements et d’agences d’aides et de soins infirmiers à domicile que nous proposons. Chacune de ces unités à la responsabilité de définir son propre projet d’établissement, de vie et de soins et l’autonomie pour qu’il soit le plus en phase avec les besoins de son territoire et vivier local de professionnels.
Par exemple, à Toulouse, vous avez innové en installant une crèche dans une maison de retraite…
Oui, en effet. L’équipe de la résidence Henri IV a décidé de faire évoluer son projet d’établissement vers l’accompagnement intergénérationnel. A l’occasion de la reconstruction à neuf de l’établissement dans le nouveau quartier de Montaudran, la résidence va accueillir une micro-crèche intergénérationnelle de la société Tom & Josette. Les très jeunes enfants comme les résidents vont bénéficier quotidiennement d’un enrichissement mutuel. Nos collaborateurs parents et leurs enfants pourront également en bénéficier.
Gratentour. Les élus « prêts à relever les grands défis » de la santé
Les élus cherchent des solutions pour remédier au départ des médecins.Photo DDM.
Publié le 18/05/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/05/18/les-elus-prets-a-relever-les-grands-defis-de-la-sante-11203700.php
Correspondant
l’essentiel
Une deuxième réunion territoriale sur le douloureux problème de la santé était organisée la semaine dernière à Gratentour, autour de la conseillère départementale Sandrine Floureusses et de la sénatrice Emilienne Poumirol.
Sandrine Floureusses, conseillère départementale du canton de Castelginest et vice-présidente du conseil départemental en charge du dialogue citoyen, avait invité la sénatrice Emilienne Poumirol à la réunion territoriale de la santé organisée à Gratentour il y a quelques jours.
Vous êtes vice-présidente du conseil départemental en charge du Dialogue citoyen. Pourquoi des réunions territoriales sur la santé ?
Lors de la première rencontre organisée en mars 2023 à Fonbeauzard, le maire nous a annoncé la disparition de médecins dans sa commune. Un constat que fait Émilienne Poumirol, sénatrice que j’ai invitée à notre seconde réunion sur la santé. Elle est d’autant plus concernée qu’elle fût elle-même professionnelle de santé, médecin généraliste. Patrick Delpech, maire de Gratentour et les élus locaux nous ont accueillis et ont contribué par leurs témoignages et analyses à dessiner les contours d’un projet utile pour notre territoire.
Quel était l’objectif de cette rencontre à Gratentour ?
Face à cette situation, que faire ? Cette question, nous l’avons posée à tous les acteurs concernés : les élus locaux, les professionnels de santé et les citoyens. Si les médecins ne viennent pas à nous, alors allons vers eux. C’est le principe des Maisons de santé pluridisciplinaire que nous souhaitons mettre en place. Le département est la meilleure échelle pour ce type de structure mais il faut la participation de tous. Il en va de la santé de nos concitoyens.
Quelle est la suite de ce travail ?
Je vais poursuivre les rencontres, la prochaine se fera sur la commune de Fenouillet, avec entre autres personnalités : le directeur départemental de l’Agence Régionale de santé. Nous allons construire ce projet de santé avec les acteurs concernés et les citoyens de notre territoire. Il faut agir sur tous les leviers, formations, conditions de travail, salaires, mutualisations des moyens, les défis sont grands et nous sommes prêts à les relever.
R. Saddiki : un nouveau chirurgien aux nouvelles techniques pour l’hôpital

Le docteur Saddiki. DDM.
Publié le 13/05/2023 à 05:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/13/r-saddiki-un-nouveau-chirurgien-aux-nouvelles-techniques-pour-lhopital-11193090.php
La Dépêche du midi
Arrivé en novembre 2022 à l’hôpital de Saint-Gaudens, Le docteur rachid Saddiki est un chirurgien spécialisé dans l’opération du rachis. Il apporte avec lui de nouvelles technique à l’hôpital commingeois.
Docteur Saddiki, pouvez-vous nous parler un peu plus de votre parcours ?
Docteur Saddiki Rachid, 47 ans, installé à la clinique d’occitanie depuis janvier 2022. Je fais des opérations du rachis depuis une quinzaine d’années avec différentes techniques. C’est en 2008 quand j’étais au CHU de Bordeaux et sous l’égide du professeur Le Huec que j’ai appris la technique de l’endoscopie mono portale. Mais on ne peut pas tout faire avec cette technique. Lorsque les Coréens ont inventé en 2017 la technique de la bi portale, je m’y suis formé.
Qu’est ce qui distingue cette technique des autres techniques déjà utilisées ?
Cette technique était d’abord mono portale (un seul tube) et depuis cinq six ans, l’endoscopie a évolué en une opération plus bi portale (deux tubes), avec un accès caméra et un accès instrument ce qui rend l’opération bien plus pratique.
Une technique d’endoscopie qui se fait désormais en ambulatoire, ce qui permet aux patients de sortir de l’hôpital plus rapidement, du moment où ils se réveillent de l’anesthésie.
Une endoscopie, c’est fait par exemple pour venir décoincer le nerf dans le canal rachidien. Mais on peut aussi utiliser cette technique sur la zone du canal lombaire A3. Avant cette technique il y avait 6 jours en moyenne de récupération. Maintenant c’est surtout en ambulatoire.
Le résultat est le même, le but c’est de décoincer ce qui fait mal.
En Occitanie il n’y a que deux hôpitaux où c’est faisable.
Utilisez vous aussi d’autres techniques chirurgicales ?
Oui bien sûr, je fais aussi ce qu’on appelle de la cimentoplastie. C’est le fait d’injecter du ciment (le même utilisé dans les prothèses) contenue dans une canule, à travers une cartouche. Et cela permet de soigner quand la colonne est tassée ou cassée. Je travaille aussi avec la thermocoagulation. Permet d’énerver une articulation douloureuse, pour l’arthrose. Après la thermocoagulation, c’est plus du médical, c’est une sorte d’acuponcture améliorée.
Quels avantages présentent ces techniques et notamment l’endoscopie bi portale ?
L’idée c’est d’amorcer un changement et de répondre aux besoins sur place. Le bassin de population du territoire commingeois correspond à des personnes âgées, donc des personnes susceptibles d’avoir besoin de ce genre d’opérations.
Ces techniques en ambulatoire, cela permet de diminuer les appréhensions des patients. C’est moins invasif. Et puis ils s’attendent à une grosse opération, à finir avec de gros hématomes et un fauteuil roulant, alors quand on leur dit qu’on ne fait que deux petits trous. Les patients se disent que ce n’est pas de la chirurgie, alors que non, nous avons fait le même geste chirurgical. Cela permet de plus accepter l’intervention. D’ici quelques années ce sera uniformisé.
Après on ne peut pas tout soigner avec ça, on ne peut pas réparer une scoliose par exemple. Ce ne sont pas les mêmes pathologies. C’est une technique pour aller décoincer les nerfs dans la colonne.
Comment s’est passée l’intégration dans l’équipe médicale ?
Oui, l’hôpital m’a fourni le matériel, ce n’est pas un gros investissement, mais c’est quand même un coût budgétaire.
Après c’est aussi la volonté de l’hôpital d’améliorer son offre médicale.
C’est novateur. J’ai pu former toute l’équipe, infirmiers, assistants, c’est une opération très simple mais il faut quand même l’expliquer pour bien la réaliser. Il y a aussi une Soirée de formation du personnel de l’hôpital en novembre en plus qu’un
Le retour des deux soignants non-vaccinés à l’hôpital de Saint-Gaudens
Les soignants non vaccinés ont pu reprendre leur travail. Illustration DDM – Michel Viala
La Gazette du Comminges, Santé, Haute-Garonne
Publié le 23/05/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/05/23/le-retour-des-soignants-non-vaccines-a-lhopital-11213268.php
Marine Lion
l’essentielLe gouvernement a décidé de suspendre par décret le 13 mai dernier l’obligation vaccinale pour les soignants, qui ont pu être réintégrés au sein des établissements de santé dès le 15 mai. Focus sur la situation de l’hôpital de Saint-Gaudens avec Olivier Navasa, directeur des ressources humaines.
Comment s’est déroulée la réintégration des soignants ?
À l’hôpital de Saint-Gaudens, une aide soignante et une infirmière ont été réintégrées mardi 16 mai. Le principe, prévu par la réglementation, est que l’agent reprend sur son poste ou sur un poste équivalent. On a pris contact avec eux dès la publication de cette réglementation pour savoir si elles voulaient reprendre leurs postes. On a attendu la publication du décret et elles ont pu reprendre une sur le même poste et l’autre sur un poste équivalent.
Il faut savoir que l’une des soignantes réintégrées avait pu épisodiquement revenir travailler car elle avait été contaminée par la Covid. L’autre soignante a été absente pendant un an et demi.
Pourquoi réintégrer les soignants aujourd’hui ?
Le gouvernement a choisi de réintégrer les soignants après un avis de la Haute autorité de santé publique, qui a décidé que nous étions sortis de l’épidémie et qu’il n’y avait pas de risque pour les soignants, comme pour les patients, que le personnel non-vacciné reprenne ses fonctions.
Quelles problématiques posent la réintégration de ces soignants pour le reste du personnel ?
Il est compréhensible que chacun puisse avoir des questionnements. Il y a certains soignants qui se sont fait vacciner malgré eux pour continuer à exercer leurs professions. Ils peuvent effectivement se demander pourquoi s’être finalement fait vacciner si les soignants non-vaccinés peuvent être réintégrés.
Néanmoins, au niveau de la direction et de l’encadrement, nous n’avons pas eu de remontées sur de possibles problématiques d’accueil des soignants non vaccinés. Nous restons vigilants et suivons de près à travers l’encadrement des services. Il est également important de souligner que seulement deux soignantes sur environ 900 agents au total au sein de l’établissement sont concernées par la non-vaccination.
« Les perturbateurs endocriniens jouent un rôle d’imposteur », selon le chercheur toulousain Nicolas Cabaton
ABONNÉS
Le plastique contient du Bisphénol A. Pasja / Pixabay – Pasja / Pixabay
Sciences et techniques, Toulouse, Haute-Garonne
Publié le 27/05/2023 à 06:46 , mis à jour à 07:15
Propos recueillis par Julie Philippe
l’essentiel
Sensibiliser les citoyens aux enjeux des perturbateurs endocriniens et aux bonnes pratiques à adopter. Tels sont les objectifs de Toulouse Métropole qui organise trois ateliers sur le sujet. Le chercheur toulousain Nicolas Cabaton qui officie à l’INRAE apportera ses connaissances le 1er juin.
Pourriez-vous expliquer ce qu’est un perturbateur endocrinien ?
De façon assez simple, il s’agit de substances chimiques qui vont perturber notre système endocrinien : le système qui régit les hormones qui régulent le fonctionnement de notre corps.
Où en trouve-t-on ?
On en trouve partout : dans notre alimentation, notre eau de boisson, l’air que l’on respire. Ça ne nous tue pas en un temps très court, comme le venin de serpent, mais des expositions à faible dose tout au long de notre vie auront un impact. Cela dépend aussi du lieu de vie et des habitudes alimentaires de chaque personne.

Lesquels sont les plus dangereux ?
Il n’y a pas vraiment de hiérarchie dans la dangerosité. Le problème vient plutôt de la régularité de l’exposition. Les perturbateurs auxquels nous sommes particulièrement exposés, ce sont les plastiques : on en mange beaucoup à travers notre alimentation. Certains pesticides sont aussi des perturbateurs endocriniens. Ils ont des effets utiles en agriculture mais l’utilisation à outrance n’est pas forcément recommandée.
Quels sont leurs effets ?
Certains se fixent directement sur les récepteurs des hormones, ils jouent un rôle d’imposteur en quelque sorte. Ils induisent des réponses semblables à celles de l’hormone. Elles se traduisent par des cancers ou des modulations du métabolisme énergétique.
Peut-on s’en débarrasser ?
Dans le cas du bisphénol A ou d’autres molécules, le corps va essayer de s’en débarrasser le plus rapidement possible. La substance va être prise en charge par différentes enzymes qui vont transformer le composé initial en d’autres substances qui pourront être facilement éliminées dans un liquide aqueux comme l’urine. Malheureusement, un système pervers fait que l’organisme crée des espèces beaucoup plus dangereuses que la molécule de départ.
Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs ?
Le premier conseil que je donnerais concerne nos habitudes de consommation : limiter la consommation de produits suremballés. Cela peut avoir un impact au niveau de la production industrielle. On ne va pas tout interdire, ce serait ridicule et on verrait apparaître d’autres maladies. Est-on prêt à se passer totalement du plastique ? Il rend quand même beaucoup de services. Ce qu’il faut c’est arrêter de surconsommer, de générer des déchets à outrance que l’on retrouve dans l’environnement et dans notre alimentation.
Le vrac est-il une bonne idée ?
Si c’est bien fait oui, mais certaines personnes utilisent des conteneurs non appropriés, pas lavés, voire des sacs-poubelles ! Il faut informer le consommateur pour le remettre au centre et le rendre acteur de sa consommation. C’est le sens de l’atelier du 1er juin auquel je participerai. On se rend compte que beaucoup de personnes ne connaissent pas les perturbateurs endocriniens.
La législation sur ces substances doit encore évoluer…
C’est certain mais tout cela prend du temps : il faut que ça monte dans les instances, les ministères. Je crois sincèrement qu’il ne faut pas tout attendre des pouvoirs publics. Nous devons être le moteur des changements que nous souhaitons voir.
Des ateliers pour informer les citoyens
En juin, des ateliers de concertation seront organisés par Toulouse Métropole et CPIE Terres Toulousaines, association d’éducation à l’environnement et au développement durable, implantée à Toulouse depuis 2001.
Objectifs : élaborer des propositions d’actions pour informer le citoyen sur les perturbateurs endocriniens. Avec le chargé de mission Valentin Labelle, Nicolas Cabaton animera l’atelier du 1er juin « afin de nourrir la réflexion du groupe sur les enjeux et messages à transmettre ». Le deuxième atelier se déroulera le 15 juin. Les participants échangeront autour d’outils d’information existants. Enfin, le 22 juin, une proposition d’actions d’information sera rédigée. Les résultats de la réflexion des 15 citoyens participants seront dévoilés cet automne.
La ville de Colomiers va perdre onze médecins en deux ans
Les patients ont de plus en plus de mal à obtenir un rendez-vous médical. DDM illustration J.-L. P.
Publié le 25/05/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/05/25/la-ville-de-colomiers-va-perdre-onze-medecins-en-deux-ans-11218349.php
Jean-Luc Martinez
l’essentiel
Après le départ en retraite de quatre médecins depuis le début de l’année à Colomiers, l’hémorragie va se poursuivre avec sept médecins supplémentaires qui vont arrêter de consulter d’ici la fin de l’année prochaine.
Même si la ville n’est pas un désert médical, Colomiers n’échappe pas à la pénurie de médecins. Onze d’entre eux seront partis en retraite fin 2024. Une situation qui ne va pas faciliter la vie des praticiens déjà très sollicités et impuissants face à cette crise chronique.
« Tous les jours, trois ou quatre personnes me demandent de les prendre en médecin traitant et je ne peux pas », regrette le docteur Saloua Zaghdoudi. « Parfois ce sont des patients très âgés qui ne sont pas véhiculés alors je les accepte même si depuis deux ans je ne prends plus de pause déjeuner. Il ne faudrait pas que les gens en arrivent comme en Grande-Bretagne à s’arracher les dents eux-mêmes car ils n’ont pas de dentiste ».
Soins et prévention en danger
La difficulté de trouver un médecin traitant fait aussi craindre aux professionnels de santé un manque de prévention face à la vaccination, aux dépistages, aux MST ou encore à l’obésité.
« Dans cette période de tension, il est nécessaire de mobiliser de jeunes médecins pour les inciter à s’installer à Colomiers », estime le docteur Simon Mathé, responsable de l’accès aux soins au bureau de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé). « Quand je me suis installé en 2018, nous étions une quarantaine de médecins généralistes à Colomiers et aujourd’hui, nous ne sommes plus qu’une trentaine… Dans le cadre de la CPTS, nous travaillons sur l’attractivité afin d’obtenir une aide des pouvoirs publics. Je trouve qu’il serait bien aussi que dans une ville de 40 000 habitants soit créée une maison de santé pluridisciplinaire. Ce genre de structure plaît aux jeunes médecins car elle permet de travailler en équipe, d’avoir un secrétariat commun et de réduire les tâches administratives ».
Des médecins qui se plaignent aussi beaucoup de la multiplication des demandes de certificats médicaux par des organismes et des collectivités pour obtenir des réparations dans leur logement ou l’obtention d’aides. « Il est temps de se recentrer sur notre rôle de soins et de prévention », martèle le docteur Zaghdoudi qui envisage de devenir maître de stage. « Je vais me rapprocher de la fac de médecine pour passer un diplôme de fin de stage et accueillir un jeune médecin en espérant le faire rester ». Dix médecins sont actuellement maîtres de stage à Colomiers ce qui conduit régulièrement à l’intégration de jeunes diplômés dans les cabinets comme, dernièrement, au centre médical Allégorie.
Pechbonnieu. Professionnels de santé : la synergie des thérapies
ABONNÉS
L’équipe du centre lors d’une réunion de travail. Photo DDM.
Publié le 02/06/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/professionnels-de-sante-la-synergie-des-therapies-11235810.php
Correspondant
« Être humain dans notre approche de l’Être humain », telle est l’idée fédératrice qui rassemble une dizaine de praticiens au centre Objectif Santé en plein cœur de Pechbonnieu. Créée il y a 10 ans, l’équipe s’est étoffée au fil du temps. Tous se recentrent autour du même objectif : « aider le patient à activer ses ressources intérieures pour l’amener à être acteur de sa santé ». Ostéopathes, éducateur sportif, psychologue, diététicienne et accompagnatrice de la petite enfance travaillent en collaboration avec des partenaires d’horizons divers.
Pauline Cathalau, sophrologue spécialisée en périnatalité a éprouvé un profond besoin de revenir à l’essentiel à travers sa discipline.
