Déserts médicaux: on s’alarme régulièrement en empile les solutions de fortune et très onéreuses et la situation s’aggrave, pourtant il y a une solution universelle et acceptable par toutes les parties prenantes.

Centre du Tarn : 10 000 personnes seraient sans médecin

  • Pierre Ricordeau, directeur régional de l’ARS, le docteur Marguerite Bayart, CPTS Centre Tarn et Isabelle Comte, directrice de la CPAM du Tarn. Pierre Ricordeau, directeur régional de l’ARS, le docteur Marguerite Bayart, CPTS Centre Tarn et Isabelle Comte, directrice de la CPAM du Tarn. DDM – Ar.P.

Santé,  Réalmont,  GraulhetPublié le 19/07/2021 à 18:57

https://www.ladepeche.fr/2021/07/19/centre-du-tarn-10-000-personnes-seraient-sans-medecin-9681232.php

l’essentiel

Les professionnels de santé du Centre Tarn jouent groupés pour répondre aux mieux aux besoins de santé des habitants de leur  bassin de vie. Ils sont soutenus par la Caisse primaire d’assurance maladie et l’agence régionale de santé. 

Comment assurer les habitants du Centre Tarn (de Réalmont à Graulhet) de pouvoir consulter un médecin et d’être suivi à l’heure où la démographie médicale est en berne ? C’est l’une des nombreuses questions auxquelles sont confrontés l’ensemble des professionnels de santé de cette zone qui compte près de 31 945 habitants sur 28 communes. C’est encore moins facile quand ces mêmes professionnels de santé se retrouvent isolés. Dès 2019, ils ont décidé d’unir leurs forces au sein de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du centre Tarn. Une démarche collective qui part du terrain vu d’un très bon œil tant que côté de la caisse primaire d’assurance maladie du Tarn et sa directrice Isabelle Comte que de l’agence régionale de santé (ARS) et son directeur régional Pierre Ricordeau qui viennent de signer une convention avec le CPTS. « Ce qui est en train de se construire dans la région avec les CPTS, c’est une petite révolution au niveau de l’organisation de la santé. On construit un système de santé adapté au territoire. J’ai tenu à être là pour saluer l’engagement de cette équipe qui est tout à fait remarquable » souligne Pierre Ricordeau, le directeur régional de l’ARS. La CPAM et l’ARS amènent des moyens mais le projet reste celui des professionnels de santé, insiste Isabelle Comte, la directrice de la CPAM.

« Sans médecins, c’est tout le système qui s’effrite »

« Quand il n’y a plus de médecin, c’est tout le système qui s’effrite, souligne le docteur Marguerite Bayart, présidente de la CPTS du Tarn Centre. Ce qui nous occupe le plus, ce sont la démographie médicale et l’accès aux soins. » Les 74 professionnels de santé (du médecin à l’orthoprothésiste en passant par les infirmières, sages-femmes, psychologues) explorent différentes pistes pour répondre à ces besoins : télémédecine, téléconsultation… Mais le constat est là. il manque une dizaine de médecins sur l’ensemble de ce territoire. « On estime à 50 000, le nombre de consultations non honorés et près de 10 000 patients sans médecins… » déplore le docteur Bayart qui voit arriver des cas de malades du cancer qui n’ont plus de généralistes pour les suivre. « Cela s’est effondré très brutalement… On veut donner un signal aux gens pour leur dire qu’on ne les abandonne pas. » Il n’y a pas de fatalité, relève Pierre Ricordeau : « Là où il y aune communauté de santé, le nombre d’installations de médecins augmente. »

« Réinsuffler la vie »

En attendant, la CPTS se bouge et travaille sur des réponses concrètes. Un service de régulation va être mis en place. Concrètement, un patient sans médecin peut appeler ce numéro qui l’orientera au mieux jusqu’à lui trouver un rendez-vous. Un centre de consultations pourrait également fonctionner pour les personnes atteintes de pathologies chroniques. Des médecins retraités vont leur venir en aide… la crise sanitaire est également passée par là. Les professionnels de santé brisé l’isolement et ont pris plaisir à travailler ensemble.


« Ces actions communes ont réinsufflé la vie » explique Céline, une infirmière qui a constaté le désarroi des populations qui se sentent abandonnés. Il s’agit maintenant d’aller plus loin pour répondre à l’urgence. Pour le docteur Bayart, « on est sur un territoire sur lequel peut se construire quelque chose d’important. » La reconquête est lancée.
 Arnaud Paul

Commentaire Dr Jean Scheffer

Le manque de médecins généralistes, c’set partout même à Albi ou les nouveaux arrivants n’arrivent pas à trouver un généraliste qui accepte de les prendre. Macron pas plus que ses prédécesseurs n’a pas voulu réguler l’installation des médecins et l’élargissement du numerus clausus est un leurre car il y a limitation par les capacités de formation des facultés de médecine. Il n’y a jamais eu autant de médecins en France que maintenant, le problème c’est leur répartition. on n’en peut plus de ces réunions mises en avant par les médias qui ont lieu régulièrement depuis 10 ans et qui voient la situation s’aggraver. Certes il y a quelques améliorations et la volonté d’agir du département, de la région, de l’ARS ne sont pas en cause, mais , on est très loin du compte. La solution est nationale et globale, en effet il n’y pas que les 12 millions de Français dans un désert de généralistes, il y a les 40% de postes vacants dans nos hôpitaux généraux et psychiatriques, , la crise en PMI, médecine scolaire et universitaire, médecins du travail, CMP, santé publique…..

Il y a une solution universelle, je l’ai exprimé à plusieurs reprises avec le clinicat-assistanat pour tous en fin d’internat:

https://onedrive.live.com/edit.aspx?cid=bf0be53e947bf469&page=view&resid=BF0BE53E947BF469!6052&parId=BF0BE53E947BF469!2271&app=Word

Dr J Scheffer Cardiologue ancien médecin chef au CH d’Ailbi

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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