Cocktail de nouvelles loco-régionales: vote du budget dans les conseils municipaux et d’agglo, la MJC, l’achat de la trésorerie, quartiers, mobilité, LGV…

Albi. Le vote du budget déchaîne les passionsRoland Gilles a eu la lourde tâche de présenter le budget. DDM, MPV.

Roland Gilles a eu la lourde tâche de présenter le budget. DDM, MPV.

Politique,  Albi,  TarnPublié le 14/12/2021 à 05:13

https://www.ladepeche.fr/2021/12/14/le-vote-du-budget-dechaine-les-passions-9991097.php

l’essentiel

HIer avait le budget 2022 a été voté par le conseil municipal. La section fonctionnement s’élève à 62, 2 M€ et celle d’investissement à 31, 5 M€. Les débats ont été houleux.

En choisissant de voter le budget en décembre, il y a peu de chance de se quitter en bons termes pour la trêve des confiseurs. Hier, il n’y avait point d’esprit de concorde au conseil municipal. Et l’appel de Michel Franques, à faire l’unanimité sur le vote du budget n’a pas été entendu.

Trop expérimenté de la chose publique, le 1er adjoint s’en doutait bien (mais on sait jamais…). D’autant que dès le premier point (l’attribution de compensation), Nathalie Lefranc-Ferrand (gauche) attaquait avec une certaine virulence la politique fiscale de la ville. Comme Frédéric Cabrolier (RN) peu avant, elle accusait la majorité de faire passer des augmentations d’impôts par le biais de l’Agglo. « Vous jouez avec les finances et l’argent des Albigeois. L’Agglo ne doit pas être un paravent pour renflouer les caisses de la ville ». Et de conclure que ce sont de tels comportements qui détournent les citoyens de la politique. Forcément avec une telle entrée en matière, difficile de calmer les esprits. Comme toujours dans ces cas-là, c’est Michel Franques qui se chargeait de la riposte. « Vous mettez en doute notre sincérité, c’est insupportable. Au bout de deux ans, je pensais que vous aviez une autre idée de la fonction ». La maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, dénonçait alors cette manière « systématique et pernicieuse de laisser planer le doute sur la sincérité » de l’équipe en place. Une attitude qui selon elle détourne les citoyens de la politique. « Je suis outrée de vos propos sur l’Agglo, elle n’est pas inféodée à Albi », continuait-elle.

Au passage, on apprenait que tous les changements de taux sur la taxe d’enlèvement des ordures ménagères avaient provoqué une hausse de 20 à 30 € pour certains habitants. Ce qui pour Roland Gilles, l’adjoint aux finances, ne peut pas vraiment être décrit comme une hausse d’impôts. D’autant plus que ces mêmes contribuables se voient désormais exonérés de la taxe d’habitation. Donc l’un dans l’autre, le contribuable est gagnant, soulignait-il.

Le temps de se reposer un peu et tous s’affrontaient à nouveau sur le budget. Nathalie Lefranc-Ferrand regrettait que le projet et les actions ne soient pas détaillés. « On est censé lire entre les lignes ? ». Elle notait une hausse importante des dépenses de fonctionnement. Et ce malgré les transferts de compétences à l’Agglo. André Boudes (PCF) choisissait lui de rappeler l’importance de faire venir des entreprises pour accroître les recettes fiscales et regrettait un « certain manque d’ambition dans les investissements ».

Michel Franques lui voyait dans ce budget un « acte de transparence et de sincérité ». Un budget « ambitieux et de proximité » tourné vers les besoins des Albigeois.

« Je pensais que seul le sénateur faisait de la poésie, mais d’autres aussi », répondait Stéphanie Guiraud-Chaumeil à Nathalie Ferrand-Lefranc. Pour les projets, la maire conseillait à son opposante de lire son programme municipal, « plébiscité » par les électeurs.

Elle insistait alors sur le fait que la dette baissait : 37, 3 M€. Soit 736 € par habitant pour une moyenne de la strate à 1 304 €. Enfin, les investissements se montent à quasiment 19 M€. Mais de ça, il en a été peu question hier soir dans les débats.

Albi. Agglomération : retour sur le débat d’orientation budgétairePhilippe Granier a présenté le DOB. DDM, archive EC.

Philippe Granier a présenté le DOB. DDM, archive EC.

Politique,  AlbiPublié le 16/12/2021 à 05:12

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l’essentiel

En amont du budget primitif 2022 qui sera voté le 8 février prochain, le débat d’orientation budgétaire a eu lieu mardi lors du conseil de la communauté d’agglomération de l’Albigeois.

Philippe Granier, grand argentier de la communauté d’agglomération de l’Albigeois (C2A) aura été l’homme-orchestre précieux de ce débat d’orientation budgétaire (DOB) 2 022 en le rendant lisible et compréhensible pour les élus. « Les finances locales ont fait preuve de résilience pendant la crise sanitaire. Pour l’agglomération, l’impact négatif de la crise sanitaire sur ses comptes peut être évalué à 1.2 millions au 31 décembre 2020, soit 1.05 millions en fonctionnement et 150 000 € en investissement. Cet impact s’est traduit en mesure d’urgence comme des exonérations de loyers ou des achats de masques… »

Et l’élu de poursuivre : « Si l’impact financier devrait être plus limité en 2021 (650 000 €), la crise sanitaire produira encore des effets négatifs sur nos recettes fiscales en 2022. Notre structure de recette fiscale a fortement évolué en 2021 sous l’effet de la suppression de la taxe d’habitation et de la réduction des impôts de production. Pour 2022, nous anticipons une croissance de nos ressources inférieure à 1 % contre 2 à 2.5 % les années précédentes. Aucune hausse de fiscalité n’est prévue en 2022. » Le DOB s’est poursuivi par l’évocation de la revalorisation des bases importante et supérieure à 2 % en 2022. « Nous avons voté un taux unique de taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) pour 2022, a précisé Philippe Granier. Notre capacité d’endettement est particulièrement bien orientée. La C2A bénéficie d’un profil de dette extrêmement favorable. Le niveau d’investissement est supérieur aux intercommunalités de taille comparable. Nous avons investi en moyenne 23,1 millions par an dont 17 millions sur le seul budget général. »

Selon Philippe Granier, « Ces efforts de gestion permettent d’absorber la baisse brutale et durable des dotations de l’Etat tout en conservant un bon niveau d’investissement. Ce haut niveau d’autofinancement couplé à une forte extinction de dette dans les deux ans à venir offre à la C2A des moyens importants pour accroître l’investissement sur son territoire sans dégrader sa situation financière. »

Après la présentation du DOB, place au débat. Frédéric Cabrolier, élu d’opposition RN a ouvert le bal des critiques. « Un DOB de 80 pages passionnant et très complet. Mais en 2021, ce qui ne me plaît pas, c’est que vous avez transféré une partie du taux des ordures ménagères vers la taxe sur le foncier de propriété bâtie. Et vous avez voté 3,99 % de part intercommunale que chaque Grand Albigeois peut voir sur sa taxe foncière. »

Nathalie Ferrand-Lefranc a estimé pour sa part que « ce document apporte des informations larges et précieuses qui pourraient inspirer la Ville d’Albi. Nous avons les capacités financières pour accroître significativement l’investissement sur le territoire. » Et l’élue d’opposition d’évoquer « le calvaire de la passerelle » ou encore le pacte financier fiscal de solidarité qui « s’éloigne du sens d’un établissement public de coopération intercommunale. Il manque un projet d’agglomération structurant et visionnaire en phase avec notre époque et ses défis. »

Dernière élue à s’exprimer dans les rangs de l’opposition, Danielle Paturey constate que « nous sommes dans un budget contraint pour partie du fait des réformes libérales et antisociales menées par le gouvernement. »

La présidente Stéphanie Guiraud-Chaumeil a tenu à répondre à Mme Ferrand-Lefranc. « Pour la passerelle, une expertise est en cours avec des réponses début janvier en principe. Les choses évoluent. Sur le pacte fiscal et financier que vous vous opposiez à des opérations de solidarité, je dois dire que les bras m’en tombent. Nous ne sommes pas là pour du clivage mais pour travailler tous ensemble. »

Le vote du budget primitif sera lui effectué le 8 février prochain. 

Albi. MJC : la ville coupe de nouvelles subventions

Politique,  Albi,  TarnPublié le 14/12/2021 à 05:13

https://www.ladepeche.fr/2021/12/14/mjc-la-ville-coupe-de-nouvelles-subventions-9991098.php

Même si la maire d’Albi s’en défend, cela ressemble quand même à une mort prochaine de la MJC. Hier, le groupe majoritaire a annoncé que cette année, la ville ne signerait pas de partenariat avec la structure. Ce qui veut dire la perte pour la MJC de 75 000 €. L’an passé, elle en avait déjà perdu 80 000 €. Seule sera allouée à la structure une subvention de 68 000 € pour les frais du personnel et du directeur.

L’opposition de gauche s’est insurgée d’une telle décision. « C’est un coup de grâce. Vous allez privilégier l’événementiel au détriment du travail de fond », regrettait Danielle Paturey (PCF).

« Il n’y a pas de réel projet proposé. Il n’y a pas de projet à destination de la culture pour tous. Où sont les valeurs de l’Education populaire ? », expliquait Marie-Pierre Boucaveille, l’adjointe à la culture. « Il n’y a pas écrit open bar. Il y a des réalités. Nous n’allons pas faire un chèque en blanc de 75 000 € à un partenaire qui n’a pas de projet », renchérissait la maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Face à Jean-Laurent Tonicello (gauche) qui insistait pour lui dire que cette décision signifiait la mort de la structure, la maire rappelait qu’il y a un an, elle lui avait demandé un projet. Et qu’elle n’avait rien vu venir à part un projet de lieu commun. D’où la décision de l’équipe municipale.

Albi. Pascal Pragnère : « Ce sont les mairies d’extrême droite qui ferment les MJC »Faute de partenariat l’avenir de la MJC s’assombrit. DDM, archive MPV.

Faute de partenariat l’avenir de la MJC s’assombrit. DDM, archive MPV.

Politique,  AlbiPublié le 16/12/2021 à 05:12

https://www.ladepeche.fr/2021/12/16/pascal-pragnere-ce-sont-les-mairies-dextreme-droite-qui-ferment-les-mjc-9995463.php

l’essentiel

L’opposition municipale ne comprend toujours pas le choix de la majorité de ne pas conventionner de partenariat avec la MJC. Pour elle, l’argument de la maire sur l’absence d’objectifs et de projets est sans fondement.

La décision de la majorité municipale d’Albi de quasiment couper les vivres à la MJC (notre édition de mardi) n’en finit pas d’interloquer l’opposition. Au point que Nicole Hibert, Pascal Pragnere, Nathalie Ferrand-Lefranc et Jean-Laurent Tonicello, du « Collectif citoyens, écologistes et gauche rassemblée », nous ont conviés hier à une conférence dont le sujet principal fut l’absence de partenariat conclu entre la mairie et la MJC, induisant la quasi-disparition des subventions pour cette dernière, qui avait déjà vu son niveau d’aides coupé en deux l’année dernière.