« La grossesse a fait émerger beaucoup d’émotions de mon enfance et la sophrologie m’a aidé à mieux me connaître » nous dit Pauline. « Oser sa vie, oser être soi, s’épanouir, s’envoler, se sentir libre », sont des mots qui animent depuis plus d’une décennie le parcours de Sandrine Grude, la psychothérapeute de l’équipe.
Isabelle Ostan et Laëtitia Touzinaud, Docteur en pharmacie, ont constaté au fil de leurs années de pratique en officine, une demande croissante des patients de prendre soin différemment de leur santé au quotidien.
Répondre à cette demande, à laquelle bon nombre de professionnels de santé ont été confrontés, notamment après le Covid, est le point de départ d’un profond questionnement. Pour ces deux pharmaciennes expérimentées, même si la médecine conventionnelle reste le pilier central du diagnostic, l’ouverture d’esprit vers d’autres horizons thérapeutiques, a considérablement transformé leurs pratiques au quotidien, grâce à l’acupuncture pour Isabelle et l’hypnose pour Laetitia. « L’idée est de favoriser une synergie des thérapies dans le cadre d’une approche globale de santé, et pouvoir proposer au plus grand nombre, une offre thérapeutique complémentaire à la médecine dite « conventionnelle. »
TÉMOIGNAGE-Académie de TOULOUSE
« Ça fait 6 mois que je demande l’intervention d’un médecin scolaire et je n’ai aucune réponse », alerte une enseignante
ABONNÉS
Anne estime que ses élèves sont abandonnés par les pouvoirs publics. DDM – XAVIER DE FENOYL /
Publié le 02/06/2023 à 07:01 https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/temoignage-ca-fait-6-mois-que-je-demande-lintervention-dun-medecin-scolaire-et-je-nai-aucune-reponse-alerte-une-enseignante-11233873.php
l’essentiel
Professeure des écoles expérimentée, Anne enseigne depuis la rentrée 2022 à Lavelanet en réseau d’éducation prioritaire. Elle raconte son parcours du combattant pour avoir accès à un médecin scolaire et estime ses élèves abandonnés par les pouvoirs publics.
Au bout du fil, Anne* est à bout. Alors que la fin d’année scolaire approche, son moral est au plus bas : « Je vous avoue que je songe de plus en plus sérieusement à donner ma démission. » Professeure des écoles depuis plus de vingt ans, elle enseigne, depuis la rentrée 2022, dans une classe de CE1 en réseau d’éducation prioritaire à Lavelanet. « J’ai commencé ma carrière en région parisienne dans ce qu’on appelait des ZEP encore à l’époque (zones d’éducation prioritaire). Ce public, je le connais. Mais ce que je vois depuis un an, je n’y ai jamais été confrontée », confie la quadragénaire.
Devant elle, 15 élèves – au lieu de 12 dans les classes dédoublées – au niveau scolaire préoccupant. À cela, s’accumulent les problèmes familiaux, économiques mais aussi de santé, souvent liés. « Plusieurs me disent régulièrement qu’ils ne voient pas bien. Chez d’autres, je soupçonne des problèmes auditifs. Certains ne mangent pas à leur faim et plusieurs ont des problèmes d’apprentissage. » Début novembre, la professeure prend contact avec le médecin scolaire : « Je lui ai envoyé un mail pour lui demander d’intervenir auprès de six élèves dont la situation me paraissait critique, tout en mentionnant des problèmes pour quatre de plus. » Pas de réponse. Le 9 décembre, elle réédite sa demande, puis relance en janvier.
« C’est honteux ! »
Finalement, en février, Anne apprend que pour s’adresser à la médecine scolaire, une saisine doit être effectuée : « Le temps de se mettre d’accord avec la directrice, sur qui doit remplir le formulaire, au retour des vacances, mi-mars, rien ne s’est passé et je me remets à rédiger de nouveau les demandes, en les modifiant légèrement compte tenu de l’évolution de la classe et des élèves. » Le 25 mars, un courrier papier avec le formulaire est envoyé en suivi. Début mai, au retour des vacances de printemps, toujours aucune réponse.
Anne a démarché un élu de la mairie pour lui faire part de son impuissance et demander son intervention pour faire venir un médecin par un autre biais. Mécontent de la situation, l’homme lui a indiqué n’avoir aucune prise sur la situation. « Ça fait six mois que je sollicite l’intervention d’un médecin scolaire et je n’ai aucune réponse. En REP, une visite médicale est obligatoire en CE2, mais d’ici là on perd un temps important sur les diagnostics. C’est la double peine pour ces enfants. C’est honteux ! »
Un témoignage qui ne surprend pas côté syndicats : « En Ariège, nous avons seulement deux médecins scolaires, révèle Antoine Loguillard, secrétaire régional UNSA Éducation. L’académie est informée de la situation, mais peine à recruter. La médecine scolaire est un secteur sinistré en Ariège et plus globalement dans l’ensemble de l’hexagone. » Contactée, la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de l’Ariège n’a pas répondu à nos sollicitations.
En dix ans, le nombre de médecins scolaires a chuté de 20 %. En 2021, en France, on comptabilisait 900 médecins scolaires pour 12 millions d’élèves. Soit un médecin pour 13 000 élèves : « Cette donnée explique largement le silence que je rencontre, estime Anne. Mais ce constat reste odieux car dans bien des endroits, et notamment à Lavelanet, la médecine scolaire s’avère le seul moyen d’accéder à un suivi spécialisé pour des familles très démunies financièrement et matériellement. »
Selon le député Robin Reda, qui a présenté, en mai, un rapport parlementaire : « Il y a 300 postes vacants de médecins scolaires dans le pays. » Une pénurie due en grande partie au manque d’attrait des étudiants en médecine pour ces postes : « Le salaire n’attire pas, il faut dire que le différentiel de rémunération entre un médecin généraliste et un médecin salarié par l’éducation nationale est conséquent, argue Antoine Loguillard. Dans l’académie de Toulouse, depuis janvier, nous n’avons plus de médecin du travail. Le dernier est parti à la retraite à plus de 70 ans et personne ne s’est bousculé pour venir le remplacer. »*Le prénom a été modifié
Saint-Girons. Les communistes veulent mobiliser autour de l’hôpital
ABONNÉS
Les représentants de la section locale du parti communiste. DDM
Publié le 31/05/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/les-communistes-veulent-mobiliser-autour-de-lhopital-11230370.php
Correspondant
Tracts, affiches et même une motion adressée aux municipalités du Couserans. Cette fois, c’est la section locale du Parti communiste français (PCF) qui s’alarme de la situation du Centre hospitalier Ariège-Couserans (Chac) de Saint-Lizier. Elle organise vendredi 2 juin une réunion publique au salon d’honneur de la mairie de Saint-Girons, à 18 heures, sur ce thème.
Daniel Cabaup, secrétaire de section, s’inquiète de la situation. Avec Jean-Claude Antras, Nicolas Valentin mais aussi la conseillère régionale massatoise Isabelle Piquemal, ils entendent « mieux informer la population pour déclencher une prise de conscience et pousser à agir ». Tous dénoncent « un accès aux soins remis en cause pour l’ensemble des Couserannais ». Et devant les menaces de désertification rurale, ils s’inquiètent « de la diminution progressive de la médecine de ville ».
Pour finir par poser cette question « Est-on soigné correctement en Couserans ? La crainte est de voir le Chac ne plus pouvoir répondre aux besoins sanitaires. La situation est dégradée et l’on n’entrevoit pas de solutions. Nous dénonçons cette situation. »
« La santé nous concerne tous »
Les fermetures récurrentes du service des urgences ou de la psychiatrie, les menaces qui pèsent sur la maternité ou encore les conséquences qu’ils jugent « délétères » de la loi Rist amplifient ces inquiétudes. « L’Agence régionale de santé doit entendre ces cris d’alerte », prévient le trio. Pour lui, il s’agit aussi « de mieux informer les populations pour mieux les faire adhérer à cette mobilisation pour le Chac. Il ne faut pas attendre d’être mis au pied du mur. » C’est dans cet esprit qu’ils convient praticiens, soignants médecins élus et grand public à une réunion d’échanges et d’informations autour de la situation du Chac afin de sonner l’heure de la mobilisation.
« Quelles que soient les opinions politiques, la santé nous concerne tous. Le devenir du Chac déterminant pour le Couserans et son attractivité en est au cœur », concluent-ils. Une réunion qu’ils souhaitent dans un esprit apaisé et constructif pour mieux définir les actions à mener pour défendre le Chac et mener une politique ambitieuse et efficace pour la santé.
Ariège : la CGT saisit le procureur de la République pour dénoncer la situation sanitaire du Chac
ABONNÉS
Yan Cougoureux, Arnaud Sevin et Sabine Maserati, du syndicat de la CGT au Chac. MHD
Publié le 28/04/2023 à 18:15 , mis à jour à 19:17
l’essentiel
La CGT du Chac a envoyé un courrier au procureur de la République pour signaler une mise en danger d’autrui, causée par un manque de personnel. En effet, de nombreux lits ont été supprimés, des unités comme la maternité ou les urgences sont régulièrement fermés.
Après de nombreuses alertes sur « l’état critique des soins » au Centre hospitalier Ariège Couserans (Chac), la CGT a décidé de saisir la justice. Elle a adressé au procureur de la République, du tribunal de grande instance de Foix, une missive signalant « une mise en danger d’autrui et l’inaction des pouvoirs publics en matière de santé et de sécurité ».
Une action lourde de sens pour le syndicat qui voit « l’hôpital s’effondrer petit à petit, par manque de personnel et de médecins », insiste Yan Cougoureux, membre de la CGT et infirmier en psychiatrie et pédopsychiatrie. Un secteur qui vient d’essuyer une nouvelle pénurie, ce qui a déclenché la colère du syndicat. « Avec la mise en application de la loi Rist (qui plafonne le salaire des médecins intérimaires, NDLR), nous avons perdu la moitié de notre effectif en psychiatrie. Nous sommes désormais sept personnes pour toute l’Ariège. Et avec les gardes, les repos, on est en fait quatre », relate le syndicaliste.
La moitié de l’effectif a été supprimée
La loi Rist n’est pas mise en cause, la CGT du Chac est même favorable au texte : « Ça créait des tensions entre les fonctionnaires et les intérimaires, qui peuvent se faire 30 000 € par mois sans faire de gardes et finir à 18 h leur journée », raconte Arnaud Sevin, aide-soignant et secrétaire du syndicat. En revanche, ce sont les conséquences qu’elle entraîne qui sont dénoncées. « Depuis le 3 avril, la direction a fermé un des deux pavillons d’admission d’unité psychiatrique. Le 31 mars, on a dû libérer 15 lits et donc mettre vingt patients dehors. Des gens qui ne sont pas dangereux mais qui sont en détresse psychiatrique, avec un risque de marginalisation et de passages suicidaires », annonce Yan Cougoureux.
Autre souci, les urgences psychiatriques sont régulièrement fermées en journée. Ainsi, la direction du Chac annonce que du 2 au 5 mai et du 9 au 12 mai, en journée, il faudra se rendre au Centre hospitalier intercommunal des vallées d’Ariège (Chiva), près de Foix. Soit faire une heure de route, voire plus pour ceux qui habitent la vallée de Massat et les environs.
Sans compter des délais à rallonge pour les consultations. « Avant l’application de la loi, il fallait attendre six mois pour une consultation adulte et de six mois à un an pour une consultation enfant. Et maintenant ? », s’interroge Arnaud Sevin.
Les médecins et le personnel de l’unité psychiatrie vont gérer uniquement « les missions de sûreté, les personnes qui nous sont envoyées par la justice ».
« Une direction impuissante »
Face à cette situation, le syndicat craint la période estivale. Et celle-ci n’a rien de bien rassurant. « Le 27 avril, nous avons eu un Comité social et économique (CSE). La direction nous renvoie un message d’impuissance. Nous avons interpellé l’Agence régionale de santé, puis investi leurs locaux pour obtenir un rendez-vous en urgence. Il a été fixé fin mai », énumère avec dépit Yan Cougoureux. Interrogée sur le sujet, la direction du Chac n’a pas répondu à notre sollicitation.
La CGT a donc décidé d’interpeller le procureur pour le prévenir que « la population était en danger. C’était la seule solution qui nous restait. Il a trois mois pour répondre ».
Urgences et maternité fermées
La CGT a rappelé « la dégradation des urgences depuis novembre 2021 ». Selon le syndicat, elles « fonctionnent de manière dégradée. La direction utilise le terme filtré, au lieu de dire qu’elles sont fermées cinq à dix jours par mois ». En effet, pour le mois de mai, la direction du Chac demande aux patients d’appeler le 15 ou le 3966 au lieu de se déplacer directement à l’hôpital, et ce pour onze jours.
La maternité est également concernée par une fermeture provisoire en ce mois de mai. Le centre hospitalier a annoncé que « faute de médecin anesthésiste susceptible d’intervenir en obstétrique du lundi 1er mai à 12 h jusqu’au mardi 9 mai à 8 h », les futures mamans devront se rendre au Chiva.
Saint-Girons. Santé : Le comité de défense du Centre hospitalier Ariège Couserans tire la sonnette d’alarme
ABONNÉS
La situation du Chac interroge à nouveau. / DDM.
Santé, Politique, Saint-Girons
Publié le 26/05/2023 à 20:01 https://www.ladepeche.fr/2023/05/26/saint-girons-sante-le-comite-de-defense-du-centre-hospitalier-ariege-couserans-tire-la-sonnette-dalarme-11222516.php
Correspondant
l’essentielDénonçant les difficultés d’accès aux soins de santé et la fermeture perlée récurrente de certains de ses services, le collectif, composé de citoyens impliqués et d’élus organisera, le 9 juin prochain à 19 heures une réunion publique à Engomer, à l’initiative de la mairie.
« Mon Chac, je l’aime et je le garde ! ». C’est avec ce titre, comme un cri du cœur, que le comité de défense du Centre hospitalier Ariège Couserans (Chax), a souhaité communiquer vers la population et les élus, sur la situation de l’établissement de santé.
Dénonçant les difficultés d’accès aux soins de santé et la fermeture perlée récurrente de certains de ses services, le collectif, composé de citoyens impliqués et d’élus organisera, le 9 juin prochain à 19 heures une réunion publique à Engomer, à l’initiative de la mairie. Tout en réfutant vouloir « crier à la vindicte », le comité entend toutefois y exposer ses motifs d’inquiétudes. Ses membres se disent simplement « témoins de la lente et progressive détérioration de l’accès aux soins, avec comme point d’orgue, la fermeture partielle des urgences depuis l’hiver 2022 ou celles plus récentes de la maternité et de la psychiatrie ».
Même causes, mêmes effets pour les signataires du communiqué.
« Les causes de cette situation sont largement connues : carence de médecins, sous-effectifs chroniques, management délétère, perte d’attractivité des métiers du soin… ». Ils déplorent par ailleurs que « la direction prise par le Chac, semble emprunter les chemins d’une irrémissible dégradation ».
Pour autant, le comité de défense, fort de six années d’existence, n’a pas l’intention de se résigner, considérant que « la lente érosion de l’offre de soins est partagée par nombre d’hôpitaux, laissant ainsi s’éloigner un accès équitable à tous aux soins, présenté comme un droit fondamental ». Ils s’inquiètent de « l’absence de réaction et de mobilisation des populations et de leurs représentants, vu comme une opportunité pour les décideurs institutionnels de laisser pourrir ces situations locales, jusqu’à la disparition complète de certains services ».
Bien au contraire, le comité veut sonner le tocsin, au nom d’une « urgence d’agir pour conserver notre offre de soins et soutenir les soignants mobilisés pour le maintien d’un véritable service public de santé ». La prochaine réunion publique doit y contribuer.
Désertification médicale : séduits par l’Ariège, trois internes choisissent de s’y installer
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De gauche à droite : Ombeline Clément, Gwenaêlle Brunel et Daphnée De Saint-Pierre. – DDM, S. L.
Publié le 18/05/2023 à 19:07 , mis à jour à 20:04 https://www.ladepeche.fr/2023/05/18/desertification-medicale-seduits-par-lariege-trois-internes-choisissent-de-sy-installer-11204883.php
Stéphanie Leborne
l’essentielEn dernière année de médecine générale, des internes se confient sur leurs attentes. Trois d’entre eux ont décidé de poser leur valise en Ariège.
C’est un pari réussi et une belle récompense pour le Département, le SESTA et l’agence Ariège attractivité, qui depuis plusieurs années créent une synergie dans le but d’attirer de nouveaux médecins sur le territoire.
En effet, à l’occasion de la 5e édition de la soirée « Préhisto Night » qui s’est déroulée le 16 mai dernier au parc de la préhistoire à Tarascon-sur-Ariège, une quarantaine d’internes en médecine ont pu découvrir les atouts et l’attractivité du département. Trois d’entre eux ont ainsi été séduits et sont sur le point de s’installer en Ariège.
C’est donc au parc de la préhistoire qu’une quarantaine de futurs médecins ont été chaleureusement accueillis mardi dernier. Un rassemblement qui marquait notamment le lancement de leur période de stage dans le département, et qui a permis d’en savoir plus sur leurs attentes et les points déterminants à leur installation.
La qualité de vie d’abord
Et c’est à l’unanimité que « la qualité de vie » a été évoquée comme étant le facteur qui fait pencher la balance : « Aujourd’hui, on cherche tous à s’installer dans un endroit où nous aurons une qualité de vie agréable, sans avoir de surpression », a confié Yannick Lorero, actuellement en 9e année et de poursuivre : « De nombreux facteurs entrent en jeu. En ce qui me concerne, j’ai besoin d’un cadre proche de la nature, c’est pour ça que je suis en Ariège depuis un an et demi. J’habite à Pamiers car le fait d’être proche d’une grande ville comme Toulouse est important pour moi ».
Un discours qui rejoint les conclusions d’une enquête réalisée par le Conseil national de l’Ordre des médecins sur les déterminants à l’installation pointant « le cadre de vie, les conditions d’exercice, le travail en réseau avec d’autres professionnels de santé et dans une moindre mesure, les aides financières » comme étant des facteurs clés pour l’installation des médecins dans les territoires.
