Covid-19 : la quatrième vague a eu un impact moindre sur les admissions à l’hôpital et les décès en comparaison aux vagues précédentes (Point épidémiologique)
Imprimer la liste Recherche08/10/2021
Émis par : Santé Publique France
https://toute-la.veille-acteurs-sante.fr/182246/la-quatrieme-vague-a-eu-un-impact-moindre-sur-les-admissions-a-lhopital-et-les-deces-en-comparaison-aux-vagues-precedentes-communique/
En semaine 39 (27 au 3 octobre), l’amélioration se poursuit sur le territoire national avec des indicateurs épidémiologiques toujours en baisse dans la quasi-totalité des régions. La situation restait préoccupante en Guyane, avec des taux d’incidence et d’hospitalisation élevés, un excès de mortalité et une très faible progression de la vaccination. Au niveau national, le taux d’incidence était en baisse chez les plus jeunes et avait tendance à se stabiliser chez les 60 ans et plus. En France, au 05 octobre 2021, 75,2% de la population avait reçu au moins une dose de vaccin et 72,9% était complètement vaccinée.
Lire le point épidémiologique de Santé Publique France en date du 7 octobre 2021
Dans le contexte d’un relâchement de l’adhésion aux mesures barrières, la vaccination associée aux autres mesures de prévention (respect des gestes barrières, limitation des contacts à risque, isolement en cas de symptômes, d’infection confirmée ou de contact avec un cas confirmé) reste primordiale pour maintenir la tendance épidémique favorable actuelle.
La situation sanitaire continue globalement de s’améliorer
Au niveau national, en semaine 39, la baisse du taux d’incidence s’est poursuivie avec 48 nouveaux cas pour 100 000 habitants (-16%), soit 4 609 cas diagnostiqués par jour en moyenne. Le taux d’incidence était en diminution chez les moins de 60 ans et tendait à se stabiliser chez les plus âgés. Ils restaient plus élevés chez les adultes de moins de 50 ans et les enfants. Le taux de dépistage, incluant tests antigéniques et PCR (autotests exclus), était toujours très élevé, atteignant 4 580 pour 100 000 habitants (-3%). Il était stable ou en diminution dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 10-19 ans (5 274, +34%). Le taux de positivité était en légère diminution à 1,0% (-0,2 point).
Au niveau hospitalier, la baisse des indicateurs s’est poursuivie, avec 1 228 nouvelles hospitalisations
(-23%) et 306 nouvelles admissions en soins critiques (-27%). Au 05 octobre, on dénombrait 7 157 patients COVID-19 en cours d’hospitalisation, dont 1 292 en soins critiques.
Légère diminution des indicateurs en Guyane, qui restent à des niveaux très élevés
En semaine 39, le taux d’incidence en Guyane avait légèrement diminué (-8%), avec 494 cas /100 000 habitants. Cette faible tendance à la baisse s’observe sur tout le territoire, mais doit être confirmé dans les jours à venir. Les hospitalisations tous services confondus étaient en légère diminution, avec 85 hospitalisations en semaine 39 contre 115 en semaine 38 : cette baisse concerne principalement l’hôpital de Cayenne. Cependant, le nombre d’admissions en soins critiques est resté à un niveau élevé avec 20 admissions (contre 23 en S38), reflétant la hausse du nombre de cas confirmés observée deux semaines plus tôt. Cette hausse concerne principalement l’hôpital de l’Ouest, qui était le secteur impacté le plus tardivement par la quatrième vague.
En semaine 39, 23,4% de la population guyanaise était complètement vaccinée. Par rapport à la semaine précédente, la couverture vaccinale avait très peu progressé, quelle que soit la catégorie d’âge (moins de 1%). Les 12-17 ans et les 75 ans et plus étaient les moins vaccinés et la vaccination progressait plus lentement dans ces classes d’âge.
4ème vague : Moins d’hopistalisations et de décès que les vagues précédentes
La quatrième vague de l’épidémie de COVID-19, liée majoritairement au variant Delta, a démarré début juillet 2021. Le taux d’incidence a atteint un premier pic le 29 juillet (semaine 30) s’élevant à 225 pour 100 000 habitants, puis un second à 248 pour 100 000 habitants le 12 août (semaine 32).