« Dans le contexte actuel de crise du monde de la culture et de la jeunesse, on pourrait s’attendre au contraire à une aide accrue comme le font beaucoup de collectivités. À Albi, la municipalité préfère condamner la MJC », argue Jean-Laurent Tonicello. Pour ce dernier l’argument de la maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, qui a dit lundi ne pas vouloir faire de chèque en blanc à une structure qui ne présente pas de convention structurée d’objectifs et de projets, ne tient pas : « La MJC propose des ateliers de théâtre, d’arts plastiques, de musique, de BD, de photos, de radio […] je vous passe la litanie d’activités auxquelles on peut prétendre dans ce lieu, et on veut nous faire croire que c’est une coquille vide ? Cet argument est sans fondement. » Alors l’opposition cherche à comprendre pourquoi « la maire semble vouloir faire un cas d’école de la MJC, pour montrer aux autres associations qu’il faut suivre la ligne municipale […] »

La MJC ne communique-t-elle pas assez ?

Encore que, l’absence notable de communication de la part de la MJC ne va pas dans le sens d’une association qui s’inscrirait dans un mouvement d’opposition à la municipalité. Ce qui renforce l’incompréhension. « C’est peut-être ce que la maire reproche à la MJC, de ne pas communiquer ? Mais la culture ce n’est pas uniquement de la consommation de spectacle », avance Nicole Hibert. « La MJC n’est pas là pour faire venir des touristes. La MJC ce n’est pas du « flonflon » certes, mais elle propose des services culturels aux Albigeois, à des coûts modiques. Ce sont aussi des actions dans les établissements scolaires et les quartiers populaires », appuient en chœur Pascal Pragnère et Nathalie Ferrand-Lefranc. Indigné, le premier ose une comparaison provocatrice : « Vous imaginez une ville préfecture sans MJC ? Fermer des MJC, ce sont des mairies d’extrême droite qui font ça (1). » Et Nathalie Ferrand-Lefranc d’enfoncer définitivement le clou : « On a beau tourner le problème dans tous les sens, cette décision arbitraire ne s’appuie sur aucun élément concret, elle est donc purement idéologique ».

Dans la même veine, l’une des branches de l’opposition municipale s’interroge sur « la façon dont la maire mène les débats, en réagissant de façon épidermique et en mettant de l’huile sur le feu, en conseil municipal ». D’après elle, « cette agressivité a gagné désormais le dernier conseil d’agglomération où régnait jusque-là une certaine forme de consensus ». Cette remarque fait suite au dernier conseil d’agglomération du Grand Albigois de mardi soir, à la conclusion duquel les motions relatives au sujet brûlant de la RN88 auraient engendré de nombreux remous. Affaires à suivre.(1) Pour l’heure, aucun projet de fermeture de la MJC n’a vu le jour. Par ailleurs, nous avons contacté le service communication de la mairie d’Albi pour savoir si Mme la maire souhaitait réagir aux propos tenus par l’opposition lors de sa conférence de presse. Elle ne l’a pas fait.Baptiste Ga

(Commentaire Dr Jean SCHEFFER: La ville n’avait soit-disant pas les moyens d’acheter l’ancien immeuble de la CPAM qui jouxte l’hôpital et dans lequel l’opposition municipale de gauche avait plusieurs projets ( centre de santé, le conservatoire de la musique, maison des associations…). Aujourd’hui elle a les moyens d’acheter la trésorerie, mais comme d’habitude aucune concertation avec les citoyens sur la destination de cet achat !

Albi. Le nouveau schéma directeur cyclable adoptéLa C2A compte 115 km de réseau cyclable. DDM, archive MPV.

La C2A compte 115 km de réseau cyclable. DDM, archive MPV.

Politique,  AlbiPublié le 16/12/2021 à 05:12

https://www.ladepeche.fr/2021/12/16/le-nouveau-schema-directeur-cyclable-adopte-9995462.php

Le nouveau schéma directeur cyclable communautaire a fait

l’objet d’une unanimité de louanges de la part des élus présents mardi soir au conseil communautaire de la C2A. Yves Chapron, impliqué depuis le début dans le projet en aura été le rapporteur.

« Entre 2013 et 2021, la mise en œuvre de ce schéma directeur a permis d’augmenter de 30 % le linéaire de réseau cyclable pour atteindre 115 km dont 28 km de pistes en site propre, 30 km de bandes cyclables, 30 km de double sens cyclables ou encore 11 km de chaucidou. Cette révision veut permettre de disposer d’un nouveau diagnostic du réseau cyclable, de redéfinir les axes stratégiques du schéma directeur pour la période 2022-2027 et de renforcer la cohérence du schéma directeur avec les plans de vélo du département du Tarn et de la Région Occitanie avec les projets de l’Etat. »

On retiendra également de ce schéma directeur que la pratique du vélo est importante, que les attentes des usagers se concentrent sur la sécurité et le confort des déplacements à vélo. Il se présente sous forme d’un atlas géographique qui comporte deux programmations avec des aménagements sur la période 2022-2027 pour des réalisations en 2022-2027 et 2028-2033.

Ce nouveau schéma directeur est ambitieux. avec des sites propres qui devraient passer de 35,5 km aujourd’hui à 113,5 km en 2033 et des marquages séparatifs de 41,5 à 61,5 km pour la même période.

Enfin, dans ce cadre deux il a été proposé aux élus d’étudier la faisabilité de deux passerelles piétonnes et cyclables entre Castelnau-de-Lévis et Terssac et entre Lescure-d’Albigeois et la plaine du Gô à Albi.

Albi. Circuit : l’Etat en quête d’une solution

Livres et dédicaces,  Histoire – Archéologie,  AlbiPublié le 06/12/2021 à 05:17

https://www.ladepeche.fr/2021/12/06/circuit-letat-en-quete-dune-solution-9974039.php?fbclid=IwAR3uWAFl8EVDsyGw7inZfmeJYp7zNlo6MrftrbmpcLVGyAFpc22LO1fUpsg

La préfète veut revoir l’homologation du circuit. Objectif : respecter la loi tout en permettant le fonctionnement de la structure. « Le problème va bientôt se régler. Aujourd’hui, tout le monde a bien compris que cela ne peut pas continuer ainsi ». Sur le dossier du circuit, la préfète du Tarn, Catherine Ferrier semble optimiste.

C’est sous ses bons auspices que se déroulent les négociations entre les mairies du Séquestre (où est situé le circuit) et d’Albi (à qui appartient le circuit). Une « qui est dans son bon droit » en voulant préserver ses habitants des nuisances sonores et une autre qui a la volonté de préserver un équipement « d’intérêt historique et peut-être pour l’avenir ».

« À la justice de trancher »

Pour la préfète, l’utilisation du circuit doit évoluer et ne plus dépasser les seuils fixés par le code de la Santé publique. Pour autant, il faut trouver un modèle économique qui permette à la structure de fonctionner. Dans ce cadre, la préfète a refusé de donner suite à la demande du maire du Séquestre de limiter à 80 jours par an l’utilisation du circuit. « Limiter à un nombre de jours remet en cause le modèle économique », précise-t-elle.

Elle cherche une autre solution. Elle a fait une demande d’évolution du seuil de décibels autorisé auprès de la commission nationale. Car même si la préfète signe l’arrêté d’homologation du circuit, cette dernière doit être acceptée au préalable par une commission nationale. Si elle veut revoir le seuil, elle souhaite également limiter le nombre de week-ends où le circuit serait utilisé dans le but de préserver les riverains.

La représentante de l’Etat envisage également une autre piste. « En juillet, le gestionnaire a régulé l’activité. Il a interrompu des activités en temps réel parce qu’elles dépassaient le seuil autorisé. On peut aussi envisager un système de régulation en temps réel », souligne-t-elle.

Dans tous les cas, son souci est que les discussions avancent. « Ma porte sera toujours ouverte », prévient-elle.

Dans l’attente de résultat, c’est l’arrêté du maire du Séquestre imitant l’utilisation à quatre voitures thermiques en même temps qui continuent de s’appliquer. « Il est dans son droit. Maintenant, on attend le jugement au fond ». Le dossier est étudié par le tribunal administratif.

Mais quoi qu’il arrive, la préfète prévient, c’est le droit qui s’imposera. Les intérêts économiques ne se substitueront pas à ce dernier. « Le droit, rien que le droit ».

Et cette dernière de souligner, « qu’elle comprend l’impatience des riverains mais que c’est à la justice de trancher ». Et qu’elle ne peut pas empêcher une activité sous prétexte qu’elle va peut-être engendrer une infraction.

Commentaires Mathieu Valentin:

« La préfète veut revoir l’homologation du circuit. Objectif : respecter la loi tout en permettant le fonctionnement de la structure. « Le problème va bientôt se régler. »

« La préfète a refusé de donner suite à la demande du maire du Séquestre de limiter à 80 jours par an l’utilisation du circuit. « Limiter à un nombre de jours remet en cause le modèle économique »

« Elle a fait une demande d’évolution du seuil de décibels. Elle souhaite également limiter le nombre de week-ends où le circuit serait utilisé dans le but de préserver les riverains. »

« Pour la préfète, l’utilisation du circuit doit évoluer et ne plus dépasser les seuils fixés par le code de la Santé publique. Pour autant, il faut trouver un modèle économique qui permette à la structure de fonctionner. »

Albi. Participation citoyenne : le conseil consultatif installé

150 des 260 délégués consultatifs se sont déplacés samedi au grand théâtre pour l’installation du tout nouveau conseil consultatif de la ville. DDM, Emilie Cayre.150 des 260 délégués consultatifs se sont déplacés samedi au grand théâtre pour l’installation du tout nouveau conseil consultatif de la ville. DDM, Emilie Cayre.

Grand Prix d’Albi,  Albi,  TarnPublié le 06/12/2021 à 05:17

https://www.ladepeche.fr/2021/12/06/participation-citoyenne-le-conseil-consultatif-installe-9974038.php

l’essentielLa municipalité a installé officiellement, samedi, au grand théâtre, le premier conseil consultatif, instance de démocratie participative forte de 260 Albigeois.

La mairie d’Albi a élargi les modes de participation des habitants aux décisions municipales. Pour ce nouveau mandat, elle a décidé de créer un conseil consultatif que tous les habitants à partir de 16 ans peuvent rejoindre. Ils ont été 260 à s’inscrire sur internet à cet organe de démocratie participative. Samedi, au grand théâtre, ce conseil consultatif était installé officiellement. 150 de ses conseillers s’étaient déplacés pour l’occasion.

Pour la majorité municipale, ce conseil consultatif à « vocation à constituer un ensemble représentatif d’Albigeois souhaitant s’impliquer dans la vie collective ». Comme l’a expliqué face à cette assemblée, Laurence Pujol, l’adjointe en charge de la participation citoyenne, il aura pour missions « d’émettre des avis sur les projets initiés par la ville soumis à consultation et participer aux réflexions collectives sur des sujets transversaux de la politique communale ». Six thématiques d’intervention sont définies comme l’écologie ou la sûreté publique et la solidarité.

En pouvant s’emparer d’enjeux transversaux, ce conseil consultatif pourra aller plus loin que les réunions de quartier qui jusqu’à présent était le premier stade de la démocratie participative.

Afin de permettre à tous les Albigeois de s’investir dans ce conseil, il fonctionnera à la fois en présentiel mais également par le biais du numérique.

La ville s’est dotée d’une plateforme de participation en ligne baptisée : jeparticipe.albi.fr

Un nouveau service a également vu le jour en mars 2021. Allo mairie permet aux citoyens de signaler tous les petits problèmes du quotidien. Il est déjà bien utilisé. 1 380 signalements ont été reçus en 8 mois.