Pour Daphnée de Saint-Pierre et Gwenaelle Brunel, étudiantes en dernière année de médecine générale, le coup de foudre pour l’Ariège a été instantané : « Je suis tombée amoureuse de l’Ariège à l’instant ou je suis arrivée, et avec Gwenaelle nous avons monté notre projet dès notre premier stage en Ariège », confie Daphnée De Saint-Pierre, qui s’apprête à s’enraciner avec sa consœur.
Déserts médicaux : une redistribution des cartes
Fin 2022, près de 6 millions de Français n’avaient pas de médecin traitant, selon les sources de l’Assurance maladie. Une tendance qui ne concerne pas uniquement les zones rurales. En effet, d’après les données de la DREES, la densité de médecins généralistes sur le territoire français est passée de 153 pour 100 000 habitants en 2012 à 140 en 2021 : « On dit que l’Ariège est un désert médical mais lorsqu’on regarde les départements des alentours c’est pareil, les périphéries Toulousaines sont en désertification. Aujourd’hui le manque de médecins touche toute la France », plaide Gwenaëlle Brunel, interne en dernière année.
Ainsi, plus qu’une augmentation du prix de la consultation, bien souvent brandi comme un moyen de lutter contre la crise de la médecine générale, deux tiers des internes plébiscitent une qualité de vie satisfaisante et de meilleures conditions de travail. Des conditions qui semblent être réunies en Ariège pour Ombeline Clément : « L’Ariège est un territoire qui reste accessible, avec Toulouse à moins d’une heure. On est proche de la Méditerranée, de l’océan, de l’Espagne, et surtout c’est un département dynamique d’un point de vue culturel ou sportif. Que ce soit pour des médecins ou d’autres professions, c’est une force pour ce beau département ».
Michel Pichan, médecin et conseiller départemental : « On est dans le creux de la vague »
Le 16 mai dernier, la traditionnelle soirée d’accueil des internes en médecine organisée conjointement par le conseil départemental, l’agence Ariège attractivité et le SESTA a accueilli une quarantaine d’internes en médecine. L’objectif de cette soirée : « Attirer de nouveaux médecins sur le département », explique le docteur Michel Pichan, médecin de service et conseiller départemental.

« Il faut repeupler et remédicaliser l’Ariège, reprend le Dr Pichan. Nous avons eu une grosse perte de médecins ces dernières années et beaucoup d’autres vont encore partir ». Une situation qui va, selon le médecin, aggraver la tension déjà très pesante sur le département : « En 1980, à Saint-Girons, il y avait 21 médecins contre 6 aujourd’hui. C’est un exemple, vous pouvez le ramener à l’échelle du département. Aujourd’hui, les professionnels en place refusent de prendre de nouveaux patients hors urgence, car ils ont déjà 1 500 à 2000 patients référencés chacun […]. On est dans le creux de la vague et on subit le numerus clausus, c’est très compliqué ».
Des zones blanches médicales
Ainsi, plusieurs secteurs du territoire se retrouvent déjà sans professionnel de santé : « Il y a des zones blanches, comme à Sainte-Croix où le dernier médecin est parti précipitamment en décembre, laissant ainsi 1 500 à 2000 patients livrés à eux-mêmes, qui ont dû se débrouiller en allant à Saint-Girons, à Cazères ou dans les villes voisines ».
L’Ariège a cependant de belles cartes dans son jeu, comme l’explique le Dr Pichan : « On fait tout ce qu’il faut pour développer cette attractivité, car nous avons de beaux atouts comme la qualité de vie dans nos hôpitaux ; l’activité est soutenue, certes, mais pas frénétique comme dans certains hôpitaux Toulousains, et on a ici un cadre de vie assez exceptionnel, un air pur, des paysages incroyables ».
« Un défi que le département doit relever, souligne Marie-France Vilaplana, vice-présidente du conseil départemental : « Aujourd’hui, les médecins ne travaillent plus comme avant et notre Ariège si belle est parfaitement adaptée. Nous devons réussir ce pari de les attirer et de les garder ».
Un partenariat « original » pour les femmes enceintes – Le T2 à coté du CHIVA
Le nouvel appartement destiné à accueillir les femmes enceintes éloignées.
Publié le 17/05/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/05/17/un-partenariat-original-pour-les-femmes-enceintes-11201159.php
Nathan Cauquil
l’essentiel
Le mardi 9 mai, le Chiva a annoncé un partenariat « original » avec la CPAM pour pouvoir aider les femmes enceintes habitant loin du site de Saint-Jean-de-Verges.
En ce début d’année 2023, un partenariat « original » pour aider les femmes enceintes résidant loin d’un site de naissance a été mis en place, comme l’annonce un communiqué de presse du Centre hospitalier intercommunal des vallées de l’Ariège (Chiva), rendu public le mardi 9 mai.
Le Chiva et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) se sont en effet accordés pour aider les femmes enceintes résidant à plus de 45 minutes du site de naissance de Saint-Jean-de-Verges. Ce partenariat entre en vigueur dès le début de la grossesse. Pour accompagner ces futures mères, il est prévu un appartement de type T2 « très bien équipé » à Varilhes. « C’est certes un appartement de type T2 équipé, mais ce sera un espace non médicalisé, c’est-à-dire sans personnel soignant à l’intérieur, explique la secrétaire générale du Chiva. Le but est bien évidemment d’accoucher à l’hôpital, en étant hébergé à Varilhes quelques jours avant le terme de la grossesse. »
De plus, un hôtel est également proposé, permettant « d’accueillir, de sécuriser et de rassurer les femmes enceintes éloignées, cinq jours précédant le terme de l’accouchement ».
Ce dispositif permet « d’accueillir un couple dans l’appartement, et puis si jamais il y a plus de personnes en même temps qui occupent ce dispositif, un hôtel leur sera mis à disposition non loin du Chiva », détaille encore la secrétaire générale.
Le communiqué annonce encore que « les frais d’hébergement ne seront pas pris en charge par les femmes qui bénéficieront de ce dispositif d’hébergement. C’est le cas du transport des femmes demeurant assez loin de Saint-Jean-de-Verges : ce mécanisme est complété par une prise en charge du transport sanitaire de la femme enceinte par l’Assurance Maladie », explique le communiqué de presse.
Il annonce également que ce partenariat et ses mesures ne s’adressent pas uniquement aux femmes habitant à 45 minutes du site naissance : « Ce même dispositif peut être également proposé aux femmes présentant une grossesse pathologique à tout moment, pour un ou plusieurs jours dans une limite de 21 nuits. »
Pour l’instant, peu de personnes ont profité de ce partenariat : « Pour le moment on a démarré avec une personne, d’autres dont le terme n’est pas échu se sont vues proposer ce dispositif, très rassurant pour les femmes et les professionnels du suivi de la grossesse », conclut la secrétaire générale du Chiva.
Ariège : « Les aidants minimisent la charge de travail que cela représente ». un premier forum pour soutenir les aidants
ABONNÉS
Les visiteurs ont pu se renseigner lors du premier forum des aidants en Ariège. DDM Damien Souillé
Publié le 31/05/2023 à 19:00 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/ariege-les-aidants-minimisent-la-charge-de-travail-que-cela-represente-un-premier-forum-pour-soutenir-les-aidants-11232082.php
l’essentiel
Le premier forum des aidants a été organisé en Ariège. Ce mercredi 31 mai 2023, au centre culturel Olivier Carol de Foix, les visiteurs ont pu avoir les réponses à leurs questions sur le maintien à domicile d’un proche.
C’était une grande première en Ariège. Ce mercredi 31 mai 2023 était organisée la première édition du forum des aidants. Dès 13 h 30, au fond du centre culturel Olivier Carol de Foix, les stands sont préparés et les membres des associations prêts à répondre aux visiteurs. À l’arrière de la pièce, des chaises sont alignées sur plusieurs rangées, face à un écran, pour que les visiteurs soient confortablement installés pour suivre une conférence sur la prévention de l’état de santé de l’aidant.
A lire aussi : Ariège. Plateforme d’accompagnement et de répit : le soutien aux aidants débarque sur le territoire
Avant ça, la vingtaine de membres des partenaires du PFR (plateforme d’accompagnement et de répit), à l’origine de ce premier forum de l’emploi, est assise, prêt à donner des conseils et à expliquer les raisons de leur présence ici. « Pour nous, c’est important d’enrichir notre réseau entrepreneurial mais aussi de corréler nos actions avec celles des uns et des autres pour que l’on soit le plus complémentaire possible », déclare Caroline Bouville, membre de l’association Bulle d’Air, qui propose de prendre le relais des aidants pour une période allant de 3 heures à plusieurs jours afin que l’aidant puisse reprendre une vie sociale, se reposer, partir en week-ends, en vacances ou encore pour qu’il puisse se faire soigner. » Ce forum permet d’englober l’entièreté du parcours de l’aidant et d’avoir toutes les informations disponibles sur un seul et même lieu. »
Supprimer le tabou de l’aidant
Dans ce lieu, la PFR, Bulle d’Air, France Alzheimer Ariège, la Maison des Adolescents de l’Ariège, Clic (Centre local d’information et de coordination) et Moov’Apa ont proposé à chaque personne venant à ce forum une aide, des explications et des conseils pour anticiper et prévenir les possibles besoins. « On est ici pour sensibiliser et avoir cette notion de prévention envers toutes les personnes qui ont fait la démarche de se déplacer », raconte Priscilla Daniel, coordinatrice de la plateforme d’accompagnement et de répit.
Surtout, lors de ce premier forum, tout le monde a voulu véhiculer la même idée : il n’y a pas de tabou de demander de l’aide. « C’est bien que les aidants puissent venir et être prévenus des risques d’épuisement », confie Caroline Bouville. Sa consœur, Priscilla Daniel complète : « Il faut lever ce tabou qu’on les aidants d’avoir l’impression d’abandonner un proche. »
Dans cette volonté de leur venir en appui, les professionnels présents veulent changer la mentalité et surtout que les personnes en souffrance demandent de l’aide avant qu’il ne soit déjà trop tard. C’est ce qu’explique Caroline Bouville : « Souvent, ils minimisent la charge de travail que cela représente. Quand les aidants nous appellent, c’est dans l’urgence. C’est dommage parce que demander de l’aide plus tôt serait un moyen de maintenir plus longtemps les personnes à domicile. »
Lors de ce forum, le premier consacré intégralement aux aidants, l’aspect social, santé et activité physique étaient représentés afin que les visiteurs puissent être mis en relation avec les trois pôles principaux du bien-être de la personne aidée. Priscilla Daniel conclut : « On a relevé que les familles n’avaient pas toutes les informations. Là, elles ont eu les informations les plus précises regroupées dans un même endroit. »
Rodez. Santé. 28 nouveaux internes à Jacques-Puel, la preuve de « l’attractivité » du centre hospitalier
Santé. 28 nouveaux internes à Jacques-Puel, la preuve de « l’attractivité » du centre hospitalier
Publié le 17/05/2023 à 05:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/17/sante-28-nouveaux-internes-a-jacques-puel-la-preuve-de-lattractivite-du-centre-hospitalier-11201576.php
La Dépêche du midi
La quasi-totalité arrive de la faculté de médecine de Toulouse, et tous ont fait le choix de passer les six prochains mois à l’hôpital Jacques-Puel de Rodez. Vingt-huit internes ont rejoint, depuis mardi 2 mai, le centre hospitalier ruthénois où ils sont affectés dans la plupart des services : réanimation, gynécologie obstétrique, anesthésie, oncologie, pédiatrie ou encore aux urgences.
« Ils sont en formation, explique la directrice des affaires médicale Aurélia Gambaraza, et nous sommes très contents de les voir arriver. Cela prouve que l’on est attractif, ils viennent à Rodez chercher un encadrement médical et un plateau technique de qualité ».
Tous les six mois, le centre hospitalier reçoit une nouvelle promotion, et certains reviennent dans l’Aveyron une fois formés, à l’hôpital ou en médecine de ville.
Le résultat des efforts conjoints du Département, de Rodez agglomération et du centre hospitalier, qui travaillent au long de l’année pour faire connaître l’Aveyron auprès de ces médecins en formation
Rodez. Santé. Des ateliers originaux qui associent sport et prévention
Les ateliers ont lieu à BodyFit, à Rodez. Philippe Henry
Publié le 29/05/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/05/29/sante-des-ateliers-originaux-qui-associent-sport-et-prevention-11227034.php
ph.h.
Réunis en trois groupes, les participants à cet après-midi d’informations ont récemment pu bénéficier d’une approche originale autour de la prévention, du dépistage, des cancers. Un rendez-vous auquel était associé le Dr Jean-Paul Viguier, cardiologue référent du club Cœur et Santé, le Dr Caline Nzietchueng du Centre régional de coordination du dépistage des cancers.« Nous avons mis en place des ateliers interactifs, proposant une autre approche qui permet de diffuser des informations autour de la prévention et des dépistages », explique le Dr Caline Nzietchueng. Autre particularité, ce rendez-vous, proposé à une trentaine d’adhérents de l’association Cœur et Santé, se tenait dans la salle de sport, BodyFit. « Le sport est un point commun entre la prévention des cancers mais également la santé cardiovasculaire, tient à rappeler le Dr Jean-Paul Viguier. D’ailleurs, il faut souligner que dans le cadre de la guérison de cancers, la pratique sportive améliore la guérison. »
Villefranche-de-Rouergue. Petites urgences : un médecin en quelques clics
La consultation est accessible en une dizaine de minutes.DDM, BD
Santé, Villefranche-de-Rouergue
Publié le 16/05/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/05/16/petites-urgences-un-medecin-en-quelques-clics-11199204.php
Benoit Donnadieu
l’essentielUne pharmacie du centre met à disposition une borne de téléconsultation. Une solution alternative en cas de difficultés pour prendre rendez-vous rapidement.
Les Villefranchois le savent, il n’est pas toujours simple de prendre un rendez-vous en urgence auprès de son médecin traitant. Selon une étude sur la santé en milieu rural, exposée lors du Congrès des maires ruraux de France fin 2022, il manquerait au moins 12 docteurs dans le bassin de Villefranche-de-Rouergue. Les autorités bataillent pour attirer des professionnels du secteur.
Renouvellement d’ordonnance
Face à cette situation, une pharmacie du centre a mis à disposition, depuis le début d’avril, une borne de téléconsultation. En quelques clics, sur le site Doctolib, un rendez-vous peut être pris par visio avec un médecin. Stéthoscope, thermomètre, tensiomètre, plusieurs outils sont à disposition du patient pour faire remonter les informations en direct. La consultation n’est pas accessible pour un enfant de moins de trois ans.
« Ça ne remplace pas un médecin »
« On peut reconduire vers cet outil les clients qui viennent nous voir en pharmacie pour des petites urgences, quand cela ne nécessite pas d’intervention à l’hôpital. Le rendez-vous est pris entre dix à trente minutes d’attente », indique le gérant. « Ça peut être pratique pour un renouvellement d’ordonnance, des allergies ou une rage de dents. Pendant les vacances d’été, cela pourrait aussi être une option pour les touristes. Parfois, ça peut être compliqué de trouver un rendez-vous en deux jours ».
À la fin du rendez-vous, le patient reçoit un compte rendu et une ordonnance, si besoin. Pour autant, cette borne n’assure aucun suivi de patientèle, les professionnels au bout de la ligne étant différents. « Le but est de répondre à un besoin », poursuit le gérant. « Ça ne remplace en aucun cas un médecin, mais complète une offre de santé ».
Réagir
Le plan canicule est en place pour les personnes vulnérables à Decazeville
Fera-t-il aussi chaud que l’été dernier ? Photo DDM archives.
Publié le 27/05/2023 à 05:15 https://www.ladepeche.fr/2023/05/27/le-plan-canicule-est-en-place-pour-les-personnes-vulnerables-11223475.php
La Dépêche du midi
l’essentiel
La ville et le CCAS de Decazeville ont mis en place le plan canicule. Des réflexes à avoir et des informations à connaître.
Comme chaque année, la ville et le CCAS (Centre communal d’action sociale) de Decazeville mettent à la disposition de chacun un registre nominatif sur lequel peuvent s’inscrire les personnes âgées de plus de 65 ans ou les personnes en situation de handicap lorsqu’elles sont fragiles et isolées et qu’elles vivent à leur domicile. La ville et le CCAS s’attachent par ailleurs à recenser les personnes fragiles, isolées, handicapées ou inaptes au travail.
Ce registre est mis en place dans le cadre du plan d’alerte et d’urgence départemental pour des risques exceptionnels et notamment de canicule, entre le 1er juin et le 15 septembre. L’objectif est de favoriser l’intervention des services du CCAS auprès des personnes inscrites, en cas de déclenchement du plan départemental d’alerte et d’urgence par la préfecture.
Dans l’hypothèse où un épisode de canicule serait annoncé, un contact périodique sera organisé cet été afin de s’assurer du bien-être et de la sécurité des personnes inscrites. La demande de recensement peut être formulée par la personne elle-même, par son représentant légal ou par un tiers (famille, voisin, ami, service d’aide à domicile…).
La demande peut se faire par écrit auprès du CCAS, au 2A, rue Cayrade à Decazeville ou par téléphone au 05 65 43 82 60. Les horaires d’ouverture du CCAS sont les suivants : lundi, de 8 heures à midi et de 14 heures à 17 heures ; mardi de 8 heures à 12 heures ; mercredi de 8 heures à midi et de 14 heures à 17 heures ; jeudi de 8 heures à 12 heures ; vendredi de 8 heures à midi et de 14 heures à 16 heures.
Cette inscription est facultative. Les données figurant sur ce registre sont limitées exclusivement à l’identité et à la situation à domicile de la personne inscrite, laquelle dispose d’un droit d’accès et de rectification des informations la concernant. En tout état de cause, les dispositions utiles sont prises pour préserver la confidentialité et la sécurité des renseignements collectés.
