Le premier RER hors Ile-de-France, inauguré hier à Strasbourg

Strasbourg inaugure ce dimanche le «Reme», tout premier RER en région

Par Le Figaro avec AFP

Deux semaines après l’annonce d’Emmanuel Macron d’offrir aux grandes métropoles un réseau de RER, la ville de Strasbourg inaugure le sien avec 670 arrêts par jour. PIKSL / stock.adobe.com

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Avec ce projet lancé en 2018, Strasbourg devient «la plus grande gare TER» de France. Des dessertes seront ensuite développées vers l’Allemagne.

Les trains du «Réseau express métropolitain européen» (Reme) commencent à circuler ce dimanche 11 décembre à Strasbourg, qui inaugure ainsi le premier RER hors Ile-de-France, salué par les élus mais critiqué par les cheminots pour les retards dans l’arrivée des moyens matériels et humains.

Deux semaines après l’annonce par Emmanuel Macron de son ambition de développer un réseau de RER «dans dix grandes agglomérations», la région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg concrétisent leur projet entrepris en 2018 : un «choc d’offre» avec 800 trains supplémentaires par semaine dans un premier temps, et plus de 1000 trains supplémentaires à partir de l’été 2023, soit une augmentation de 43% de l’offre de transport sur le réseau reliant 95 gares.

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Avec 670 arrêts par jour, Strasbourg devient «la plus grande gare TER» de France, assurent les collectivités. L’amplitude horaire est élargie, de 5h à 23h, avec des trains toutes les 15 minutes aux heures de pointe dans 13 gares de l’agglomération. Une nouveauté, la «diamétralisation», offre la possibilité de relier deux villes de la métropole sans correspondance à Strasbourg.

Le projet a nécessité «700 millions d’euros» d’investissements selon Jean Rottner, le président (LR) du Conseil régional. Le Reme devrait encore mobiliser 600 millions euros «dans les cinq ans qui viennent», notamment pour développer de nouvelles dessertes vers l’Allemagne. Les coûts de fonctionnement, recettes déduites, sont estimés à 14,5 millions d’euros par an, répartis à égalité entre la région et l’Eurométropole.

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Le Reme s’appuie sur la «multimodalité» pour faciliter les connexions des voyageurs avec d’autres modes de transports, notamment de nouveaux «cars express» avec des voies dédiées, mais aussi les tramways strasbourgeois, les bus, ou les parkings à vélo.

Cette nouvelle offre de transport inquiète cependant les syndicats de la SNCF, qui pointent les retards dans la livraison des trains et le recrutement du personnel. «Nous n’arrivions déjà pas à assurer le plan de transport 2022 sans le Reme, on l’a respecté à l’optimum seulement 15 jours sur l’année. Alors 130 trains supplémentaires quotidiens, à effectifs constants ou presque, on n’y arrivera pas», déplore Alexandre Welsch, délégué Sud Rail. «Les nouveaux conducteurs sont en formation. Il aurait sans doute fallu reporter de 6 mois ou 8 mois, pour qu’on ait tout l’effectif et le matériel disponibles».

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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