Les éoliennes: le débat continue

ÉCOLOGIE : LES SCANDALEUX PARADOXES DE L’ÉOLIEN

Par Guy Denaere

Publié le 11 octobre 2019

https://present.fr/2019/10/11/les-scandaleux-paradoxes-de-leolien/?fbclid=IwAR0KTrMve3sc8Ug-IH5bALiJeWVTOij7CSzHSHvP2wQBhMVuFzdE6YMGeHM

Entretien avec Fabien Bouglé

Fabien Bouglé, militant écologiste, s’est battu contre des implantations d’éoliennes en Normandie et entre l’île d’Yeu et Noirmoutier. Lanceur d’alerte, il a révélé le problème des prises illégales d’intérêt des élus dans le système de l’éolien, puis le scandale du tarif de rachat subventionné de l’électricité éolienne. Son livre, Eoliennes – La face noire de la transition écologique(éditions du Rocher, 230 pages, 15,90 euros), n’est pas un pamphlet mais un constat synthétique appuyé sur les documents et rapports existants, et s’annonce comme un des succès de la rentrée en librairie.


— Le premier paradoxe de l’éolien est d’utiliser des matières pas vraiment écologiques. Lesquelles ?

— Une éolienne est constituée de quatre parties : les pales, le rotor, le mât, le socle. Le mât est le seul élément recyclable. Les trois autres parties sont polluantes et non recyclables. Les pales sont en fibre de carbone, les brûler produirait une poussière cancérigène. Même Veolia reconnaît que c’est un problème majeur. Elles devront être enterrées, ce qui représente des milliers et des milliers de tonnes à enfouir. Pour les rotors, on utilise des terres rares, 200 kg à une tonne suivant la taille. Elles ne sont plus extraites dans les pays occidentaux à cause de leur impact sur l’environnement : la Chine s’en charge. Pour obtenir un produit de grande qualité, il faut laver dix fois ces terres rares avec de l’acide sulfurique, d’où des déchets radioactifs qui se répandent dans les nappes phréatiques. Les socles de béton sont enterrés « à vie » : c’est comme des bunkers allemands, impossibles à détruire ou en tout cas très coûteux – contrairement à ce que disent les promoteurs éoliens. Sachant qu’une éolienne a une durée de vie de vingt ans, cela fait beaucoup de déchets, non recyclables donc, ce qui va à l’encontre des principes écologiques.

— On pourrait penser que cet impact négatif sur l’environnement est contrebalancé par une énergie très verte ?

— On pourrait le penser… mais le facteur de charge d’une éolienne, c’est-à-dire sa production réelle par rapport à son utilisation théorique maximale, n’est que de 22 %. Il faut donc compenser par une production d’électricité au pétrole, au gaz, ou au charbon. Les fameuses énergies fossiles, qui produisent des gaz à effet de serre.

— Et donc, plus on installe d’éoliennes, plus il faut produire d’électricité à base d’énergie fossile ?

— Exactement. C’est un paradoxe incroyable puisqu’on va produire des gaz contre lesquels l’éolien est censé lutter. L’Allemagne émet dix fois plus de gaz à effet de serre que la France à cause, en grande partie, de ses centrales au lignite qui compensent la faible production électrique de ses éoliennes. Alors que la France, grâce au nucléaire et à l’hydraulique, produit une électricité décarbonée à 90 %.

— Venons-en aux effets de l’éolien sur les êtres vivants.

— Un « syndrome éolien » a été constaté au niveau mondial : vertiges, maux de tête… Autant de problèmes liés aux courants telluriques, au bruit, à l’électricité sale et à l’effet stroboscopique des pales. Mais le plus grave, ce sont les infrasons créés par les rotors, infrasons dont on connaît les effets néfastes sur la santé et qui se diffusent jusqu’à 20 km. La Pologne a stoppé sa politique éolienne à cause des problèmes de santé. L’Allemagne y viendra peut-être. Mais en France l’Académie de médecine ne parle que d’un effet noceboqui serait causé par les informations négatives. Cette position n’est pas à l’honneur des médecins français quand on sait que près de Nantes, à Nozay, 300 vaches sont mortes après l’installation d’éoliennes… Or elles n’ont pas été informées négativement sur les réseaux sociaux !

— Ces effets sur la santé sont d’ailleurs ressentis aussi par des pro-éoliens, dites-vous.

— C’est le cas de M. Potiron, le propriétaire des vaches en question, et dont les proches ont des problèmes de santé. Or c’est lui qui a voulu des éoliennes. On va donc, selon moi, vers un scandale du « vent contaminé », contaminé aux infrasons.

— Ces vaches sont un cas particulier. Les animaux qui pâtissent le plus de l’éolien sont les oiseaux, les poissons et les cétacés.