Si le dispositif est déclenché…
Si le dispositif « Canicule » est déclenché, restez chez vous autant que possible. Si vous devez absolument sortir, couvrir les parties du corps les plus sensibles au soleil : pieds, mains, cou, tête. Limitez les efforts physiques et les activités à l’extérieur. Nourrissez-vous convenablement. Buvez de l’eau. Maintenez la température ambiante de votre domicile à 19 °C. Enfin, maintenez le contact avec vos proches et votre voisinage, prenez de leurs nouvelles et donnez des vôtres.
Des informations sur la canicule 2023 sont disponibles sur le site du CCAS de Decazeville : www.ccas-decazeville.fr ; le site de la mairie Decazeville : www.decazeville.fr – le numéro vert Canicule (téléphone fixe seulement) au 0 800 06 66 66 (appel gratuit), cette ligne est ouverte de 9 heures à 19 heures, vous pourrez obtenir des conseils de protection pour vous et votre entourage.
Futur hôpital d’Auch : un deuxième terrain potentiel vient rallonger les délais
ABONNÉS
Une deuxième option est apparue, à côté de l’actuel hôpital. DDM – MC
Santé, Hôpital, Urbanisme – Aménagement
Publié le 31/05/2023 à 06:41 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/futur-hopital-dauch-un-deuxieme-terrain-potentiel-vient-rallonger-les-delais-11229112.php
Marc Centene
l’essentielLe site du nouvel hôpital d’Auch devait être connu le 6 avril, et le choix semblait être arrêté. Mais une proposition aux abords du centre hospitalier vient rebattre les cartes. Explications.
Quand saura-t-on où le nouveau centre hospitalier d’Auch sera construit ? Pas de sitôt. Tout le monde pensait que le site se trouverait à Pavie. Une deuxième proposition oblige le comité en charge de cette décision à remettre le dossier sur la table.
Le protocole de l’appel à manifestation d’intérêt, l’AMI, lancé par le centre hospitalier d’Auch le 16 février dernier, avait fixé comme date butoir le 6 avril pour arrêter le choix du terrain du futur hôpital. Et normalement, la remise des dossiers s’achevait le 17 mars, ce qui laissait peu de temps au comité de pilotage pour faire son choix. Pourtant, mai se termine et toujours pas de réponse. Finalement, il faudra encore attendre.
Challenger auscitain
L’option Pavie, soit un terrain situé en bordure de la RN 21 en direction de Mirande, avait la cote, mais l’endroit s’est trouvé un concurrent qui vient ralentir le processus de décision. Le challenger se trouve à deux pas de l’actuel hôpital : le vallon situé entre la RN 21 et la rue de la Baronne, à l’arrière de l’IFSI (institut des soins infirmiers).
«On ne peut pas faire comme si la proposition n’existait pas», assume la directrice de l’hôpital, Sylvie Lacarrière, bien consciente que cela ne fait pas avancer le dossier. «Tous les deux ont des avantages et des inconvénients, et nous devons à présent analyser les contraintes de l’un et de l’autre», explique la directrice du centre hospitalier.
La décision doit prendre en compte des facteurs bien particuliers, les indicateurs qualitatifs mentionnés dans l’AMI comme la pollution, les servitudes éventuelles, les possibilités d’évolution du site et d’urbanisme, ou encore la proximité des réseaux, la nature des sols, la topographie, les éléments naturels…
Bénéfices réduits
Les avantages sont en partie économiques. Certains équipements actuels de l’hôpital d’Auch pourraient être conservés. Ainsi, l’accès routier serait maintenu. Pour autant, beaucoup le trouvent déjà assez peu commode pour les usagers comme pour les transports médicaux. L’héliport, situé non loin des urgences, serait lui aussi conservé. «Mais c’est peu de chose, quand on regarde le terrain lui-même, confie un élu municipal très au fait du dossier. Le dénivelé de cette pente rend obligatoire de gros travaux de terrassement, et ça effacerait sans doute les économies sur l’accès ou l’héliport.»
Même si les commentaires en coulisse ne semblent guère accorder de chance de succès à cette 2e option, des discussions se sont déroulées mercredi dernier avec les responsables de l’ARS régionale, pour obtenir un délai, le temps d’étudier le potentiel du site. La direction du centre hospitalier avance la fin juin pour une décision, « mais il faut rester prudent », tempère Sylvie Lacarrière.
Le protocole de l’AMI, bien calé sur le papier, se retrouve en tout cas bouleversé. L’ultime étape, la signature du précontrat pour l’achat du terrain, était programmée pour le mercredi 5 juillet prochain. Cette date-là sera-t-elle respectée ?
Le centre hospitalier d’Auch se lance dans le job dating pour son recrutement
Présentation des métiers du centre hospitalier ce mercredi à Auch. DDM – SEBASTIEN LAPEYRERE
Publié le 01/06/2023 à 07:04 https://www.ladepeche.fr/2023/06/01/le-centre-hospitalier-dauch-se-lance-dans-le-job-dating-pour-son-recrutement-11232633.php
Marc Centene
l’essentiel
Face à la pénurie de main-d’œuvre, l’hôpital d’Auch a organisé une réunion publique pour présenter ses postes, et les contours de l’emploi dans la fonction publique hospitalière. L’initiative a rencontré un bon écho.
Infirmiers, administratifs, sages-femmes, techniciens : le personnel manque au centre hospitalier d’Auch. Pour attirer les compétences, un rendez-vous était organisé ce mercredi matin, afin de présenter les postes à pourvoir – il y en a des dizaines – et les grandes lignes de la fonction publique hospitalière.

Dans la salle du conseil, au bas de l’entrée, une soixantaine de personnes suit les explications de Mathilde Courtade, la responsable des Ressources humaines de l’hôpital. Avant cela, la directrice de l’établissement, Sylvie Lacarrière, a accueilli à 9 heures les candidats potentiels. « Je ne pensais pas que nous aurions un tel retour. Au départ, l’idée était de nous adresser principalement aux anciens salariés de la clinique de Gascogne, mais au final, nous avons ouvert la réunion à l’ensemble du public. » Selon la directrice, ce format est pertinent, qui permet de présenter tout à la fois l’ensemble du centre hospitalier, de son fonctionnement et l’intégration dans la fonction publique.
Les arcanes de la fonction publique
Ces points sont au premier rang des préoccupations de l’assistance. Avancement, primes, parcours professionnel, catégories : le petit monde bien spécifique des « hospitaliers » soulève de nombreuses interrogations. C’est l’un des buts de la réunion, explique Mathilde Courtade. « Le collectif entraîne un cycle de questions-réponses où tout le monde trouve son compte. C’est la première fois que nous organisons un tel rendez-vous, mais vu le succès, on pourrait le reconduire. »
Informé par les réseaux sociaux, les médias, les syndicats ou le liquidateur judiciaire, pour les anciens de la clinique de Gascogne, le public note, échange. Deux cadres de santé viennent expliquer les besoins spécifiques des services médicaux, et précisent que « tous les candidats seront reçus, si vous souhaitez des rendez-vous individuels ».
C’est le cas de trois salariées de la clinique, venues avec leur CV. « Ce sont les postes d’infirmières de bloc opératoire et de salle de réveil qui nous intéressent, confie l’une. Mais on n’a pas beaucoup d’informations précises sur les salaires, les astreintes ou les horaires de travail. Le sujet n’a pas été abordé, on posera ces questions, qui sont très spécifiques à un service particulier, dans des entretiens individuels ». Pour autant, les trois jeunes femmes trouvent le rendez-vous « très intéressant ». « On ne connaît pas la fonction publique, un domaine que nous ne connaissons pas du tout ! »
11 h 30. La réunion s’achève. Commence alors un long défilé devant la table où sont posées des corbeilles. Un à un, les participants déposent leur CV. « On va considérer chaque demande en fonction des expériences, des appétences, et de nos offres », insiste l’une des cadres de santé, Audrey Fraysse. Si beaucoup dans la salle espèrent un poste, l’hôpital, lui, a un besoin urgent de compétences, encore accru par l’absorption des spécialités de la clinique de Gacogne.
Qualité des soins : le Centre hospitalier d’Auch certifié
Au cours du mois de janvier, l’hôpital d’Auch a reçu durant une semaine les experts visiteurs de la Haute Autorité de Santé (HAS) dans le cadre d’une « procédure indépendante d’évaluation obligatoire du niveau de qualité et de sécurité des soins dans les établissements de santé », réalisée tous les 4 ans. Le CH d’Auch a reçu un score global de 94.81 %, et la mention « Qualité des soins confirmée – Etablissement certifié ». La direction souhaite « remercier l’ensemble des professionnels pour leur mobilisation et leur investissement ainsi qu’aux représentants des usagers ».
GERS Ordan-Larroque. Le bus dentaire fait escale au village le 13 juin
ABONNÉS
Le bus est géré par des bénévoles de la Croix-Rouge et des étudiants en dentaire.
Publié le 01/06/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/06/01/le-bus-dentaire-fait-escale-au-village-le-13-juin-11233291.php
Correspondant
Le projet de bus dentaire imaginé en 2019 par la Croix Rouge du Gers, a abouti et a commencé ses tournées. La commune d’Ordan-Larroque fait partie des 8 villages qui bénéficient à ce jour de ce dispositif dont le succès ne se dément pas au vu des premiers retours très satisfaisants et encourageants. Les plannings sur les prochaines tournées étant déjà bien remplis.
En partenariat avec l’ARS, la CPAM et la MSA, soutenu par le Département du Gers, le Crédit Agricole, Groupama, Buccotherm, la Fondation de France, le groupe Signal, « le bus dentaire s’engage dans une démarche d’aller au plus près des villages dépourvus de cabinet dentaire, pour un meilleur accès aux soins. C’est aussi une façon de connecter les futurs dentistes avec le territoire et donc de favoriser les implantations futures sur le département », se réjouit Marie-Josée Zago, vice-présidente de la Croix Rouge 32.
Les patients sont soignés par d’étudiants en fin de cursus dentaire, avec la supervision de sept dentistes du département du Gers, présents à tour de rôle dans le bus.
Prochaine halte à Ordan, le mardi 13 juin après-midi. Toute prise de rendez-vous se fait directement auprès de la Croix Rouge du Gers.
Condom. Séance autour d’Alzheimer
A l’issue de la projection, les spectateurs ont pu poser leurs questions concernant les réalités de la maladie. DDM, repro.
Alzheimer, Associations, Condom
Publié le 31/05/2023 à 11:54 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/seance-autour-dalzheimer-11231546.php
La Dépêche du midi
Une soixantaine de personnes étaient présentes pour la projection du film « Une vie démente » d’Ann Siro et Raphaël Balboni au Gascogne, affiche proposée par l’association France Alzheimer et maladies apparentées du Gers afin de mettre l’accent et informer le public sur les troubles que cause cette dégénérescence des neurones. Dans ce très joli film, on pouvait ressentir tous les bouleversements dans une famille, avec le dévouement, la mise en parenthèse et l’oubli personnel de l’aidant venant en aide à sa maman. Durant le débat qui a suivi, le docteur Éric Charpin a répondu aux différentes questions du public sur cette pathologie. La communauté de communes de la Ténarèze avec de nombreux intervenants, dont le président Maurice Boison , ont évoqué le « bien vieillir « sur le territoire, en présentant les services existants, de l’accueil de jour qui prend en charge des personnes aux troubles cognitifs, au SSIAD avec le service à la personne au domicile, à l’ESA avec des ateliers mis en place pour retarder l’évolution de la maladie.
Mais aussi la présence des deux directeurs des Ehpad de Condom qui ont parlé de ces lieux de vie pour personnes dépendantes.
Condom est « ville aidante Alzheimer »
ABONNÉS
Le maire Jean-François Rousse et le président de l’association France Alzheimer du Gers Jean-Marc Pinaud ont signé conjointement la charte « Ville aidante Alzheimer ».DDM V. Sachetti.
Publié le 28/05/2023 à 05:09 https://www.ladepeche.fr/2023/05/28/condom-est-ville-aidante-alzheimer-11225123.php
Correspondant
En préambule du film « Une Vie démente » réalisé par Ann Siro et Raphaël Balboni et projeté au cinéma Le Gascogne, le maire Jean-François Rousse et Jean-Marc Pinaud, président de l’association France Alzheimer du Gers, ont signé en mairie la charte d’engagements réciproques « Ville aidante Alzheimer ». Etaient également présentes Monique Gensac, bénévole référente du secteur de Condom, et Hélène Delpech, adjointe au maire en charge des affaires sociales, solidarité et éducation. Après Mirande et Lectoure, Condom devient la 3e ville du département à signer la charte « Ville aidante Alzheimer ». A travers l’adhésion à celle-ci, la municipalité montre sa volonté de favoriser l’inclusion et l’autonomie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée dans l’espace public. Trois axes majeurs sont au cœur des actions à mener conjointement avec France Alzheimer 32 en fonction des moyens, des ressources et des spécificités locales de la ville : l’orientation, l’inclusivité et la sensibilisation.
Maison de santé de Marciac. L’antenne santé démarre
ABONNÉS
Les professionnels de santé et les élus à Marciac. DDM
Publié le 04/06/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/06/04/lantenne-sante-demarre-11239946.php
Correspondant
Jeudi 1er juin, le conseil départemental représenté par Jérôme Samalens, en charge de la lutte contre la désertification médicale, a réuni les professionnels de santé de Marciac afin de présenter le dispositif des centres territoriaux de santé, (CTS) et l’antenne santé de Marciac. Dépendante du centre territorial de Plaisance, elle sera fonctionnelle à partir du 13 juin
C’est le Dr Valérie Vayrac qui officiera à la maison de santé de Marciac le mardi de 8 h 30 à 13 heures puis de 14 heures à 18 heures en juin. En juillet les lundis et jeudi sur les mêmes horaires. Vous pourrez prendre rendez-vous en appelant le 05 32 48 00 05, une secrétaire médicale vous répondra. En cas d’absence, un télé secrétariat prendra le relais jusqu’à 20 heures. Des permanences de soins sont assurées. Un pédiatre intégrera le CTS de Plaisance et l’Antenne de Marciac en septembre. Les CTS sont créés pour combler les besoins en professionnel de santé des territoires en complémentarité des médecins libéraux, et non en remplacement, précise M. Samalens. M. Guilhaumon, Maire de Marciac se dit « satisfait du travail réalisé avec le département pour compléter les besoins existants ». Nathalie Barrouillet, conseillère départementale se réjouit que « la maison de santé de Marciac s’inscrive dans ce dispositif départemental ».
Tour de France du groupe des élus trans partisan dans le Lot – Déserts médicaux : les députés mettent la pression
Aurélien Pradié aux côtés de Damien Maudet et d’Hadrien DDM
Publié le 27/05/2023 à 09:25
La Dépêche du midi
l’essentiel
Quel est l’intérêt de mobiliser autant de moyens dans des campagnes médiatiques de santé publique ? Les affiches cela ne suffit à faire de la santé. Pour faire de la santé publique, il faut des acteurs.
Le Tour de France a fait étape jeudi soir dans le Lot. Un Tour de France sans caravane, ni maillot jaune ou à poids, mais avec un peloton de députés de divers bords politiques venus présenter une proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux. Depuis février dernier, des réunions publiques sont organisées un peu partout en France pour expliquer ce texte qui vise à réguler notamment l’installation des médecins en fonction des besoins de chaque territoire et peser sur le Gouvernement.
Après la Mayenne, le Gers, il y a quelques jours, ces échanges ont eu lieu en terre lotoise, à la Granja à Soulomès. Devant un public fourni et attentif, Jean Rigal le président de l’association de citoyens contre les déserts médicaux du Département s’est félicité de pouvoir organiser un temps forts sur un thème aussi majeur. C’est Aurélien Pradié, député du Lot et député hôte qui a pris en premier la parole « Nous avons des divergences politiques et idéologiques, mais ils nous arrivent d’avoir des points d’accord sur des sujets forts. C’est le cas pour cette proposition de loi transpartisane. Le clivage est entre ceux qui ne veulent pas avancer. Nous ne pouvons rester là sans rien faire. Cette proposition de loi n’est peut-être pas parfaite mais elle a vocation à donner un grand coup de pied dans la fourmilière. De nombreuses personnes n’ont pas accès aux soins. La multiplication des urgences obstétriques ne cesse d’augmenter ainsi que la mortalité infantile. Quel est l’intérêt de mobiliser autant de moyens dans des campagnes médiatiques de santé publique ? Je vous pose la question. Les affiches cela ne suffit à faire de la santé. Pour faire de la santé publique, il faut des acteurs. Tout a été détruit depuis des années. A nous de reconstruire. Nous avons franchi par cette loi une grande étape. S’il n’y a pas d’évolution du cadre législatif, nous ne pourrons pas trouver de solutions profondes. Nous devons faire pression pour que cette proposition de loi soit à l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale.
A ses côtés Damien Maudet, Député de LFI-Nupes de 26 ans, élu dans la première circonscription de la Haute-Vienne de poursuivre : « Les déserts médicaux c’est un agacement quotidien et c’est un drame quotidien. Plus de 6 millions de français n’ont pas de médecin traitant. Il ne se passe pas une semaine sans que nous soyons sollicités par nos concitoyens sur le départ de leur médecin traitant. Le Gouvernement est trop passif. L’urgence nous commande d’agir. Seules des mesures exceptionnelles pourront inverser la tendance ».
Réguler l’installation de médecins, développer des centres de santé, démocratiser l’accès aux études de médecine, rétablir de la permanence des soins sont autant de mesures proposées par cette quarantaine de députés » Le député insoumis de la 1ère circonscription de Haute-Garonne Hadrien Clouet de compléter avec virulence : « Etre en bonne santé est une chance aujourd’hui. Tous les jeunes médecins revendiquent d’avoir une vie ordinaire, de ne plus avoir de tracas administratifs. Nous avons des réponses à leur apporter. » Cette réunion publique s’est poursuivie par des échanges constructifs.
Dans le public, certains ont salué la démarche de ces jeunes parlementaires. « Merci de prendre enfin en compte la problématique santé », lançait un ancien généraliste de Figeac. « Chaque fois que les déserts médicaux avancent, c’est la République qui recule. Ne restons pas les bras croisés, ne nous interdisons aucune solution : agissons ! » conclut Damien Maudet.