Budget participatif

L’année 2022 est aussi le point de départ du budget participatif. Un dispositif dont se sont dotées plusieurs villes ou des collectivités régionales comme celle de l’Occitanie. Deux appels à idée seront lancés le temps de cette mandature. Le premier débute en 2022 et devra étudier des projets proposés par des citoyens, associations ou autres. Une attente particulière sera portée aux projets émanant de jeunes de 16 à 25 ans. Un budget de 500 000 euros pour chaque appel à idée est débloqué. Un projet pourra bénéficier d’une aide plafonnée à hauteur de 100 000 euros.

Toutes les idées seront recensées entre janvier et mars. Celles retenues seront soumises au vote de la population avant d’être validées en conseil municipal en décembre.P.G.Voir les commentaires

Albi : les élus aux contacts des habitants lors de deux réunions publiquesParmi les remarques des habitants : la vitesse excessive sur l'avenue Frédéric Mistral.

Parmi les remarques des habitants : la vitesse excessive sur l’avenue Frédéric Mistral. DDM – EMILIE CAYRE

Urbanisme – Aménagement,  Albi,  TarnPublié le 25/11/2021 à 18:32

https://www.ladepeche.fr/2021/11/25/albi-les-elus-aux-contacts-des-habitants-lors-de-deux-reunions-publiques-9950112.php

l’essentielLes élus de la mairie d’Albi poursuivent les réunions publiques au contact des habitants. Mercredi, avait lieu celle du quartier Ouest Veyrières Rayssac Ranteil.

Les réunions publiques s’enchaînent pour les élus de la ville d’Albi, avec son lot de plaintes habituelles : voitures garées sur le trottoir, cyclistes peu visibles par les automobilistes, vitesse excessive sur certains axes… Mercredi, une trentaine de personnes des quartiers Ouest Veyrières Rayssac Ranteil a fait le déplacement à l’université Champollion pour échanger avec la mairie. Quelques points ont retenu notre attention.

La voie ferrée à Ranteil, censée être transformée en voie cyclable, dans le prolongement de la voie verte qui mène à Castres. « Une Arlésienne », pour les habitants. La maire d’Albi a hoché la tête : « on a demandé le déclassement à la SNCF en 2017 sur un tronçon de 3,5 km. On l’a obtenu à deux conditions. Ça avance, mais pas vite ».

Le chemin de Mézard. Les travaux sur la RD612 sont finis. À quand une réfection du chemin de Mézard, voie parallèle à la route Albi-Castres, très fréquentée et dont l’état se dégrade ? La maire a commencé sa réponse par un petit tacle au Département : « Les Albigeois ont dépensé 700 000 € pour ces travaux sur la RD612 et le conseil départemental 200 000€ TTC. On pensait faire 50/50. Si les Albigeois commencent à payer pour les routes des autres, on ne pourra pas s’occuper des chemins communaux. » Avant de conclure sur un engagement : la mairie discutera des travaux à réaliser sur le chemin de Mézard avec la commune de Puygouzon.

Avenue Frédéric Mistral. De l’avis de plusieurs habitants de Veyrières dans la salle, ça roule trop vite, même après les travaux de renforcement de la chaussée. Rajoutons à cela des priorités à droites et le nombre d’accidents est copieux. « Pourquoi pas repasser à des Stop », a concédé Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Vélos. Après les remontrances d’un habitant contre les cyclistes « vêtus de noir, dans le noir, qu’on ne voit pas », l’élue a répété que des contrôles sont effectués par la police municipale. La semaine prochaine les premières contraventions seront dressées. « Plutôt que de sanctionner, pourquoi ne pas obliger à faire un stage ‘circuler en ville’ ? », suggère un citoyen. Un autre propose une aide à l’achat de vélos de seconde main pour les jeunes en difficulté d’insertion. « Ça pourrait être la première idée du budget participatif », approuve la maire, rendue enthousiaste par l’idée.Anouk Passelac
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INFO LA DÉPÊCHE. Un premier cas de variant Omicron détecté en Occitanie par le CHU de ToulouseLe laboratoire de virologie du CHU de Toulouse a détecté le variant Omicron par séquençage.

Le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse a détecté le variant Omicron par séquençage. DDM archives juin 2019 – NATHALIE SAINT-AFFRE

Variant Omicron,  Coronavirus – Covid 19,  ToulousePublié le 13/12/2021 à 18:03 , mis à jour le 15/12/2021 à 10:37

https://www.ladepeche.fr/2021/12/13/info-la-depeche-un-premier-cas-de-variant-omicron-detecte-en-occitanie-par-le-chu-de-toulouse-9990017.php

l’essentielUn premier cas de Covid-19 dû au variant Omicron vient d’être détecté en Occitanie. Le patient, de retour d’Afrique du Sud, a été dépisté au CHU de Toulouse où le laboratoire de virologie a effectué le séquençage. 

Le premier cas de Covid-19 issu du nouveau variant Omicron vient d’être identifié en Occitanie, à Toulouse. L’Agence régionale de santé (ARS Occitanie) l’a confirmé dans la soirée du 13 décembre. Selon nos informations, le patient a effectué un test de dépistage par RT-PCR au centre de prélèvement du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au retour d’un voyage en Afrique du Sud. En raison de la circulation importante d’Omicron dans ce pays, le test étant positif au Covid-19, un criblage a été effectué par le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse. Comme cette analyse n’a pas montré de trace du variant Delta (qui est majoritaire à plus de 99 % actuellement en France), un séquençage a été demandé. Parallèlement et en attendant les résultats, les mesures d’isolement et de contact-tracing ont été mises en place. La personne, vaccinée, ne présentait pas de symptômes. Selon l’ARS Occitanie, elle n’a pas présenté de contact à risque sur le sol français depuis le retour de son séjour professionnel à l’étranger.

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En cas de doute, surtout après un voyage, le dépistage est important

Si le variant Delta est bien le moteur de la cinquième vague de Covid-19 en Occitanie comme partout en France, le variant Omicron est surveillé de près. « Celui-ci nous inquiète par sa capacité à échapper aux anticorps induits par la vaccination ainsi qu’aux anticorps monoclonaux (utilisés en traitement, NDLR) », explique le Professeur Jacques Izopet, chef du service de virologie du CHU de Toulouse. « Pour l’instant, les tests de criblage ne ciblent pas Omicron, alors nous faisons par élimination. Si nous ne trouvons pas de Delta, qui est présent à 99 %, nous passons au séquençage. Comme pour les autres variants, avec un peu plus de recul, nous aurons des tests de criblage sélectifs d’Omicron. On a connu ça avec les variants Alpha et Delta. Les variants du virus entrent en compétition les uns avec les autres et nous les surveillons : depuis six mois, toutes les semaines, des enquêtes dites « flash » permettent de réaliser des séquençages. Jusqu’à présent, à Toulouse, aucune de ces enquêtes n’avait permis de détecter Omicron. Pour ce premier cas, le résultat du séquençage était attendu en raison  du lien avec l’Afrique du Sud », complète le Pr Jacques Izopet. 

« Le patient était vacciné et asymptomatique donc le message, plus que jamais, c’est de se faire vacciner, de faire sa dose de rappel et de respecter les gestes barrières. En cas de suspicion, notamment en lien avec un voyage ou un contact avec des personnes ayant voyagé, on réalise un test de dépistage et de préférence PCR pour pouvoir ensuite réaliser les analyses de criblage voire de séquençage », rappelle ce spécialiste de virologie. 

Tarn : important mouvement de grève du Bon-Sauveur à AlbiLa foule était dense dans la cour de l’administration où le personnel a pu s’exprimer et échanger avec le secrétaire général du Bon-Sauveur Laurent Krajka.

La foule était dense dans la cour de l’administration où le personnel a pu s’exprimer et échanger avec le secrétaire général du Bon-Sauveur Laurent Krajka. DDM – MARIE PIERRE VOLLE 

Social,  Coronavirus – Covid 19,  AlbiPublié le 07/12/2021 à 18:12

Castres l’autoroute coutera 10 fois moins cher

l’essentielÀ l’appel de plusieurs syndicats, de nombreux salariés du Bon-Sauveur étaient en grève mardi pour exprimer leur ras-le-bol de demander une amélioration de leurs conditions de travail.

La cour de l’administration du Bon-Sauveur était bondée ce mardi matin à Albi. Une grande partie des quelque 1300 salariés l’établissement de santé privé à but non lucratif était en grève. À tel point que la direction a dû avoir recours à des assignations pour assurer la continuité des soins. Une première pour l’institution. 

« D’habitude, en cas d’absence, on se relaie. On a le sens du devoir, du soin, la priorité c’est le patient. Mais cette fois-ci, tant qu’il n’y a pas d’assignation, les salariés ne sont pas venus », témoigne Marielle Briesk, déléguée syndicale SUD santé sociaux. 

Disparité du versement du Ségur

Le Ségur de la santé mis en place par le gouvernement est l’un de leurs principaux griefs : les 183€ nets ne sont pas touchés par tous les employés. Environ 150 personnes n’y ont pas droit. Une « disparité », dénoncée par tous les syndicats rassemblés hier (CGT, Unsa, FO, SUD). « On a clivé les employés du sanitaire qui touchent cette indemnité et ceux du médico-social qui ne l’ont pas. Et on a clivé les gens au sein du médico-social avec l’accord Laforcade », dénonce Marielle Briesk. Ce texte prévoit d’étendre la revalorisation salariale aux soignants de secteurs médico-sociaux particuliers1, mais pas aux personnels éducateurs, de logistique, d’administration, etc.

Sans oublier le fait que l’ARS n’a pas versé la totalité de l’enveloppefinancière de l’indemnité compensatrice du Ségur pour 2021. Depuis septembre, c’est la direction qui compense ce manque de 1,2 million d’euros, sur ses fonds propres. « Et en 2022 on ne sait pas où on va ». 

Démissions et recrutements difficiles

Le « Ségur 2 » qui revalorise le salaire des aides-soignants de 19€ brut et de 60€ bruts pour les infirmiers, « frise la provocation », selon  Anne Millan Dondelli, représentante du personnel pour la CGT. « Le Ségur ne suffira pas à nous satisfaire », complète-t-elle.

Les syndicats demandent aussi la hausse de la valeur du point de salaire et une amélioration des conditions de travail. « Les gens s’en vont, alerte Anne Millan Dondelli . Et il est difficile de recruter. » Une trentaine de démissions a été enregistrée en 2021 contre une dizaine par an en général. Une trentaine de postes, essentiellement d’infirmiers, sont actuellement non pourvus.

La direction répond

Tous ces points ont été rappelés mardi matin face à plusieurs membres de la direction. « On est de tout cœur avec vous. On se bat tous les jours », a entamé le secrétaire général du Bon Sauveur Laurent Krajka : « Ce n’est pas normal qu’il y ait cette différence entre salariés à cause du Ségur. 

Le Ségur 2 n’est pas à la hauteur de celui obtenu dans le secteur public, ce n’est pas acceptable.  Et l’ARS doit nous verser des crédits pérennes ». 

Mais à la demande des représentants syndicaux d’étendre le Ségur à ceux qui n’en bénéficient pas, sur les fonds de l’établissement, le secrétaire général botte en touche : « Economiquement on ne peut pas. Sinon on serait contraint de réduire les effectifs ». Quant à la valeur du point d’indice des salaires, « je n’ai pas la maîtrise dessus », ajoute Laurent Krajka.

