Variole du singe: une nouvelle épidémie qui commence à inquiéter le monde

DOSSIER. Variole du singe : la nouvelle épidémie qui commence à inquiéter le mondeVariole du singe : la nouvelle épidémie qui inquiète le monde.

Variole du singe : la nouvelle épidémie qui inquiète le monde. Photo MaxPPP

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 26/05/2022 à 07:01 , mis à jour à 07:34 https://www.ladepeche.fr/2022/05/25/variole-du-singe-la-nouvelle-epidemie-qui-commence-a-inquieter-le-monde-10318377.php

l’essentiel

Alors que les cas de contaminations à la variole du singe se multiplient dans le monde, la France comptait hier sept cas dont un en Occitanie. Après le Covid-19, l’extension de cette maladie jusqu’ici cantonnée à l’Afrique inquiète.

Alors que nous pensions en finir avec la pandémie de Covid-19 – l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) envisageant une délivrance fin 2022 – voilà que le monde fait face à ce qui pourrait devenir une nouvelle pandémie : la variole du singe. Distincte du virus de la variole humaine qui a fait des ravages depuis l’Antiquité et a été considérée comme éradiquée en 1978, cette infection à virus monkeypox – découverte en 1958 sur des singes en captivité à l’Institut de Sérologie d’État de Copenhague, au Danemark, et dont le premier cas humain fut observé en 1970 au Zaïre – est aujourd’hui en train de s’étendre partout dans le monde.

Sept cas en France dont un en Occitanie

Après les États-Unis, le Canada et plusieurs pays européens, notamment l’Espagne, le Portugal, la France et l’Allemagne sont touchées à leur tour par la variole du singe. La France compte actuellement sept cas « avérés », a indiqué hier la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, précisant que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact comme le recommandent les autorités sanitaires. Santé Publique France a répertorié mardi 3 cas en Île-de-France, un en Auvergne-Rhône-Alpes et un en Occitanie auxquels se sont ajoutés deux autres cas hier soir.

A lire aussi : Variole du singe : pourquoi l’isolement drastique des malades pourrait être envisagé en France

Dans notre région, il s’agit d’un homme qui « a été pris en charge médicalement et isolé dès la suspicion de son infection. À ce stade, son état de santé n’inspire aucune inquiétude », a expliqué hier l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie qui mène une enquête épidémiologique avec le médecin traitant de cet homme pour recenser les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient.

Si la plupart des cas sont pour l’heure sans gravité, cette vague inhabituelle hors d’Afrique préoccupe les autorités sanitaires. À la date du 21 mai, 92 cas ont été confirmés en laboratoire et 28 cas suspects avec des enquêtes en cours ont été signalés à l’OMS par 12 pays. Ce décompte, voué à progresser ces prochains jours, ne concerne que des pays où la présence de malades de la variole du singe est inhabituelle. Elle est présente en temps normal, considérée comme « endémique », dans 11 pays d’Afrique. Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, avaient certes été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays, en particulier au Royaume-Uni, mais sans donner lieu à des épidémies.

La variole du singe
La variole du singe

« Nous continuons d’organiser des réunions d’experts et de groupes consultatifs techniques pour échanger des informations sur la maladie et les stratégies de riposte. La variole du singe ne se propage pas de la même façon que la Covid-19 [mais] par contact proche. Il n’est en aucun cas acceptable de stigmatiser des groupes de personnes à cause d’une maladie. La stigmatisation peut dissuader les gens de se faire soigner et donc empêcher de mettre un terme à une épidémie, et entraîner une propagation non détectée » a rappelé l’OMS alors que les thèses complotistes se sont emparées du sujet. Les cas répertoriés sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, mais plusieurs chercheurs estiment qu’il est trop tôt pour en conclure que le virus a évolué pour devenir transmissible sexuellement et que sa contagiosité est devenue plus élevée.

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Saisie par la Direction générale de la santé (DGS) après l’apparition de la maladie en France, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé la vaccination des cas contacts d’une personne contaminée, y compris les professionnels de santé. Indiquant hier que « pour l’instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée », Brigitte Bourguignon a assuré que le gouvernement suivrait les recommandations de la HAS, notamment en termes de vaccination. Si la vaccination contre la variole n’est plus obligatoire en France depuis 1979 (1984 pour les rappels), un « Plan national de réponse à une menace de variole » existe depuis 2006 et a été régulièrement révisé.

L’impact de l’empreinte humaine sur la nature

Alors que l’OMS va réunir ses experts sur le sujet ce vendredi, au-delà de l’urgence sanitaire se posent les questions de la préparation à l’émergence ou la résurgence des épidémies et leurs causes. Dans son rapport annuel sur l’état du monde en 2007, la CIA prévoyait une pandémie d’ampleur en 2025 et préconisait de s’y préparer, notamment sur la production locale de médicaments. En octobre 2020, un rapport de l’ONU estimait que les pandémies vont se multiplier et faire plus de morts dans les années à venir. Les experts appelaient à réduire l’empreinte humaine sur la nature, qui perturbe les écosystèmes et favorise les épidémies. 

Variole du singe : sept cas « avérés » actuellement recensés en France

La nouvelle ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, a précisé mercredi que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contacts, comme le recommandent les autorités sanitaires. 

Le Monde avec AFPPublié hier à 11h24, mis à jour hier à 21h50  https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/25/variole-du-singe-cinq-cas-averes-actuellement-recenses-en-france_6127622_3244.html

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La ministre de la santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon, à l’Elysée, le 23 mai 2022.
La ministre de la santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon, à l’Elysée, le 23 mai 2022.  LUDOVIC MARIN / AFP

La France compte actuellement sept cas « avérés » de variole du singe, a annoncé, mercredi 25 mai, Brigitte Bourguignon, et « ce ne sont pas des personnes qui ont voyagé »Sur RTL, la nouvelle ministre de la santé avait évoqué ce matin cinq cas avérés avant de détailler :

On n’attend pas de flambée de la maladie, on prend les précautions qui s’imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c’est un virus qu’on ne voyait plus en Europe. Des recommandations ont été apportées, pour repérer, détecter et, ensuite, isoler.

Dès lors que « la préconisation » des autorités de santé sur la vaccination des personnes en contact avec la maladie « sera établie »« nous sommes prêts ».Lire aussi :  Article réservé à nos abonnésVariole du singe : plus de 180 cas confirmés hors d’Afrique, des pays se préparent à vacciner

« Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s’agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale », a précisé Brigitte Bourguignon. « Au-delà des soignants » en contact avec un malade, il s’agit des « cas contacts » dans l’entourage du malade. Dans un avis rendu mardi, la Haute Autorité de santé avait recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact avec un malade.