— Les infrasons perturbent les sonars des baleines : à l’installation d’éoliennes en mer correspondent des échouages de baleines. L’extrémité des pales, elles, tournant à 250-300 km/heure, happent les oiseaux qui ne les voient pas venir. Mais il semble, si l’on en croit un rapport de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), que les plus grands dommages à leur encontre soient la modification de l’écosystème du fait de l’installation des champs d’éoliennes : l’atteinte aux habitats est désastreuse. Les chauves-souris sont d’autres victimes encore. Tout cela est documenté mondialement par des études sérieuses. L’éolien, loin de préserver les écosystèmes, se conduit comme un prédateur.

— Comment expliquer ces paradoxes de l’éolien, injustifiables ?

— Les raisons financières sont sans doute la meilleure explication. Le tarif d’achat de l’électricité éolienne est deux à trois fois celui de l’électricité classique en moyenne, mais si le tarif tombe, puisqu’il est fluctuant, EDF rachète l’électricité éolienne au tarif subventionné et garanti. Ce pourra donc aller jusqu’à dix fois le tarif classique. La manne financière que reçoit la filière de l’éolien permet d’arroser les élus. Il y a des cas avérés de corruption en Espagne, en Italie où mafia et éolien ont partie liée dans un système opaque bien organisé. En France, les prises illégales d’intérêt des élus locaux ont à peu près libre cours.

— Le lobbying des promoteurs éoliens passe également par le financement des associations de défense de la nature et du patrimoine ?

— Oui, j’ai prouvé que certains promoteurs finançaient la Fondation du patrimoine. Ils financent aussi Greenpeace qui est elle-même promoteur d’éolien viasa filiale Greenpeace Energy. Le WWF a eu comme président Philippe Germa, auparavant directeur d’un fonds d’investissement dédié aux énergies renouvelables, tandis que son frère Jean-Michel Germa a vendu ses parts de la société La Compagnie du Vent à Engie : nous sommes en plein écolo-business ! Songez que France Nature Environnement soutient les parcs éoliens en mer et est partenaire d’Engie, que la LPO est partenaire du syndicat de promoteurs France Energie Eolienne. Il faut aussi parler de l’OFATE, l’Office franco-allemand pour la transition énergétique, structure de lobbying financée par le gouvernement français et abritée dans les locaux du ministère de l’Ecologie ! Il y a un « écosystème éolien » cohérent où les associations écologiques donnent leur caution (ce qu’on appelle le greenwashing) aux promoteurs éoliens tandis que les hommes politiques aident à l’installation ou modifient les lois. Tout cela pour imposer une « dictature verte » au mépris de la volonté des populations dont les avis, négatifs majoritairement en ce qui concerne l’éolienne, ne sont pas pris en compte.

— Ce système tiendra-t-il longtemps ?

— Les promoteurs de l’éolien disent que tout va bien. Le Mondetitrait ce 8 octobre : « Eoliennes : la filière française prend son envol » ! Ce n’est que de la propagande. Je crois plutôt qu’on va assister à un crashde l’éolien dans les prochaines années, car il est indéfendable. La bulle spéculative est partout dans le monde en train d’exploser ! •

Propos recueillis par Guy Denaere

Eoliennes et argent public : autant en rapporte le vent  

https://news.contribuables-infos.org/index.php/component/acym/archive/14145-eoliennes-un-business-ultra-juteux-sur-votre-dos?userid=64962-DC825997-DAA6-4986-8249-EBBAF690E4A0&tmpl=raw&language=fr-FR