Après ces échanges, le personnel mobilisé a rejoint une autre mobilisation organisée devant le conseil départemental dans le cadre d’un appel national à la grève. À la mi-décembre, un nouveau débrayage est prévu en marge du CSE. Les syndicats exigeront des « réponses concrètes » à leurs revendications.

1. pour les personnels soignants et de rééducation, AMP, AES et AVS, et ce au sein du secteur handicap financé par l’Assurance maladie, des SSIAD et de l’addictologie 

Mobilisation du social et médico-social devant le conseil départemental du Tarn

A l’appel des syndicats et dans le cadre d’une mobilisation nationale du social et du médico-social, plusieurs centaines de manifestants, rejoints par le personnel du Bon-Sauveur, se sont rassemblées mardi dès 10 heures devant le Conseil départemental du Tarn. Ce dernier finance bon nombre de structures représentées dans la mobilisation.

Surtout, de nombreuses pancartes appelaient à une généralisation du Ségur, dont certains personnels sont encore exclus. Elisabeth Marini, délégué CGT, travaille à l’APAJH de Castres : « La disparité dans le versement du Ségur est inacceptable, nos conditions de travail se dégradent, il y a beaucoup de démission… Quand on  demande des hausse de salaires on nous répond qu’il n’y a toujours pas de moyens. Il faut se battre pour que ça change. »

Une délégation a été reçue au conseil départemental pour faire remonter leurs demandes jusqu’au gouvernement.

Albi. À la Renaudié, une vie de quartier qui se dégrade?

Plusieurs habitants du quartier de la Renaudié se plaignent de l’apparition de trafics de drogue. DDM E.C.Plusieurs habitants du quartier de la Renaudié se plaignent de l’apparition de trafics de drogue. DDM E.C.

Faits divers,  AlbiPublié le 03/12/2021 à 05:14

l’essentiel

Au cours de la réunion de quartier de la Renaudié à Albi, des habitants se sont plaints de voir la vie de quartier « se dégrader ». Qu’en est-il réellement ?

« On constate une dégradation rapide de la vie du quartier », regrette une femme, rejointe par d’autres habitants de la Renaudié. À l’occasion de la dernière réunion de quartier, plusieurs habitants de la Renaudié se sont plaints des trafics de drogue. La maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil a indiqué que le problème était remonté à plusieurs reprises à la mairie. « La situation s’est beaucoup dégradée durant le confinement », a-t-elle souligné. Elle a avoué qu’il y avait un réel problème sur ce secteur mais que la police nationale était à pied d’œuvre tout comme la municipale. Le secteur jeunesse va aussi être mis à contribution pour proposer des actions sur le quartier.

« Un quartier animé » 

Sur place ce jeudi en fin d’après-midi, le quartier est paisible. « Faut voir comment c’est le soir, après 23 heures », souffle cette habitante de la Renaudié. « Cet été, c’était invivable, on était obligé d’appeler la police tous les jours. Ça fait un an que j’habite ici, je pensais arriver dans un quartier calme, mais ce n’est pas le cas », ajoute-t-elle. Elle balaie d’un regard le quartier autour d’elle. « Mais ce ne sont pas des jeunes d’ici » croit-elle savoir, en parlant des petits trafics qui s’installent.

« C’est vrai qu’il y a eu quelques remontés au sujet de ce quartier, tout comme d’autres d’ailleurs », concède René Ségura, délégué cohésion police population. « Ce ne sont pas des signalements précis, on nous parle de nuisances, de troubles divers ».

« Oui, nous sommes bien sûr au courant. Il s’agit surtout de jeunes d’autres quartiers, dans lesquels la police est plus présente, et qui se déportent là pensant être à l’abri des regards », confie une source policière.

Pourtant en cette fin de journée, la plupart des habitants sont loin d’être aussi alarmistes. « On ne peut pas vraiment dire que l’on se sent en insécurité », confie Martine, qui vit là depuis 40 ans. Même son de cloche chez cette septuagénaire qui traverse le quartier. « Oui, c’est animé, parfois vraiment bruyant. Mais je vis là depuis longtemps, et je ne trouve pas que la vie ici s’est dégradée ».

Un sentiment d’insécurité gagne cependant une partie de la population de la Renaudié, tandis que l’autre semble continuer à vivre tranquillement. Avec la police qui garde un œil pour empêcher le quartier de devenir invivable.

Ra. B

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Autoroute A69 : la part financière des collectivités divisée par 10L’autoroute aura beaucoup moins d’impact sur les finances publiques que prévu./ DDM archives

L’autoroute aura beaucoup moins d’impact sur les finances publiques que prévu./ DDM archives

Autoroute Castres-Toulouse,  Castres,  TarnPublié le 14/12/2021 à 15:04

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l’essentiel

C’est Noël avant l’heure pour les collectivités locales, et donc les contribuables. Le groupe NGE, choisi pour construire et exploiter la future autoroute entre Castres et Toulouse, n’a pas besoin des 220 millions d’€ de subvention prévus.

Le groupe NGE, retenu par l’Etat comme concessionnaire pressenti unique pour construire et exploiter la future autoroute entre Castres et Toulouse, avait déjà coupé l’herbe sous le pied d’une partie des opposants de ce projet en annonçant qu’il n’aurait pas besoin d’ouvrir des carrières temporaires de matériaux. Un autre argument de poids des anti-autoroute vient également de tomber. NGE n’aura pas besoin des 220 millions de subvention d’équilibre que devaient verser les collectivités. La part que doit se partager l’Etat, la Région, le Département du Tarn, la communauté d’agglomération de Castres-Mazamet et la communauté de communes de Sor-Agout est divisée par 10.
« Après l’appel d’offres lancé en mars 2020, on ouvre une dernière phase de négociation avec le candidat retenu, sélectionné sur plusieurs critères qui portent sur la qualité technique, environnementale et sociale du projet ainsi que sur le niveau de service offert aux usagers. Le niveau du péage et le niveau de la participation des collectivités publiques ont été essentiels » avait indiqué Jean Castex le Premier ministre le 25 septembre à Lagarrigue lors de l’annonce du choix de NGE parmi les trois concessionnaires qui avaient postulé pour cette A69. Et en effet, NGE a fait une proposition défiant toute concurrence.

La communauté d’agglomération de Castres-Mazamet a voté lundi soir lors d’un conseil sa nouvelle participation à ce projet qui passe de 15 millions à 1,5 million d’€. Dans le même temps, la Région voit sa contribution descendre de près de 60 millions à moins de 7, le Département de 31 millions à 3,1 et Sor-Agout de 5 millions à 500 000 €!

Le tarif du péage serait aussi moins cher que prévu

Noël avant l’heure pour les collectivités et donc les contribuables. Pour Pascal Bugis, le président de l’Agglo castro-mazamétaine, ce grand écart s’explique par une surestimation des services de l’Etat qui ont trop « écouté les Cassandre ». « Pendant trop d’années, on nous a expliqué que ce projet était absurde, sans véritable potentiel et inopportun, que l’on ne trouverait pas de candidats pour réaliser cette autoroute et qu’il n’y aura pas assez de trafic pour qu’elle soit rentable, affirme l’élu. On entendait parler à chaque fois d’une subvention d’équilibre qui augmentait et d’un tarif de péage qui s’envolait. Tout a été fait depuis la nuit des temps pour accréditer la thèque que ce projet était sans équilibre et infaisable ». Alors Pascal Bugis, qui se méfie toujours des prévisions, n’est « pas surpris de voir que cette agitation a eu un impact sur les services de l’Etat qui ont fait preuve d’un excès de précaution » en surévaluant la subvention d’équilibre à 220 millions d’€. «Pourtant, le candidat finalement désigné n’est pas un philanthrope. S’il nous indique se contenter de cette subvention d’équilibre de 20 millions, c’est qu’elle correspond à cette réalité économique », continue le président de l’agglo sud-tarnaise qui affirme que « construire une autoroute en France, c’est toujours dans le savoir-faire des entreprises et des services de l’Etat, ce n’est pas extraordinaire même si on prend des précautions pour infliger des blessures les moins importantes pour l’environnement, les exploitations agricoles, les villages traversés et la population concernée ». D’ailleurs, Pascal Bugis assure également, même si les négociations sont toujours en cours avec NGE, que le prix du péage « n’imposera pas aux usagers de débourser des sommes déraisonnables ».

Et l’élu de s’adresser aux opposants à ce projet, dont trois représentants de la nouvelle association « La voie est libre » qui milite pour un aménagement de la RN 126, étaient dans le public de ce conseil lundi soir : « Cela vous enlève des arguments que vous brandissiez comme un étendard ».

Une participation à la LGV sous conditions

Comme tous les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) du sud-ouest, la communauté d’agglomération de Castres-Mazamet a été sollicitée pour participer au financement de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse qui permettra de rejoindre Paris en train depuis Toulouse en 3 h 10, gagnant ainsi une heure de transport. L’Agglo a émis un avis favorable lors de son conseil lundi soir mais sous les conditions suivantes : « la présentation d’un plan de financement détaillé, la participation de toutes les EPCI du Tarn concernés par le projet, la réalisation de l’A69, de la déviation de Saint-Alby ainsi que la desserte du tronçon vers Labruguière et l’amélioration de la desserte ferroviaire Mazamet-Castres-Toulouse ». Le conseil départemental du Tarn a également validé sa participation.

Castres. Qui est NGE, le concessionnaire choisi pour réaliser et gérer l’A69?Des salariés du groupe de travaux publics NGE.

Des salariés du groupe de travaux publics NGE. Photo NGELe Festivad s’est tenu dans une ambiance conviviale.Le Festivad s’est tenu dans une ambiance conviviale.

Social,  Castres,  TarnPublié le 27/09/2021 à 05:13 , mis à jour à 11:31

https://www.ladepeche.fr/2021/09/27/qui-est-nge-le-concessionnaire-choisi-pour-realiser-et-gerer-la69-9815784.php

l’essentiel

Qui est NGE, le concessionnaire désigné par l’Etat pour construire et gérer la future autoroute entre Castres et Toulouse ? Et qu’est ce qui a motivé ce choix ? Explications.

C’est donc NGE (Nouvelles Générations d’Entrepreneurs) qui a été désigné par l’Etat comme concessionnaire pressenti unique de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Le Premier ministre Jean Castex est venu l’annoncer samedi à Lagarrigue aux élus et aux acteurs économiques de la région (voir notre édition d’hier). Pour mener à bien ce projet d’infrastructure déclarée d’utilité publique en juillet 2018, NGE « s’appuiera sur les entreprises régionales, et notamment tarnaises, et créera près de 1 000 emplois locaux ». « L’objectif est de proposer une autoroute pour une mobilité sûre et durable », indique le groupe qui a donc remporté cet appel d’offres, parmi trois candidats dont le géant Vinci, pour réaliser les 54 km qui manquent de cette liaison en 2X 2 voies à péages et qui en assurera la gestion ensuite.

