Les Maires ruraux de France se penchent très sérieusement depuis plusieurs années sur les déserts médicaux

Déserts médicaux : il manque plus de 6.000 généralistes dans les campagnes, selon les maires ruraux de France

Vendredi 30 septembre 2022 à 5:01 – Mis à jour le vendredi 30 septembre 2022 à 8:33                                                          https://www.francebleu.fr/infos/societe/deserts-medicaux-il-manque-plus-de-6-000-generalistes-dans-les-campagnes-selon-les-maires-ruraux-de-1664443429

Une nouvelle étude publiée ce vendredi à l’initiative de l’Association des maires ruraux de France confirme que la désertification médicale touche davantage les zones rurales, où un médecin généraliste couvre en moyenne 30 km², contre 5 km² dans les bassins de vie urbains.

Retrouver l’étude sur:

https://fr.calameo.com/read/005307989e15ca10fb77f

ou https://www.calameo.com/read/005307989e15ca10fb77f

Une pancarte à l’entrée de la ville de Châtillon-en-Diois (Drôme) à la recherche d’un médecin généraliste, le 30 juillet 2022. © Maxppp – Julien Mattia / Le Pictorium

Aggravation des écarts d’espérance de vie, moindre accès aux soins hospitaliers, vieillissement des professionnels de santé, désertification  médicale : selon une série d’études menées en 2020 et 2021 à l’initiative de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) en partenariat avec France Bleu, l’ensemble de ces problématiques touchent davantage les campagnes. L’AMRF, qui milite pour une réorganisation du système de santé, le renforcement des services publics et de la proximité médicale, publie ce vendredi une nouvelle étude sur la désertification médicale avec l’aide d’Emmanuel Vigneron, professeur des universités à Montpellier et spécialiste de l’approche territoriale de la santé. Ces travaux confirment qu’il est six fois plus difficile de consulter un médecin en milieu rural, qu’en ville.

Les généralistes, six fois moins accessibles en zone rurale

L’étude propose une nouvelle approche géographique de cette question sanitaire, en calculant la densité de médecins au km² et non par rapport au nombre d’habitants, comme c’est le cas habituellement. Cette densité de médecin au km² permet de se représenter la distance à parcourir pour accéder à un médecin généraliste, sans compter le délai de prise de rendez-vous. 

En moyenne, dans les bassins de vie ruraux *, un médecin généraliste couvre 30 km² contre 5 km² dans les bassins de vie urbains. « La réalité de l’accessibilité à la présence médicale est donc six fois plus faible en milieu rural qu’en ville », d’après cette enquête. En outre, 63% des bassins de vie ruraux (2 sur 3) manquent de médecins généralistes. 

Densité de médecins généralistes libéraux par bassin de vie en 2022 et estimation du nombre de médecins nécessaires pour parvenir à la moyenne actuelle de 0,83 p.1.000 habitants. – Association des maires ruraux de France

Cette carte représente la densité actuelle de médecins généralistes libéraux par bassin de vie. Dans de nombreux territoires le manque de médecins est criant. C’est le cas en Ile-de-France mais aussi dans de nombreux territoires ruraux où ces déserts médicaux s’étendent parfois sur de vastes surfaces. En surcharge, est indiqué le nombre de médecins qu’il faudrait pour arriver à la moyenne actuelle de 0,83 pour 1.000 habitants ; et dans une autre couleur, le nombre de médecins dépassant la moyenne dans les territoires excédentaires.

Il manque plus de 6.000 généralistes dans les bassins de vie ruraux pour atteindre l’objectif, souhaitable, d’un médecin généraliste pour 1.000 habitants. Seules 18% des zones rurales sont suffisamment dotées, contre 31% des zones urbaines.

Densité de médecins généralistes libéraux au km² en France en 2022. – Association des maires ruraux de France

Un nombre de spécialistes très variable d’un département à l’autre

Ophtalmologie, gynécologie, pédiatrie… d’un département à l’autre, le nombre de spécialistes varie grandement selon l’étude. Alors que la densité est forte dans les grandes métropoles et sur la façade méditerranéenne, la pénurie de médecins spécialistes est particulièrement criante dans des départements du centre ou de l’ouest du pays notamment.

Il existe, par exemple, un « excédent » de 1.862 médecins dans les Bouches-du-Rhône, dont 1.296 spécialistes, alors qu’il en manque 194 en Dordogne, dont 138 spécialistes. Parmi les 11 spécialités analysées durant l’enquête, l’écart est particulièrement marqué en anesthésie, gynécologie, pédiatrie et psychiatrie.

