Libéraux et gouvernement étudient les compensations financières pour les médecins des cliniques lucratives en raison des déprogrammations, pendant que les hôpitaux déprogramment tant et plus !

COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La FHF alerte sur un risque d’engorgement accru des urgences hospitalières

https://www.fhf.fr/Presse-Communication/Espace-presse/Communiques-de-presse/La-FHF-alerte-sur-un-risque-d-engorgement-accru-des-urgences-hospitalieres

Alors qu’une commission mixte paritaire se réunira demain pour décider du sort de la proposition de loi Matras prévoyant la mise en place d’un numéro unique pour les services de secours (santé, pompiers, voire police), la Fédération Hospitalière de France s’associe à « SAMU – Urgences de France » pour alerter les parlementaires sur un projet qui risque de perturber l’organisation des urgences médicales et est contraire au projet de Service d’Accès aux Soins (SAS) issu de la loi Rist.

Jeudi 7 octobre, les parlementaires se réuniront en commission mixte paritaire pour décider du sort de la proposition de loi Matras, qui pourrait entériner la suppression du principe de la régulation médicale (article 3) et l’instauration d’un numéro unique de réponse aux appels d’urgence pour la police, les secours et les urgences de santé (article 31).

Face à un projet qui pourrait avoir des conséquences graves sur l’organisation de la santé et entrer en contradiction directe avec le grand projet de réorganisation des soins en cours de déploiement dans les territoires : le service d’accès aux soins (SAS), la Fédération Hospitalière de France soutient la mobilisation de « Samu – Urgences de France » et de l’ensemble des professionnels.

Le risque, si la loi était votée en l’état, serait un accroissement net de la saturation des urgences hospitalières. Tous les pays qui ont mis en place un numéro unique sans régulation médicale (Danemark, Angleterre, Finlande, Québec …) ont vu l’augmentation de la surcharge opérationnelle des sapeurs-pompiers et des transports inutiles et/ou inadaptés vers les services d’urgences hospitalières.

En conscience, la FHF appelle donc les parlementaires réunis en CMP à choisir une solution qui fait consensus :

  • La généralisation des plateformes santé SAS sur tout le territoire national pour recevoir les appels ‘santé’ au plus tard en 2022.
  • L’attribution d’un numéro de téléphone commun ‘santé’ pour toutes les urgences médicales et les demandes de soins non programmés, distinct du numéro pour les secours ‘police-gendarmerie’ et ‘sapeurs-pompiers’.
  • L’interconnexion de la plateforme ‘service d’accès aux soins’ et de la plateforme ‘secours’ dans un souci de synergie, de complémentarité et de sécurité.

Frédéric Valletoux, président de la FHF, déclare : « Nous demandons aux parlementaires de privilégier la solution la plus efficace face à la solution la plus simpliste. Oui à la coexistence de deux numéros: le 113 pour la santé, le 112 pour les appels police-secours. Non à la suppression de la régulation médicale. La question est simple : si demain, vous aviez une urgence de santé, souhaitez-vous ou non que ce soit un professionnel de santé qui y réponde ? »

La FHF soutient la mobilisation des ambulances SAMU, à retrouver sur le compte Twitter de la FHF :

Frédéric Valletoux: «J’appelle à l’union sacrée, le privé doit prendre sa part aux côtés du public»

Par Marie-Cécile RenaultPublié le 09/12/2021 à 18:34, mis à jour le 09/12/2021 à 18:34

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/frederic-valletoux-j-appelle-a-l-union-sacree-le-prive-doit-prendre-sa-part-aux-cotes-du-public-20211209?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, «la situation n’a jamais été aussi grave, l’hôpital est vraiment sur le fil du rasoir.» GABRIELLE FERRANDI/CHAM

ENTRETIEN – Face aux tensions hospitalières, Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), appelle cliniques privées et médecins libéraux à se mobiliser davantage.

LE FIGARO. – Un patient entre en réanimation toutes les six minutes, selon Olivier Véran. Les hôpitaux sont-ils débordés?

Frédéric VALLETOUX. – La cinquième vague monte et va monter encore plusieurs semaines, nous dit l’Institut Pasteur. Elle sollicite à nouveau fortement tant les services de réanimation et de soins critiques que les services de médecine. Cette cinquième vague n’ira peut-être pas aussi haut que la première, mais elle arrive après quatre épisodes très difficiles pour les hospitaliers, qui sont épuisés et soumis à des tensions extrêmes sur les effectifs.

Combien de lits sont-ils fermés en raison de l’hémorragie de personnels?