Même si ce « jeune » acteur du BTP, qui affiche quand même un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros bien loin de Vinci (43,2 milliards), Bouygues (26,2 milliards) ou Eiffage (16,3 milliards), ce n’est pas un novice en la matière. Le groupe de travaux publics NGE a été fondé en 2002. L’histoire de « Nouvelles générations d’entrepreneurs » débute dès 1946 avec la fondation de l’entreprise Guintoli. Aujourd’hui le groupe emploie 14 000 collaborateurs. Rien qu’en 2020, 4 000 nouveaux salariés ont été recrutés. NGE vise 20 000 salariés en 2025. Le groupe, basé à Saint-Etienne-du-Grès dans les Bouches-du-Rhône, est implanté dans dix-sept pays. Son président s’appelle Antoine Metzger. NGE, dont le capital est détenu à 70 % par ses salariés et le restant par Crédit mutuel Equity, est spécialisée dans les ouvrages d’art comme le viaduc de la Mayenne, le creusement des tunnels comme les tunnels du futur Grand Paris express ou la construction de voies ferrées en Egypte ou en Uruguay. Actuellement, le groupe intervient dans le démontage du pont immergé de Mirepoix-sur-Tarn pour des travaux de génie civil et de terrassement. Dans les Landes, NGE réalise une partie des travaux d’élargissement de l’A63 en 2X3 voies. NGE réalise environ 10 000 chantiers par an.

Pas de carrières temporaires

Dans le Tarn, le groupe a déjà réalisé les déviations de Soual en 2000 et de Puylaurens en 2008, des portions qui vont d’ailleurs intégrer l’autoroute. Une connaissance du territoire qui a permis à NGE de proposer à l’Etat « des optimisations permettant de s’affranchir du besoin d’ouvertures de carrières temporaires de matériaux ». Ce qui ne peut que rassurer une partie des opposants qui craignaient que ces carrières défigurent leurs villages (voir ci-dessous ). « Cela a été rendu possible grâce, d’une part, à notre connaissance approfondie de la géologie des terrains concernés et, d’autre part, à notre savoir faire dans la réutilisation des matériaux de chantier », explique NGE qui, « pour répondre au mieux aux attentes des populations en matière d’accessibilité, de tarif et aux enjeux environnementaux et énergétiques », créera avec ses partenaires (l’exploitant de péage « flux libre » ASCENDI, ainsi que les fonds d’infrastructure Quaero Capital et TIIC) une société dédiée, ATOSCA, en charge de la concession.

Avec l’A69, NGE va être pour la première fois constructeur et concessionnaire. Toutefois le groupe a déjà de l’expérience en matière de concession. L’A88 en Normandie a été concédée à un groupement d’entreprises indépendantes conduit par NGE depuis 2010. Toujours en Normandie, NGE fait partie du groupement de concessionnaires de l’A150, l’axe Rouen/Le Havre, depuis 2015.

Selon Jean Castex, NGE a été sélectionnée sur plusieurs critères qui portent sur « la qualité technique, environnementale et sociale du projet ainsi que sur le niveau de service offert aux usagers. Le niveau du péage et le niveau de la participation des collectivités publiques ont été essentiels ». Après une période de négociations, le contrat de concession doit être signé au premier semestre 2022. Les travaux commenceront en 2023, après une année d’études environnementales, et la mise en service de l’autoroute est annoncée pour 2025.

Festivad : un festival contre l’autoroute

Ils ont privilégié les stands, les scènes, et les chapiteaux aux pancartes pour protester contre la construction de l’autoroute Castres-Toulouse. La 1re édition du Festivad, nommée « La Voie est Libre », s’est en effet tenue samedi au stade de Montcabrier à partir de 15h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Cet événement « festif et engagé », selon les mots de l’association VAD (Village Action Durable), était organisé à la façon d’un véritable festival. Contes pour enfants, concerts, stands associatifs, producteurs locaux…Autant d’activités allant du récréatif au militant, mais toutes proposées dans un objectif de rassemblement et de pédagogie. « Nous souhaitons avant tout montrer que nous sommes unis dans notre dénonciation du projet et de ses irrégularités, explique Akim Boaquil, vice-président de l’association VAD. Mais nous ne sommes pas dans l’opposition systématique, au contraire ce que nous cherchons, c’est avant tout le dialogue. Nous avons donc décidé de faire une grosse fête pour attirer du monde et instaurer ce dialogue avec les gens qui viendront. »

D’autres collectifs ont également été invités, comme StopTerra2, le Collectif Testet, StopMine81, Tarn Sans Pesticides, Vaurais Nature Environnement…Autant d’entités réunies dans un but de convergence des différentes luttes en Occitanie, et qui ont pu disposer de leur propre stand pour présenter leur combat. Mais malgré la nature conviviale de l’événement, VAD a néanmoins pris la parole pour réagir à l’annonce de Jean Castex du groupement NGE comme concessionnaire pressenti unique de l’autoroute, et de l’annonce de ce dernier de ne pas ouvrir de carrières temporaires de matériaux. « La nouvelle est très bonne, poursuit Akim Boaquil, d’autant plus qu’elle signifie que nous avions raison depuis le début, et que ces carrières n’avaient pas lieu d’être. Cependant, tant que les contrats ne sont pas signés, il est important que nous restions mobilisé en attendant une annonce plus officielle. »

Un tracé déjà bien défini

NGE aura la charge de finaliser le tracé de l’autoroute, et d’indemniser les propriétaires de terrains concernés par le passage de cette liaison ainsi que les exploitants agricoles impactés. L’A69 comptera 5 échangeurs et donc autant de péages : à Castres, Soual, Puylaurens, Villeneuve-les-Lavaur-Morens-Scopont et Verfeil avant de rejoindre l’A680, bretelle déjà concédée à la société des Autoroutes du Sud de la France qui va être doublée, pour rejoindre en 2X2 voies de bout en bout l’actuelle A68.

Le groupe de BTP NGE s’implante sur le bassin Castres-Mazamet et va recruter 20 personnesFrédéric Corestini, dans le groupe NGE depuis 15 ans, est le directeur d’agence dans le Tarn.

Frédéric Corestini, dans le groupe NGE depuis 15 ans, est le directeur d’agence dans le Tarn. 

Economie,  Castres,  TarnPublié le 14/12/2021 à 15:16 , mis à jour à 16:44

l’essentiel

https://www.ladepeche.fr/2021/12/14/le-groupe-de-btp-nge-simplante-sur-le-bassin-castres-mazamet-et-va-recruter-20-personnes-9992017.php

A la faveur d’un carnet de commandes prometteur, NGE installe une équipe Multimétiers sur le territoire de la communauté d’Agglomération de Castres-Mazamet, avec une prévision d’embauches en CDI sur 2022 d’une vingtaine de personnes pour compléter l’effectif actuel. Une implantation qui n’a pas de lien avec le projet d’autoroute entre Castres et Toulouse que ce groupe de BTP va contruire et exploiter. 

C’est donc un concours de circonstances. Qu’il ait obtenu ou pas la concession, le Groupe de BTP Nouvelles Générations d’Entrepreneurs (NGE), choisi pour construire et exploiter l’autoroute Castres-Toulouse, se serait implanté sur le sud du Tarn. L’entreprise installe en effet sur la communauté d’agglomération Castres-Mazamet une équipe « Multimétiers » avec une prévision d’embauches en CDI sur 2022 d’une vingtaine de personnes pour compléter l’effectif actuel. Actuellement dans des bureaux sur Labruguière, l’entreprise française indépendante, fondée en 2002 qui compte 15 000 collaborateurs, cherche un terrain pour construire sur le bassin une agence qui n’aura aucun lien avec l’A69. Cette implantation s’écrit depuis l’obtention d’un gros marché à commande d’eau potable et d’assainissement il y a un an avec la SPL des Eaux de Castres-Burlats et « la volonté d’explorer ce département en plein essor ».

Depuis, NGE, basé dans les Bouches-du-Rhône, qui n’avait en Midi-Pyrénées jusque-là que des agences à Toulouse et Tarbes, a décroché d’autres marchés dans le Tarn comme la réalisation d’une piste cyclable qui vient d’être livrée à Labruguière. D’autres ouvrages destinés « à l’amélioration du cadre de vie et à l’entretien du patrimoine devraient suivre » comme la réalisation d’autres pistes cyclables sur l’agglo. « Notre modèle de développement est de se rapprocher de nos clients et le Tarn est un des départements les plus moteurs de la région », confie Frédéric Corestini le directeur d’agence qui recrute des personnes dans les métiers de maçonnerie, voirie et réseaux divers, canalisations et routes avec le souhait d’intégrer très vite des profils en électricité et génie civil. Tous les niveaux de compétences sont attendus du compagnon, à l’encadrement de chantier, en passant par les conducteurs d’engins. Les profils sans expérience attirés par le secteur des travaux publics sont également les bienvenus puisque le groupe dispose d’une école interne labellisée CFA. « On veut disposer d’au moins quatre équipes pluridisciplinaires sur le terrain pour pouvoir répondre à toutes les demandes des collectivités et projets privés industriels, continue le directeur qui explique que NGE peut « tout faire ». Nous avons un modèle d’agences régionales qui réunissent les métiers essentiels du BTP sous une direction unique pour travailler au service de l’intérêt collectif avec une compréhension fine des enjeux de proximité. »

NGE, qui a des chantiers partout en France et à l’international, a pour objectif de recruter 4 000 personnes par an d’ici 2025 et de développer son chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’€ à 3,5 milliards rapidement. Une partie du capital de ce « jeune » acteur du BTP est détenue par les salariés.
 Brian Mendibure
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LGV Bordeaux-Toulouse : derniers votes en Nouvelle-Aquitaine, les tractations continuentSemaine de vote des collectivités sur le financement de la LGV.

Semaine de vote des collectivités sur le financement de la LGV. DDM – XAVIER DE FENOYL

LGV Bordeaux-Toulouse,  Occitanie,  TransportsPublié le 13/12/2021 à 07:01

https://www.ladepeche.fr/2021/12/12/lgv-bordeaux-toulouse-derniers-votes-en-nouvelle-aquitaine-les-tractations-continuent-9988424.php

l’essentiel

Étape cruciale pour la LGV Toulouse-Bordeaux cette semaine. Plusieurs collectivités locales de Nouvelle-Aquitaine doivent chacune voter au sujet de son financement.

Le financement du projet de ligne à grande vitesse reliant Bordeaux à Toulouse et Dax est sur le point d’être bouclé en Nouvelle-Aquitaine, où votent les dernières collectivités locales. Mais le projet n’est pas accepté partout et les tractations vont bon train pour éviter les défauts de financement. Ce lundi 13 décembre, ce sera à la Région de délibérer en séance plénière, avant la communauté d’agglomération de Dax (Landes) mardi 14 décembre, le conseil des Pyrénées-Atlantiques et la communauté d’agglomération d’Agen jeudi 16 décembre, puis la communauté d’agglomération Pays basque samedi 18 décembre.

Reconnaissant des « inquiétudes » et des « impasses » pour boucler le financement, le président PS de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset en a appelé vendredi, devant la presse, « à la solidarité et à la responsabilité ».

« On ne peut pas avoir une chance historique et en même temps procrastiner, c’est une question de responsabilité », a-t-il dit. Même appel de Geneviève Darrieussecq, conseillère régionale et membre du gouvernement, en évoquant un « moment historique » pour la région.

A lire aussi : LGV Bordeaux – Toulouse : pour le préfet Etienne Guyot, « pas un train pour les riches mais un train pour tous »

Car le temps presse. L’ordonnance qui permettra de créer la société de financement doit être prise d’ici avril 2022, après un passage devant le Conseil d’État. Le plan de financement doit être finalisé d’ici la fin de l’année.