Cahors – Un stand pour sensibiliser aux déserts médicaux
Un stand consacré à la question de l’accès aux soins de médecine générale a été tenu samedi sur le parvis.
Publié le 25/05/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/05/25/un-stand-pour-sensibiliser-aux-deserts-medicaux-11218067.php
La Dépêche du midi
Tous ceux qui sont concernés par l’accès aux soins de médecine générale ont rendez-vous à Soulomès ce jeudi 25 mai, à 19 heures, à la grange du causse. Ce message était porté samedi matin sur le parvis de la mairie et sur le marché de Cahors par les bénévoles de l’association des citoyens contre les déserts médicaux (ACCDM).
En effet un rassemblement est organisé ce jeudi au centre du département, en présence des députés Hadrien Clouet (LFI de Haute-Garonne), David Taupiac (PRG, Gers), Damien Maudet (LFI, Haute-Vienne) en partenariat avec le député Aurélien Pradié, local de l’étape, pour présenter le projet de loi contre les déserts médicaux. Cette proposition de loi n° 741 a été élaborée par des députés de toutes les sensibilités politiques (sauf le RN). Actuellement plus de 200 d’entre eux, tous bords confondus, ont signé le texte. Résolument transpartisan, il pose la dimension d’intérêt général du projet de loi car la question de la santé n’est ni de gauche, ni de droite, ni du centre, elle concerne tous les citoyens.
Figeac. Un service de consultation pour patients en déshérence avec l’action de la ville et de l’Hôpital
Alain Chaussé, Claude Gendre, Raphaël Lagarde, André Mellinger et Vincent Labarthe devant l’hôpital, rue des Maquisards, à deux pas du nouveau service de consultation. Photo DDM/MC
Animaux, Figeac, Santé, Lab Santé
Publié le 05/05/2023 à 05:12 https://www.ladepeche.fr/2023/05/05/un-service-de-consultation-pour-patients-en-desherence-11176390.php
Correspondant
l’essentiel
Depuis le 24 avril, la nouvelle unité de médecine générale est en service au n° 7 rue des Maquisards, et accueille les patients du territoire sans médecins traitants
Face aux difficultés rencontrées par les habitants du territoire, la communauté de communes du Grand-Figeac, la ville de Figeac et le centre hospitalier de la ville se sont associés pour ouvrir un nouveau service de consultations de médecine générale destiné aux patients du territoire, sans médecin traitant. Situé dans les locaux de l’hôpital de Figeac, au 27 rue des Maquisards, et fonctionnant avec des médecins généralistes volontaires, il est ouvert depuis le 24 avril. C’est entre décembre 2021 et novembre 2022, que la Ville, le Grand-Figeac et des médecins généralistes ont exploré plusieurs organisations possibles, bientôt rejoints par le centre hospitalier, qui décidait d’accueillir ce projet dans ses murs. Les modalités d’organisation du dispositif étaient validées en février 2023, et deux mois plus tard après quelques travaux, l’Unité de médecine générale voyait le jour et pouvait accueillir ses premiers patients. Mercredi 3 mai, Vincent Labarthe président du Grand-Figeac, André Mellinger maire de la ville, Raphaël Lagarde directeur du centre hospitalier, Claude Gendre conseiller délégué à la santé, et Alain Chaussé, médecin généraliste retraité, volontaire pour officier au sein du dispositif, inauguraient cette unité.
« Il a fallu s’armer de patience, insistait Claude Gendre, dans sa présentation, mais cette idée novatrice est née de notre obstination et de la compréhension de Raphaël Lagarde. Solution peut-être imparfaite aux yeux de certains, mais absolument nécessaire, car comment imaginer faire vivre un territoire sans médecin » ?
Pour André Mellinger, « Il fallait innover, mais le système complémentaire à la maison de santé que nous espérions ne marchait pas. Heureusement, le centre hospitalier nous a fourni le local, le Grand-Figeac est intervenu sur les problèmes financiers, et l’ARS s’est montrée bienveillante. Je me réjouis de ce partenariat imaginatif et riche ».
« Ici, nous sommes condamnés à inventer, insistait à son tour Vincent Labarthe. La réussite repose souvent sur le collectif. Quand on arrive à se parler et à travailler ensemble, on avance vraiment. C’est un projet qui nous enthousiasme. Merci aux médecins volontaires ».
Il était suivi par Raphaël Lagarde, qui insistait sur le côté collectif du projet, « auquel nous avons apporté notre contribution. C’est rare mais nous y sommes arrivés et je m’en félicite. Médecine de ville et médecine hospitalière doivent marcher de pair ».
Prises de rendez-vous (3 à 5 demi journées par semaine), www.doctolib.frRappelons que chaque rendez-vous doit être honoré ou annulé. Faisons preuve de civisme.
Lot – Les internes en médecine au Pech Merle
Les internes prêts à descendre dans la grotte
Publié le 27/05/2023 à 05:12
https://www.ladepeche.fr/2023/05/27/les-internes-en-medecine-au-pech-merle-11223282.php
La Dépêche du midi
Afin de lutter contre la désertification par manque de professionnels de santé dans nos campagnes, mais pas seulement, le département du Lot et les intercommunalités, dans le cadre du programme « Oh my Lot ! », ont accueilli, au Pech Merle, des internes en médecine, actuellement en poste dans le Lot. Ils sont nombreux à avoir répondu à l’invitation, et, dans le respect des règles imposées pour la sauvegarde de la grotte, ce sont deux groupes qui ont visité Pech Merle et ont pu apprécier ce trésor du patrimoine lotois. Ervelynn Morisset, a conduit la visite pour le premier groupe et Thierry Mascarade a pris en charge le deuxième, tous les deux sont guides au Pech Merle et ont fait partager leurs connaissances du contenu de la cavité pour le plus grand bonheur des visiteurs. Cette initiative, qui s’inscrit dans la démarche d’attractivité du département du Lot, de la qualité de vie et des opportunités professionnelles du territoire est également soutenue par le Grand Cahors. Outre la présence de Serge Rigal, président du Département, qui a souhaité la bienvenue à tous, on pouvait noter la présence de Jean Marc Vayssouze, maire de Cahors et président du Grand Cahors, de Nelly Ginestet, Maryse Maury, Thierry Cassan, Thierry Chartroux, et bien entendu, Guilhem Clédel, directeur du Pech Merle. Pour clore cette soirée, tout le monde s’est retrouvé devant un chaleureux cocktail dînatoire.
Bétaille. Des jeunes médecins découvrent le territoire ( la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) du nord du Lot
Devant la maison de santé de Bétaille.
Publié le 19/05/2023 à 05:13 https://www.ladepeche.fr/2023/05/19/des-jeunes-medecins-decouvrent-le-territoire-11205696.php
Correspondant
Jeudi 4 et vendredi 5 mai, le vice-président de Cauvaldor en charge de la santé, Thierry Chartroux, recevait une jeune médecin généraliste lituanienne de 32 ans, et son conjoint originaire de France, souhaitant découvrir les opportunités d’installation et le territoire.
Le couple a été accompagné par l’équipe santé de Cauvaldor, Cauvaldor expansion et la CPTS (communauté professionnelle territoriale de santé) du nord du Lot pour visiter plusieurs maisons de santé. Ils ont rencontré les équipes de professionnels de santé à Payrac, Cressensac, Bétaille et Saint-Céré. À Bétaille, c’est l’équipe de la maison de santé Uxello, qui regroupe les professionnels de santé de Vayrac, Bétaille, Puybrun et Le Vignon-en-Quercy, qui était réunie. Ces derniers ont fait part de leur expérience, de leur pratique professionnelle, en exercice regroupé et coordonné… Ils ont su répondre aux questions de la jeune praticienne et la rassurer sur son éventuelle installation. Ces deux jours ont permis de faire découvrir à ces candidats le territoire et ses nombreux atouts, le cadre de vie de qualité et l’offre de services. L’action de Cauvaldor s’inscrit dans une démarche globale qui associe les professionnels de santé et les maires.
Grand Figeac : un nouveau médecin au centre de santé
Huit généralistes sont désormais salariés au centre de santé multisites du Grand Figeac.DDM Illustration Sébastien Lapeyrere.
Animaux, Santé, Figeac, Lab Santé
Publié le 30/04/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/04/30/grand-figeac-un-nouveau-medecin-au-centre-de-sante-11167206.php
La Dépêche du midi
Depuis la mi-avril, l’équipe de médecins du centre de santé Grand Figeac s’est agrandie. Le Docteur Bony a intégré l’équipe, désormais constituée de huit médecins généralistes, et sera présente sur deux sites de consultations : Cardaillac et Capdenac-Gare, à raison de deux journées de consultations sur chaque site.
À partir du 4 mai prochain, un nouveau site du centre de santé multi-sites Grand Figeac ouvrira ses portes. Il s’agit du site de Capdenac-Gare. Ce nouveau site sera ouvert les jeudis et vendredis avec la présence sur site du Dr Bony et d’une secrétaire médicale.
Le cabinet médical se situe au sein de la maison de santé pluriprofessionnelle Madeleine-Brès située rue Carnot à Capdenac-Gare.
La prise de rendez-vous s’effectue par téléphone, sur le numéro unique du centre de santé Grand Figeac au 05 65 50 22 77. Il n’existe pas de prise de rendez-vous en ligne.
Pour rappel, le centre de santé multi-sites du Grand Figeac a ouvert ses portes en 2017. Depuis, cet établissement ne cesse de se développer pour répondre aux besoins du territoire.
Avec l’arrivée du Dr Bony, l’équipe est dorénavant composée de huit médecins généralistes, dont un médecin dédié aux consultations en Ehpad à Assier, Lacapelle-Marival et l’Ehpad Bataillé à Figeac ; et de cinq secrétaires médicales.
Les sites de consultations sont répartis sur six communes du territoire : Lacapelle-Marival, Aynac, Leyme, Latronquière, Cardaillac et désormais Capdenac-Gare.
Un 8e généraliste à votre service, en alternance à Capdenac-Gare et Cardaillac
ABONNÉS
La maison de santé Madeleine Brès, rue Carnot à Capdenac-Gare
Publié le 20/05/2023 à 05:15 https://www.ladepeche.fr/2023/05/20/un-8e-generaliste-a-votre-service-en-alternance-a-capdenac-gare-et-cardaillac-11208136.php
Correspondant
Depuis la mi-avril, l’équipe de médecins du centre de santé Grand Figeac s’est agrandie.
Le Docteur Bony a intégré l’équipe, désormais constituée de huit médecins généralistes, et sera présente sur deux sites de consultations : Capdenac-Gare et Cardaillac, à raison de deux journées de consultations sur chaque site.Depuis le 4 mai, un nouveau site du centre de santé multi-sites Grand Figeac a ouvert ses portes au sein de la maison de santé pluriprofessionnelle Madeleine Brès située rue Carnot à Capdenac-Gare. Ce nouveau site sera ouvert les jeudis et vendredis avec la présence sur site du Docteur Bony et d’une secrétaire médicale. La prise de rendez-vous s’effectue par téléphone sur le numéro unique du centre de santé Grand Figeac au 05 65 50 22 77. Il n’existe pas de prise de rendez-vous en ligne.Pour rappel, le centre de santé multi-sites du Grand Figeac a ouvert ses portes en 2017. Depuis, cet établissement ne cesse de se développer pour répondre aux besoins du territoire.
Avec l’arrivée du Dr Bony, l’équipe est dorénavant composée de huit médecins généralistes, dont un médecin dédié aux consultations en Ehpad à Assier, Lacapelle-Marival et l’Ehpad Bataillé à Figeac ; et de cinq secrétaires médicales. Les sites de consultations sont répartis sur six communes du territoire : Lacapelle-Marival, Aynac, Leyme, Latronquière, Cardaillac et désormais Capdenac-Gare.
Douze médecins vont ouvrir un centre ophtalmologique Honoré Cave, à Cahors, dans le Lot
Visuel architectural du cabinet Gérard Marre. /DR
Publié le 18/04/2023 à 14:32
l’essentielLa nouvelle est tellement étonnante alors que tous les territoires connaissent une pénurie de médecins que l’on croit rêver les yeux ouverts. L’aventure médicale qui se dessine sur la zone d’activité de Cahors Sud est pourtant bien réelle. Sur un terrain de 7000m²,un groupe de douze médecins ophtalmologistes a décidé de créer un centre dédié à la vue.
Ce futur centre ophtalmologique Honoré Cave, du nom de la clinique montalbanaise, devrait ouvrir au cours du second semestre 2024 sur la zone de Cahors-Sud.
« Voisin de la RD 820 et de l’entreprise Tradition du Quercy, il est au carrefour des routes, puisque tout proche de l’accès à l’autoroute A20. À l’heure où de nombreux patients sont soucieux face à une offre de soin qui se raréfie, c’est une excellente nouvelle, la meilleure de l’année même », déclarait Daniel Coupy, président du syndicat mixte de Cahors Sud, en accueillant la délégation médicale, lundi soir, dans les locaux du Smoc.
De 50 000 à 100 000 patients attendus par an
Les partenaires engagés dans cet investissement à 5M€ ne cachent pas leur volonté d’attirer sur ce nouveau pôle ophtalmologique des habitants du Lot, jusqu’à Figeac et Souillac, mais aussi de l’Aveyron, de Corrèze même, et d’Occitanie. Un atout majeur vient conforter leur stratégie : la réputation de la clinique Honoré Cave dans le Tarn et Garonne. Quant au prévisionnel d’activité, il cible de 50 000 à 100 000 patients pris en charge chaque année.

« Ce ne sera pas un cabinet secondaire où nous serons de temps en temps, mais un vrai centre de pointe. Il voit le jour grâce à l’engagement d’un groupe de douze médecins ophtalmologistes de la clinique Honoré Cave qui se relaieront pour être au moins deux présents chaque jour sur le site lotois. Ce sont eux qui portent seuls cet investissement, indépendamment de la clinique », prévient Vincent Gualino, l’un des collaborateurs du projet, tout en insistant sur la qualité des équipements technologiques de dernière génération installés, mais surtout l’expertise de praticiens ophtalmologistes sur-spécialistes. » Ils interviendront dans différents domaines de la prise en charge classique ou extrêmement spécialisée : dystrophies de cornée, rétine médicale et chirurgicale, la strabologie, le glaucome, la cataracte, …, et même l’ophtalmologie pédiatrique ».
Ce futur centre accueillera également à leurs côtés des orthoptistes, des optométristes et opticiens. « Il sera presque plus gros que notre clinique de Montauban. C’est rare d’avoir un outil comme celui que nous sommes en train de créer dans le Lot, c’est quelque chose d’assez fantastique dont mes collègues et moi-même sommes très fiers », admettait Vincent Gualino, même si aucun acte de la chirurgie des yeux ne sera pratiqué à Cahors Sud.
Il ne restait plus que trois ophtalmologistes dans le Lot
L’occasion pour Jean-Marc Vayssouze, président du Grand Cahors de saluer : « Ceux qui ont fait vivre jusqu’ici le service ophtalmologique dans notre département avec beaucoup de conscience et de professionnalisme, en se disant qu’ils n’y arriveraient plus face à une offre médicale de moins en moins nombreuse et seulement trois ophtalmologues actuellement « . Parmi eux, se trouve la médecin Dominique Orliac, à l’initiative de la réflexion et des prémices de ce projet : » Il était très difficile d’imaginer partir en laissant un cabinet vide derrière moi. C’est l’aboutissement d’une réflexion enclenchée il y a trois ans, d’une préoccupation même. Je connais bien Jean Gualino, avec qui j’ai travaillé durant 10 ans à Purpan, ainsi qu’Olivier et Vincent Gualino et mes confrères de la clinique Honoré Cave. C’est un projet phénoménal, je salue le soutien de Jean-Marc Vayssouze sur l’opportunité d’une installation sur cette zone d’activité ».
C’est donc fait où presque, puisque désormais tout est entre les mains de l’architecte Gérard Marre (82). Sur deux niveaux de 2200m² chacun, se répartiront de part et d’autre d’un axe central percé de lumière des espaces de prise en charge, des bureaux et des zones d’attente. Un bâtiment que le concepteur a voulu linéaire faisant le parallèle avec les pistes de l’aérodrome qui lui fera face.
Douze ophtalmologistes d’un coup, un miracle ?
Frédéric Drouet, Olivier Gualino, Vincent Gualino, Carmela Maceri, Pierre-Julien Phelouzat, Robert Kopito, Caroline Tolou, Jeanne Lajoie, Kévin Pierné, Maria Bové, Félix Frémont, ainsi que Dominique Orliac et Francis Barrié, sont les médecins ophtalmologues à l’initiative de cette création.
Le centre ophtalmologique Honoré Cave de Cahors Sud fonctionnera grâce à douze médecins intervenant régulièrement sur place, afin d’assurer une continuité médicale et une ouverture quotidienne, à raison d’au moins deux temps plein présent chaque jour. Mais comment expliquer cette mobilisation professionnelle à l’heure où les rares candidats aux métiers de la santé s’arrachent ?
Pour Vincent Gualino l’explication est simple et cette réussite à venir semble lui donner raison : » Au départ, ce sont beaucoup d’années de travail pour développer notre clinique. A un moment donné, vous passez un cap et votre regroupement devient alors attractif pour les professionnels. Car cette taille vous permet autour de l’activité médicale, de disposer d’un chef de centre, de coordonnateurs, de personnels associés. Mais également d’une équipe complémentaire avec par exemple : des gardes médicales et d’urgence qui reviennent moins souvent… La moitié des médecins de notre clinique montalbanaise a moins de 40 ans ».
Sans oublier le matériel et les équipements de pointe dans lesquels la clinique a pu investir. Comme se sont plu à le souligner les professionnels : « l’ophtalmologie est une des disciplines médicales qui a le plus évolué technologiquement »
Pour étoffer l’offre de soin à Cahors, la Mutualité française ouvre un cabinet avec deux dentistes salariés
ABONNÉS
Marc Majorel présente le futur centre dentaire mutualiste à Cahors. DDM – MARC SALVET
Publié le 04/04/2023 à 07:01 , mis à jour à 09:37 https://www.ladepeche.fr/2023/04/04/pour-etoffer-loffre-de-soin-a-cahors-la-mutualite-francaise-ouvre-un-cabinet-avec-deux-dentistes-salaries-11092091.php
l’essentielDifficile à croire et pourtant ce sont bien deux dentistes qui vont s’installer d’ici quelques semaines dans les locaux flambant neufs du Centre optique dentaire et audition de la Mutualité française, à Cahors,dans le quartier de Regourd.
