La lutte pour sauver l’hôpital de Guingamp s’organise
Le comité de défense de l’hôpital public du pays de Guingamp (Côtes-d’Armor) est né, jeudi 30 septembre 2021, lors d’une réunion publique, à Grâces. Élus, citoyens et soignants se mobilisent pour sauver l’hôpital guingampais.
Afficher le diaporamaOuest-France Pauline LAUNAY.Publié le 01/10/2021 à 07h31Abonnez-vous ÉCOUTER LIRE PLUS TARD NEWSLETTER GUINGAMP PARTAGEZ
Jeudi 30 septembre 2021, une trentaine de personnes, élus, citoyens et soignants de l’hôpital, ont participé à la réunion publique, organisée à Grâces (Côtes-d’Armor), par le Comité de défense santé du pays de Guingamp. Une réunion organisée pour demander le maintien de la maternité et de la chirurgie à l’hôpital de Guingamp, deux services menacés de fermeture, d’après la mission Rossetti, du nom de l’expert mandaté par l’Agence régionale de santé (ARS) pour réorganiser le Groupement hospitalier de territoire d’Armor.
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« Votre inquiétude, on la partage »
Si ce scénario devenait réalité, « ce serait une situation dramatique pour le territoire. Car au bout du bout, c’est la fermeture de l’hôpital, s’inquiète Cinderella Bernard, vice-présidente PCF au Département à l’enfance et à la famille. Votre inquiétude, on la partage. Avec ce qu’on a vécu (la maternité sauvée en 2020, NLDR), on reste très vigilants. »
Et Joseph Le Goas, de la CGT de l’hôpital, de rappeler que l’établissement « est le principal employeur de Guingamp avec plus de 900 salariés qui font vire les communes alentour ».
« Il faut rester positif, motive Flora Bochet. On a gagné la première fois, il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas encore. » Avec Yann-Fanch Durand, ils sont les derniers membres actifs du comité de défense santé du pays de Guingamp, créé en 2019 pour sauver la maternité. « On a cru ce service sauver mais il y a toujours cette volonté de rationaliser l’offre et de mutualiser… »
« C’est le moment de réagir »
À nouvelle lutte, nouveau nom a proposé Yann-Fanch Durand. Les participants ont choisi, la mobilisation citoyenne s’appellera désormais le Comité de défense de l’hôpital public du pays de Guingamp.
Car « il ne faut pas oublier le service de chirurgie ». Un service dont l’activité est soutenue, signale une soignante du bloc opératoire : « La traumatologie fonctionne bien. On accueille les patients de Paimpol que Saint-Brieuc ne peut pas absorber. »
Alors comment préparer la mobilisation ? « J’ai du mal à saisir le calendrier car il n’y a pas de date butoir », regrette Gaël Roblin, élu d’opposition à Guingamp.
« On a le temps de s’organiser, car on peut s’attendre à ce qu’ils ne bougent pas avant le mois de juin 2022 », indique Flora Bochet. Autrement dit, après l’élection présidentielle, qui a lieu en avril 2022.
Guillaume Louis, conseiller départemental PS de Guingamp, abonde : « La mission ( qui devait se terminer fin septembre 2021, NDLR) a été prolongée jusqu’à la fin de l’année, avec une remise du rapport au premier trimestre 2022. Donc c’est le moment de réagir. »
Une manifestation mardi 5 octobre 2021 devant la gare
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Des actions sont donc concrétisées. Une motion va être rédigée et envoyée prochainement aux mairies pour demander leur soutien. Une version papier de la pétition en ligne sera proposée à l’hôpital et dans les commerces.
En attendant une prochaine réunion, le comité appelle à la mobilisation, mardi 5 octobre 2021, à 18 h, sur le parvis de la gare [Depuis la publication de notre article, la manifestation a été avancée à 17 h 15, NDLR]. Une mobilisation à l’occasion du mouvement national de grève intersyndical et interprofessionnel.
« Ce ne sont pas les syndicats qui sauveront seuls l’hôpital, a lancé Joseph Le Goas. Il faut que la population, les usagers et les élus se mobilisent. »La lutte pour sauver l’hôpital de Guingamp s’organise
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