Sur la même période, le taux hebdomadaire de nouvelles hospitalisations était au plus haut 20 jours après le premier pic d’incidence et 6 jours après le deuxième pic (29 et 15 jours pour les décès). Par rapport au nombre de cas, les niveaux atteints (7,9/100 000 pour les nouvelles hospitalisations et 1,1 pour les décès) étaient moins élevés que ceux observés lors des vagues précédentes.
Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer les décalages observés et l’impact moindre de la quatrième vague sur les admissions à l’hôpital et les décès :
- La vaccination étant fortement efficace pour prévenir les formes graves, la couverture vaccinale élevée chez les personnes âgées dès la fin du mois de juin a pu réduire sensiblement leur apparition dans cette population, et par conséquent, le nombre d’hospitalisations et de décès. Efficace dans une moindre mesure sur la transmission du virus, la vaccination a également pu contribuer à freiner la circulation du SARS-CoV-2.
- D’autre part, le virus a, dans un premier temps, surtout circulé chez les jeunes adultes, dans un contexte de moindre adoption des mesures barrières fin juin 2021 : lors de cette quatrième vague, 80% des cas confirmés étaient âgés de moins de 50 ans (vs 61% entre septembre 2020 et juin 2021). Les plus jeunes, par ailleurs peu vaccinés à cette époque, ont donc été les plus touchés par le SARS-CoV-2 tout en présentant un risque moindre d’être hospitalisés. La circulation virale s’est ensuite étendue aux plus âgés, plus susceptibles de développer des formes graves, entraînant un second pic d’incidence, suivi du pic des hospitalisations.
Plus de 50 millions de français ont reçu une première dose de vaccin
Le 05 octobre, l’estimation de la couverture vaccinale en France à partir de Vaccin Covid était de 75,2% (50 482 515) pour au moins une dose et de 72,9% (48 911 033) pour une vaccination complète. Parmi les 12 ans et plus, 50 462 348 avaient reçu au moins une dose (87,3%) et 48 897 142 (84,6%) une vaccination complète.
Au 05 octobre, 93,5% des résidents en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée) avaient reçu au moins une dose de vaccin (91,4% pour la vaccination complète). Chez les professionnels de santé libéraux, la couverture vaccinale continue de progresser : 96,0% avaient reçu au moins une dose et 94,5% étaient complètement vaccinés.
Contact:
La Dépêche Grand Sud 9 Octobre 2021

INFOGRAPHIES. Une épidémie de Covid-19 « pas terminée » en Occitanie : l’ARS s’inquiète de nouveaux clusters
Un test PCR réalisé dans les Hautes-Pyrénées Laurent Dard NR
Coronavirus – Covid 19, Occitanie
Publié le 08/10/2021 à 21:32 , mis à jour le 09/10/2021 à 09:06
l’essentielAlors que l’Occitanie est en train de tourner la page de la quatrième vague de Covid-19, l’Agence Régionale de Santé s’inquiète de l’apparition de clusters dans plusieurs départements. La Lozère et l’Aude sont pointés du doigt : sur place, l’épidémie ne ralentit plus.
L’Occitanie peine à se remettre de cette quatrième vague de Covid-19. Ce vendredi 8 octobre, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie, livre un bilan mitigé. Les autorités sanitaires s’enorgueillissent d’une situation qui s’améliore, sous couvert d’hospitalisations et d’admissions en soins intensifs qui ne cessent de diminuer depuis plusieurs semaines : « La circulation virale diminue dans la plupart des départements de notre région, décrit l’ARS. L’activité hospitalière liée au COVID-19 suit également cette tendance progressive à la baisse pour les nouvelles hospitalisations comme pour les soins critiques en Occitanie ». Dans la région, seules 581 personnes, contaminées par le Covid-19, sont hospitalisées. 105 d’entre elles sont en soins intensifs.

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Même constat en ce qui concerne les décès liés au virus : sur la semaine qui vient de s’écouler, 16 personnes sont mortes du virus en Occitanie, ce qui porte le bilan global à 5 181 décès.