En attendant les premiers patients, le 17 avril prochain, les travaux avancent grand train dans cet espace de près de 600m², refait à neuf. « Nous investissons sans compter, prévient Marc Majorel le président de la Mutualité française du Lot, car nous voulons les meilleures conditions de travail possibles pour les professionnels qui nous rejoignent et du matériel dernière technologie à leur proposer. C’est une enveloppe de 1.2 M€ que nous consacrons à ce projet ».

L’opération séduction est en partie gagnée pour le centre mutualiste, puisque deux des trois fauteuils dentaires ont déjà trouvé un dentiste ; les choses semblent même en bonne voie pour l’arrivée d’un troisième praticien. « L’objectif est de les laisser se consacrer entièrement à du temps de soin, leur cœur de métier, et donc, de les décharger de toute la partie administrative. Ils auront pour cela deux assistantes dentaires », détaille Marc Majorel qui confie que leur recrutement s’est fait uniquement par le bouche-à-oreille et parce que c’est un projet d’exercice en équipe qui se concrétise.
17 personnes salariées, dont deux dentistes
L’ensemble des personnels rattachés au centre mutualiste sera salarié, soit 17 personnes. Une proposition qui a fini de convaincre les deux professionnels de santé, dont une quitte son cabinet dentaire suite au départ de son associé qu’elle n’a pas réussi à remplacer ; et l’autre en retraite qui a décidé de reprendre du service, conscient de la situation extrêmement fragile pour les malades sur le bassin cadurcien.

» L’accès aux soins c’est une de nos priorités, soutient le président de la Mutualité française du Lot. Alors lorsque nous faisons des excédents grâce au fort développement de nos activités ces dernières années, l’objectif est de les réinjecter directement dans la santé. D’ailleurs, ce centre Ecouter Voir et ce centre dentaire ne sont pas réservés à nos seuls adhérents, mais ouverts à tous les Lotois. Cet engagement mutualiste se retrouve dans notre gestion aussi puisque notre conseil d’administration a accepté d’enregistrer une perte financière annuelle de 100 000€ sur l’espace dentaire. Notre stratégie est que toutes nos activités s’équilibrent entre elles in fine, pour permettre de compenser financièrement là où cela est nécessaire. Ce sont nos valeurs mutualistes ».

Les lotois y trouveront du lundi au vendredi, au moins un dentiste présent pour les consultations. » Ce qui nous permettra de prendre un maximum de patients, mais ce n’est pas notre action qui va changer la donne de façon globale compte tenu de l’ampleur des besoins et du manque de praticiens dans le département. Si on arrive à accueillir un millier de patients, ce ne sera déjà pas si mal », admet le président. L’équipe prendra aussi des gardes dentaires avec ses confrères, les week-ends.
Le projet d’un centre dentaire mutualiste à Figeac en 2024
Trois pôles sont implantés dans ce bâtiment. En entrant, l’espace d’accueil s’ouvre sur un vaste hall optique lunetterie ; à l’arrière, se trouvent deux cabines d’audition. Ce pôle ouvrira à partir du 25 avril. Par une autre entrée, située à droite de la façade, les patients accéderont au cabinet dentaire, totalement indépendant. » Trois salles avec leur fauteusi qu’une salle d’implantologie dentaire, prête à accueillir un éventuel professionnel, ce qui nous permettra d’être opérationnels dès que nous l’aurons recruté », annonce Marc Majorel. Le site compte aussi une salle de réunion, un espace de repos, des laboratoires de montage/lunetterie…
L’aventure ne s’arrête pas là pour la Mutualité française qui travaille à l’ouverture d’un centre dentaire à Figeac. « Nous avons potentiellement trouvé le local, avec une acquisition immobilière en cours », livre le représentant de la Mutualité française. Un nouveau projet qui pourrait aboutir d’ici juin, pour une ouverture au public au 1er trimestre 2024, sur un espace de 200m², avec trois fauteuils dentaires.
Notez d’ores et déjà que le magasin d’optique mutualiste Ecouter Voir s’installera dans de nouveaux locaux dès le 19 avril, passant du 36 au 6bis avenue Gambetta, à Figeac.
Hôpital de Tarbes : « Les conditions de travail pour les agents deviennent insupportables » dénoncent les syndicats
Les représentants du personnel sont unanimes : les conditions de travail sont dégradées, et la prise en charge en pâtit forcément. DDM, C.V.
Santé, Hautes-Pyrénées, Tarbes
Publié le 17/05/2023 à 05:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/17/hopital-le-stop-unanime-des-syndicats-11201573.php
C.V.
l’essentiel
Une intersyndicale CGT-FO-Sud Santé dénonce des conditions de travail et de prise en charge dégradées et un dialogue social totalement absent.
« Ça fait longtemps que l’on dit que ça ne va pas, mais là, on atteint le bout du bout. » Le message de Jean-Marc Michaud et Sylvie Minvielle (CGT), de Thierry Campardon et Christelle Bodevin (FO) et de Martin Guibert est clair. Et surtout unanime. « Les conditions de travail pour les agents deviennent insupportables, et forcément, ça impacte la qualité des soins, de la prise en charge, ce qui veut dire qu’il y a des pertes de chances pour les patients, qui ne sont même pas accueillis dignement. On ne peut pas faire correctement notre boulot. » Des messages déjà entendus, mais qui n’ont, semble-t-il, aucun écho. « La direction reste sourde à nos demandes, à nos préconisations, on ne nous écoute pas. Alors, nous avons décidé de ne plus participer aux réunions avec les instances, puisque ça ne sert à rien. »
« Où est le patient ? »
Pour les syndicats, la question de la pénibilité est presque secondaire. « On pense avent tout au patient, mais on se demande où il est pour les instances. Parce que de mettre les agents en souffrance, c’est, à terme, mettre les patients en souffrance. » Quant à la question du site unique, elle est devenue lointaine… « On n’en est pas encore là ! Soit dit en passant, on ne nous a jamais demandé de participer à l’élaboration du projet. Mais le problème, ce n’est pas savoir comment ce sera là-bas, c’est de savoir comment on va tenir avant d’y être, si on y est un jour. L’été va être très compliqué, tout le monde a des congés en retard… » Et le « marasme » ne touche pas que l’hôpital de Tarbes. « Partout, en gériatrie à l’Ayguerote, à Vic ou à Astugue, des lits ferment par manque de médecins et de soignants. »
Recruter et fidéliser
Une pénurie que les syndicats finissent par croire « voulue »… « La direction dit que l’hôpital a les moyens pour recruter, et que la question est un manque de candidats. Soit, mais on ne voit passer aucune ouverture de poste, alors, les candidats potentiels ne le savent pas… À l’inverse, on n’arrête pas de gérer des départs, des démissions. Parce que les conditions sont trop pénibles. De fait, on a la double peine, non seulement l’hôpital ne recrute pas, mais en prime, il n’essaie même pas de garder ses ressources humaines. C’est à croire qu’il y a une volonté délibérée. Il faut tout remettre à plat, le patient au centre, et mettre les moyens qu’il faut autour. L’attractivité, ça ne se décrète pas, mais ça peut se construire. »
Hautes-Pyrénées. « Que chacun se fasse un avis sur ce site unique »: une réunion participative autour de l’avenir des hôpitaux
Toutes les composantes de la Nupes réunis autour du sujet de l’accès aux soins et d’une santé de proximité. / Photo A.B. NR – ANDY BARREJOT
Santé, Hautes-Pyrénées, Tarbes
Publié le 01/06/2023 à 11:14
l’essentiel
À l’initiative de la Nupes, un forum populaire pour « la défense de nos hôpitaux de proximité » se tient mercredi 7 juin à 19h30 à la Bourse du travail à Tarbes.
Ce n’est pas la première fois que la Nupes se retrouve, avec l’ensemble de ses composantes, sur le sujet, pourtant clivant, du système de soins et du projet d’hôpital unique sur Lanne. « La défense des hôpitaux de proximité est un sujet qui nous tient à cœur depuis longtemps, abonde Grégory Korn. Jusqu’ici, la position es autorités reste inflexible, mais ce n’est pas irrévocable. Dès le départ, cet hôpital unique est basé sur un déni de démocratie. Les pétitions ont été sans suites. Il n’y a pas eu de débat public alors que c’est un projet conséquent avec des impacts majeurs pour les habitants du territoire et des pertes de chance en cas d’urgences. Aujourd’hui, on reçoit des alertes du personnel soignant, on voit que les élus qui soutenaient ce projet sont moins enclins à le faire. Le vent est en train de tourner. Nous, on veut faire participer les citoyens et les patients pour que chacun se fasse son avis propre. »
Voilà pourquoi la Nupes organise une réunion participative, un forum populaire, ce mercredi 7 juin à 19h30 à la Bourse du travail. « La santé de proximité est cruciale dans la question de l’accès aux soins. Aujourd’hui nos hôpitaux sur Tarbes, Lourdes, Vic-Bigorre, Bagnères et Lannemezan permettent, bon an mal an, un maillage du territoire. Qu’en sera-t-il demain? s’interrogent les militants. Quelles solutions pour les habitants des vallées, les personnes âgées, l’hébergement des accompagnants? Quid des urgences vitales avec des temps de transports rallongés? » Les militants de la Nupes s’interrogent sur les alternatives à cette structure neuve au milieu de nulle part. « Il s’agit d’abord d’enclencher un recrutement massif de soignants pour doter l’hôpital d’un personnel consistant, précise Nicolas Boissel. Avec le même budget (c’est-à-dire 300M€ plus tous les à-côtés que devront supporter les collectivités), pourquoi ne pas réhabiliter Tarbes e tLourdes, voire procéder à une extension, puisque du foncier est disponible, en procédant à une rénovation à tiroir comme ça s’est fait ailleurs. On est en droit d’exiger des études crédibles sur ces alternatives, ce n’est pas le cas jusqu’ici. »
Le forum de mercredi soir se veut donc ouvert à tous, usagers, citoyens, soignants, syndicats, associations, élus. « On souhaite que ce soit dynamique. On invite bien entendu les défenseurs du projet d’hôpital unique à venir s’exprimer. »
Tarbes : une colocation pour les internes dans l’ancienne maison de la DGS du conseil départemental
Nicole Darrieutort et Michel Pélieu ont accueilli les premières occupantes des lieux : Fabiola, Claire et Camille. / Photo A.B. NR – ANDY BARREJOT
Santé, Hautes-Pyrénées, Tarbes
Publié le 12/05/2023 à 11:02 , mis à jour à 11:07 https://www.ladepeche.fr/2023/05/12/tarbes-une-colocation-pour-les-internes-dans-lancienne-maison-de-la-dgs-du-conseil-departemental-11191021.php
l’essentielL’habitation, qui n’était plus utilisée, a trouvé une nouvelle destination afin de faciliter la venue et l’accueil des internes sur le département.
C’est un quartier résidentiel cosy, à quelques encablures à vol d’oiseaux de l’hôpital de Tarbes. Parmi ces résidences de charme, se trouvait le logement de fonction de la directrice générale des services du conseil départemental des Hautes-Pyrénées. Suite au départ à la retraite de l’ancienne DGS et comme son successeur, Pascal Saurel, disposait déjà du sien, la bâtisse était inoccupée depuis plusieurs semaines. Aussi le Département a-t-il conféré une nouvelle destination à ce lieu. « Nous avons souhaité mettre cette maison à la disposition de sinternes qui viennent en stage dans les Hautes-Pyrénées et notamment sur Tarbes, a ainsi précisé Michel Pélieu, le préisdent du consiel départemental, lors de l’inauguration des locaux. Nous souhaition ainsi qu’ils aient des conditions d’hébergement de qualité à leur arrivée ici. C’est une action de plus afin de donner envie à ces jeunes de s’installer dans le département qui a su les accueillir. »
2e destination des internes dans la région
Depuis quelques années désormais, le territoire via l’association Ambition Pyrénées met les petits plats dans les grands pour séduire les futurs médecins, leur proposant de découvrir les richesses du département. Cette maison, qui a été remise au goût du jour par les services du département et pourra accueillir jusqu’à cinq internes, est un élément d’attraction supplémentaire, afin de conforter les Hautes-Pyrénées comme deuxième terre d’accueil régionale des internes derrière la Haute-Garonne. Le département assure la gestion administrative de cette location d’un montant de 350€ par interne. La collectivité prend en charge l’entretien des espaces extérieurs et la maintenance du site. « Outre la volonté de soutenir l’offre de santé au sens large, cela correspond aussi à un effort d’optimisation de notre parc immobilier, a ajouté Michel Pélieu, faisant référence à la Maison des sports 65 inaugurée récemment et qui accueille des comités sportifs sur les locaux anciennement occupés par les services de la Maison départementale des Solidarités « Les Bigerrions ». Nous nous devons d’être présents et d’offrir à ces praticiens en devenir des avantages concurrentiels. »
Car si les Hautes-Pyrénées déroulent le tapis rouge pour accueillir les internes (encore 47 ont choisi le département cette année), tous les territoires s’échinent à séduire ces praticiens en formation. « Même si l’on est choyé partout sur nos lieux de stage, ce n’est pas partout qu’on nous met à disposition un logement, c’est un plus, pointent d’ailleurs les premières occupantes, Fabiola, Claire, Caille et Mélina, arrivées il y a peu pour six mois. Avoir un jardin, de grandes pièces, ça nous change des chambres exigues de l’internat. » Preuve que les Hautes-Pyrénées sont bien les sommets de l’accueil pour les futurs soignants!
Lourdes. Ch. Agius : « On continue à défendre la proximité »
Les opposants à l’hôpital unique ne lâchent rien. DDM D.P.
Publié le 02/06/2023 à 05:14
https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/ch-agius-on-continue-a-defendre-la-proximite-11235912.php
D.P.
Inlassablement, Christian Agius continue de donner de la voix sur de nombreux sujets de politique locale et notamment sur celui de l’hôpital unique à Lanne, un dossier dans lequel, lui et ses partisans, unis dans l’Association de sauvegarde des hôpitaux et de la santé des Hautes-Pyrénées, marquent leur différence.
Une fois encore, c’est devant l’hôpital de lourdes qu’ils se sont installé, au plus près des usagers : « On continue à défendre les hôpitaux de proximité. Lourdes a besoin de cet hôpital, c’est une nécessité car il y a les pèlerinages et cela irrigue toute la vallée ». Pour l’opposant au projet de nouvel hôpital unique « la santé n’est pas un luxe » et c’est pour cette raison que, selon lui, il est indispensable de garder les trois hôpitaux que sont Lourdes, Bagnères et Tarbes : « Je pense que nous sommes dans le vrai, ces hôpitaux doivent rester et il faut les prendre en compte. Nous disons non au dispensaire à Lanne, en rase campagne, avec un aéroport à côté et dont on ne sait combien il va coûter car, quand c’est lancé, on peut toujours faire des avenants et cela peut coûter cher, pour rien ».
« À l’opposé du maire »
Peu importe si les financements sont là et le terrain désigné, pour Christian Agius, il n’est jamais trop tard pour alerter : « Nous sommes à l’opposé de ce que dit M. le maire de Lourdes ».
La distance entre ce nouvel outil et les usagers est aussi un argument pour ces opposants : « Nous sommes à 50 minutes de Gavarnie, c’est déjà trop, qu’est-ce que ce sera quand ce sera à Lanne ? ».
Le centre de rééducation de Bagnères lance une équipe d’experts en réadaptation qui intervient dans toute la Bigorre
Une équipe d’experts (de gauche à droite): Isabelle Artigue (assistante sociale), Pauline Rey (ergothérapeute), Dr David Mestery (médecin), Catherine Fontanac (cadre supérieur de santé). DDM – H.B.
Santé, Hautes-Pyrénées, Bagnères-de-Bigorre
Publié le 18/05/2023 à 19:24 , mis à jour le 19/05/2023 à 10:24 https://www.ladepeche.fr/2023/05/18/sante-le-centre-de-reeducation-de-bagneres-de-bigorre-lance-une-equipe-mobile-dexperts-en-readaptation-11204148.php
l’essentiel
Afin d’élargir le champ d’action de son centre de rééducation, l’hôpital de Bagnères-de-Bigorre vient de lancer une équipe mobile d’expertise en réadaptation intervenant à domicile sur l’ensemble du territoire des Hautes-Pyrénées.
C’est le dernier maillon qui manquait à la chaîne. Lancée il y a à peine quelques semaines, l’Equipe Mobile d’Expertise de Réadaptation (EMER 65) du centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre a déjà réalisé une quinzaine d’interventions au domicile des patients ayant une problématique neurolocomotrice (ou dans leur structure d’accueil) et ce, dans le prolongement de leur rééducation en établissement de santé et du dispositif d’accompagnement de retour à domicile.
Équipe pluridisciplinaire
« L’objectif est de favoriser et sécuriser le maintien à domicile des gens qui ont des difficultés dans leur quotidien et cela nécessite souvent une adaptation de leur lieu de vie », résume le Dr. David Mestery, à la tête de l’EMER 65.
Et la mission de son équipe d’experts est multiple. Car il s’agit non seulement d’évaluer les besoins en adaptation de la personne et de son environnement (humain, matériel, etc.) mais aussi de conseiller et accompagner les aidants familiaux et professionnels intervenant auprès du bénéficiaire, favoriser le lien entre les différents acteurs de l’accompagnement et orienter vers les dispositifs adaptés. Autant d’actions qui nécessitent une vraie expertise, ce que l’hôpital bagnérais est allé chercher à l’extérieur.