Interrogée sur les stocks de vaccin contre la variole dont dispose la France, la ministre a affirmé, lors de son déplacement à l’Institut Pasteur, que « les stocks sont parfaits pour l’instant, je ne peux vous en dire plus ».

« Petite flambée » de Covid-19 attendue à l’automne

Lire aussi :  Variole du singe : la Haute Autorité de santé recommande de vacciner les cas contacts

La ministre a, par ailleurs, précisé qu’elle allait discuter, lundi, avec ses homologues européens des « stratégies que nous allons adopter » à propos de cette maladie. « Pour l’instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée », a-t-elle dit.

A propos du Covid-19, « vous ne m’entendrez pas dire que la pandémie est derrière nous », même si « le plus dur est derrière nous », a souligné Mme Bourguignon. Elle a mis en garde contre un retour ou « une petite flambée » de l’épidémie de Covid-19 à l’automne et encouragé les plus de 60 ans à effectuer la 2dose de rappel du vaccin. « Nous demandons aux personnes les plus fragiles de continuer à avoir les gestes barrières, se protéger, se vacciner. »

Une vaccination des enfants de moins de 5 ans dépendra des autorités sanitaires, a-t-elle ajouté. Lundi, les groupes Pfizer et BioNTech avaient annoncé que leur vaccin, développé conjointement, était sûr et efficace pour les enfants de 6 mois à 5 ans.

« Ce seront les autorités sanitaires qui nous diront, ou pas » s’il est souhaitable de vacciner les tout jeunes enfants, a relevé la ministre. « Nous nous sommes toujours appuyés sur les avis scientifiques et, pour l’instant, ce n’est pas le cas. »Lire aussi :  Article réservé à nos abonnésVariole du singe : « Si nous laissons les messages stigmatisant les homosexuels se propager, ils auront des conséquences en matière de santé publique »

Variole du singe : 7 cas « avérés » en FranceCette image au microscope électronique représente un virion du Monkeypox, c'est-à-dire l'une des formes extracellulaires du virus.

Cette image au microscope électronique représente un virion du Monkeypox, c’est-à-dire l’une des formes extracellulaires du virus. Centers for Disease Control and – CYNTHIA S. GOLDSMITH

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 26/05/2022 à 10:04 , mis à jour à 10:07

l’essentiel

La nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a indiqué que sept cas « avérés » de variole du singe ont été comptabilisés en France.

La France compte actuellement sept cas « avérés » de variole du singe, a indiqué mercredi la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, précisant que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact comme le recommandent les autorités sanitaires.

« À l’heure où nous parlons, il y a sept cas avérés », et « ce ne sont pas des personnes qui ont voyagé », a précisé Brigitte Bourguignon à des journalistes lors d’un déplacement à l’institut Pasteur. En début de matinée, la ministre avait évoqué sur RTL « cinq cas avérés ». « On n’attend pas de flambée de la maladie, on prend les précautions qui s’imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c’est un virus qu’on ne voyait plus en Europe », a-t-elle déclaré lors de sa première interview depuis son entrée en fonction dans son nouveau poste ministériel.

Au 25 mai 2022, 7 cas confirmés de Monkeypox ont été rapportés en France : « 4 en Ile-de-France, 1 en Auvergne-Rhône-Alpes, 1 en Occitanie et 1 en Normandie », note Santé Publique France dans un point de situation.

« Nous sommes prêts »

« Des recommandations ont été apportées, pour repérer, détecter, et ensuite isoler », a ajouté la ministre sur RTL. Dès lors que « la préconisation » des autorités de santé sur la vaccination des personnes en contact avec la maladie « sera établie », « nous sommes prêts ». « Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s’agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale », a précisé Brigitte Bourguignon à la radio. « Au-delà des soignants » en contact avec un malade, il s’agit des « cas contact » dans l’entourage du malade.

A lire aussi : Variole du singe : les cas pourraient s’accélérer en Europe, avertit l’OMS

Interrogée sur les stocks de vaccin contre la variole dont dispose la France, la ministre a affirmé lors de son déplacement à Pasteur que « les stocks sont parfaits pour l’instant, je ne peux vous en dire plus ». Au-delà, « nous sortons d’une crise ou les gens ont appris à se protéger », a estimé Brigitte Bourguignon en référence à la pandémie de Covid-19.

Face aux cas de variole du singe, dans un avis rendu mardi, la Haute autorité de Santé a recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade. La ministre a par ailleurs indiqué qu’elle allait discuter lundi prochain avec ses homologues européens des « stratégies que nous allons adopter » à propos de cette maladie. « Pour l’instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée », a-t-elle dit.

Le Monde avec AFP

Variole du singe : que sait-on du premier patient infecté en Occitanie ?Un premier patient est atteint par la variole du singe en Occitanie.

Un premier patient est atteint par la variole du singe en Occitanie. Photo MaxPPP

Variole du singe,  Occitanie,  Santé

Publié le 25/05/2022 à 16:14 , mis à jour à 17:59 https://www.ladepeche.fr/2022/05/25/variole-du-singe-que-sait-on-du-premier-patient-infecte-en-occitanie-10317933.php

l’essentiel

Un premier patient est atteint par la variole du singe en Occitanie. Son état n’inspire pas d’inquiétude. Que sait-on à ce stade ?

Le virus Monkeypox, ou variole du singe en français, est arrivé en Occitanie. Un premier patient a été contaminé, a confirmé l’Agence régionale de santé (ARS), ce mercredi 25 mai.

Le patient est un homme. Ni son âge, si son département de résidence n’ont été rendus publics. Ces détails resteront secrets en raison de la confidentialité des données médicales personnelles, précise l’ARS.

Le patient est en bonne santé et « son état n’inspire aucune inquiétude », selon l’Agence régionale de santé. Dès la suspicion de son infection, l’homme a été pris en charge médicalement et isolé pour éviter une contamination du virus et une propagation de la variole du singe. Santé publique France et l’ARS Occitanie ont ouvert une enquête épidémiologique.

À ce jour, sept cas de variole du singe ont été recensés en France par les autorités de santé dont trois en Ile-de-France, un en Auvergne Rhônes-alpes et donc un en Occitanie. Tous ces patients n’ont pas voyagé récemment. Les infections n’ont pas de « lien direct » avec des personnes de retour de zone endémique comme l’Afrique centrale et de l’ouest. Plus de cent cas sont connus dans le monde. Un nombre qui devait augmenter, estime l’Organisation mondiale de la santé.

