Tarn : l’épidémie de Covid-19 fait douze nouvelles victimes
67 940 Tarnais ont reçu une première injection. DDM – EMILIE CAYRE
Coronavirus – Covid 19, Castres, Albi
Publié le 09/04/2021 à 20:54 , mis à jour à 20:56
La situation se détériore encore sur le front du Covid dans le Tarn. Depuis mardi, les indicateurs suivis de manière hebdomadaires par l’agence régionale de santé (ARS) continuent d’évoluer de manière défavorable. On déplore douze nouvelles victimes en seulement trois jours. Cela porte à 317 le nombre de personnes décédées du Covid dans un établissement de soins du Tarn depuis le début de l’épidémie. Dans le même temps, le nombre de personnes hospitalisées a augmenté. Il passe de 133 à 132 (-1). Augmentation des personnes placées en réanimation : de 27, on passe à 30 (+3).
Une augmentation inquiétante pour les capacités hospitalières avec la perspective de saturer les capacités de réanimation.
Le taux d’incidence, nombre de nouveaux cas positifs pour 100 000 habitants, reste haut à 305 dans le Tarn.
Rappelons que le seuil d’alerte est de 250 pour 100 000.
Restrictions étendues
La campagne de vaccination se poursuit dans les centres opérationnels : 67 940 Tarnais ont reçu une première dose.
La situation pourrait rester difficile pendant près d’une quinzaine de jours.
En attendant, la préfète du Tarn a décidé de renforcer un certain nombre de restrictions sanitaires.
La vente et la consommation d’alcool sur la voie publique, les braderies, vide-greniers, brocantes ou ventes au déballage, la diffusion de musique amplifiée sur la voie publique, les livraisons à domicile de 22h à 6h sont désormais interdits.
Le port du masque sur la voie publique est obligatoire pour les regroupements donnant lieu à conversation, dans les zones à forte densité de population (abords des écoles, centres commerciaux, gares et zones d’attente de transport en commun), sur les marchés couverts et de plein vent.
«Le bon respect de ces mesures est une condition nécessaire à l’évolution favorable de la situation sanitaire. Ces mesures doivent donc être strictement appliquées et feront l’objet d’un contrôle par les forces de l’ordre» prévient la préfecture du Tarn.
Le Tarn, cinquième département le plus en hausse


Santé : le privé dans la rue à Albi
Les salariés demandent une augmentation de 300 € minimum pour les personnels du public et du privé. Et un arrêt des différences de traitement entre les deux. Photo DDM, Emilie Cayre.
Publié le 09/04/2021 à 08:04
https://www.ladepeche.fr/2021/04/09/sante-le-prive-dans-la-rue-a-albi-9477287.php
À la clinique Claude-Bernard, la grève ne fait pas vraiment partie de la culture locale. Pourtant hier, ils étaient quelques dizaines à débrayer puis à aller manifester devant la préfecture, à l’appel des syndicats Sud, FO et CGT. « Si on a le droit de bosser, on a le droit de faire grève », répondent-ils à ceux qui leur font remarquer qu’ils forment un attroupement en plein confinement.
Comme leurs autres collègues du secteur privé participant au mouvement (Bon Sauveur, UAD de Castres, EHPAD de Lagrave…), les personnels de Claude-Bernard estiment être les oubliés du Ségur de la santé. « Le public a obtenu 183 € d’augmentation au lieu des 400 demandés et nous 160 €. On en a marre d’être les oubliés et d’être sous côté », souligne Ingrid Albert, la déléguée Sud à Claude-Bernard. Et pourtant comme le rappellent les personnels, ils ont les mêmes diplômes que leurs collègues du public, mais pas le même salaire. Ils réclament donc 300 € d’augmentation pour le public et le privé.
