Cacophonie à droite contre Zemmour: pour Larcher « il n’est pas raciste », pour Estrosi un soit-disant héritier de de Gaulle reconnait » le droit du sol »

Election présidentielle 2022 : Christian Estrosi appelle la droite à combattre Zemmour « de toutes ses forces »

Dans « Le Journal du dimanche », le maire de Nice estime que son ancienne famille politique a « déserté le combat » face au polémiste et sa « version de l’extrême droite corrigée des variations saisonnières ». 

Le Monde avec AFPPublié aujourd’hui à 01h28, mis à jour à 10h06  

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https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/10/24/estrosi-appelle-la-droite-a-combattre-zemmour-de-toutes-ses-forces-larcher-accuse-le-polemiste-d-hysteriser-le-debat_6099675_823448.html?xtor=EPR-32280629-%5Ba-la-une%5D-20211024-%5Bzone_edito_2_titre_5%5D&M_BT=53496897516380

Christian Estrosi à Paris, le 6 octobre 2021.
Christian Estrosi à Paris, le 6 octobre 2021. THOMAS COEX / AFP

« [Eric] Zemmour ce n’est pas De Gaulle, c’est à peine sa rature » : le maire de Nice Christian Estrosi (anciennement Les Républicains, LR) appelle la droite, dans une tribune au Journal du dimanche (JDD) du 24 octobre, à « combattre de toutes ses forces » le polémiste d’extrême droite.

Face à l’émergence médiatique de « cette version de l’extrême droite corrigée des variations saisonnières », M. Estrosi estime que « c’eut été à la droite, dont il entend siphonner les électeurs, de mener la riposte ». Mais « elle a hélas déserté ce combat », regrette-t-il.

« Lorsque j’entends Eric Zemmour se réclamer [du général de Gaulle] et affirmer qu’il reconstruit le RPR, je ne ris plus. C’est l’indignation qui me submerge », écrit l’édile niçois. « Eric Zemmour prétend que Pétain a sauvé les juifs de France. Honte à lui », poursuit M. Estrosi. Toujours pas officiellement déclaré candidat, le polémiste est donné, par les sondages, au coude-à-coude avec Marine Le Pen pour disputer le second tour.

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« Eric Zemmour plaide pour la confusion des droites, et certains, au sein de mon ancienne famille politique, pactisent avec cette folie. Il n’y a pas de continuum entre la droite républicaine et l’extrême droite, il y a une irréversible différence de nature », affirme le fondateur du mouvement La France audacieuse. « Il est le partisan d’une nationalité racialisée, rejetant de la communauté nationale quiconque n’aurait pas la peau suffisamment blanche. La droite, si elle avait un tant soit peu de courage, aurait pu et dû rappeler l’attachement des dirigeants du RPR puis de l’UMP au droit du sol », argue M. Estrosi.

« Gaullistes, il ne nous faut pas simplement affirmer que nous n’avons rien à voir avec lui, ni avec ses anathèmes, c’est trop peu, juge celui qui a quitté LR en mai et qui soutient Emmanuel Macron. Il faut les combattre de toutes nos forces, au nom du passé, au nom de l’avenir. »

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Pour Larcher, Zemmour n’est pas raciste

French Political columnist Eric Zemmour takes part in a debate « Dialogue in Europe » on April 25, 2019 in Paris. (Photo by Lionel BONAVENTURE / AFP)

S’exprimant également dans les colonnes du JDD, le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) estime, lui, qu’Eric Zemmour n’est pas raciste mais qu’il « hystérise le débat ».

Interrogé sur le fait de savoir si Eric Zemmour était raciste, M. Larcher répond : « Non, mais je n’aime pas sa façon de réécrire l’histoire. Il hystérise le débat. Il divise, il fracture, alors qu’il faut rassembler ». Selon le sénateur, « il abîme la nation, alors qu’il prétend la réhabiliter », or « la France, ça ne peut pas être haïssez-vous les uns les autres ».

Pour autant, M. Larcher juge que M. Zemmour « aborde de vraies questions », par exemple, « nos capacités d’intégration et d’assimilation sont saturées ». Le parlementaire reconnaît aussi qu’il constitue « un phénomène électoral »« C’est un miroir que nous tendent des millions de Français, qui nous reprochent nos renoncements, notamment sur la question migratoire, l’insécurité et l’identité », explique-t-il. A ses yeux, « il n’y aurait ni phénomène Le Pen ni phénomène Zemmour si nous avions mieux traité ces questions ».

Gérard Larcher rend hommage au dernier président de la droite classique en date : « Quand Nicolas Sarkozy avait voulu ouvrir le débat sur l’identité nationale, on s’interrogeait, moi le premier. Mais il avait raison. »

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Le Monde avec AFP

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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