Les patients français sont tous en bon état de santé. Les cas de monkeypox rapportés en Europe sont en majorité bénins. Aucune victime n’est connue en Europe. En déplacement à l’institut Pasteur, ce mercredi, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a déclaré – au sujet des vaccins contre la variole de l’Etat français que – « les stocks sont parfaits pour l’instant ».

Variole du singe : vaccination indiquée en cas d’expositionVariole du singe : vaccination indiquée en cas d’exposition

Variole du singe : vaccination indiquée en cas d’exposition

Santé

Publié le 24/05/2022 à 13:57

https://www.ladepeche.fr/2022/05/24/variole-du-singe-vaccination-indiquee-en-cas-dexposition-10315529.php

Plusieurs cas de variole du singe, ont été récemment signalés dans des pays où il ne circule habituellement pas. Face à cette situation exceptionnelle, les autorités sanitaires formulent leurs recommandations en matière de vaccination.

Dans le contexte d’émergence de personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle », sont concernés. En effet, le vaccin de 3e génération – recommandé par la HAS – ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les enfants.

Uniquement la 3e génération

Contrairement aux vaccins contre la variole de 1ère et de 2ème générations qui ne sont plus utilisés en population générale depuis 1984, celui de 3e génération est indiqué depuis juillet 2013 pour l’immunisation active contre la variole chez les adultes. De plus, « il présente un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de 1ère et 2ème générations » et n’induit que peu d’effets indésirables, précise la HAS. A l’inverse, les deux autres générations du vaccin « nécessitaient une technique d’injection particulière et présentaient une réactogénicité et des effets indésirables graves ».

Concrètement, le vaccin doit être administré « idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours », poursuit la HAS.

Avant de procéder à la vaccination, une investigation de l’ARS et de la cellule régionale de Santé publique France devra être menée après l’identification d’un cas d’infection.

A noter : Pour les enfants, des traitements antiviraux non évalués par la HAS mais disposant d’une AMM dans l’indication de la variole du singe sont également disponibles en cas de nécessité.

Variole du singe : la Haute Autorité de santé recommande de vacciner les cas contacts

Alors que trois cas de variole du singe sont confirmés en France, la HAS a recommandé de vacciner les adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade. 

Le Monde avec AFPPublié le 24 mai 2022 à 17h54  

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https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/05/24/variole-du-singe-la-haute-autorite-de-sante-recommande-de-vacciner-les-cas-contacts_6127530_3224.html

Des tubes à essai étiquetés « virus de la variole du singe positif et négatif » sont visibles sur cette illustration prise le 23 mai 2022.
Des tubes à essai étiquetés « virus de la variole du singe positif et négatif » sont visibles sur cette illustration prise le 23 mai 2022.  DADO RUVIC / REUTERS

Alors que les Etats-Unis se dirigent vers la vaccination des cas contacts contre la variole du singe, la France pourrait prendre la même direction. Face aux cas de variole du singe, désormais trois confirmés en France, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, mardi 24 mai, de vacciner les adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade.

Alors que les contaminations entre humains par ce virus augmentent dans plusieurs pays, notamment européens, sans lien avec un voyage en Afrique, la HAS préconise une stratégie de vaccination « réactive », après exposition à un cas confirmé, pour « les adultes contacts à risque élevé de variole du singe ». Cela inclut les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle, selon l’avis rendu public.

Lire aussi :  Variole du singe : une quinzaine de cas confirmés en Europe et en Amérique du Nord

Cette stratégie « paraît pertinente au regard des délais d’incubation de la maladie et de la stratégie vaccinale adoptée dans les autres pays européens », écrit la HAS. La durée d’incubation de la variole du singe est le plus souvent comprise entre 6 et 16 jours, pouvant aller de 5 à 21 jours.

Nécessité d’une réponse plus globale

Cette vaccination doit se faire avec le vaccin contre la variole « de 3e génération uniquement (au vu de son profil de tolérance, meilleur que celui des vaccins de 1re et 2egénérations et de son efficacité) ».

Les vaccins de 1re et de 2e générations ne sont plus utilisés pour la population générale depuis 1984, du fait de l’éradication de la variole. Un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c’est-à-dire ne se répliquant pas dans l’organisme humain), Imvanex du laboratoire Bavarian Nordic, est autorisé en Europe depuis juillet 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes. Il dispose également d’une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, sous le nom de Jynneos, pour la prévention de la variole et de la variole du singe.

La HAS recommande d’administrer ce vaccin « idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum quatorze jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours ».

Lire aussi :  Variole du singe : l’OMS estime que la propagation peut « être stoppée dans les pays non endémiques », notamment en Europe

Ces préconisations entrent dans une réponse plus globale « incluant notamment la mise à disposition de traitements antiviraux non évalués par la HAS mais disposant d’une autorisation de mise sur le marché » pour la variole du singe, notamment pour des enfants pour lesquels le vaccin n’est pas autorisé.

Au-delà des mesures renforcées d’identification et de suivi des cas et de la vaccination dans certains cas, la HAS juge que, « dans le contexte épidémique actuel, il est primordial d’adopter des mesures de prévention et de protection personnelles ».

Le Monde avec AFPContribuer

Variole du singe : efficacité, effets indésirables, stocks… ce que l’on sait de la vaccination contre le « Monkeypox »La Haute Autorité de Santé recommande de recourir à une "stratégie vaccinale réactive" face à la propagation de la variole du singe.

La Haute Autorité de Santé recommande de recourir à une « stratégie vaccinale réactive » face à la propagation de la variole du singe. AFP

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 26/05/2022 à 07:00 , mis à jour à 10:05

https://www.ladepeche.fr/2022/05/25/variole-du-singe-efficacite-effets-indesirables-stocks-ce-que-lon-sait-de-la-vaccination-contre-le-monkeypox-10317527.php

l’essentiel

La Haute Autorité de Santé recommande de recourir à une « stratégie vaccinale réactive » face à la propagation de la variole du singe. L’organisme préconise l’utilisation d’un vaccin qui bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché depuis 2013. La Dépêche du Midi fait le point. 