« L’EMER 65 a été créée avec du personnel ad hoc, donc avec de la création de postes. C’est une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans la réadaptation. Elle est composée d’un médecin de médecine physique et de réadaptation, d’une ergothérapeute, d’une assistante sociale et d’une secrétaire, recrutés tout spécialement », explique le Dr. David Mestery, cheville ouvrière du dispositif dans la cité thermale.
EMER 65, un dispositif départemental
« C’est tout nouveau. La création d’équipes mobiles d’expertise de réadaptation fait suite à une demande de l’Agence Régionale de Santé (ARS). L’hôpital de Bagnères a répondu à l’appel d’offres lancé l’été dernier par l’ARS et nous avons eu la réponse, positive, en septembre. Aussitôt, nous avons lancé la création de cette équipe. On s’est mis au travail dès février 2023 et aujourd’hui, nous sommes pleinement opérationnels », se réjouit le Dr. David Mestery, non sans souligner qu’il s’agit d’un dispositif à envergure départementale. Reste à le faire connaître des professionnels de santé.
« Dans les Hautes-Pyrénées, on est les seuls et si l’équipe est basée au centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre, elle intervient dans tout le département, au domicile des patients et dans des structures telles que SSR, Ehpad, chirurgie, long séjour, psychiatrie, maison d’accueil spécialisée, foyer d’accueil médicalisé, etc. », indique-t-il.
Un service sur mesure et complémentaire
« Notre action est complémentaire. Si on intervient dans d’autres établissements de santé, c’est pour apporter notre expertise et répondre à des problématiques complexes et ce, de manière ponctuelle. On ne délivre pas de soins mais on peut aider les gens dans leurs démarches administratives par exemple. On fait au cas par cas », tient à souligner Isabelle Artigue, l’assistante sociale de l’EMER65. Une intervention réservée aux personnes majeurs résidant dans les Hautes-Pyrénées mais que ne peuvent solliciter que les services hospitaliers, les professionnels de santé libéraux, des structures médico-sociales, des réseaux de santé des Hautes-Pyrénées.
Les demandes d’intervention sont à télécharger sur le site du centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre ou à demander par mail (emer@ch-bagneres.mssante.fr). Plus d’informations au 05 62 91 42 93 ou 06 40 84 75 58
Cauterets. Prévention sur le système respiratoire
Jean Pierre Florence (Maire Cauterets), Christophe Raspaud (Président Mai Poumons), Dominique Courdesses (Présidente SPL Thermes), Pierre Capou (Président CSVSS) et Pascal Flurin (Vice Président Thermes).
Publié le 31/05/2023 à 11:53 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/prevention-sur-le-systeme-respiratoire-11231518.php
Clément Eulacia
Mardi 30 mai s’est tenue pour la première fois à Cauterets, une journée de sensibilisation et de prévention du système respiratoire : Mai Poumons.
À l’initiative d’Amandine Pierrot, infirmière aux thermes de Cauterets, et Olga Bilger, directrice adjointe, une journée d’échanges a pu se tenir afin de faire prendre conscience du rôle des poumons et de la respiration, de développer les connaissances du patient sur le système respiratoire, et d’encourager la pratique régulière d’activités physiques. En collaboration avec l’association toulousaine Mai Poumons, le public a pu assister tout au long de la journée à des conférences réalisées par des spécialistes, mais aussi à 8 ateliers sur différentes thématiques.
Pour Dominique Courdesses, présidente et directrice générale des Thermes, « cette journée a aussi comme objectif de valoriser nos cures thermales en voies respiratoires, que ce soit ici à Cauterets ou ailleurs dans le département. Puisque sur l’ensemble de nos établissements thermaux du 65 nous proposons pratiquement tous une orientation en voie respiratoire. Par cette journée, nous avons essayé de répondre en partie aux engagements du Projet régionale de la santé Occitanie 2022. Tout d’abord par de la prévention, du repérage, du dépistage et de l’accompagnement précoces (notamment vis-à-vis du tabac). Puis en essayant de rendre chacun davantage acteur de sa santé. On fait référence à l’implication et à la responsabilisation de l’usager dans le système de santé »
Cette première initiative a été un franc succès et très appréciée de tous. Pour Amandine Pierrot, « nous souhaitons renouveler cette opération et la pérenniser dans le temps. Aujourd’hui, la rhumatologie a pris le dessus sur le respiratoire alors qu’à l’origine, les thermes de Cauterets étaient spécialisés dans le respiratoire ».
Mal connu de tous, le fonctionnement du système respiratoire impacte chacun d’entre nous surtout en période postcovid. Cette initiative locale révèle le dynamisme des établissements thermaux du département qui ne cessent de se s’adapter pour une mise en avant des bienfaits thermaux.
L’hôpital de Montauban a mis en place deux programmes de soins pour lutter contre l’obésité
ABONNÉS
Patricia Castel et Julie Francoual au chevet des personnes victimes d’obésité. DDM – Paul GAZUT
Obésité, Tarn-et-Garonne, Montauban
Publié le 31/05/2023 à 17:05 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/lhopital-de-montauban-a-mis-en-place-deux-programmes-de-soins-pour-lutter-contre-lobesite-11232030.php
l’essentielDans la lutte contre l’obésité, l’hôpital de Montauban a mis en place deux programmes de soins. Le Dr Julie Francoual, spécialiste en chirurgie digestive et Patricia Castel, infirmière nous en parlent.
Fini les régimes, place au rééquilibrage alimentaire. Étant considérée comme un problème de santé public, l’obésité continue sa progression. Les bonnes habitudes alimentaires ont tendance à disparaître au profit de la « mal bouffe » rapide à préparer. Les diététiciens, nutritionnistes, médecins sont plus que jamais au travail en rappelant les bases de l’alimentation saine et bonne pour la santé. C’est le cas de Céline Rousseau, diététicienne et nutritionniste à Montauban.
« 70 % des patients qui viennent me voir ne mangent pas de féculents sur les conseils d’autres types de régimes. Sans les féculents, on ne peut pas tenir la journée. Cela va inciter à grignoter des choses grasses et sucrées qui vont se stocker. Les 3 repas par jour sont indispensables dans l’équilibre alimentaire », insiste-t-elle.
Connaissant un succès à la vente, les plats tout prêts trouvés en supermarché ont conquis les consommateurs ne prenant pas le temps de cuisiner au détriment de la santé.
« Les plats préparés ajoutent beaucoup de gras. C’est bien de cuisiner soi-même, mais il faut faire attention à ne pas mettre trop de gras. Certains pensent que mettre de l’huile d’olive est bon pour la santé. En pensant cela, ils en consomment en grosse quantité et ont l’impression de manger équilibrer. C’est à nous de gérer la matière grasse que l’on met. Il faut prendre un minimum de temps pour bien manger », conseille Celine Rousseau.
Il y a un siècle, on était dans les champs et il n’y avait pas tous ces supermarchés avec la mal bouffe. L’épidémie de l’obésité est liée à nos modes de vie.
L’hôpital de Montauban lutte et accompagne les personnes victimes d’obésité en proposant un programme gratuit sur 3 semaines s’intitulant « éducation thérapeutique du patient obèse en situation de précarité ». Il vient en aide aux personnes ayant des contraintes économiques. Validé par l’Agence régionale de santé, il permet d’être suivi par des professionnels de santé (diététicien, nutritionniste, médecin, éducateur en activité physique adapté, conseillère en économie sociale et familiale).
« On aide les patients en proposant plusieurs ateliers par petits groupes. On leur met en place une alimentation équilibrée, on les lance dans une activité physique adaptée avec leur problème de santé. On travaille sur l’alimentation psychologique et émotionnelle. Il y a un siècle, on était dans les champs et il n’y avait pas tous ces supermarchés avec la mal bouffe. L’épidémie de l’obésité est liée à nos modes de vie », explique Patricia Castel, infirmière de ce programme qui accueille près de 90 patients.
Ça fait 10 ans que je suis victime d’obésité. Je ne supporte plus mon corps, ce programme à l’hôpital m’aide au mieux pour que j’aille mieux.
Témoignage d’une des bénéficiaires de ce programme, dont nous préservons l’anonymat.
« J’ai eu des problèmes d’alcool plus jeune que j’ai réussi à faire soigner. Après l’arrêt des soins, j’ai pris beaucoup de poids, je grignotais beaucoup entre les repas. Aujourd’hui, j’ai des difficultés à respirer, d’autres pour me baisser et me déplacer. Ça fait 10 ans que je suis victime d’obésité. Je ne supporte plus mon corps, ce programme à l’hôpital m’aide au mieux pour que j’aille mieux », confie cette femme.
La chirurgie bariatrique, une prise en charge d’un an
L’hôpital de Montauban vient tout juste de lancer un autre service pour soigner l’obésité : la chirurgie bariatrique. Elle s’adresse à tous les adultes âgés de 18 à 60 ans.
« La chirurgie bariatrique est une prise en charge multidisciplinaire qui dure environ 1 an. Les patients sont suivis par un chirurgien, une diététicienne, une éducatrice en activité physique adaptée, etc. L’obésité est un problème de santé publique. En France, on opère beaucoup » confie le docteur Julie Francoual. Chirurgienne digestive à l’origine de ce programme, elle anticipe déjà une demande accrue.
Le Grand Montauban drague les internes en médecine
ABONNÉS

Une cinquantaine d’internes en médecine a été accueillie au Musée Ingres Bourdelle.
Hôpital, Enseignement supérieur et formation, Tarn-et-Garonne
Publié le 04/05/2023 à 07:01 https://www.ladepeche.fr/2023/05/04/le-grand-montauban-drague-les-internes-en-medecine-11173524.php
l’essentiel
Pour attirer des médecins, toutes les initiatives sont bonnes à prendre. Mardi soir, les internes qui ont commencé un stage de six mois à l’hôpital ou en cabinet, ont été accueillis en grande pompe au Musée Ingres Bourdelle. Objectif : qu’ils s’installent en Tarn-et-Garonne à l’issue de leurs études.
C’est une première en Tarn-et-Garonne mais pas en France. Devant le manque de médecins, tous les territoires rivalisent d’ingéniosité pour attirer la couverture médicale à eux. Mardi soir, au Musée Ingres Bourdelle, 54 internes qui ont entamé le jour même un stage de six mois au centre hospitalier (33) ou dans des cabinets médicaux (21) ont été accueillis par Marie-Claude Berly et Clarisse Heulland, adjointes au maire de Montauban, Cathy Bourdoncle pour le compte du conseil départemental et Sébastien Massip, directeur du centre hospitalier.
Après une visite du musée, qui vient d’accrocher « Le Condottiere », un tableau d’Ingres acquis aux enchères le mois dernier, les étudiants en médecine (de la 7e à la 10e année) ont visionné un film sur le Grand Montauban présenté sous ses plus beaux atours. En un quart d’heure, tous les attraits et projets de la Cité d’Ingres voire du département ont été passés en revue : les réfections de la place Nationale et de la Place Roosevelt, inauguré le 1er juin prochain, le réseau de chaleur, l’unité de valorisation énergétique Mo’uve, la pépinière d’entreprises, la sous-traitance dans l’aéronautique, le MIB, la médiathèque, le département premier producteur de pommes et de prunes, la ville « la plus sportive de France », la future LGV, le nouvel hôpital, ou encore les festivals, Montauban en scènes, les Lucioles et les Lanternes.
« Je suis arrivée ici il y a 17 ans. La ville m’a bien accueillie et il y fait bon vivre, à vous de la découvrir, a témoigné Clarisse Heulland. Nous sommes à cheval entre tradition et modernité, la ville se distingue dans plusieurs palmarès et nous comptabilisons 1 000 nouveaux habitants chaque année. Mais comme tous les territoires, nous avons plus que jamais besoin de médecins… »
« J’espère que nous aurons la capacité de vous retenir… »
Pour le Département, Cathy Bourdoncle a elle mis l’accent sur le logement en évoquant les trois maisons des internes installées à Caussade, Saint-Nicolas-de-la-Grave et Valence d’Agen et le tourisme, avec notamment une proposition pour un week-end de découverte des gorges de l’Aveyron les 17 et 18 juin.
Sébastien Massip, en recherche constante de praticiens pour irriguer les différents services du centre hospitalier, s’est félicité de cette initiative. « C’est un moment important pour l’établissement. C’est la première fois que la ville accueille de façon conjointe l’ensemble des internes. Montauban est l’un des rares établissements d’Occitanie retenu dans le cadre du Ségur de la santé. C’est un très gros projet qui nous permettra d’avoir un nouvel hôpital de 500 lits dans six ou sept ans. Je vous souhaite la bienvenue et j’espère que nous aurons la capacité de vous retenir… »
Pour le compte du Conseil de l’ordre des médecins, le Dr Nathalie Boussier, médecin généraliste à Montricoux, s’est associée à ce concert de louanges. « C’est bien de regrouper l’ambulatoire comme l’hospitalier pour présenter nos attraits, notamment la proximité avec Toulouse. Cette démarche a fonctionné ailleurs, notamment dans l’Aveyron et il n’y a pas de raison que ça ne marche pas ici. »
Reste à savoir ce qu’en pensent les internes qui ont six mois pour juger sur pièces ce qu’on leur a vendu.
Castelsarrasin. Le maintien à domicile des aînés, ligne directrice de l’Apas
Publié le 31/05/2023 à 11:51 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/le-maintien-a-domicile-des-aines-ligne-directrice-de-lapas-11231285.php
La Dépêche du midi
l’essentielEn marge de l’assemblée générale de l’Association Promotion, Autonomie et Santé 82 (Apas 82), on a fait le point sur les projets avec son président Patrick Malphettes.
L’assemblée générale ordinaire de l’Apas 82 s’est tenue jeudi, au siège de l’association, 34-36, boulevard du 4-Septembre à Castelsarrasin, sous la présidence de Patrick Malphettes et de Marie Alayrac, directrice, en présence notamment de Marie-Christine Peccolo, adjointe au maire de Castelsarrasin, représentant ce dernier ; Claude Jeanjean, adjoint au maire de Caussade ; Clarisse Heuland, adjointe au maire de Montauban et conseillère départementale, et d’un nombre important d’adhérents de l’association mais aussi de partenaires.
Avant de démarrer cette instance, le président et la directrice ont bien voulu rencontrer « La Dépêche du Midi » et préciser les points essentiels et importants de l’AG, notamment sa situation actuelle, les projets engagés depuis 2022 et ceux mis en place actuellement. Il importe de noter que la ligne de conduite de l’Apas 82 tient en ces mots : bien vivre chez soi jusqu’au bout de la vie. Et les valeurs portées par l’association et reprises dans le nouveau projet associatif sont définies comme suit : humaniste, aspirant à la solidarité, transparence, partage, respect de la singularité de l’autre, empathie, tolérance, esprit d’équipe, reconnaissance du travail, engagement et implication de toutes et tous, adaptation et progrès, courage, positivité.
« La situation de l’Apas 82 est très saine »
Patrick Malphettes, voulez-vous situer l’Apas 82 ?
L’Apas 82, dont le siège social est basé à Castelsarrasin, anciennement dénommée APPS, a été créée en février 1975. À cette période, l’APPS portait exclusivement un ventre de santé infirmier. Progressivement, l’association s’est développée. Nous avons regroupé nos services en trois pôles. Ils sont définis ainsi : le pôle autonomie, avec le service de soins infirmiers à domicile (Ssiad), le service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad), l’équipe spécialisée Alzheimer (ESA) ; le pôle répit, avec l’accueil de jour pour personnes en perte d’autonomie, les plates-formes d’accompagnement et de répit des aidants, et le pôle santé et prévention avec le centre de santé pluriprofessionnel (CSP), l’équipe mobile santé-précarité et d’autres actions de prévention en santé. Par ailleurs, l’Apas 82 porte un organisme de formation professionnelle continue.
Combien comptez-vous de salariés ?
L’ensemble des salariés de l’Apas 82, tous sites confondus, compte 140 personnes. Actuellement, nous recrutons activement afin de compléter nos équipes en place et de répondre aux besoins en soins et accompagnement de la population des territoires sur lesquels nous intervenons.
Quelle est la situation financière de l’Apas 82 ?
Les finances sont, évidemment, un point important. Mais la trésorière Évelyne Dotto y veille avec soin, en collaboration efficace et sérieuse avec le CA, la directrice et les responsables des différents services. La situation actuelle est très saine et permet un fonctionnement normal de la structure.
Quels sont les principaux projets déjà lancés et bien cadrés à l’Apas 82 ?
Je ne vais, certes, pas tous les énumérer car ils sont nombreux. Mais ils vont tous dans le même sens : faciliter le chez-soi jusqu’à la fin de la vie. Ainsi, plusieurs projets-phares développés en 2022 peuvent être évoqués. Tout d’abord, depuis octobre 2022, les services de Montauban ont été délocalisés au 2761, route de Saint-Martial, dans des locaux neufs, pensés et aménagés pour favoriser l’accueil des personnes présentant des troubles neurodégénératifs. On y trouve l’accueil de jour, le service d’aide et d’accompagnement à domicile, la plate-forme d’accompagnement et de répit des aidants, les bureaux pour les personnels d’encadrement et administratif. Un autre projet mis en place est celui de la médiation en santé, Proxi’Santé 82, qui propose d’apporter des réponses concrètes en matière de prévention à la population. C’est aussi un outil intéressant pour favoriser l’accès aux soins des personnes éloignées du système de santé.
Parlez-nous maintenant des projets prévus pour 2023 et après.
Les perspectives 2023 seront de poursuivre le développement du centre de santé pluriprofessionnel, de renforcer les actions en faveur des aidants, de pérenniser les actions déployées par Proxi’Santé 82, de mettre en place un jardin thérapeutique à Montauban. Nous voulons aussi réussir la mise en place du service autonomie à partir de l’expérimentation Spasad en place depuis 2017 et réfléchir à d’autres actions pour répondre à l’objectif bien vivre chez soi jusqu’au bout de la vie. Il est important aussi d’indiquer que l’Apas 82 porte, depuis le 1er avril 2023, un nouveau dispositif de soins en faveur des personnes en situation de très grande précarité. Il s’agit d’une équipe mobile santé-précarité composée de cinq professionnels de santé qui travaillent en collaboration avec les établissements du département ayant une mission d’accueil hébergement insertion. Notre équipe va à la rencontre des publics précaires et leur prodigue des soins.
