Covid-19 en Occitanie : de plus en plus de contaminations, le milieu hospitalier sous pression
« Tous les indicateurs épidémiologiques confirment en ce moment une forte accélération des contaminations », assure l’ARS. DDM archives
Coronavirus – Covid 19, Santé, France – Monde
Publié le 26/11/2021 à 20:52 , mis à jour à 20:53
l’essentielComme au niveau national, la situation sanitaire continue de se dégrader en Occitanie.
Les derniers indicateurs sanitaires ne sont pas bons en Occitanie, selon les chiffres publiés, ce vendredi soir, par l’Agence régionale de santé. 779 personnes sont actuellement hospitalisées dans les hôpitaux et cliniques d’Occitanie (soit 103 patients supplémentaires depuis mardi). 167 patients sont admis en réanimation et soins critiques (30 de plus que mardi). En trois jours, 19 patients sont décédés du Covid-19. L’épidémie de Covid-19 a tué, au total, 5 312 patients dans notre région.
5,6 % de tests positifs
L’ARS indique que 2 174 cas positifs ont été détectés par jour en moyenne cette semaine, soit au total 15 221 cas du 19 au 25 novembre. Le pourcentage de tests positifs se monte à 5,6 %. Enfin, on dénombre 234,3 nouveaux cas Covid pour 100 000 habitants en moyenne en Occitanie.
« Tous les indicateurs épidémiologiques confirment en ce moment une forte accélération des contaminations et leur impact en milieu hospitalier. Tous les acteurs de santé de la région sont à nouveau mobilisés face à cette 5e vague épidémique, indique dans son communiqué l’ARS. Pour protéger nos proches les plus fragiles et aider nos soignants, la vaccination est une priorité pour tous. Face aux virus de l’hiver, chacun doit renforcer les gestes barrières que nous connaissons tous. »
N 88 : le grand contournement plus possible aujourd’hui ?
Le contournement n’en finit pas de faire débat. DDM, MPV.
Publié le 27/11/2021 à 05:14
l’essentiel
Le sujet a été abordé par les habitants à chaque réunion de quartier. Pour la maire, il est urgent d’agir mais selon elle, un des trois scénarios n’est plus réalisable aujourd’hui. Point sur la situation.
Pas une réunion de quartier sans que le sujet ne revienne sur le devant la scène. La RN88 semble occupée l’esprit de la majorité des Albigeois, quelque peu inquiets à l’idée d’avoir un jour une autoroute transeuropéenne à leur porte.
Cette inquiétude, la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil l’a bien mesurée. Ainsi, elle ne s’est pas dérobée et même si elle refuse de donner sa préférence pour un des scénarios, elle a bien expliqué qu’un des trois n’était plus possible aujourd’hui. Celui du grand contournement.
« Bien sûr sur le papier, c’est la seule solution », a-t-elle admis. Mais ce qui était possible il y a 20 ans (en 2001, l’Etat a acté cette solution), ne l’est plus aujourd’hui selon elle. Première raison : il n’y a plus d’emplacement réservé dans le PLUI. « Quand nous avons établi notre PLUI, l’Etat n’a pas souhaité en conserver », commente-t-elle. Donc, pour réaliser ce contournement, il faudrait exproprier. Soit des années de procédures.
Deuxième difficulté : les différentes lois liées à la protection des berges, de l’eau, l’artificialisation des terres, la présence du château de Castelnau… Enfin dernière raison, le coût. Ce scénario avait été chiffré à 150 M€ en 2000. Aujourd’hui, la somme doit avoir bien grimpé. Et clairement pour la maire d’Albi, l’Etat n’a pas les capacités financières d’engager une telle somme.
Reste donc les deux autres scénarios. Sur la plaine du Go, lors de la constitution du PLUI, l’Etat a maintenu les emplacements réservés. Néanmoins, lors de la vente de plusieurs parcelles, il n’a pas souhaité acheter les terres. Mais ce scénario reste encore réalisable.
Et depuis peu un troisième est apparu. Rester sur le tronçon actuel en réglant par un pont le problème de l’Arquipeyre. Un scénario qui doit être plus en adéquation avec la capacité financière de l’Etat pour la maire. « Ils se disent qu’il n’y aura peut-être pas tant de voitures et de camions qui emprunteront cet itinéraire. Et donc que cela pourra peut-être résoudre notre problème », note Stéphanie Guiraud-Chaumeil.
Une idée qui fait quelque peu tousser la maire. « S’ils veulent faire ça, pourquoi réaliser actuellement des travaux qui coûtent si cher ». En effet, en ce moment se déroulent les travaux de la première phase de sécurisation de la RN88 au niveau de Lescure. Un chantier au long cours. « D’après les projections de l’Etat, quand les travaux seront terminés, la route sera déjà bloquée par le trafic », regrette la maire.
Comme les habitants, elle acte que « la situation évolue en notre défaveur » et qu’il est « très urgent de trouver une solution ». Mais elle refuse de faire un chèque en blanc à l’Etat. L’Agglo doit payer une partie des travaux. 37, 75 % pour le doublement de la rocade, soit la bagatelle de 47, 5 M€. « Qui aujourd’hui peut dire quel scénario est réalisable et combien il coûte ? », demande la maire. Pour elle, l’Etat, qui est le gestionnaire de la RN88, doit faire chiffrer et évaluer la faisabilité de chacun des scénarios. « Qu’il nous dise ce qui est faisable et nous choisirons ».
Mais pour Stéphanie Guiraud-Chaumeil, tout cela procède d’une stratégie. « L’État n’a pas les moyens de financer le projet alors il gagne du temps ». Et face à la division des élus, la maire ne mâche pas ses mots : « Nous sommes les rois des imbéciles. Nous sommes en train de perdre du temps et on va le regretter après ».
Elle conclura néanmoins en se demandant pourquoi leurs prédécesseurs n’ont pas anticipé le problème quand ils en avaient les moyens. « Pourquoi monsieur Foissac ne l’a pas fait quand il était aux affaires. Il me semble que le ministre était proche de ses idées », lance-t-elle en réponse à l’élu communiste qui l’a interpellé il y a peu dans nos colonnes. « Maintenant, c’est à nous de régler le problème mais on ne peut pas le faire comme il y a 20 ans en arrière ».