Quelle stratégie sanitaire face à la variole du singe ? Faute de traitement, la Haute Autorité de Santé recommande de recourir à une « stratégie vaccinale réactive » pour lutter contre l’épidémie de « Monkeypox » qui frappe actuellement la France, où 5 cas ont été détectés (dont un en Occitanie). Dans un rapport publié ce mardi 24 mai, la HAS préconise ainsi de ne vacciner que les cas contacts à risque des personnes atteintes par la variole du singe.

A lire aussi : Variole du singe : la vaccination est-elle efficace pour éradiquer la maladie ?

La France a-t-elle cependant les stocks nécessaires pour déployer cette stratégie vaccinale ? C’est en tout cas ce qu’affirme Brigitte Bourguignon : « Nous avons des stocks stratégiques », assure la nouvelle ministre de la Santé. « Il s’agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale », complète cette dernière en précisant qui devrait non seulement concerner les « soignants » mais aussi les cas contacts de l’entourage des personnes contaminées. Ces stocks, quels sont-ils ? En 2012, le Haut Conseil de la Santé Publique avait alors indiqué qu’il restait près de 82 millions de doses de vaccins de première génération. Avec les doses de seconde génération, celles-ci avaient été jusque dans les années 1980. Ces vaccins, bien qu’efficaces à 85% contre le virus, sont aujourd’hui « inaccessibles » au grand public, affirme l’Organisation Mondiale de la Santé. 

A lire aussi : Variole du singe : la HAS recommande une « stratégie vaccinale réactive » contre le Monkeypox

La Haute Autorité de Santé préconise donc l’utilisation d’un vaccin de troisième génération baptisé Imvanex®, fabriqué par le laboratoire Bavarian Nordic. Celui-ci bénéficie d’une autorisation européenne et américaine de mise sur le marché depuis 2013. « Il présente un mode d’administration et un profil de sécurité beaucoup plus favorable que ceux des vaccins de première et seconde génération, tout en assurant une immunogénicité comparable », explique la HAS dans sa note, qui recommande de l’administrer dans les quatre jours après le contact à risque avec un schéma à deux doses (trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours ». Les effets indésirables associés à ce vaccin sont associés à ce que l’on connaît de la vaccination : on observe des « réactions au site d’injection et des réactions systémiques » qui disparaissent en général sept jours après l’injection. 

Variole du singe : qui sont les personnes à risques ?S'il est encore difficile d'établir une liste des personnes à risques, certains scénarios sont à privilégier.

S’il est encore difficile d’établir une liste des personnes à risques, certains scénarios sont à privilégier. EVG Kowalievska / Pexels

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 25/05/2022 à 17:01 , mis à jour à 18:32 https://www.ladepeche.fr/2022/05/25/variole-du-singe-qui-sont-les-personnes-a-risques-10317656.php

l’essentielLa propagation du virus de la variole du singe inquiète et pousse certains pays comme la Belgique à instaurer un isolement total des malades. Face à la « monkeypox », dont un premier cas a été recensé en Occitanie, qui sont les personnes les plus à risques ?

Sept cas de variole du singe, dont un en Occitanie viennent d’être recensés selon Santé Publique France. Si certains préconisent déjà une vaccination ou un isolement des personnes infectés, qui est réellement à risque avec cette maladie ?

À l’inverse du Covid-19, les quinquagénaires seraient plus aptes à produire des anticorps grâce à la vaccination contre la variole, obligatoire jusqu’en 1980. Pour les autres, rien n’est moins sûr. On vous aide à faire le point. 

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Un mode de transmission comparable au VIH ? 

La variole du singe se transmet au contact de lésion infectieuse : « La prédominance de cas humains de monkeypox chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes suggèrent que la transmission s’est produite lors de rapports sexuels », affirme l’ECDC.

A lire aussi : Variole du singe : « La situation peut être contrôlée », selon l’OMS qui assure que la transmission entre humains « peut être stoppée »

Si le virus se transmet plus facilement via un rapport sexuel, la population « à risque » est énorme : « Les couples hétérosexuels et les travailleurs du sexe devraient à leur tour être touchés comme ce fut le cas avec le VIH », atteste le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, interrogé par la Dépêche.

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Une activité sexuelle soutenue, avec différents partenaires, et sans protection, pourrait-elle faire basculer quiconque dans la catégorie de « personne à risque » avec la variole du singe ? Pas tout à fait. 

L’effet « stochastique » de la variole du singe 

Il est difficile d’établir une catégorie de personne « à risque » avec cette maladie : « Est-ce, dans le langage de la théorie des épidémies, un effet ‘stochastique’ ? C’est-à-dire le simple fait du hasard, couplé à des conditions favorables de propagation, comme la forte promiscuité des corps », s’interroge le professeur Flahault. 

S’il fallait dresser une liste, on pourrait dire que le personnel hospitalier de ‘première ligne’, les moins de 50 ans, les travailleurs du sexe ou même « les toxicomanes par voie veineuse » sont à risques, comme le précise Antoine Flahault. Seulement à ce stade, rien n’est encore sûr : « On va probablement avoir les réponses à ces questions rapidement », espère le professeur. 

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Variole du singe : pourquoi l’isolement drastique des malades pourrait être envisagé en France"Il faudrait que tous les pays d’Europe se dirigent rapidement vers un modèle de riposte similaire à celui préconisé aujourd’hui par la Belgique", atteste Antoine Flahault.

« Il faudrait que tous les pays d’Europe se dirigent rapidement vers un modèle de riposte similaire à celui préconisé aujourd’hui par la Belgique », atteste Antoine Flahault. RODNAE Productions / Pixabay

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 25/05/2022 à 07:01

https://www.ladepeche.fr/2022/05/24/variole-du-singe-pourquoi-lisolement-drastique-des-malades-pourrait-etre-envisage-en-france-10315520.php

l’essentiel

Les cas de variole du singe se multiplient dans le monde et la France n’échappe pas à la propagation de la maladie. La Belgique a d’ores et déjà décrété un isolement de trois semaines pour les personnes infectées. Afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’avec le Covid-19, doit-on nous aussi envisager un isolement poussé des malades ? 

Aujourd’hui, 260 cas de variole du singe, dont 177 confirmés, ont été rapportés par 18 pays où le virus ne circulait pas à l’état endémique. La maladie se propage et inquiète, à tel point que la Belgique a décrété un isolement total de trois semaines des personnes infectées.

Si l’épidémie de Covid-19 avait pris le monde de court, la situation n’est pas la même pour la « monkeypox ». À l’instar du modèle belge, la France doit-elle dès à présent acter un isolement des personnes atteintes de la variole du singe ? 

