Accord mondial entre UNI et ORPEA : « une véritable opportunité pour les syndicats français » (Communiqué)
12/04/2022
Émis par : UNSA-SAMS

Le 8 avril 2022, le syndicat mondial UNI Global Union et le groupe ORPEA ont signé un accord global sur l’emploi éthique, le dialogue social, la négociation collective et les droits syndicaux qui couvrira 70.000 travailleurs·euses dans 23 pays (cliquez-ici pour l’accord).
Ce franc succès permet pour l’UNSA et tous les syndicats de renforcer les droits syndicaux. L’UNSA félicite l’UNI pour son action et appelle à soutenir cet accord.
Après deux ans de pandémie, le secteur des soins est toujours en crise. Cet engagement intervient à un moment critique. Le manque de qualité des soins et les épouvantables conditions de travail sont endémiques dans la santé privée. L’accord permettra de faire face à l’attitude, jusqu’alors hostile d’ORPEA à l’égard des syndicats de s’attaquer aux bas salaires.
L’accord restera inutile si les syndicats n’en font pas bon usage. Cette profonde mutation chez ORPEA est l’une des nombreuses étapes nécessaires pour un changement durable.
L’accord énonce clairement que :
ORPEA s’engage à éviter le recours aux emplois précaires en favorisant systématiquement les emplois à temps plein et en promouvant les possibilités d’emploi à long terme,
ORPEA veillera à ce que les revenus des salarié·e·s soient compatibles avec un niveau de vie décent et s’engage à améliorer leur pouvoir d’achat,
ORPEA respectera la décision des salarié·e·s d’adhérer à un syndicat. La société ne recourra pas aux représailles, à la répression ou à toute autre forme d’action ou de discrimination,
ORPEA formera les cadres et les superviseurs sur leur obligation à rester neutres sur la question de la syndicalisation et à ne pas interférer de quelque manière que ce soit dans les actions de syndicalisation.
Les syndicats peuvent communiquer, organiser des réunions, des formations. Il s’agit du premier accord mondial d’UNI comportant des dispositions relatives à l’accès numérique. Les obligations de l’accord sont les premières à être contraignante et applicables par le biais du Règlement international d’arbitrage et de conciliation du travail (ILAC), processus développé par UNI et IndustriALL. Ceci permettra de régler rapidement et équitablement les différends qui ne peuvent être résolus par d’autres voies.
Après la signature de cet accord au niveau mondial, Orpea doit s’engager à mener des discussions bilatérales avec tous les syndicats français représentatifs au niveau de la branche. C’est la seule solution pour un nouveau départ des droits sociaux et salariaux dans l’entreprise.
ORPEA et accord éthique : « de qui se moque-t-on ? » (Communiqué)
13/04/2022
Émis par : CFDT Santé Sociaux

Le 8 avril 2022, le Groupe français ORPEA a signé avec UNI Global Union, syndicat mondial, un « accord de partenariat mondial sur l’emploi éthique, le dialogue social, la négociation collective et les droits syndicaux ».
Selon UNI, cela représente un profond changement de paradigme de la part d’ORPEA.
ORPEA se vante de ce pseudo-accord mondial qui reposerait selon eux sur « la force du langage employé par notre équipe de négociation pour garantir le plein respect des droits des travailleurs et faciliter la syndicalisation et la négociation collective ».
À aucun moment de cette pseudo-négociation, la CFDT n’a été informée du processus. Curieuse conception du dialogue social que négocier un accord sans inviter la première organisation syndicale française.
La CFDT dénonce fermement cette manœuvre qui n’a pour but que de se refaire une virginité sur les marchés financiers et s’étonne qu’un syndicat international se prête à une telle mascarade. UNI ne peux ignorer que les principaux éléments de dialogue social entre la CFDT et ORPEA se jouent devant les tribunaux.
Outre que ce document n’apporte aucune garantie aux salarié·e·s du groupe, il serait temps qu’ORPEA ait un comportement socialement responsable en arrêtant les manœuvres à l’encontre des représentant·e·s du personnel au sein du groupe. Un premier signe positif serait que la secrétaire du comité de groupe, issue du syndicat allemand Verdi, ne soit plus l’objet d’attaques permanentes.
La Fédération CFDT Santé-Sociaux dénonce fermement cette attitude et compte bien faire valoir ses droits ainsi que celui des salarié·e·s d’ORPEA qu’elle représente en saisissant les services du ministère du Travail.
Contacts :
Loïc Le Noc
Secrétaire national
llenoc@sante-sociaux.cfdt.fr
Nathalie Pain
Secrétaire nationale
npain@sante-sociaux.cfdt.fr