Action Patients, un collectif créé en septembre et réunissant des associations de malades chroniques.

Un malade chronique sur deux témoigne de difficultés d’accès aux soins, selon une enquête

SANTÉ Parmi les problèmes fréquemment cités figurent des difficultés à accéder à des examens diagnostiques et aux consultations de suivi (14 %), des reports de soins et des délais anormalement longs pour une première consultation20 Minutes avec AFP

Publié le 15/11/22 à 20h11 — Mis à jour le 15/11/22 à 20h25 https://www.20minutes.fr/sante/4010156-20221115-malade-chronique-deux-temoigne-difficultes-acces-soins-selon-enquete?utm_source=Sarbacane&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter-si%C3%A8ge-FAS-novembre2022

Majoritairement pris en charge à l’hôpital public, les patients ayant participé à l’étude ont pour moitié rencontré des difficultés d’accès aux soins sur les douze derniers mois.
Majoritairement pris en charge à l’hôpital public, les patients ayant participé à l’étude ont pour moitié rencontré des difficultés d’accès aux soins sur les douze derniers mois. — A. GELEBART / 20 MINUTES

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Un malade chronique sur deux témoigne de difficultés d’accès aux soins, selon une enquête

Un malade chronique sur deux témoigne de difficultés d’accès aux soins * sur les douze derniers mois, selon une enquête publiée mardi par un nouveau collectif d’associations de patients **, qui s’alarme de la situation de l’hôpital public.

Cette enquête flash a été menée en octobre auprès de 1.705 patients (ou aidants) et 309 soignants par

Difficultés d’accès, reports de soins et délais anormalement longs

Au sein de ce nouveau mouvement figurent une trentaine d’associations, certaines également membres du réseau d’usagers France Assos Santé, comme l’Association française des hémophiles (AFH), Transhépate et Vaincre la mucoviscidose. Des patients cancéreux, leucémiques, greffés, insuffisants rénaux, dialysés ou encore souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA) sont également représentés.

Majoritairement pris en charge à l’hôpital public (à plus de 80 %), les patients ayant participé à l’étude ont, pour moitié (49 %), rencontré des difficultés d’accès aux soins sur les douze derniers mois.

Parmi les problèmes fréquemment cités figurent des difficultés à accéder à des examens diagnostiques (19 %) et aux consultations de suivi (14 %), des reports de soins (15 %) et des délais anormalement longs pour une première consultation (14 %).

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/q58kl0k/showtitle/1/

Un impact sur la santé physique et psychologique

Sur plus de 300 patients ayant subi une altération de l’accès aux soins, une large majorité estime qu’elle a eu un impact sur leur santé physique (plus de 62 %) et psychologique (81 %) ou sur celle de leurs proches. Au final, 44 % des patients interrogés s’estiment assez, voire très inquiets pour la prise en charge de leur maladie.

Les soignants s’alarment plus encore : ils considèrent à plus de 85 % que la prise en charge des patients s’est dégradée au cours de l’année écoulée et à plus de 75 % que cette dégradation a occasionné des pertes de chances. Huit soignants sur dix estiment que cette dégradation est due à un « manque d’infirmiers ou autres personnels soignants », six sur dix l’imputant également à un nombre de médecins insuffisant.

« Alors que plus de 80 % des soignants considèrent que sans réforme du système de santé, la qualité et la prise en charge des patients se dégradera au point de mettre en danger » leur santé, « les pouvoirs publics continuent d’adopter des mesures d’urgence pour tenter de « tenir » d’une crise à l’autre », déplore Action Patients dans un communiqué.

Accès aux soins : Un rapport de la Drees dénonce de fortes inégalités sociales

INEGALITES Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socio-professionnelle de leurs parents, selon la Drees

20 Minutes avec AFP

Publié le 21/09/22 à 12h06 — Mis à jour le 21/09/22 à 13h03 https://www.20minutes.fr/sante/4001847-20220921-acces-soins-rapport-drees-denonce-fortes-inegalites-sociales

Le Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Photo d'illustration)
Le Centre hospitalier intercommunal de Créteil (Photo d’illustration) — JEANNE ACCORSINI/SIPA

Accès aux soins : Un rapport de la Drees dénonce de fortes inégalités sociales

Prévalence de maladies chroniques, risque de renoncement aux soins, réalisation de tests de dépistage… Les inégalités sociales se ressentent au sein du système de santé, selon le rapport 2022 sur l’état de santé de la population en France publié mercredi. Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socio-professionnelle de leurs parents : deux fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres se retrouvent en surpoids en grande section de maternelle, note la Drees.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/les-dossiers-de-la-drees/letat-de-sante-de-la-population-en

Si la prévalence de troubles de la vue est identique, les enfants d’ouvriers sont moins nombreux que ceux de cadres à porter des lunettes (31 % contre 37 %), selon le rapport du service statistique des ministères sociaux. Au long de la vie, le risque de développer une maladie chronique, à l’exception de certains cancers, est plus élevé chez les personnes les plus modestes que chez les plus aisées.

Plus de maladies chroniques chez les plus pauvres

Les 10 % des Français les plus pauvres développent ainsi 2,8 fois plus souvent un diabète que les 10 % les plus aisés. Le risque de développer une maladie chronique du foie ou du pancréas est également 2,4 fois plus élevé pour les plus modestes par rapport aux plus aisés, et 2 fois pour les maladies psychiatriques.

https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/kxksm5

Seul le cas des cancers se distingue : ils surviendraient « un peu moins fréquemment chez les personnes avec les niveaux de vie les plus modestes ». Les personnes aisées sont « souvent prises en charge pour des cancers de la prostate et du sein », et les personnes modestes pour le cancer du poumon, note la Drees. Mais cela peut s’expliquer par un plus faible recours aux tests de dépistage : en 2019, les femmes âgées de 50 à 74 ans qui n’avaient jamais réalisé de mammographie étaient 24 % parmi les plus aisées contre 39 % chez les plus précaires.

Le renoncement aux soins touche également davantage les plus modestes, accentué par les déserts médicaux dans certains territoires. Pour la Drees, ces disparités peuvent s’expliquer, en partie, par « des habitudes de vie différenciées selon le milieu social ». Chez les plus modestes, l’alimentation comporte moins de fruits et légumes, avec plus d’obésité, note également le service statistique.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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