Évoqué depuis 1991 mais longtemps resté dans les cartons, ce Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) a été ressuscité avec l’arrivée de Jean Castex à Matignon, à la grande joie de la Région Occitanie qui en appelait encore vendredi à la « solidarité territoriale ».
Il prévoit, dans le prolongement de la LGV Paris-Bordeaux, la création de deux nouvelles lignes, vers Toulouse et Dax. La première fera gagner une heure de trajet, mettant ainsi la 4e ville de France à trois heures de Paris en 2030, et 20 minutes pour Dax.
Le chantier, estimé à 14 milliards d’euros, sera financé à hauteur de 40 % par l’État, qui débloquera 4,1 milliards pour la ligne Bordeaux-Toulouse mais ne s’est pas encore engagé sur Bordeaux-Dax. Les collectivités – régions, départements et agglomérations d’Occitanie et Nouvelle-Aquitaine – devraient se partager le financement de 40 %, les 20 % restants étant complétés par des fonds européens. Au total, plus d’1,7 milliard d’euros doit être provisionné du seul fait des collectivités néo-aquitaines.

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Les téléphones chauffent

Si en Occitanie, les jeux ont été rapidement faits, il n’en est rien en Nouvelle-Aquitaine où certaines des onze collectivités sollicitées freinaient jusqu’ici des quatre fers. Car des quatre départements concernés, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques et Landes, seul ce dernier n’a pas rechigné officiellement à mettre la main à la poche.
Le Lot-et-Garonne et la Gironde ont tous deux dit non « à toute » participation financière, préférant porter leurs efforts sur les « trains du quotidien ».

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La Gironde a ainsi voté un « fonds de concours pour le développement des lignes ferroviaires locales » de 170 millions d’euros afin de « stimuler le démarrage » d’un RER « métropolitain » avec Bordeaux Métropole.

De son côté, la métropole de Bordeaux a validé sa participation de 354 millions d’euros, mais en la « fléchant » vers l’aménagement de 12 km de lignes au sud de Bordeaux, en espérant créer ce RER local grâce aux nouvelles voies LGV.

Très hostiles à cette nouvelle LGV pour la protection de l’environnement, les écologistes, par la voix du maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic, ont dénoncé « un « projet insensé » et « anachronique ». Mais pour certains élus, c’est l’ardoise trop salée qui fait grincer. « Des collectivités négocient pour un million alors qu’on parle d’une infrastructure qui va durer 200 ans », tempête une source proche du dossier.

En coulisses, le téléphone chauffe et les tractations vont bon train. Le président Rousset a sorti la calculette : « sur les 14 milliards, il y a une impasse de 150 millions d’euros » (estimés). Rien d’ «insurmontable », assure-t-il en prévenant néanmoins que la Région ne jouera pas au pompier.

LGV Bordeaux – Toulouse : pour le préfet Etienne Guyot, « pas un train pour les riches mais un train pour tous »

Une rame du TGV Oceane à Bordeaux, le 2 juillet 2017. Une rame du TGV Oceane à Bordeaux, le 2 juillet 2017. Photo MaxPPP

LGV Bordeaux-Toulouse,  Transports

Publié le 18/11/2021 à 06:31

https://www.ladepeche.fr/2021/11/17/lgv-bordeaux-toulouse-pour-le-prefet-etienne-guyot-pas-un-train-pour-les-riches-mais-un-train-pour-tous-9933962.php

l’essentielEtienne Guyot est préfet d’Occitanie et le coordinateur des projets de lgnes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

Que répondez-vous à ceux qui s’opposent encore à la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse ?

La ligne Bordeaux-Toulouse a été déclarée d’intérêt public. Toutes les études, enquêtes et avis notamment celui de l’autorité environnementale, jusqu’au conseil d’Etat qui a délivré la déclaration d’utilité publique, ont conclu que les avantages du projet étaient supérieurs aux inconvénients. C’est ça l’utilité publique ! C’est désormais un débat tranché. Maintenant nous sommes dans la réalisation.

Que va changer la LGV pour les voyageurs ?

Ils seront beaucoup plus nombreux grâce à cette nouvelle ligne. Les estimations chiffrent à sept millions par an le nombre de passagers supplémentaires. La majorité de ce trafic additionnel provient de l’échelon régional avec quatre millions de déplacements internes à la Nouvelle-Aquitaine et à l’Occitanie. Le corollaire c’est une réduction de l’aérien de 20 % et 4,3 millions de déplacements en voiture évités ! Et à l’horizon 2040 ce sont 7,7 millions de déplacements automobiles en moins et deux millions de passagers de l’aérien qui basculent vers le train.

Quelle est l’empreinte carbone d’un déplacement en TGV ?

Sur un Paris-Toulouse, un passager aérien émet 130 kg de CO2 contre 40 kg en voiture et seulement quatre kilos en TGV. Par ailleurs, le report modal de voyageurs en faveur du train va permettre d’économiser 325 000 tonnes de CO2 par an.

Le préfet d'Occitanie Etienne Guyot, le 17 avril 2020 à Toulouse.
Le préfet d’Occitanie Etienne Guyot, le 17 avril 2020 à Toulouse. Photo DDM, Michel Viala

Yannick Jadot (EELV) a affirmé que la LGV entre Bordeaux et Toulouse ne fera gagner que 20 minutes

La réalité c’est que la LGV va diviser par deux le temps de parcours entre Toulouse et Bordeaux qui permettra donc de gagner une heure de trajet mettant Paris à un peu plus de 3 heures depuis Toulouse. Tous les passagers en bénéficieront et 65 % des voyageurs du TGV se déplacent pour un motif de loisir et personnel et 25 % pour des raisons professionnelles. Le TGV n’est pas un train pour les riches mais pour les sacs à dos et les vacanciers.

Combien de TGV relieront Toulouse à Paris ?

La construction de la LGV va nous permettre de créer des lignes supplémentaires. Depuis Toulouse, ce sera seize TGV dont 25 % de Ouigo par jour contre seulement sept aujourd’hui. Entre Paris et Montauban, nous passerons de cinq TGV quotidiens à treize et de quatre à sept entre Tarbes et Paris. Tout le territoire va profiter de l’appel d’air de la LGV.

Tout le territoire va profiter de l’appel d’air de la LGV.

Quid des trains de tous les jours, les TER ?

Le chantier qui va s’engager va permettre d’aménager de nœuds ferroviaires nouveaux au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse. À Bordeaux, c’est un chantier de douze kilomètres avec la création d’une troisième et d’une quatrième voie. À Toulouse cela concerne 17 kilomètres de voies entre la gare Matabiau et Castelnau-d’Estrétefonds avec les aménagements de gares pour faire sauter le goulet d’étranglement. Ces aménagements indispensables à la LGV serviront les trains du quotidien qui verront leur fréquence augmenter. Aux heures de pointe, entre 7 h et 9 h et entre 16 h 30 et 19 h 30 entre Toulouse et Castelnau-d’Estretefonds ce sera un cadencement tous les quarts d’heure dans les deux sens. En journée ce sera dix aller retour soit vingt circulations. Cela vaut aussi pour la grande banlieue puisqu’entre Toulouse et Montauban l’objectif est d’avoir cinq allers retours par jour aux heures de pointe.

A lire aussi : VIDEO. Carole Delga sur BFM TV : la présidente de la région Occitanie dénonce les « mensonges » des écologistes sur la LGV

Quelle est cette taxe spéciale LGV qui sera appliquée sur les feuilles d’impôts ?

Les collectivités locales ont demandé que la société de financement de la LGV puisse recevoir une fiscalité dédiée qui viendra en soustraction de leur contribution. Le gouvernement a accepté la création d’une taxe spéciale d’équipement qui sera additionnelle à la taxe foncière. Cela ne représentera que quelques euros par an.

Qui sont les habitants qui la paieront ?

Il s’agit des habitants se situant à une heure de voiture d’une gare desservie par la LGV. Nous devons encore faire un zonage précis.

A lire aussi : LGV Bordeaux-Toulouse : une taxe spéciale va être créée sur les feuilles d’impôt en janvier 2023

Qui se substituera à une collectivité ne souhaitant pas payer sa part à la LGV ?

Pour l’Occitanie, c’est bouclé. En Nouvelle-Aquitaine, les discussions se poursuivent et je souhaite qu’elles se poursuivent ardemment car la société de financement doit être créée au plus tard en avril 2022, ce qui impose aux collectivités d’avoir délibéré fin décembre 2021. C’est aux collectivités de s’entendre sur la répartition de leur 40 % de financement.

Si le Lot-et-Garonne ne contribue pas, le TGV s’arrêtera-t-il à Agen ?

Pour l’instant la déclaration d’utilité publique prévoit une gare à Agen. Pour l’instant…Propos recueillis par Gil Bousquet

LGV Bordeaux-Toulouse : pour Sophie Borderie, non, c’est nonLa présidente du Lot-et-Garonne toujours opposée au financement de la LGV

La présidente du Lot-et-Garonne toujours opposée au financement de la LGV DDM – DDM MORAD CHERCHARI

LGV Bordeaux-Toulouse,  Lot-et-Garonne,  TransportsPublié le 14/12/2021 à 18:13 , mis à jour à 18:36

https://www.ladepeche.fr/2021/12/14/lgv-bordeaux-toulouse-pour-sophie-borderie-non-cest-non-9992374.php

l’essentiel

Alors que la Région a voté le plan de financement de la LGV, la présidente du conseil départemental de Lot-et-Garonne campe sur sa position.

En amont du débat sur le plan de financement de la LGV adopté lundi par le conseil régional, le président Alain Rousset a accordé une interview à notre journal. Interrogé sur la position du Lot-et-Garonne, à savoir la non-participation au financement, le président Rousset a déclaré : « Ce sont des tergiversations que je regrette parce que ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu pour tous nos territoires ». Ce mercredi, invitée à réagir sur la décision prise par la Nouvelle-Aquitaine, Sophie Borderie joue la carte de la cohérence en ne bougeant pas d’un millimètre de sa position et en glissant discrètement une ou deux peaux de banane. La présidente du Lot-et-Garonne rappelle que le 22 octobre 2021, l’assemblée départementale de Lot-et-Garonne a décidé à l’unanimité de « refuser toute participation financière au projet GPSO ». Une décision « sans équivoque ». « Le 22 novembre, ajoute-t-elle, à l’appui de cette délibération souveraine, j’ai fait part au préfet Guyot de mon étonnement quant à la mention du Département Lot-et-Garonne dans le plan de financement et lui ai demandé par conséquent retirer notre collectivité de la liste des financeurs ».


« Nous avons fait nos choix, en responsabilité »


Elle indique que le 26 novembre, l’assemblée a adopté, « là encore à l’unanimité », un plan exceptionnel dédié aux « routes et déplacements du quotidien ». Il nécessitera a minima un investissement de l’ordre de 120 millions d’euros.
« Pour ce qui nous concerne, poursuit la présidente, nous avons toujours été clairs et unanimes sur ce sujet, sans jamais tergiverser. Nous n’avons jamais eu d’arrière-pensées visant à marchander quoi que ce soit. Le niveau de participation « attendue » désormais de 52 millions n’y change rien. D’autant qu’à cela s’ajoutent les 30 millions d’euros d’impôts directs prélevés par l’Etat en plus sur les contribuables lot-et-garonnais ! » Et de conclure : « Nous avons fait nos choix, en responsabilité, en assumant nos priorités, en ayant à cœur de tenir nos engagements, en tenant compte de ce qui est soutenable pour les finances départementales, et ce dans le seul intérêt des Lot-et-Garonnais. »
 Bertrand Chomeil

LGV Bordeaux-Toulouse – « Un projet inutile » : le maire de Bordeaux Pierre Hurmic persiste et signeUne rame du TGV Oceane à Bordeaux, le 2 juillet 2017.