Eoliennes et argent public : autant en rapporte le vent  
 

La France compte quelque 8000 éoliennes sur son territoire. 
L’État prévoit 6500 monstres d’acier supplémentaires à l’horizon 2028. Un business ultra-juteux au profit de quelques-uns sur le dos des contribuables. 
L’adoption, le 21 avril 2020, du projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2019-2028 a tout d’une décision prise en catimini. 
Le choix, en pleine crise du Covid, de faire passer par décret un projet qui prévoit d’accélérer le développement de l’éolien pour produire de l’électricité subventionnée tient plus de l’idéologie que d’une forme saine d’écologie. 
Car sous prétexte de sauver la planète, le vent de folie des éoliennes s’est abattu sur les campagnes françaises. 
La prolifération des éoliennes est devenue une priorité nationale… 
Ces monstres d’acier sont devenus un véritable business. 
En 2018, la Cour des comptes a estimé l’engagement public pour les énergies renouvelables à 121 milliards d’euros, dont 40,7 milliards d’euros en 20 ans pour l’éolien
Et ce n’est qu’un début. 
Patrice Cahart, auteur de « La Peste éolienne », a fait ses calculs : il en coûtera 145 milliards d’euros, « si l’on « remplace » d’ici à 2035, comme le voudrait la PPE, douze réacteurs nucléaires par de l’éolien et du photovoltaïque ». 
L’État finance à prix d’or le rachat de l’électricité éolienne à leurs exploitants pour leur permettre de générer artificiellement d’importants profits. 
Quand le prix de marché est de 51 euros par mégawattheure, le prix d’achat moyen garanti pour l’électricité produite par les futures éoliennes en mer est de 140 euros par mégawattheure.
Par ici, l’oseille !
‍Le chantier d’un parc éolien a été lancé en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), il y a quelques mois. 62 éoliennes en mer de 207 mètres de haut (la taille de la tour Montparnasse) sont prévues pour 2023. Les opposants à ce monstrueux projet (parmi lesquels les pêcheurs de la région) dénoncent notamment les avantages financiers exorbitants accordés par l’État au promoteur éolien espagnol Iberdrola : des recettes de 4,7 milliards d’euros garanties par l’argent public, en plus du désastre écologique pour la faune marine. Si ces sommes colossales sont financées par les contribuables par l’entremise des subventions d’État, elles le sont aussi par les consommateurs d’électricité. Entre janvier et avril 2020, le surcoût de l’électricité éolienne par rapport au prix du marché a atteint 1 milliard d’euros ! Il faut savoir qu’avec la CSPE (contribution au service public de l’électricité), une taxe payée sur notre facture d’électricité, un ménage français débourse en moyenne 65 euros par an pour financer les énergies renouvelables. Eoliennes : stop aux milliards pour du vent -> signez notre pétition en cliquant ici ! Peu productives et polluantes
‍Ces aides publiques sont totalement injustifiées tant ces éoliennes sont peu productives et polluantes. Ces ventilateurs géants fonctionnent en moyenne à 25% de leur capacité. Trop peu de vent : ça ne tourne pas. Trop de vent : il faut l’arrêter. Pour combler cette intermittence, il faut avoir recours à une force de secours rapide à mettre en œuvre, la plupart du temps des centrales thermiques à gaz qui sont très polluantes. Cette politique fait le jeu de la Russie (fournisseur de gaz) et de l’Allemagne (promoteurs éoliens), au détriment du savoir-faire nucléaire français et de notre souveraineté énergétique. Les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) sont sans appel : le nucléaire émet 6 g de CO² par kWh. Contre 10 g pour l’éolien (auxquels il faut ajouter 50 à 200 g pour les technologies de stockage) et 400 g pour une centrale à gaz… Nos gouvernants, qui ont pourtant fait de la lutte contre l’émission de CO² l’alpha et l’omega de leur politique environnementale, seraient-ils devenus subitement aveugles ? Non au business du vent qui saigne les contribuables : signez notre pétition en cliquant ici ! La majorité des promoteurs
éoliens échappent aux appels d’offre 
 ‍Jusqu’à 240 m de haut pour les plus grandes (plus que la tour Montparnasse), avec des pales de 100 m de long… ce sont des monstres de béton et d’acier. La majorité des exploitants échappent aux appels d’offres, les éoliennes poussent donc comme des champignons ! En mer, montagne, sur les côtes, dans les parcs naturels… Les habitants des Hauts-de-France sont les plus touchés, et notamment dans la Somme, où les maires des petits villages sont harcelés par les promoteurs éoliens. Les pales sont non recyclables car hautement toxiques. Au bout de 20 ans, il faut les enterrer comme les déchets radioactifs. Un socle d’éolienne, c’est en moyenne 50 tonnes de ferraille et 1500 tonnes de béton armé. Elles sont polluantes et défigurent nos paysages. Elles portent atteinte à la santé des êtres humains du voisinage (ombres dansantes, le bruit, les infrasons, les champs électro-magnétiques). Eoliennes : stop au business ultra juteux sur le dos des contribuables -> signez notre pétition en cliquant ici ! 60 000 oiseaux tués chaque année  
‍Elles sont aussi mortelles pour la faune. Selon les associations de défense des animaux, ce sont 60 000 oiseaux qui meurent chaque année à cause des éoliennes en France. 
Dans une ferme de Loire-Atlantique, 400 veaux et vaches laitières sont morts depuis l’installation d’éoliennes à proximité. 
À cause des éoliennes maritimes, les baleines victimes des infrasons s’échouent, les oiseaux marins sont décimés, les poissons disparaissent. 
Mais face au passage en force de l’État et des préfets pour imposer les parcs éoliens aux populations locales, de plus en plus de Français s’interrogent sur le bien-fondé de la production d’énergie éolienne. Stéphane Bern, Brigitte Bardot, les opposants à l’éolien gagnent en visibilité médiatique. 
Le vent de l’opinion est-il en train de tourner ?
Signez notre pétition en cliquant sur l’image ci-dessous ! 
Signature Jean-BaptisteJean-Baptiste LeonDirecteur de la rédaction

Voir aussi

Le choix de « Ailes marines » pour le parc éolien de Saint-Brieuc jugé irrégulier par le Conseil d’Etat (Bibliographie d’articles récents en fin d’article)

https://jeansantepolitiqueenvironnement.wordpress.com/2021/10/07/21314/

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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