Nous avons 6 % de lits fermés, non pour faire des économies, mais par manque de soignants à mettre autour. Le taux d’absentéisme atteint 10 % avec un taux de vacance de postes très élevé. Il faudrait 25.000 personnes en plus à l’hôpital pour fonctionner normalement, uniquement pour combler les carences d’effectifs, je ne parle même pas de créer des postes…(Suite abonnés)

Déprogrammations : le ministère annonce une aide pour les médecins touchés par une baisse d’activité dans les hôpitaux privés   

Par Louise Claereboudt le 10-12-2021

 https://www.egora.fr/actus-pro/hopitaux-cliniques/70325-deprogrammations-le-ministere-annonce-une-aide-pour-les-medecins?nopaging=1

Dans un DGS-Urgent diffusé jeudi 9 décembre aux professionnels de santé, le ministère appelle à réactiver un certain nombre de dispositifs pour lutter contre la 5e vague du Covid qui malmène les hôpitaux et les soignants : plans blancs, déprogrammations, coopération accrue entre les structures… 

Face à la recrudescence fulgurante des cas de contamination au Covid-19 et du nombre de personnes hospitalisées, car atteintes par la maladie, le ministère de la Santé a décidé de réactiver un certain nombre de dispositifs visant à permettre aux établissements de santé de faire face à l’afflux de patients, notamment lorsque ceux-ci nécessitent une prise en charge en soins intensifs.

Alors que plusieurs régions ont redéclenché le plan blanc dans leurs hôpitaux ces derniers jours – notamment l’Ile-de-France, un DGS-Urgent appelle tous les établissements de santé à engager les paliers de montée en charge capacitaire (qui permettent d’organiser graduellement l’augmentation des capacités de soins critiques afin de faire face aux flux de patients) et à les moduler en fonction de la situation épidémique locale.

« Dès que nécessaire, les établissements qui sont en mesure de le faire doivent activer sans tarder l’armement de lits supplémentaires de soins critiques (réanimation et surveillance continue) », peut-on lire dans le document, transmis le 9 décembre aux professionnels de santé

.Médecins libéraux : le ministère agite  à nouveau le chiffon rouge des réquisitions

Une aide pour les médecins 

Afin de libérer des soignants pour les réaffecter dans les services de soins critiques, le ministère indique qu’il peut être envisagé de déprogrammer des activités de chirurgie et de médecine. Une attention particulière doit être portée sur « l’activité de dépistage et de diagnostic » et sur la « prise en charge dans les meilleures conditions possibles des patients atteints de cancers, en attente de greffe, suivis pour une maladie chronique ou requérants des soins urgents ainsi que des mineurs ». Ainsi que « sur la prise en charge en santé mentale de la population, notamment les mineurs avec handicap psychique, dans le respect des conditions sanitaires en vigueur », est-il précisé.

Dans les zones les plus touchées par la 5e vague, l’activation des paliers de déprogrammation plus élevés doit être effective pour toutes les activités chirurgicales et médicales pouvant faire l’objet d’une déprogrammation, y compris ambulatoires ». Les déprogrammations qui permettront de libérer des capacités d’accueil « doivent faire l’objet d’une décision collégiale de la communauté médicale accompagnée d’une analyse médicale bénéfices/risques en fonction de la situation du patient » mais aussi « d’un suivi par tout moyen (dossier médical, logiciel métier, le cas échéant registre) avec une communication en temps réel aux ARS qui supervisent la stratégie capacitaire de la région », rappelle le DGS-Urgent.

Dans une lettre envoyée à Olivier Véran ce vendredi, les Spécialistes-CSMF se disent inquiets face à ces déprogrammations en série : « Nous avons à ce jour 2426 patients en réanimation, donnée qui a été votre indicateur principal depuis Mars 2020. 2426 sur 19 604 lits de soins critiques (données DRESS)… Imposer aveuglement de nouvelles déprogrammations, c’est aller vers des pertes de chance et des retards de diagnostic dans la prise en charge médicale de nos concitoyens », ont-ils écrit, demandant « d’inverser ce mécanisme de déprogrammation et d’imposer le principe de la décision partagée entre les médecins concernés et les autorités sanitaires ».  « Monsieur le Ministre, laissez-nous soigner nos patients ! » Les coopérations entre les établissements de santé – privés ou publics – doivent être maintenues ou réactivées afin de prendre en charge les patients Covid ou non Covid. « Doivent être facilitées des mises à disposition de plateaux techniques et de personnels des établissements dont les services sont moins en tension, au bénéfice des établissements les plus en difficultés », suggère le ministère qui appelle à la mobilisation et à la solidarité des établissements de santé privés.

Pour les établissements de santé privés qui seraient contraints d’effectuer des déprogrammations de soins « non urgents », un dispositif exceptionnel d’accompagnement économique des médecins conventionnés affectés par la répétition des déprogrammations. « Il sera ouvert à tous les médecins conventionnés dont l’activité, par sa nature particulière, aura subi une baisse significative par rapport à une activité normale, en raison de déprogrammations répétées de soins ‘non urgents’ au sein des établissements où ils exercent », précise-t-on.

En complément de ces mesures exceptionnelles visant à faire face à la tension hospitalière et à la remontée des taux d’incidence Covid-19 dans certaines zones, le ministère de la Santé appelle à mettre en œuvre – si cela n’est pas déjà fait – ou à amplifier d’autres mesures : hospitalisation à domicile, oxygénothérapie à domicile, prise en charge ambulatoire, sorties précoces et dispositifs de suivi à distance des patients, ainsi que l’appui sanitaire aux Ehpad.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

Un avis sur « Libéraux et gouvernement étudient les compensations financières pour les médecins des cliniques lucratives en raison des déprogrammations, pendant que les hôpitaux déprogramment tant et plus ! »

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