Cartographie de la répartition des cardiologies et professionnels des maladies vasculaires. – Association des maires ruraux de France

Cartographie de la répartition des ophtalmologues. – Association des maires ruraux de France

Cartographie de la répartition des psychiatres. – Association des maires ruraux de France

Cartographie de la répartition des pédiatres. – Association des maires ruraux de France

Cartographie de la répartition des gynécologues. – Association des maires ruraux de France

Quatre propositions concrètes

Représentants des patients, médecins généralistes et spécialistes, infirmiers, mutuelles et élus… L’AMRF a réunit 35 organisations afin d’élaborer des propositions, réalisables, concrètes et consensuelles pour améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales. Quatre grandes mesures ont émergé. 

Diversifier les lieux de stage des étudiants 

Donner les moyens aux étudiants en santé (médicaux, paramédicaux et pharmaciens) de faire des  stages hors du lieu de formation initiale en développant les maîtres de stages universitaires dans toutes les professions médicales paramédicales et pharmaceutiques, les hébergements territoriaux des étudiants en santé (HTES) et les aides au transport afin de rendre obligatoire la diversification des lieux de stages. 

Mettre en place des équipes de soins coordonnées

Mettre en place et développer les ESCAP : équipes de soins coordonnées autour du patient. Ramener le patient au cœur du sujet, en permettant à n’importe quel professionnel de santé, présent aux côtés du patient, de déclencher une coordination au cœur d’un épisode de soin. Elles peuvent être favorisées par la télé expertise entre tous les professionnels de santé, et apportent  des réponses à l’accès aux soins en permettant d’éviter des passages inutiles aux urgences. La coordination, justifiée et déclenchée par les seuls besoins de prise en charge du patient, doit être valorisée financièrement pour reconnaître une équipe de soins de proximité pertinente et réactive.

Faciliter l’installation des professionnels de santé

Pour une meilleure répartition des professionnels de santé, faciliter leur installation est  fondamental. Dans ce sens, la création d’un guichet unique d’accompagnement qui centralise, à  l’échelle de chaque département, les besoins territoriaux, les aides financières, l’accompagnement  administratif et les informations relatives à la vie familiale du professionnel – est nécessaire.

Faciliter les collaborations entre les médecines de ville et hospitalière

Développer de nouvelles manières de pratiquer susceptibles d’assurer à la population une prise en charge rapide et en proximité. Faciliter pour tous les professionnels de santé les exercices mixtes, ville hôpital, particulièrement en zone sous dotée. Développer le partage de compétences entre  professionnels de santé

* Bassins de vie : le bassin de vie constitue le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants, selon l’Insee. Consultez la répartition des bassins de vie urbains/ ruraux.
Viviane Le Guen France Bleu

Les chiffres exclusifs du manque de médecins

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Les faits et chiffres à retenir

25 %. À l’échelle des bassins de vie (BV), le rural c’est 30 % de la population mais seulement 25 % des médecins généralistes (MG).

6. Dans les BV ruraux, 1 MG couvre en moyenne 30 km² (contre 5 km² dans les BV urbains). La réalité de l’accessibilité à la présence médicale est 6 fois plus faible en milieu rural qu’en ville.

63 %. 2 BV ruraux sur 3 (63 %) manquent de MG (dans le sens où ils se situent en dessous de la moyenne).

3388. Dans ces BV ruraux déficitaires, il manque 3388 MG pour égaliser à la moyenne. En miroir, il y a au total 2 266 MG excédentaires (par rapport à la moyenne) dans les BV urbains.

6000. Au-delà de la moyenne, pour viser un objectif souhaitable de 1 MG pour 1000 habitants, il manque plus de 6000 MG dans les BV ruraux.

18%. Si 31 % des BV urbains atteignent cet objectif de 1 p. 1000, seuls 18 % de BV ruraux sont suffisamment dotés

Lyon, mercredi 4 janvier 2023

Collectif des 35 pour l’accès aux soins
Un programme de travail pour changer la donne dès 2023

https://drive.google.com/file/d/1Igdmoretv7U9ko8Qlhzo8q-Uxt4KHD5d/view

Après avoir établi quatre propositions phares et consensuelles en vue des présidentielles et des législatives 2022, le collectif des 35 acteurs pour l’accès aux soins s’est de nouveau réuni le 21 décembre dernier.
L’objectif fixé lors de ces travaux est de concrétiser dans les meilleurs délais la mise en œuvre de ces quatre propositions :