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Mais au-delà de ces « évolutions encourageantes », les autorités sanitaires s’inquiètent de l’apparition récente de « clusters » de contaminations. C’est le cas par exemple en Lozère, où le taux d’incidence plafonne à 64,2 cas pour 100 000 habitants.
Inquiétudes dans l’Aude
L’Aude aussi inquiète : à Limoux, un collège de 900 élèves a dû fermer ses portes pour une semaine, à cause d’un nombre trop important d’élèves testés positifs au Covid-19. « La dégradation rapide des indicateurs sanitaires s’est traduite au plan local par un nombre de cas plus de quatre fois supérieur à la moyenne départementale dans l’Aude », affirme l’ARS. Le département audois affiche aujourd’hui un taux d’incidence lui aussi au-dessus du seuil d’alerte : 51,8 cas pour 100 000 habitants ont été répertoriés.
A lire aussi : INFOGRAPHIES. Covid-19 : pourquoi la situation de l’Aude et des Pays-de-la-Loire préoccupe-t-elle le gouvernement ?
La situation sanitaire est telle qu’elle a incité les professionnels de santé et les services de l’État à instaurer des « actions simultanées visant à limiter les interactions sociales et les risques de transmission ». Pas de confinement en vue certes, mais les autorités ont mis en place des mesures de distanciation sociale, de prévention et de dépistage.
Covid-19 : le Conseil scientifique recommande la fin du pass sanitaire à la fin de l’année, après une période de « préparation »

Un restaurateur vérifie le pass sanitaire d’un client. Photo DDM, Marie-Pierre Volle
Pass sanitaire, Coronavirus – Covid 19, France – Monde
Publié le 08/10/2021 à 08:23 , mis à jour à 09:59
l’essentiel
Le Conseil scientifique recommande au gouvernement de mettre fin au pass sanitaire entre le 15 novembre et la fin de l’année afin de poursuivre la vaccination des plus fragiles et de constater les conséquences de l’hiver sur le virus.
Sortir son pass sanitaire pour aller au restaurant, au cinéma ou en salle de sport : ce geste qui nous est devenu familier va encore durer plusieurs semaines. Alors qu’un allègement du pass sanitaire était attendu, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé, jeudi après le Conseil de défense, qu’aucun allègement ne serait décidé d’ici le 15 novembre.
Dans son avis remis au gouvernement, et rendu public jeudi, le Conseil scientifique préconise une sortie du pass sanitaire après une période de « préparation » entre le 15 novembre et le 31 décembre.
A lire aussi : Covid-19 : Pass sanitaire, troisième dose, masque à l’école… ce qu’il faut retenir des annonces de Gabriel Attal
Pourquoi une phase de « préparation » ? Le Conseil scientifique estime que cette phase « permettra la poursuite de la vaccination des personnes les plus âgées et à risque et de mieux évaluer l’impact de la vaccination sur l’infection à moyen terme ». Le Conseil scientifique souhaite aussi évaluer « mieux analyser l’impact du refroidissement climatique à l’automne », une période toujours plus propice à la transmission des virus. Dans le même temps, les scientifiques s’inquiètent de voir de nouveau les hôpitaux sous tension entre le retour des bronchiolites, les pathologies de l’hiver et la fatigue des soignants.
Quelle forme pourrait prendre la sortie du pass sanitaire ? Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué, jeudi, qu’elle devrait se faire par secteurs d’activité et non par territoires. Une piste que confirme le Conseil scientifique. « Les scénarios de déclinaison départementale ou régionale de levée du pass sanitaire, en fonction d’indicateurs épidémiologiques observés, sont plutôt écartés ».
Alors que la situation sanitaire s’améliore depuis la rentrée en France, le masque à l’école va disparaître dans vingt-et-un nouveaux départements à partir du lundi 11 octobre dont la Haute-Garonne, le Lot, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales en Occitanie ainsi que dans le Lot-et-Garonne. Selon Santé publique France, 6093 patients sont toujours hospitalisés pour Covid-19 dont 1200 personnes dans les services de soins intensifs.