A lire aussi : Variole du singe : la Belgique impose trois semaines d’isolement aux personnes infectées

Une épidémie en approche 

De nombreux spécialistes craignent une épidémie de variole du singe. Alors qu’en Espagne, 200 cas sont suspectés et recensés, l’isolement des personnes porteuses de la maladie pourrait être la solution : « Ce qui est important dans ce contexte, c’est de pouvoir assurer un ‘contact tracing’ [un repérage des personnes contact] le plus efficace possible, identifier les patients infectés pour bloquer les chaînes de transmission de façon précoce et éviter d’offrir une opportunité au virus d’évoluer », assure Etienne Decroly, virologue et chercheur au CNRS. 

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Une prise en charge rapide de la maladie permettrait en effet d’éviter une épidémie comparable à celle du Covid-19 : « Le nombre de cas [de variole du singe] double désormais tous les 4 jours dans le monde. On peut penser qu’une épidémie est en train de se développer. Et on sait que, dans ces situations, plus on agit rapidement au niveau local et international, plus on est efficace », affirme Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, interrogé par La Dépêche

Tirer des leçons de la pandémie de Covid-19 

Le manque de réactivité des autorités sanitaires avait permis à l’épidémie de Covid-19 d’atteindre un stade critique. »Tous les pays aujourd’hui devraient prendre très au sérieux l’alerte constituée par la variole du singe, jusqu’à ce que l’on démantèle toutes les chaînes de contaminations, ce qui reste possible à réaliser encore aujourd’hui », reprend Antoine Flahault. 

A lire aussi : Variole du singe : « La situation peut être contrôlée », selon l’OMS qui assure que la transmission entre humains « peut être stoppée »

En préconisant un confinement strict des personnes infectées, une épidémie est évitable : « Il faudrait que tous les pays d’Europe se dirigent rapidement vers un modèle de riposte similaire à celui préconisé aujourd’hui par la Belgique. », poursuit-il. 

Un isolement prématuré ? 

Se contenter de dispositif comme une « déclaration obligatoire et des messages d’informations et d’alertes, adressés aux professionnels de santé », est-il suffisant ? Pas du tout pour le professeur Flahault : « Si l’on se rend compte dans quelques semaines que cette souche de virus était totalement anodine, on pourra relâcher nos efforts. Aujourd’hui, on n’en sait encore pas suffisamment sur sa transmissibilité, ses modes de transmission, sa virulence, pour se permettre de laisser filer l’infection sur n’importe quel territoire dans le monde. Il faut tout faire pour tenter d’en bloquer la progression », précise-t-il.

Pour l’heure, les autorités sanitaires françaises n’ont pas encore donné de consignes concernant un isolement à venir. Si cette éventualité se présentait, « nous avons quelques outils thérapeutiques à disposition comme la vaccination des patients contacts, et des molécules thérapeutiques prometteuse qui sont en cours de développement », rappelle Etienne Decroly. Une première étape a déjà été franchie ce mardi par la Haute autorité de santé qui recommandent de vacciner les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque.

Variole du singe : aux origines du mal

LIONEL LAPARADE. Archives

LIONEL LAPARADE. Archives DDM – NATHALIE SAINT-AFFRE

L’édito du jour

Publié le 26/05/2022 à 06:31 , mis à jour à 11:29

https://www.ladepeche.fr/2022/05/25/variole-du-singe-aux-origines-du-mal-10318072.php

Le virus de la variole du singe vient de franchir les frontières de l’Occitanie, mais ce n’était qu’une question de temps, si l’on considère notre proximité avec l’Espagne et les échanges soutenus que nous entretenons avec ce pays parmi les plus touchés au monde.
L’humanité n’en a pas fini avec le Covid, comme le confirmera certainement le rebond épidémique annoncé pour l’automne prochain, et voici que survient une nouvelle épreuve sanitaire aussi soudaine qu’imprévisible.
Depuis 1984, année de l’abandon de la vaccination obligatoire, la France comme la plupart des pays d’Europe pensait avoir réglé son compte à la variole, malgré la persistance de foyers résiduels en Afrique. Or en quelques jours, ce péril sanitaire responsable de 300 millions de morts à travers le monde au cours du XXe siècle, réapparaît de manière inexpliquée, sous sa forme de zoonose, c’est-à-dire de maladie transmise de l’animal à l’homme.
C’est à ce stade de l’épidémie son seul point commun avec celle du Covid-19. Les autorités qui se veulent rassurantes soulignent que le virus de la variole du singe n’est pas inconnu de la communauté scientifique. À la différence du coronavirus, il s’agit d’un virus ADN, beaucoup plus stable qu’un virus ARN. Il est aussi nettement moins contagieux, puisqu’il faut généralement pour sa transmission un contact direct et proche avec un porteur. L’autre différence notable, c’est que nous disposons déjà d’un vaccin éprouvé, fût-il responsable de nombreux effets secondaires.
La seule question qui vaille aujourd’hui porte donc sur les circonstances de la sortie du virus hors d’Afrique, et plus inattendu encore, sur les cas de transmissions autochtones dans la douzaine de pays où la maladie a été repérée.
La complosphère qui ne manque jamais d’imagination observe « l’incroyable coïncidence » de cette nouvelle épidémie, le parfait enchaînement avec la précédente qui ne devrait rien au hasard.
Cette mystérieuse résurgence de la variole ne serait en définitive qu’un piège tendu aux 150 millions de réfractaires au vaccin du Covid en Europe, aux 10 % de Français qui, n’ayant reçu aucune injection, restent hors de contrôle de « L’Ordre mondial ». Il faudrait donc s’attendre à ce que les nouvelles doses de vaccin contre la variole du singe contiennent elles aussi les protéines Spike et Magneto capables, paraît-il, de nous transformer en pantins télécommandés.
La vérité est hélas plus tragique. L’épidémie de variole à laquelle nous assistons n’est que le résultat de notre coupable abandon de l’Afrique, de l’indifférence que lui témoignent les pays développés.

Ils ne pouvaient pas ignorer la hausse continue et régulière des contaminations sur le continent noir ces dernières décennies, mais comme toujours lorsqu’il s’agit de l’Afrique, ils ont traité le problème en regardant ailleurs…

Variole du singe : symptômes, transmission, contagiosité… ce que vous devez savoir sur la maladieUne analyse en laboratoire est nécessaire pour diagnostiquer la maladie.