Carcassonne. Déserts médicaux : les communistes interpellent l’ARS
Les membres du PCF devant l’hôpital hier après-midi. Photo C. B.
Publié le 31/05/2023 à 11:55 https://www.ladepeche.fr/2023/05/31/deserts-medicaux-les-communistes-interpellent-lars-11231657.php
Émilie Lopes
l’essentiel
Ce mardi 30 mai, la Fédération audoise du Parti communiste a manifesté devant l’hôpital de Carcassonne, pour interpeller la direction de l’Agence régionale de santé (ARS).
Ils étaient une trentaine du Parti communiste à être réunis ce mardi après-midi, devant le centre hospitalier de Carcassonne. « Nous demandons à ce que soit déclaré l’état d’urgence sanitaire », assure Didier Renard, l’un des membres du bureau fédéral.Cette initiative fait suite à la réunion publique que les communistes avaient organisée, début mai, pour alerter sur la gravité de la désertification médicale et la nécessité de se mobiliser face à cette catastrophe sanitaire.
« Notre objectif est de voir arriver des médecins généralistes. Aujourd’hui, un nombre grandissant d’usagers et de patients se retrouvent dépourvus de médecins traitants. Pour cela, afin de déterminer l’ampleur des besoins, l’un des enjeux de la lutte est d’obtenir que l’ARS fournisse des informations fiables, reflétant réellement le manque de médecins traitant », poursuit-il.
Ce mardi, le Conseil territorial de santé (CTS) devait délibérer sur le plan régional de santé (PRS). « C’est l’occasion de réaffirmer que l’augmentation du nombre de médecins traitants, accessibles à la population audoise, doit impérativement s’inscrire comme une priorité dans le PRS. L’Aude doit déclarer l’état d’urgence sanitaire : telle est la conviction du PCF », martèle Didier Renard.
Il ajoute que dans son canton du Haut-Minervois, il y a actuellement huit médecins. « Mais l’année prochaine, il n’y en aura plus que cinq pour une population de 16 000 habitants. Nous devons réagir. » Reste désormais à savoir ce que répondra l’ARS.
AUDE Castelnaudary. Les internes en médecine reçus au château des Cheminières
Réception au château des Cheminières.
Publié le 01/06/2023 à 05:10
Gladys Kichkoff
l’essentiel
Tout un territoire se mobilise pour l’accueil de jeunes médecins qui viennent ici faire leur stage d’internat.
De Castelnaudary à Carcassonne et Limoux, c’est tout le territoire celui de GHT, groupement hospitalier de territoire de l’Ouest audois qui se mobilise pour accueillir les internes en médecine.
Une idée qui a émané du Lauragais où, depuis une dizaine d’années, les élus, main dans la main avec les professionnels de santé libéraux et hospitaliers ont construit ensemble un projet de santé.
Plusieurs sont nés de cette réflexion et notamment une maison de santé publique qui va être inaugurée prochainement, une autre privée, l’arrivée d’un ophtalmologiste, un projet hospitalier en bonne voie. Participent aussi largement à cette dynamique les médecins libéraux qui prennent de leur temps pour être maîtres de stage des jeunes internes. Pour accueillir ces derniers, le souhait du président de la communauté de communes Castelnaudary Lauragais audois, Philippe Greffier, a été de s’organiser sur un territoire à une échelle plus large que la CCCLA et d’avoir une réflexion sur tout l’ouest du département. Il en a réuni les acteurs avec le responsable pédagogique qu’est le Dr Piponnier pour mieux connaître les attentes des futurs médecins. Ceux-ci sont ainsi accueillis en deux vagues, une en octobre, l’autre en mai.
Un territoire dynamique pour les futurs médecins
« L’idée est bien de montrer qu’on ne fait pas tout chez nous mais que c’est bien tout un territoire qui se mobilise pour bien les recevoir, , pour leur faire vivre de la meilleure façon leur stage chez nous et ainsi, leur donner envie de revenir. L’agglomération de Carcassonne les reçoit à l’automne, le Lauragais audois au printemps. Il s’agit là de bien montrer aux jeunes internes que tout est fait pour leur faciliter la vie pendant ce moment de leur internat depuis leur hébergement jusqu’à leurs loisirs.
C’est au château des Cheminières, au cœur du 4e Régiment étranger, mis à disposition par le colonel Hamann qu’a eu lieu la réception. Dans un site fort en termes d’engagement, l’occasion pour les élus, Philippe Greffier, Patrick Maugard, maire ou encore, Bruno Giacomel, vice-président en charge de la santé à l’agglomération de Carcassonne de vanter tout le charme de notre territoire. Les jeunes médecins se sont ainsi vus offrir la carte Acti-city laquelle s’adresse aux jeunes jusqu’à 30 ans. Le but était de leur faire découvrir toutes les activités et événements culturels de cette partie de l’Aude. « Nos territoires ruraux sont souvent méconnus. C’est une opportunité de leur montrer qu’on n’y est pas forcément seuls, qu’on a des institutions mises à dispositions facilitatrices pour l’installation et que même le rapport au patient est différent de celui dans les grandes villes », relève Ph. Greffier. Un numéro de téléphone unique a également été mis en place afin de répondre à toutes les questions personnelles et professionnelles de ces jeunes médecins et faciliter ainsi leur installation, un dispositif que l’on souhaite ouvrir aux spécialités médicales et paramédicales.
Un « désastre sanitaire » dans l’Aude : l’ARS et le Préfet alertés sur les déserts médicaux qui jonchent le département
ABONNÉS
La lecture de la lettre a été faite devant les locaux de l’ARS, à Carcassonne. Claude Boyer
Publié le 16/05/2023 à 05:14 https://www.ladepeche.fr/2023/05/16/deserts-medicaux-le-pcf-interpelle-lars-et-le-prefet-11199272.php
Lionel Ormières
l’essentiel
À l’issue d’une réunion publique, une cinquantaine de représentants de la Fédération audoise du Parti communiste se sont rendus en cortège devant les bâtiments de l’ARS et de la préfecture, à Carcassonne, pour y lire la « déclaration d’état d’urgence » transmise à ces deux institutions. Des demandes de rencontre sont aussi formulées.
S’ils sont venus à Carcassonne parce que s’y trouvent à la fois l’ARS et le représentant de l’État dans le département, le choix de cette collectivité se justifiait tout autant par la seule thématique mise en avant par les représentants audois du Parti communiste. Avec plusieurs centres médicaux qui s’apprêtent à fermer leurs portes et le spectre de 15 000 personnes sans médecin traitant dès juin 2023, la ville-préfecture constitue en effet une illustration flagrante des difficultés d’accès au soin dans le département. Un dossier éminemment urgent, que la fédération du PCF souhaite prendre aussi à bras-le-corps.
À l’issue d’une réunion publique à laquelle ont pris part une quarantaine de personnes, le cortège (dans lequel figuraient aussi des membres de La France Insoumise du canton de Sigean) a ensuite pris le chemin du 14 rue du 4 septembre, adresse des locaux carcassonnais de l’Agence régionale de santé. C’est devant ce bâtiment que Denis Renard, membre du secrétariat fédéral, a fait symboliquement lecture de la « déclaration d’état d’urgence » adressée au directeur de l’ARS mais aussi au préfet de l’Aude. « L’Aude est particulièrement frappée par la désertification médicale, peut-on lire. Le nombre de nos concitoyens-nes qui n’ont pas accès à un médecin traitant ou voient leurs soins retardés prend la dimension d’un véritable désastre sanitaire ». Autrement dit : « L’urgence est là ». Et dans ce contexte alarmant, le PCF estime qu’il revient « aux pouvoirs publics, avec l’ARS », de « prendre des mesures exceptionnelles, de façon à ouvrir une perspective de rétablissement de l’égalité d’accès aux droits ».
Les auteurs du texte demandent en premier lieu des informations exhaustives : « Pour déterminer plus clairement et en toute transparence les besoins du nombre de médecins, il est indispensable que l’ARS fournisse des statistiques précises et fiables ». Dépassant ces « sigles abstraits qui découpent le territoire en Zip ou en Zac », la fédération considère au contraire que « le département de l’Aude est surtout une zone à défendre, de façon que l’égalité d’accès aux soins puisse de nouveau prévaloir sur l’ensemble des cantons ». Et le document de s’adresser directement au directeur de l’ARS : « Tant à la population audoise qu’à ses élus, vous devez fournir des statistiques représentatives réellement de la démographie médicale, un état des lieux qui soit un véritable reflet des difficultés quotidiennes assumées par les usagers de la santé et les patients dans leur recherche d’un médecin traitant ». Pour les tenants de cette initiative, cette « exigence primordiale » sera le « préalable à l’instauration d’un débat citoyen indispensable et qui, instruit sérieusement, saura être efficace et déboucher sur des propositions pertinentes ». Et la Fédé audoise conclure en demandant à être reçue « dès que possible » : « Il faut que vous écoutiez et entendiez les exigences de la population ».
Aude Villepente – La maison de santé des Amandiers accueille un thérapeute EMDR
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La remise des clés par M. le maire.
Santé, Castelnaudary, Villepinte
Publié le 02/06/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/06/02/la-maison-medicale-accueille-un-therapeute-emdr-11235629.php
Correspondant
Vincent Begaud, psychologue et thérapeute EMDR, vient de rejoindre l’équipe médicale de la Maison de Santé des Amandiers. L’EMDR est une thérapie qui consiste à guérir les traumatismes et les phobies par des mouvements oculaires de droite à gauche et s’adresse aux personnes phobiques ou atteintes de troubles post-traumatiques. Découverte par hasard en 1987 par la psychologue Francine Shapiro à San Francisco suite à des expériences personnelles, cette méthode a été validée en France en 2007 par la Haute Autorité de Santé, par l’OMS en 2013, puis par l’Inserm en 2015. Venu des Pyrénées-Orientales, Vincent Begaud s’est d’abord installé à Bram puis, depuis avril, il a rejoint la commune, où il se propose d’offrir ses services aux personnes traumatisées, consécutivement à une agression, une maltraitance, un accident, un deuil… Le cabinet est ouvert le lundi de 14 h 30 à 18 h 30 et du mardi au vendredi de 9 heures à 18 h 30. Tél. : 06 85 05 84 25.
Le Grandoptical du Pôle de santé de Foulayronnes ouvre ses portes mercredi
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De droite à gauche : Christophe Cocuron, Bruno Dubos (maire), Amandine Meyre, Alexandre Charié, Julien Pelos (Audio Garonne). Photo Ch.H.
Commerces, Santé, Foulayronnes
Publié le 08/05/2023 à 08:16 https://www.ladepeche.fr/2023/05/08/le-grandoptical-du-pole-de-sante-de-foulayronnes-ouvre-ses-portes-mercredi-11181244.php
Correspondant de la rédaction du Lot-et-Garonne
l’essentiel
L’ouverture officielle de Grandoptical est prévue ce mercredi 10 mai sur le site du Pôle de santé foulayronnais.
Pour Amandine Meyre et Christophe Cocuron ce sera une nouvelle fois le grand jour mercredi. Franchisés indépendants de la marque Grandoptical, après avoir ouvert leur premier magasin le 9 mai 2008 à Boé, quinze ans plus tard, ils récidivent. Ce mercredi 10 mai, à partir de 9 h 30, ce sera l’ouverture officielle sur le site du pôle santé à Foulayronnes.
Tous les deux possèdent une solide expérience professionnelle. Ils ont fait leurs armes chez Kriss dans la galerie marchande de Géant Casino pour Amandine Meyre et chez les Opticiens mutualistes boulevard de la République à Agen pour Christophe Cocuron. Ce dernier a même géré cette dernière enseigne à Fumel où il avait refait augmenter le chiffre d’affaires.
Ouverture et rencontre avec Zizou
Ils décident en 2008 tous les deux de se lancer : « Nous avions cette envie comme celle de devenir nos propres patrons. Nous avons étudié plusieurs franchises et avons choisi Grandoptical. L’enseigne a trente ans, mais commençait à ouvrir des franchises. Le 9 mai 2008 nous ouvrons avenue d’Aquitaine à Boé. Nous étions les quatrièmes », expliquent-ils.
Un choix qui ne leur laissera que de bons souvenirs : « Nous avons été élus pour la meilleure ouverture de l’enseigne. Le trophée nous a été remis par Zinedine Zidane avec lequel nous avons aussi partagé un repas, fait aussi la photo et le maillot de champion du monde 98 dédicacés. »
Tous les deux sont des Agenais de souche. Pour le gérant ses grands-parents maternels sont à Artigues et paternels à Brax. Il a joué au rugby chez les jeunes au SUA puis le Passage. Éprise d’équitation, la gérante rappelle que son grand-père Marcel Meyre a été président du SUA rugby, les trois fois où le SUA a été sacré champion de France du temps des Lacroix, Sitjar, etc.
Pourquoi ce choix foulayronnais ? « C’est une opportunité. Nous avons reçu un appel d’offres et avons aimé le projet. En plus il n’y a pas de concurrence, il y a de quoi nous développer », poursuit Christophe Cocuron. Pour le maire Bruno Dubos : « C’est la concrétisation du premier projet partenariat public privé. Le pôle santé est un lieu pour le bien-être de la personne. C’étaient les premiers à se greffer à notre projet. Il en ressort un magnifique magasin. L’offre commerciale s’étoffe car ce produit n’existait pas. Ce sont les premiers à s’installer je les félicite. »
Moyennes et haut de gamme
« Nous aimons notre métier avec l’envie d’accueillir le mieux possible notre clientèle. Nous travaillons les lunettes, elles n’arrivent pas toutes prêtes. Nous partageons aussi les soucis et les joies des gens », précisent les gérants démontrant qu’ils sont un magasin de proximité.
Quant au concept, l’enseigne se place sur des lunettes « moyennes et haut de gamme avec 95 % de griffes (Rayban, Vogue, Ralph, etc.). Il y a un corner spécial luxe mais aussi des produits pour le 100 % santé ainsi que des forfaits de marques. » À découvrir à partir de mercredi.Ouverture du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 heures – 14 à 19 heures. Samedi 9 h 30 à 13 heures. Pôle santé Foulayronnes. Contact : 05 53 98 26 07.
Lot-et-Garonne Monflanquin. « L’Espace Ginko » ouvre ce matin
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Pascale Rampilloi et Patrice Marquis engagés pleinement pour le bien-être de chacun.DDM Marie-¨Paule Rabez
Bien-être, Monflanquin, Lot-et-Garonne
Publié le 01/06/2023 à 05:11 https://www.ladepeche.fr/2023/06/01/lespace-ginko-ouvre-ce-matin-11233382.php
Correspondant
Enfin, l’Espace Ginko ouvre ses portes ce jeudi 1er juin afin de répondre à plusieurs nécessités exprimées çà et là : on recherche du bien-être, d’être bien dans son corps et dans sa tête ! Pascale Rampillou et Patrice Marquis se sont associés pour monter ce projet, mettant ce splendide bâtiment à la disposition d’une douzaine de professionnels de sport et du bien-être qui disposeront de locaux parfaitement adaptés à leurs besoins logistiques (permanents, demi-journée et autres possibilités) et aux objectifs visant « à améliorer la santé physique, émotionnelle et spirituelle ». Le nom de « Ginko » n’a pas été choisi par hasard ! C’est un arbuste ancien évoquant santé, énergie, résistance et beauté. L’espace Ginko offre une salle de sport « Bastid’Fitness » gérée par Ghislain Beck disposant d’équipements de haute qualité avec cours collectifs par instructeurs qualifiés Et 1 espace thérapeutique géré par le tandem Rampillou_Marqui. Il s’agit de proposer un lieu agréable et chaleureux avec divers pros pratiquant des techniques naturelles et non invasives telles que shiatsu, magnétisme, l’hypnose, art-thérapie, sophrologie, naturopathie, réflexologie, yoga.Tél. : 06 71 95 97 ou mail : espace.ginko@gmail.com
Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne). Un nouveau centre de santé dédié à la femme et à l’enfant
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Publié le 30/04/2023 à 05:10 https://www.ladepeche.fr/2023/04/30/un-nouveau-centre-de-sante-dedie-a-la-femme-et-a-lenfant-11167192.php
Correspondant
La ville de Pont-du-Casse compte, depuis le 3 avril, un nouveau centre de santé dédié à la femme et à l’enfant. Il a pris racine dans une des ailes de la mairie, en lieu et place de l’ancien bureau de la Poste. Idéalement située dans le cœur de notre ville, cette nouvelle structure bénéficie ainsi du parking de l’hôtel de ville.
C’était un des projets phares du début de mandat de l’équipe municipale. Les travaux de rénovation ont duré près de quatre mois et ont coûté un peu plus de 200 000 euros TTC. La collectivité a bénéficié du régime spécial de l’Agglo (25 %) et du fameux Fonds de Solidarité Territoriale (FST) également porté par notre établissement public de coopération intercommunale (EPCI) de tutelle (25 %). Le reste a été financé par la commune. Deux architectes Martin Rigo et Michel Marès (Archi conseil) et les entreprises Colpin Construction, Arribot, AIP, Fau, Inéo et Badie ont réalisé ces travaux. En attendant l’arrivée d’un pédiatre pour des vacations (la commission médiale présidée par Laure Gavazzi y travaille d’arrache-pied), trois praticiennes ont déjà élu domicile dans ce nouveau centre de santé. La sage-femme Sabine Rigal, la psychomotricienne Léa Marque et l’ostéopathe Hélène Bassus ont ainsi rejoint les 30 professionnels de santé que compte la commune, dont six médecins libéraux. Pont-du-Casse poursuit ainsi sa politique de développement au service de la population.
Tous les Cassipontins souhaitent la bienvenue à Pont-du-Casse à ces trois jeunes femmes.Pour prendre rendez-vous au cabinet (ou à domicile), téléphoner au 06 27 79 12 96 (Sabine Rigal, sage-femme), au 06 52 02 76 17 (Léa Marque, psychomotricienne) ou au 06 38 11 07 33 (Hélène Bassus, ostéopathe).