Dans l’impossibilité de changer des spécialité

« Les médecins bloqués dans leurs spécialités »

Date de publication : 5 novembre 2021

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C’est ce que titre Le Figaro, qui constate que « le décret facilitant les reconversions se fait attendre ». Le journal cite ainsi le Dr Maxime Brunaud, qui « a le cœur gros et les pieds qui balancent dans un vide juridique kafkaïen : un texte législatif promis à une entrée en vigueur voilà 11 mois ne connaît toujours pas de décret d’application ».
Il déclare : « J’ai renoncé au confort matériel d’un exercice libéral. Je suis au milieu de ma formation pour devenir chirurgien orthopédiste avec un statut qui me permet de gagner 1400 euros par mois, mais je ne sais toujours pas si je pourrai un jour exercer cette profession ».
Le Figaro explique que ce « médecin biologiste dans le secteur privé […] a toujours rêvé de devenir chirurgien. Las, quand il était encore carabin, son classement national, qui donne le droit aux mieux classés des étudiants en sixième année de médecine de choisir leur spécialité, ne lui avait pas permis d’accéder à ce cursus ».
« Aussi le Dr Brunaud exerce-t-il, sans grande passion, le métier de médecin biologiste, jusqu’à ce que paraisse sur Légifrance, portail officiel de diffusion du droit français, l’arrêté du 21 avril 2017 «relatif aux conditions d’accès des médecins en exercice au troisième cycle des études de médecine» », 
note le quotidien.
Il explique que « ce texte permet aux médecins d’envisager, sous certaines conditions, un changement de spécialité avec une mise en application dudit décret au 1er janvier 2021. Y voyant une possibilité d’accéder à son désir de chirurgie orthopédique, le Dr Brunaud décide de reprendre en 2019 ses études au stade de la septième année, malgré l’absence de décret d’application ».
Le médecin remarque : « Je savais que je prenais un risque, mais le décret d’avril 2017 est clair sur la mise en œuvre du texte. Aujourd’hui, je ne sais pas si j’ai mis en péril mon équilibre familial pour une chimère ».
Le Figaro rappelle que « beaucoup de médecins changent d’activité professionnelle passant, par exemple, de la médecine générale à la médecine du travail par validation des acquis ou après un diplôme des universités (DU). Cependant, ce changement d’orientation, qui nécessite une formation adaptée, n’implique pas forcément un changement de spécialité au tableau d’inscription de l’Ordre des médecins ».
Le journal relève que « le cas du Dr Brunaud, 35 ans, est à part. La biologie médicale étant très éloignée de la chirurgie, ce médecin a dû faire le choix difficile d’entamer un compagnonnage pour devenir chirurgien, avec un retour à la case internat, aux côtés d’étudiants aspirant à passer leur thèse ».
« Un choix professionnel qui implique de diviser son salaire par 4 et d’enchaîner les gardes au CHU, comme il l’avait fait dix ans plus tôt. Séduit par la motivation de ce médecin, le Pr Pascal Kouyoumdjian, chef du service de chirurgie orthopédique au CHU de Nîmes, l’accueille avec un contrat de faisant fonction d’interne, le seul statut qu’il puisse lui offrir – le moins rémunérateur aussi -, avec l’ambition de l’intégrer à son service une fois ses études achevées »,
 indique Le Figaro.
Le quotidien observe cependant que « malheureusement, les modalités d’application du texte prévoyant cette possibilité de changement de spécialité ne sont pas encore parues au Journal officiel ».
Le Pr Kouyoumdjian déclare que « les professionnels dans ce cas ne sont sans doute pas nombreux, mais, humainement, il est inacceptable de les laisser dans l’incertitude ».

Les médecins bloqués dans leurs spécialités

Par Guillaume MollaretPublié le 04/11/2021 à 17:22, mis à jour hier à 16:12

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-medecins-bloques-dans-leurs-specialites-20211104

TÉMOIGNAGES – Le décret facilitant les reconversions se fait attendre.

«J’ai renoncé au confort matériel d’un exercice libéral. Je suis au milieu de ma formation pour devenir chirurgien orthopédiste avec un statut qui me permet de gagner 1400 euros par mois, mais je ne sais toujours pas si je pourrai un jour exercer cette profession.» Le Dr Maxime Brunaud a le cœur gros et les pieds qui balancent dans un vide juridique kafkaïen: un texte législatif promis à une entrée en vigueur voilà onze mois ne connaît toujours pas de décret d’application. Médecin biologiste dans le secteur privé, ce diplômé de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes a toujours rêvé de devenir chirurgien. Las, quand il était encore carabin, son classement national, qui donne le droit aux mieux classés des étudiants en sixième année de médecine de choisir leur spécialité, ne lui avait pas permis d’accéder à ce cursus.

«Péril»

Aussi le Dr Brunaud exerce-t-il, sans grande passion, le métier de médecin biologiste, jusqu’à ce que paraisse sur Légifrance, portail officiel de diffusion du droit français,

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Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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