Une analyse en laboratoire est nécessaire pour diagnostiquer la maladie. Photo MaxPPP, illustration

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 20/05/2022 à 13:06 , mis à jour le 21/05/2022 à 08:14 https://www.ladepeche.fr/2022/05/20/variole-du-singe-quels-sont-les-signes-pour-savoir-si-vous-etes-contamine-10307211.php

l’essentiel

Un premier cas de variole du singe est confirmé en France chez un homme de 29 ans. Quels symptômes doivent vous alerter d’une contamination ? Ce virus est-il dangereux pour la santé d l’homme ? La Dépêche fait le point.

La France est à son tour touchée par la variole du singe. Un homme de 29 ans est contaminé en région parisienne, ont indiqué la Direction générale de la Santé et Santé publique France. Cet homme a été isolé à son domicile. Son état de santé n’est pas grave.

Les autorités de santé sont en train de recenser les personnes qui ont été en contact avec lui pour limiter la propagation du virus. Si la variole du singe est une maladie rare, originaire d’Afrique, la victime n’a jamais voyagé dans un pays où le virus circule.

Quels signes doivent alerter ?

La variole du singe – son nom officiel est l’orthopoxvirose simienne – se traduit par

  • de la fièvre souvent forte
  • des maux de tête
  • des courbatures
  • de la fatigue

Deux jours plus tard apparaît une éruption vésiculeuse : de petits décollements de la peau qui contiennent du liquide qui donnent l’impression d’avoir une petite bulle posée sur la peau.

Ces bulles apparaissent généralement plutôt sur le visage, les paumes des mains et les plantes des pieds. Elles peuvent aussi toucher la bouche et la région génitale. Ensuite une croûte se forme et cicatrice. Lorsque les croûtes tombent, le patient n’est plus contagieux. Les démangeaisons sont fréquentes.

Quel est le temps d’incubation ?

L’incubation de la maladie peut aller de cinq à vingt et un jours. La phase de fièvre dure entre un et trois jours. Une analyse en laboratoire est nécessaire pour diagnostiquer la maladie.

Comment se transmet le virus ?

La variole du singe se transmet à l’être humain à partir de plusieurs animaux sauvages, primates ou rongeurs. Elle est provoquée par un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. La transmission entre humains se fait en général par les particules des gouttelettes respiratoires.

Est-elle contagieuse ?

Si la transmission entre humains passe par des gouttelettes respiratoires, il faut « un contact face à face prolongé », indique l’OMS. La variole du singe est toutefois peu contagieuse entre les hommes.

Faut-il s’isoler ?

La maladie est une infection à déclaration obligatoire. En cas d’apparition de symptômes, il faut contacter le Samu. Il est recommandé de s’isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec les autres personnes.

La maladie est-elle grave ?

Si la variole du singe est rare, elle est en général bénigne. Elle peut être plus grave chez les enfants et les personnes immunodéprimées. Aucun décès n’a été signalé en Europe.

La guérison est-elle rapide ?

La guérison intervient au bout de deux à trois semaines.

Existe-t-il un vaccin ?

Il n’existe ni vaccin, ni médicament à l’heure actuelle contre le virus. Toutefois, le vaccin contre la variole serait efficace à 85 %, indique l’institut Pasteur.

VRAI OU FAUX. Variole du singe : les homosexuels sont-ils vraiment plus concernés ?La variole du singe "a une transmission difficile" affirme Anne Goffard

La variole du singe « a une transmission difficile » affirme Anne Goffard Monstera / Pexels

Variole du singe,  Vrai ou faux,  Vrai/Faux santé

Publié le 21/05/2022 à 07:01

https://www.ladepeche.fr/2022/05/20/vrai-ou-faux-variole-du-singe-les-homosexuels-sont-ils-vraiment-plus-concernes-10307136.php

l’essentiel

Les autorités sanitaires britanniques et canadiennes ont indiqué compter plusieurs personnes homosexuelles parmi les cas de malades de la variole du singe. La rumeur d’une corrélation entre la maladie et l’orientation sexuelle s’est propagée mais doit-on y croire ? Décryptage.

Les autorités sanitaires britanniques et canadienne, ont précisé que parmi les cas de variole du singe recensés, nombreux sont ceux concernant des personnes homosexuelles ou ayant eu des rapports homosexuels ou bisexuels. Si cette maladie virale provoque des pustules, boutons, de la fièvre ou encore des maux de tête, quel est réellement son mode de transmission ?

A lire aussi : ENTRETIEN. Variole du singe : un virologue vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cet inquiétant virus

Aujourd’hui certains pensent que les personnes homosexuelles seraient plus susceptibles d’être concernées par la variole du singe ou « monkeypox ». Est-ce réellement le cas ? 

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la nouvelle maladie, variole du singe se propage dans la communauté gay, paniquée pas les gars, tous les gens qui l’ont eu depuis le début sont à 95% des gays askip d’après les infos— #4PF?\ud83c\udffe\ud83d\ude08 (@issathewoo1) May 20, 2022

Comment se transmet la variole du singe ? 

Ce virus est de la même famille que celui de la variole que l’on connaît, « officiellement éradiquée en 1980 » précise l’OMS. « Il faut déjà savoir que la variole du singe a une transmission difficile, c’est beaucoup moins contagieux que la grippe, le Covid ou la varicelle par exemple », atteste Anne Goffard médecin, virologue au CHU de Lille. 

Son mode de transmission s’effectue « au contact direct des boutons et pustules qu’elle provoque, ou, par voie aérienne, mais il faudrait vraiment rester plus de deux heures, sans masque, à parler en face d’une personne infectée » ajoute-t-elle.

A lire aussi : Variole du singe : symptômes, transmission, contagiosité… ce que vous devez savoir sur la maladie

Le virus se transmet donc principalement via des lésions d’une personne infectée vers une personne saine. « Par contact direct, il peut y avoir des contaminations. La transmission de la maladie s’est peut-être faite chez ces personnes homosexuelles parce qu’elles ne se sont pas protégées », ajoute un biologiste médical souhaitant rester anonyme. 

Les personnes homosexuelles sont-elles plus à risque ? 

Le mode de transmission habituel de la variole du singe n’est pas directement lié aux relations sexuelles. Les personnes homosexuelles infectées ont certainement été infectées via une lésion lors d’un rapport sexuel, mais cela n’a rien à voir avec leur orientation sexuelle.

« Le mode de transmission prédominant se fait de lésion à lésion, cela peut donc arriver lors d’un rapport sexuel non protégé. Le terme de ‘maladie sexuellement transmissible’ est maladroit, le virus se diffuse simplement par contact étroit », précise le biologiste médical.