  • diversifier les lieux de stages, avec la mise en place de maîtres de stage universitaires pour toutes les professions de santé conventionnées, le développement des hébergements territoriaux et des aides aux transports des étudiants en santé (HTES) ;
  • développer les Équipes de Soins Coordonnées avec le Patient (ESCAP), pour lesquelles une expérimentation nationale vient d’être actée par l’Assurance maladie ;
  • créer un guichet unique d’accompagnement à l’installation des professionnels de santé à l’échelon départemental, qui recensera les besoins territoriaux, les aides financières, l’accompagnement administratif et les informations relatives à la vie familiale du professionnel, en relais et complément des dispositifs existants ou prévus dans la LFSS pour 2023 ;
  • diversifier les pratiques professionnelles en favorisant notamment l’exercice mixte (salariat, libéral, recherche, …) et l’exercice coordonné. Des travaux se poursuivront sur les compétences professionnelles.
    L’heure n’est plus au constat. Les membres du collectif, dans leur approche transversale de l’accès aux soins pour tous, accompagneront le déploiement opérationnel de ces actions tout au long du premier semestre 2023.
    Le groupe des 35 sera de nouveau force de propositions dans le cadre de la loi de santé qui découlera des travaux du Conseil National de la refondation Santé (CNR) et s’engage à travailler de concert avec les autorités sur ces thèmes.
    Seule l’adoption rapide de mesures concrètes, validées par les représentants des patients, des professionnels de terrain et des collectivités territoriales, permettra d’améliorer l’accès aux soins et d’optimiser leur qualité, dans l’intérêt des patients et des territoires ruraux.
    Le collectif se réunira en 2023 et souhaite interpeller, dialoguer et convaincre tous les protagonistes à partir d’une démarche non catégorielle au service de l’intérêt général.

Voir aussi:

Accès aux soins en milieu rural, la bombe à retardement (Septembre 2021)

https://fr.calameo.com/read/005307989239a0f96f4f2

Entretien avec le Dr Vigneron : « Ruralité : accès aux soins, la bombe à retardement ? »(Octobre 2021)


« La question de l’accès aux soins est devenue une des premières préoccupations des habitants des territoires ruraux, tant la situation en matière de démographie médicale s’est dégradée ces dernières années. Cette dégradation cristallise le sentiment d’abandon de la ruralité, qui s’est notamment manifesté dans « les cahiers de doléances et de propositions » mis en place par l’AMRF fin 2018. Mais malgré les alertes relayées par les élus et les nombreux drames, peu a été fait en matière d’accès aux soins, comme si la situation, documentée par des quantités de statistiques remisées au fond des armoires du Ministère de la santé, pouvait être oubliée au risque de fragiliser les fondements de l’égalité républicaine. C’est face à cette urgence, et contre l’immobilisme de l’État depuis plus de 20 ans, que l’AMRF a décidé d’agir. Pour aider les élus ruraux, il était essentiel de leur fournir de nouveaux arguments et apporter au débat public de nouvelles données pour se forger une opinion éclairée sur la réalité du désastre sanitaire français, et enfin agir à la mesure du défi. C’est l’objet de l’étude qui vous est présentée ici à travers cette étude. Persuadée que la démocratie sanitaire doit être refondée sur un véritable débat contradictoire afin d’offrir de nouvelles solutions aux habitants du monde rural, l’AMRF apporte des éléments réels et concrets sur l’état de santé de notre pays. Ce travail inédit dans son contenu, l’est aussi dans sa forme, grâce à un partenariat avec des mutualistes et un chercheur. Pilotée par Emmanuel Vigneron, éminent chercheur qui fait autorité sur ces questions, l’étude s’est aussi construite autour d’un échange avec les élus de la commission santé de l’AMRF qui ont donné une orientation précieuse à ce travail et que je souhaite remercier pour leur investissement. Fidèle à la devise de l’association, « des maires au services des maires », cette étude est aussi celle d’élus qui interpellent leurs collègues sur la nécessité d’engager un combat renouvelé sur les questions de santé et d’accès aux soins. Car il y a urgence, et le Gouvernement et le Parlement doivent déclarer une véritable mobilisation et en appeler à la responsabilité de tous : État, collectivités et professionnels de santé ; une démarche multi-acteurs à laquelle l’AMRF est prête à prendre toute sa part, pour éviter de voir exploser…, cette bombe à retardement. » Dominique Dhumeaux, 1er vice-président de l’AMRF. Lien de l’étude : https://fr.calameo.com/read/005307989…

Accès aux soins : plus de six millions de Français vivent à plus de 30 minutes d’un service d’urgence

Lundi 15 mars 2021 à 5:09                                                                                                                                                      https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/96-des-urbains-ont-acces-aux-urgences-en-moins-de-30-minutes-contre-seulement-79-des-ruraux-1615385402

Plus de 6 millions d’habitants vivent à plus de 30 minutes d’un service d’urgence et 75% d’entre eux vivent en milieu rural, selon une étude commandée par l’Association des maires ruraux de France consacrée à la désertification médicale.