Une rame du TGV Oceane à Bordeaux, le 2 juillet 2017. Photo MaxPPP

LGV Bordeaux-Toulouse,  PolitiquePublié le 09/11/2021 à 07:04

https://www.ladepeche.fr/2021/11/01/lgv-bordeaux-toulouse-un-projet-inutile-le-maire-de-bordeaux-pierre-hurmic-persiste-et-signe-9902948.php

l’essentiel

Le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic a répété, au cours d’un débat lundi soir sur TV7, que la LGV de Bordeaux vers Toulouse et vers Dax n’a pas d’utilité.

Financer la prolongation de la LGV (ligne à grande vitesse) de Bordeaux vers Toulouse et Dax ? Pas question pour le maire vert de Bordeaux. Fin octobre, Pierre Hurmic estimait qu’il était « urgent d’arrêter ce projet insensé ». Dans la foulée, la présidente de la région Occitanie Carole Delga s’était « érigée contre les petits égoïsmes » en rappelant que les collectivités locales de Midi-Pyrénées avaient financé 300 millions d’euros du chantier de la LGV Tours-Bordeaux en 2017.

A lire aussi : LGV Bordeaux-Toulouse : Carole Delga dénonce « les petits égoïsmes » après les propos du maire de Bordeaux

Pierre Hurmic a campé sur ses positions lundi soir sur TV7, la télévision locale bordelaise. Un débat réunissait le président de la Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, le président de la CCI régionale Jean-François Clédel, Philippe Barbedienne le président de l’association de défense de l’environnement Sepanso 33 et le maire de Bordeaux Pierre Hurmic.

Les 14 milliards d’euros de la LGV Bordeaux/Toulouse et Bordeaux/Dax « se feront au détriment des trains du quotidien. On ne va pas tout financer », a expliqué Pierre Hurmic. « La LGV est inutile et nous fera gagner peu de temps ». Le maire de Bordeaux a assuré que la LGV Bordeaux-Toulouse ne ferait gagner que 22 minutes entre les deux villes et 4 minutes entre Bordeaux et Dax. Des chiffres contestés dans La Dépêche par GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) qui assure que la LGV permettra de gagner 56 minutes entre Bordeaux et Toulouse pour le meilleur temps de parcours et 49 minutes avec des arrêts à Agen et Montauban.

A lire aussi : VRAI OU FAUX. La LGV Bordeaux-Toulouse ne fera-t-elle gagner que « 20 minutes » aux passagers, comme l’affirme Yannick Jadot ?

Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic est aussi revenu sur le financement de 300 millions des collectivités locales d’Occitanie pour la LGV entre Tours et Bordeaux. « Ils l’ont fait parce qu’ils ont gagné une heure en même temps que nous. Cet argent-là n’a pas été perdu, loin de là ». Pierre Hurmic l’assure : « Les lignes actuelles – et toutes les études SNCF et RFF le disent – ne sont absolument pas saturées. S’il n’y a pas plus de trains, c’est parce qu’on ne veut pas mettre plus de trains ».

Face à Pierre Hurmic, le président de la région Nouvelle-Aquitaine le PS Alain Rousset a défendu la nécessité de prolonger la LGV vers Toulouse et vers Dax. Alain Rousset a ouvertement pris à partie Pierre Hurmic : « Est-ce qu’aujourd’hui Bordeaux peut prendre en otage les Toulousains? » Le président de la Nouvelle-Aquitaine a assuré que la LGV représente « un investissement pour 100 ans »https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01136982/src/qxu0lqu/zone/1/showtitle/1/

Un projet à 14 milliards d’euros

Le prolongement de la ligne à grande vitesse vers Toulouse et Dax est chiffré à 14 milliards d’euros dont 40 % financés par les collectivités locales. La région Occitanie va régler 1,3 milliard, Toulouse métropole 616 millions, le Conseil départemental de la Haute-Garonne 631 millions. Cinq autres départements d’OCcitanie vont participer au financement (Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers et Lot) et six communautés d’agglomération. En Nouvelle-Aquitaine, le département du Lot-et-Garonne, l’agglo d’Agen et le département des Pyrénées-Atlantiques ont refusé de financer les sommes demandées. La métropole de Bordeaux doit se prononcer le 26 novembre.

La LGV relie Paris à Bordeaux en 2 heures depuis 2017 et transporte 4 millions de passagers par an. Elle doit mettre Toulouse à 3h10 de train de Paris. Les travaux pourraient débuter en 2024.

Haute-Garonne : 631 M€ pour la LGV Bordeaux-Toulouse

Une à une les collectivités d’Occitanie confirment leur part de financement. Une à une les collectivités d’Occitanie confirment leur part de financement. DR

LGV Bordeaux-Toulouse,  Toulouse,  Haute-Garonne

Publié le 26/10/2021 à 17:49 , mis à jour à 18:22

https://www.ladepeche.fr/2021/10/26/haute-garonne-633-m-pour-la-lgv-bordeaux-toulouse-9892290.php

l’essentiel

Le conseil départemental a voté une contribution maximale de 631 M€ pour la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse. La collectivité devient le deuxième financeur du grand projet ferroviaire.

Les une après les autres, les collectivités d’Occitanie confirment leur participation au financement de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse. Le 14 octobre dernier, c’était le conseil métropolitain de Toulouse qui a approuvé à la majorité et « sans réserve » le plan de financement. Sa participation s’élève à 616 M€ pour l’ensemble du projet Grand projet Sud-Ouest (GPSO,) Bordeaux-Toulouse mais aussi Bordeaux-Dax. Jeudi dernier, le 21 octobre, c’était l’assemblée régionale qui s’est engagée à mobiliser 41 % de la part des collectivités, soit 1,3 milliard d’euros lors d’une assemblée plénière.

Ce mardi, c’était au tour du Conseil départemental de Haute-Garonne de voter une contribution d’un montant maximum de 616,73 M€ pour la partie Toulouse-Bordeaux et 14,3 M€ pour l’axe Bordeaux-Dax soit un total de 631,03 M€. Le département de Haute-Garonne devient ainsi le deuxième financeur de la LGV (25,1 %) derrière la région Occitanie (41 %) mais devant la métropole toulousaine (20,6 %). « Je me réjouis de l’avancée significative de ce projet d’envergure nationale, qui placera la quatrième ville de France au rang de capitale européenne, avec une interconnexion enfin possible entre l’Europe du Nord, de l’Est et l’Europe du Sud, mais aussi avec tout l’arc méditerranéen » a réagi Georges Méric, le président du conseil départemental de Haute-Garonne.

2,98 milliards pour les collectivités d’Occitanie

Le projet global de LGV Bordeaux-Toulouse est estimé à 10,3 milliards d’euros. L’État s’est engagé à en financer 40 % (4,1 milliards) à parité avec les collectivités locales de Nouvelle Aquitaine et d’Occitanie. Des crédits européens seront mobilisés pour les 20 % restant. Cela signifie une facture de 2,98 milliards d’euros à se partager entre les collectivités d’Occitanie. Il reste maintenant aux autres collectivités régionales (Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Tarn, Grand Montauban, Muretain…) de se positionner budgétairement.

RN 88 : le grand contournement plus possible aujourd’hui ?Le contournement n’en finit pas de faire débat. DDM, MPV.

Le contournement n’en finit pas de faire débat. DDM, MPV.

Politique,  Tarn

Publié le 27/11/2021 à 05:14

https://www.ladepeche.fr/2021/11/27/rn-88-le-grand-contournement-plus-possible-aujourdhui-9954927.php

l’essentiel

Le sujet a été abordé par les habitants à chaque réunion de quartier. Pour la maire, il est urgent d’agir mais selon elle, un des trois scénarios n’est plus réalisable aujourd’hui. Point sur la situation.

Pas une réunion de quartier sans que le sujet ne revienne sur le devant la scène. La RN88 semble occupée l’esprit de la majorité des Albigeois, quelque peu inquiets à l’idée d’avoir un jour une autoroute transeuropéenne à leur porte.

Cette inquiétude, la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil l’a bien mesurée. Ainsi, elle ne s’est pas dérobée et même si elle refuse de donner sa préférence pour un des scénarios, elle a bien expliqué qu’un des trois n’était plus possible aujourd’hui. Celui du grand contournement.

« Bien sûr sur le papier, c’est la seule solution », a-t-elle admis. Mais ce qui était possible il y a 20 ans (en 2001, l’Etat a acté cette solution), ne l’est plus aujourd’hui selon elle. Première raison : il n’y a plus d’emplacement réservé dans le PLUI. « Quand nous avons établi notre PLUI, l’Etat n’a pas souhaité en conserver », commente-t-elle. Donc, pour réaliser ce contournement, il faudrait exproprier. Soit des années de procédures.

Deuxième difficulté : les différentes lois liées à la protection des berges, de l’eau, l’artificialisation des terres, la présence du château de Castelnau… Enfin dernière raison, le coût. Ce scénario avait été chiffré à 150 M€ en 2000. Aujourd’hui, la somme doit avoir bien grimpé. Et clairement pour la maire d’Albi, l’Etat n’a pas les capacités financières d’engager une telle somme.

Reste donc les deux autres scénarios. Sur la plaine du Go, lors de la constitution du PLUI, l’Etat a maintenu les emplacements réservés. Néanmoins, lors de la vente de plusieurs parcelles, il n’a pas souhaité acheter les terres. Mais ce scénario reste encore réalisable.

Et depuis peu un troisième est apparu. Rester sur le tronçon actuel en réglant par un pont le problème de l’Arquipeyre. Un scénario qui doit être plus en adéquation avec la capacité financière de l’Etat pour la maire. « Ils se disent qu’il n’y aura peut-être pas tant de voitures et de camions qui emprunteront cet itinéraire. Et donc que cela pourra peut-être résoudre notre problème », note Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Une idée qui fait quelque peu tousser la maire. « S’ils veulent faire ça, pourquoi réaliser actuellement des travaux qui coûtent si cher ». En effet, en ce moment se déroulent les travaux de la première phase de sécurisation de la RN88 au niveau de Lescure. Un chantier au long cours. « D’après les projections de l’Etat, quand les travaux seront terminés, la route sera déjà bloquée par le trafic », regrette la maire.

Comme les habitants, elle acte que « la situation évolue en notre défaveur » et qu’il est « très urgent de trouver une solution ». Mais elle refuse de faire un chèque en blanc à l’Etat. L’Agglo doit payer une partie des travaux. 37, 75 % pour le doublement de la rocade, soit la bagatelle de 47, 5 M€. « Qui aujourd’hui peut dire quel scénario est réalisable et combien il coûte ? », demande la maire. Pour elle, l’Etat, qui est le gestionnaire de la RN88, doit faire chiffrer et évaluer la faisabilité de chacun des scénarios. « Qu’il nous dise ce qui est faisable et nous choisirons ».