Anne Goffard rappelle qu’il ne faut pas « paniquer » et que « les cas mortels sont des gens qui ont d’autres comorbidités ou qui sont immunodéprimés… Dans 98 % des cas, ça donne des gros boutons et ça peut donner des cicatrices, mais ça s’arrête là ». 

D’après les experts, l’orientation sexuelle ne favorise donc pas la transmission de la variole du singe. La contamination peut simplement se produire lors d’un rapport sexuel non protégé. Dans ce cas, faut-il se tourner vers le « safe sex » ?

A lire aussi : Variole du singe : des médecins préconisent le « safe sex » pour limiter la transmission

Variole du singe : pourquoi l’Espagne est-elle le pays le plus touché par le virus Monkeypox ?

Cette photo, prise en 2004, est une capture en microscopie électronique du virus de la variole du singe.

Cette photo, prise en 2004, est une capture en microscopie électronique du virus de la variole du singe. RKI Robert Koch Institute – FREYA KAULBARS

Variole du singe,  Santé,  International

Publié le 24/05/2022 à 13:15

https://www.ladepeche.fr/2022/05/24/variole-du-singe-pourquoi-lespagne-est-elle-le-pays-le-plus-touche-par-le-virus-monkeypox-10315196.php

l’essentiel

Comment expliquer pourquoi l’Espagne est le pays le plus touché par le virus de la variole du singe ? La Dépêche fait le point.

C’est désormais le pays qui recense le plus de cas au monde. L’épidémie de Monkeypox (variole du singe, ndlr), qui continue de se propager en Europe, a particulièrement atteint l’Espagne, où plus de 200 cas ont été comptabilisés. Mais comment expliquer cette situation, alors que ce virus ne touche normalement que l’Afrique, où il est endémique ? Plusieurs hypothèses sont sur la table.

D’après le journal espagnol Diari, un probable foyer épidémique aurait émergé du sauna « El Paraiso », situé à Madrid, qui a d’ailleurs fermé ses portes vendredi dernier. En effet, la majorité des personnes contaminées au Monkeypox ont fréquenté cet établissement gay du centre-ville madrilène.

Selon El Mundo, la fermeture de l’établissement permettra des « analyses plus détaillées » du lieu, qui devraient permettre de « contrôler les infections, couper les chaînes de transmission et de préférence essayer d’atténuer la transmission du virus dans la mesure du possible », assure le ministre de la Santé de la communauté de Madrid. 

Festival gay

Mais un autre hypothétique « cluster » est scruté de près par les autorités sanitaires espagnoles. Il s’agit du festival gay Maspalomas Pride, qui s’est tenu du 5 au 15 mai aux îles Canaries. Parmi les événements gays les plus célébrés d’Europe, ce festival, qui a accueilli près de 80 000 personnes cette année, pourrait bien avoir été un foyer de contamination important. Des malades recensés à Madrid, en Italie et sur l’île de Tenerife affirment en effet avoir participé à l’événement.

Au total, 67 cas ont été recensés jusqu’ici dans neuf pays de l’UE (France, Belgique, Autriche, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Portugal et Suède), selon l’ECDC. Les autorités sanitaires au Danemark ont par ailleurs annoncé un premier cas lundi.

La maladie, cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, est endémique en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Mais la multiplication des cas hors de la zone de diffusion habituelle inquiète les experts. Des cas ont également déjà été enregistrés au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et en Australie.

Virus « monkeypox » : l’Espagne commande des milliers de vaccins contre la variole traditionnelleIl n'existe pas de vaccin homologué en Europe contre la variole du singe.

Il n’existe pas de vaccin homologué en Europe contre la variole du singe. Pixabay

Variole du singe,  Santé,  France – Monde

Publié le 19/05/2022 à 19:06 , mis à jour à 19:08 https://www.ladepeche.fr/2022/05/19/virus-monkeypox-lespagne-commande-des-milliers-de-vaccins-contre-la-variole-traditionnelle-10305466.php

l’essentiel

L’Espagne a commencé à préparer la commande de milliers de vaccins pour lutter contre la multiplication des cas de variole du singe, détectés dans plusieurs pays d’Europe.

Après le Royaume-Uni, l’Espagne et le Portugal ont annoncé mercredi à leur tour avoir recensé plus d’une quarantaine de cas suspects ou confirmés de variole du singe, une maladie rare en Europe.

Au total vingt-trois cas suspects de cette maladie virale (« monkeypox »), endémique en Afrique de l’Ouest, ont été recensés dans la région de Madrid, ont annoncé mercredi soir les autorités sanitaires locales.

Face à la multiplication des cas, l’Espagne a commencé à préparer la commande de milliers de vaccins contre la variole traditionnelle, également utiles pour endiguer la transmission du virus « monkeypox », contre lequel il n’existe pas de sérum spécifique homologué en Europe.

D’après le quotidien El País, ce vaccin ne serait pas destiné à être administré à la population générale, mais uniquement aux malades dont l’infection est confirmée. « C’est un vaccin basé sur un type atténué d’un virus apparenté à la variole. Il est très sûr et peut également être administré aux personnes immunodéprimées, en plus d’avoir moins d’effets secondaires que les vaccins antivarioliques traditionnels », explique Carlos Maluquer, professeur de virologie moléculaire à l’Université de Surrey (Royaume-Uni), à nos confrères espagnols.

Variole du singe : « Si nous laissons les messages stigmatisant les homosexuels se propager, ils auront des conséquences en matière de santé publique »

Pour Matthew Kavanagh, directeur adjoint de l’Onusida, la stigmatisation d’un certain public est susceptible d’enrayer la lutte contre l’épidémie actuelle. 

Propos recueillis par Delphine RoucautePublié hier à 02h41, mis à jour hier à 10h13  

Temps de Lecture 4 min. 

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/25/variole-du-singe-si-nous-laissons-les-messages-stigmatisant-les-homosexuels-se-propager-ils-auront-des-consequences-en-termes-de-sante-publique_6127560_3244.html

Matthew Kavanagh lors d’une conférence à Bangkok, le 14 février 2020.
Matthew Kavanagh lors d’une conférence à Bangkok, le 14 février 2020.  VINAI DITHAJOHN/UNAIDS

Matthew Kavanagh, directeur adjoint de l’Onusida, le Programme commun des Nations unies sur le VIH, s’inquiète de la rhétorique stigmatisante utilisée dans la couverture médiatique de l’épidémie de variole du singe déclarée début mai. Pour Le Monde, ce spécialiste de la santé mondiale explique les risques encourus par le public concerné et la population en général.