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Urgences du CHU de Nantes en janvier 2021 (illustration). © Maxppp – PHOTOPQR/OUEST FRANCE/Franck Dubray

Quatrième volet de l’étude sur l’état des lieux de la santé dans les territoires ruraux, commandée par les maires ruraux de France en partenariat avec France Bleu. Après avoir démontré que l’espérance de vie diminue depuis 30 ans à la campagne par rapport à la ville, que les ruraux ont moins accès aux soins hospitaliers et aux médecins spécialistes que les citadins, Emmanuel Vigneron, professeur des universités à Montpellier et spécialiste de l’approche territoriale de la santé, s’est penché sur l’accès aux services d’urgences. 96 % des urbains ont accès aux urgences en moins de 30 minutes*, contre seulement 79 % des ruraux.

Difficultés d’accès aux urgences dans les zones rurales depuis 30 ans     

En 2012, le candidat à la présidence François Hollande s’était engagé auprès des médecins urgentistes à garantir à tous les Français un accès aux urgences en moins de 30 minutes d’ici la fin de son quinquennat. À l’époque, selon le ministère de la Santé, 2 millions de personnes se trouvaient à plus d’une demi-heure de ces services. Selon l’étude commandée par les maires ruraux, plus de 6 millions d’habitants soit 10 % de la population, dont 75 % de ruraux, vivent aujourd’hui à plus de 30 minutes d’un service d’urgence.

« Connues et documentées depuis longtemps, les difficultés d’accès aux urgences ne sont jamais réellement améliorées », note l’association même si « statistiquement l’amélioration des axes de communication et la concentration démographique autour des villes masquent les effets des nombreuses fermetures. » Faute de médecins, de nombreux services d’urgences d’hôpitaux situés en zone rurale sont contraints de fermer leurs portes temporairement. « Si un nouveau coup d’accélération devait être donné, comme le recommandent diverses études récentes (depuis 2015), avec la fermeture de plus de 60 services d’urgence accueillant moins de 10.000 patients par an, alors la situation se dégraderait fortement », alertent les maires ruraux.    

Des inégalités urbain/rural exacerbées

« Le contraste est grand en fonction des critères de densité communale » relève l’étude. « Il existe une relation de cause à effet marquée entre le temps d’accès et le type de commune (avec un gradient linéaire en fonction de la densité communale) ». 96 % des urbains ont accès aux urgences en moins de 30 minutes, contre seulement 79 % des ruraux.

Le 25 avril 2019, Emmanuel Macron a annoncé « l’arrêt des fermetures des hôpitaux sans l’accord du maire de la commune d’ici à 2022 », soit jusqu’à la fin de son quinquennat. « Néanmoins, cette mesure ne marque en rien une rupture puisqu’il s’agissait d’un engagement déjà pris à plusieurs reprises par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, et déjà esquissé lors du mandat de François Hollande », rappellent les maires ruraux. 

« La liste des services ‘menacés’ demeure comme en réserve, annexée au Rapport de 2015 du Dr Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais qui estimait qu’il faudrait ‘éviter la présence inutile de médecins [urgentistes] lors de périodes de faible activité ou sur des structures à faible activité globale’. Selon ce spécialiste, elles pourraient être transformées en centres ‘de consultations médicales sans urgentistes et sans rendez-vous' ».

« Le vrai sujet est celui de la fermeture des services », soulignent enfin les maires ruraux « car un hôpital dont on ferme la chirurgie ou la maternité n’est plus du tout le même hôpital qu’avant. Il est à ce titre utile de rappeler qu’une quinzaine de maternités ont tout de même fermées depuis 2017″.

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* « La distance calculée en temps d’accès de 30 minutes est communément admise comme un seuil critique (notamment face à un infarctus du myocarde) », précise l’étude. « Elle permet de mesurer à la fois le temps d’accès à un service d’accueil des urgences et par ricochet le temps d’intervention d’un service mobile d’intervention. Ce temps d’accès doit être augmenté du temps de déclenchement et du temps de traitement. Par ailleurs, ce temps reste soumis aux horaires d’ouverture du service d’urgence, car finalement nombreux sont fermés la nuit ou les week-end. »

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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