Mais pour Stéphanie Guiraud-Chaumeil, tout cela procède d’une stratégie. « L’État n’a pas les moyens de financer le projet alors il gagne du temps ». Et face à la division des élus, la maire ne mâche pas ses mots : « Nous sommes les rois des imbéciles. Nous sommes en train de perdre du temps et on va le regretter après ».

Elle conclura néanmoins en se demandant pourquoi leurs prédécesseurs n’ont pas anticipé le problème quand ils en avaient les moyens. « Pourquoi monsieur Foissac ne l’a pas fait quand il était aux affaires. Il me semble que le ministre était proche de ses idées », lance-t-elle en réponse à l’élu communiste qui l’a interpellé il y a peu dans nos colonnes. « Maintenant, c’est à nous de régler le problème mais on ne peut pas le faire comme il y a 20 ans en arrière ».

Contournement d’Albi : l’asso Sécurité RN 88 en colèreMalgré les sommations des riverains, l’attente risque de perdurer. DDM, MPV

Malgré les sommations des riverains, l’attente risque de perdurer. DDM, MPV

Circulation – Déplacements,  AlbiPublié le 14/11/2021 à 05:12

https://www.ladepeche.fr/2021/11/14/contournement-dalbi-lasso-securite-rn-88-en-colere-9926568.php

l’essentiel

L’association Sécurité RN 88 qui était depuis longtemps en état d’hibernation, est sortie de son long sommeil. La raison? L’évocation d’un 3e scénario pour contourner Albi.

Au sujet du contournement autoroutier d’Albi, en 2009 déjà, l’ancien maire Philippe Bonnecarrère murmurait, désabusé après des dizaines d’années d’atermoiements : « il ne faut pas se bercer d’illusions ». Douze ans plus tard, on y est toujours, et l’éternelle question ne cesse de diviser dans l’agglomération albigeoise.

À l’occasion d’une réunion des quartiers du Breuil, de La Madeleine et de Cantepau, la maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil a été de nouveau interrogée par les habitants sur la traversée d’Albi par la RN88 et des désagréments engendrés au nord de la ville, en termes de circulation et de pollution, au niveau du goulot d’étranglement en direction de Lescure-d’Albigeois. Les réponses apportées par l’édile au cours de ce rendez-vous avec les Albigeois, et que nous rapportions alors (lire notre édition du 23 octobre), n’ont pas manqué de réveiller et d’énerver l’association Sécurité RN 88. La raison de cette colère ? L’évocation d’un troisième scénario pour résoudre enfin la question du contournement de la ville. Ce troisième scénario prévoirait « le maintien de la RN 88 sur son passage actuel avec la réalisation d’un pont de voirie communale au dessus ou au-dessous de la RN88 en lieu et place du rond-point de l’Arquipeyre », s’étonne l’association. « Ce scénario, loin de répondre aux nombreuses problématiques, acterait définitivement l’abandon d’un contournement dans notre agglomération », s’agace encore les membres de Sécurité RN 88.

50 000 véhicules par jour

Pour rappel, deux scénarios étaient jusqu’ici évoqués. La Bretelle de Lescure qui avait fait l’objet d’études détaillées ; et un grand contournement Nord-Ouest qui n’a jamais fait l’objet d’études complètes. Alors, pourquoi mettre sur la table une hypothétique troisième solution ? « L’Association Sécurité RN 88 est fermement opposée à un 3ème scénario, qui loin de répondre à l’intérêt général, ferait fi de l’environnement humain et des aspects techniques, voire géologiques engendrés par un tel ouvrage », fustige encore l’asso.

Chaque jour, ce sont plus de 50000 véhicules qui empruntent cet axe, voitures comme poids lourds. « Coûteux, peu efficace, dangereux voire mortel pour l’environnement humain, ce 3e scénario n’apporte aucune réponse pérenne ! Arrêtons les pansements sur une jambe de bois ! Battons-nous tous, usagers, élus locaux, régionaux et nationaux, pour bénéficier d’un véritable « plan de relance » nous accordant des fonds à la hauteur de la situation. »

Après plusieurs décennies de promesses autour d’un contournement de la ville, la solution est loin d’être encore trouvée. L’association Sécurité RN 88 fondée en 1994, n’est pas près de se remettre en sommeil.

RN88 : la préfète attend la décision de l’AggloL’objectif est d’arriver à fluidifier le trafic. DDM, archives.

L’objectif est d’arriver à fluidifier le trafic. DDM, archives.

Circulation – Déplacements,  Tarn

Publié le 03/12/2021 à 05:14

https://www.ladepeche.fr/2021/12/03/rn88-la-prefete-attend-la-decision-de-lagglo-9968268.php

l’essentiel

Catherine Ferrier, la préfète du Tarn, veut faire mener une étude sur les flux urbains. Objectif : voir si on peut les séparer du long cours à avoir à réaliser la déviation de Lescure.

« Il faut être intelligent ensemble. L’État cofinancera l’étude par solidarité. Cela peut être très rapide. Mais il nous faut un maître d’ouvrage ». La préfète du Tarn attend désormais la réponse de la présidente de l’Agglomération.

L’étude en question porte sur les usages urbains de la RN88. Objectif : voir comment on peut séparer le trafic urbain du trafic au long cours. Pour Catherine Ferrier, le grand contournement est impossible aujourd’hui. Et il faut éviter si possible « de porter atteinte aux administrés de Lescure ».

Face aux dernières déclarations de la maire d’Albi lors de réunions publiques sur une 3e solution, la préfète a accepté de faire le point sur le dossier de la RN88. Actuellement, des travaux de sécurisation et de fluidification sont en cours sur le tronçon au niveau de l’Arquipeyre. Des travaux au coût beaucoup plus élevé que prévu initialement. « Malgré le surcoût significatif, nous avons décidé qu’il fallait les faire », rappelle la préfète qui insiste sur le fait que le conseil départemental et l’Agglo sont cofinanceurs.

Seul problème, toutes les études montrent que ces travaux ne régleront le problème que de façon provisoire. Dans 5-10 ans, il y aura un nouveau problème de fluidification du trafic.

Aujourd’hui, selon les services de l’Etat, les bouchons ne sont pas liés au trafic au long cours mais au trafic urbain. Une situation qui s’est accentuée avec la concentration de commerces aux abords de la voie. La RN88 est devenue un périphérique alors que c’est « une route de grand transit qui relie Lyon à Toulouse ».

« La question, c’est qu’est-ce qu’on fait pour la phase II ? », souligne la représentante de l’Etat qui assure n’avoir aucun dogme en la matière.

C’est pour cette raison qu’elle a proposé une nouvelle étude sur les usages urbains. Une étude nécessaire pour concevoir différemment la phase II qui aurait pour objectif de fluidifier durablement le trafic. « L’étude peut être rapide et très courte. Il faut que chacun y mette un bon sens », affirme-t-elle.

Cette étude permettra de savoir si on peut séparer les flux et ainsi rester sur le même tronçon. Ou s’il faut en passer par une déviation.

Mais si déviation il faut, ce ne sera pas un grand contournement. Pour la préfète cette solution est irréaliste. Impact écologique trop important, délais juridiques trop long… « Il est sage de ne pas faire miroiter le grand contournement, c’est une hypothèse scabreuse », assure-t-elle.

Reste dans ce cas Lescure. « Cela peut paraître une évidence. Mais peut-être peut-on éviter Lescure ? », insiste-t-elle. Mais ça, c’est l’étude qui le dira.

En attendant, Catherine Ferrier comprend l’impatience des habitants. Dans l’immédiat, l’Etat n’a pas de solution, mais contrairement à ce qui peut se dire ici et là, il y travaille.

Commentaire Dr Jean SCHEFFER:

Manifestement Madame la Préfète du Tarn ne connait pas le dossier et surtout son historique, particulièrement le consensus de 2001 entre l’Etat, les élus et les associations pour terminer le doublement de la rocade tout en lançant les études pour déterminer le fuseau du grand contournement Nord-Ouest et inscrire l’enquête d’utilité publique dans le prochain plan Etat-Région.

Au total on assiste à un double reniement:

Celui de l’Etat qui s’était engagé à déterminer le fuseau du grand contournement Nord-Ouest dans les années 2000

celui des certains élus dont madame Guiraud-Chaumeil et Christophe Ramond qui reviennent sur les engagements passés.

Le Président Carcenac et tous les élus sauf Mr Bonnecarrère avaient signés en 2006-2007 mon pacte écologique pour l’Albigeois (Mr Bonnecarrère s’était cependant prononcé publiquement pour le grand contournement Nord-Ouest. Dans mon pacte, les signataires s’engageaient à faire établir le 70 km/h sur la rocade, à déterminer le fuseau du grand contournement Nord-Ouest, à faire préempter les terrains par l’Etat pour pouvoir le réaliser…

L’association RN88 indignée par les propos de la préfète

  • Les bouchons du giratoire de l’Arquipeyre ne sont pas près de se résorber DDM, MPV.Les bouchons du giratoire de l’Arquipeyre ne sont pas près de se résorber DDM, MPV.

Société,  TarnPublié le 08/12/2021 à 05:16

https://www.ladepeche.fr/2021/12/08/lassociation-rn88-indignee-par-les-propos-de-la-prefete-9978614.php

l’essentiel

L’association plaide une nouvelle fois pour une déviation de la voie afin que la future autoroute Toulouse- Lyon ne passe pas en milieu urbain.

Décidément, cette fameuse RN88 n’a pas fini de faire parler d’elle. Chaque prise de position entraînant une nouvelle prise de position.

Après les propos de la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, cette fois ce sont ceux de la préfète du Tarn, Catherine Ferrier qui font réagir. Dans un article publié dans nos colonnes la semaine dernière, la représentante de l’Etat indiquait vouloir mener une étude sur la possibilité de garder l’itinéraire actuel. Objectif : s’abstraire de réaliser une déviation si cela est possible. Enfin, elle indiquait que si déviation il devait y avoir, il n’y avait qu’une solution réalisable : celle de Lescure.

L’association sécurité RN88, déjà sortie de sa torpeur par les propos de la maire, est une nouvelle fois montée au créneau, « indignée » par les scénarios envisagés par la préfète.

Les adhérents tiennent à lui rappeler que la RN88 coupe déjà leur commune (Lescure). « De nombreux habitants de Lescure mais aussi d’Albi subissent déjà sans la moindre protection des atteintes insupportables à leur santé et à leur tranquillité », soulignent-ils.

« Nous existons madame la préfète et nous sommes nombreux à refuser le passage d’une autoroute dans la ville, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Vous voudriez le pérenniser en ignorant que ce passage se fait sans retrait des habitations, ni protections phoniques possibles », soulignent-ils.

Pour eux, privilégier la solution du tracé actuel ne relève pas de l’intérêt général.

Et de demander : « Nous attendons de l’Etat une attitude objective, à la hauteur des enjeux, faisant abstraction d’intérêts locaux partisans ou électoralistes dans un dossier qui dessinera définitivement le tracé d’une autoroute Lyon-Toulouse structurante pour notre territoire ».

À son courrier, l’association a joint une contribution sur les conséquences d’une telle solution. Et à insister une nouvelle fois « sur la nécessité absolue d’une déviation répondant à la fois à une meilleure fluidité du trafic mais aussi à un plus grand respect de santé publique ».

Chaque jour, ce sont plus de 50 000 véhicules qui empruntent cet axe.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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