Lire aussi : 

Variole du singe : plus de 180 cas confirmés hors d’Afrique, des pays se préparent à vacciner

Pourquoi trouvez-vous problématique le fait de rappeler que la plupart des cas de variole du singe ont été identifiés chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ?

Nous assistons sur les réseaux sociaux, mais aussi dans certains médias, à une tentative d’assimiler la variole du singe à la communauté homosexuelle et de la présenter comme une maladie d’« origine africaine ». Il est remarquable, au passage, que l’endémie en cours dans certains pays d’Afrique n’ait jamais fait les gros titres, uniquement parce que cela ne touchait pas jusque-là les pays les plus riches du monde.

Ce que nous savons pour le moment, c’est que la variole du singe peut se transmettre à n’importe qui. Ce n’est pas une maladie qui touche particulièrement un type de personne ou un type de sexualité. Certes, un grand nombre des cas recensés jusqu’à présent concernait des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, mais il y a eu des cas chez de nombreux types de personnes différentes. Dire qu’il s’agit d’une maladie qui ne touche que les hommes homosexuels est inexact.

L’histoire nous a appris que ce genre de stigmatisation est susceptible de déboucher sur une mauvaise approche de la santé publique. Il incombe donc, selon nous, aux médias et aux gouvernements de contrer ces messages par des informations scientifiques sérieuses sur les risques réels liés à la maladie. Si nous laissons ce genre de messages stigmatisants se propager et s’installer, ils auront des conséquences à long terme. En nous basant sur la science, nous aurons beaucoup plus de chances de pouvoir contenir cette épidémie.

Concrètement, comment ce genre de message enraye-t-il la lutte contre l’épidémie actuelle ?

La première conséquence est que les gens évitent de consulter leur soignant, de peur d’être identifiés à un groupe. Par ailleurs, les ressources ne sont pas affectées à certains problèmes s’ils sont considérés comme concernant seulement certaines communautés. Enfin, ce phénomène empêche les responsables de santé publique de bien prendre l’ampleur d’une épidémie, par exemple en ne recherchant les cas qu’auprès d’une seule communauté. Il se peut qu’en se concentrant sur les centres de soins accueillant des personnes homosexuelles on ait raté un certain nombre de cas.

Par exemple, l’une des premières réponses au VIH a été de recommander la fermeture des établissements gay. Cela a été la même chose concernant la variole du singe. Mais c’est une réponse de santé publique ratée, car les approches punitives ne fonctionnent pas vraiment. Ce qui fonctionne, ce sont des services d’accueil ouverts où les gens disposent de toutes les informations dont ils ont besoin.

Vous voyez donc un parallèle entre les commentaires relatifs à la pandémie de VIH et ceux portant sur la variole du singe ?

Au début de la pandémie de VIH, la maladie a été associée de manière disproportionnée aux hommes homosexuels et aux communautés noires, y compris aux Africains. Il est encore fréquent que les professionnels de santé discriminent les personnes séropositives ou perçues comme telles, ce qui éloigne ces derniers des services de lutte contre le VIH. La propagation du virus est encore amplifiée par le fait que les agents de santé ne cherchent pas le virus dans tous les endroits où il pourrait se diffuser parce qu’ils croient qu’il n’affecte que certaines populations.

L’année dernière, il y a eu 1,5 million de nouvelles infections au VIH dans le monde, dans toutes sortes de communautés. Pourtant, en 2022, nous disposons des outils pour arrêter la transmission du VIH dans presque tous les cas, mais nous ne les utilisons pas aussi efficacement que nous le pourrions à cause de la stigmatisation et de la discrimination qui sapent notre capacité à mobiliser la science pour atteindre les personnes qui en ont besoin. C’est pourquoi la pandémie de VIH existe en tant que pandémie aujourd’hui en 2022.

Alors que le Covid-19 continue à faire des morts, que dit cette épidémie de variole du singe de notre capacité à anticiper le risque pandémique ?

Elle nous montre que nous ne sommes pas préparés à répondre aux épidémies aussi efficacement que nous devrions l’être et que nous devons mettre en place de meilleurs efforts de prévention. C’est un sujet d’actualité débattu en ce moment même à l’Assemblée mondiale de la santé, qui se tient à Genève jusqu’au 28 mai.

Lire aussi   Dépistage et prévention du VIH : le Covid-19 a ruiné les progrès réalisés ces dernières années

Ce qui est intéressant, c’est que ce sont certains des systèmes construits pour répondre au VIH qui ont servi de sentinelles contre la variole du singe. Nous devrions donc en tirer une leçon : ce type de services communautaires est essentiel pour la détection et la prévention des pandémies. Je pense aux organisations communautaires, qu’il s’agisse d’ONG ou de plus petites structures qui gèrent des programmes de proximité, de cliniques jouissant de la confiance du public et qui emploient des agents de santé proches des patients.

On a tendance à penser que pour prévenir les pandémies il faut avoir de brillants laboratoires, mais souvent, la chose la plus importante à faire est d’avoir un agent de santé communautaire qui peut fournir des informations et des services qui seront acceptables et accessibles pour les personnes les plus touchées.

Les personnes immunodéprimées sont plus à risque de développer des formes graves de la variole du singe. Comment informer sans stigmatiser les personnes porteuses du VIH ?

Nous ne savons pas encore quelle est la relation entre la variole du singe et le VIH, ou plus globalement entre la variole du singe et l’immunodépression. Nous devons donc être très prudents et laisser les scientifiques travailler. Mais nous savons que, dans tous les cas, les personnes séropositives courent un risque élevé de contracter un certain nombre de maladies si elles ne suivent pas un traitement efficace contre le VIH.

A l’heure actuelle, dans le monde, environ 10 millions de personnes vivant avec le VIH ne sont pas encore sous traitement. Pendant le Covid-19, elles avaient un risque de décès plus élevé que les autres. L’urgence est donc de permettre à toutes les personnes vivant avec le VIH d’avoir accès à un traitement de haute qualité dans le monde entier, aussi bien dans les pays à revenu élevé que dans les pays à faible revenu, où souvent les gens évitent les services de santé à cause des lois ou des normes culturelles qui les stigmatisent. Un élément-clé pour l’avenir est donc de développer les services qui ont la confiance des publics concernés.

Delphine Roucaute


 


 

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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