Sud dénonce aussi au passage les pratiques salariales du groupe Elsan, qui gère la clinique. « On nous demande des heures supplémentaires à la toque. Ils cherchent sans arrêt des gens pour faire les nuits », explique Ingrid. Mais payées 30 à 35 € de plus, ça ne se bouscule pas au portillon ! Néanmoins attention, rappelle Ingrid : « on ne souhaite pas être payé avec le fric du public mais avec le blé du privé ».
Les personnels demandent un minimum de reconnaissance par leur salaire. Ne serait-ce que pour que le secteur de la santé reste attractif. Surtout en ce moment. Beaucoup de personnels se posent des questions après la crise sanitaire du covid. « Pour l’instant, il y a peu de départs. On se sent investi d’une mission. Ce n’est pas le moment de quitter le navire ». Mais, tous les syndicats le disent, on assiste à une explosion des risques sociaux.
Albi : La commision santé du collectif pour une politique de santé volontariste
Pour une politique de santé volontariste
Politique, Albi, TarnPublié le 09/04/2021 à 05:07 , mis à jour à 08:08
https://www.ladepeche.fr/2021/04/09/pour-une-politique-de-sante-volontariste-9477292.php
« La ville a laissé passer des occasions en or ». Si la mairie a présenté dernièrement sa politique de santé via la voix de Gilbert Hangard, pour le collectif pour Albi le compte n’y est pas. Nathalie Ferrand-Lefranc se félicite que la maire ait repris sa proposition d’avoir un adjoint dédié à la santé, mais pour le reste, c’est vraiment pas ça.
Pour le collectif, la municipalité est très loin des enjeux en termes d’offre médicale tout d‘abord. Dans les prochaines années, la ville va manquer de généralistes. Et ce ne sont pas les deux nouveaux de Filiéris qui vont changer la donne, lancent-ils, quelque peu agacés que la ville en a fait beaucoup sur le sujet. L’opposition a fait la liste de tous les manques en matière médicale sur l’hôpital. Neuf spécialités au total. D’où des usagers confrontés aux dépassements d’honoraire dans les cliniques privées. Suit dans leur étude, les délais d’accès aux différentes spécialités. Et là on se dit qu’il vaut mieux pas tomber malade ! « Ils ont accepté cette diminution de l’offre de soins », martèlent-ils, rappelant que la maire préside le conseil de surveillance du centre hospitalier. Et pour mieux illustrer leur propos, ils ont fait une liste du nombre de lits supprimés à l’hôpital et au Bon Sauveur. La liste fait plusieurs pages !
Pire selon eux, la ville a laissé passer des occasions en or de redresser la barre : non-préemption de l’ancien immeuble de la Sécurité sociale, non-rachat par hôpital de la clinique Toulouse-Lautrec, non-signature de la convention pour développer l’attractivité médicale… N’en jetez plus ! On ne citera pas les actions positives listées, ils voulaient juste faire de l’ironie.
Malgré ce tableau apocalyptique, l’opposition n’hésite pas à tendre la main à la majorité. « Nous sommes prêts à travailler avec eux ». Le groupe a plusieurs idées notamment pour développer l’offre de soins.
La principale, celle portée également par les élus communistes, est de bâtir un centre de santé public. Un projet basé sur le soin autant que sur la prévention et l’éducation, qui prendrait « la personne dans sa globalité ». Les professionnels de santé y seraient salariés. Une pétition en ce sens a déjà récolté 500 signatures.
Voir le diaporama donné aux journalistes:
https://1drv.ms/p/s!Amn0e5Q-5Qu_rn2cgzYCD9RibknG?e=H5smPk
Albi : la cité scolaire de Bellevue à l’arrêt complet faute de soins
Une quarantaine de personnels et de parents de Bellevue hier devant la direction académique. Photo DDM, M.L
Social, Albi, TarnPublié le 26/03/2021 à 05:09 , mis à jour à 11:43
La cité scolaire de Bellevue, collège, lycée et internat, était à l’arrêt hier suite à un mouvement de grève des enseignants, surveillants et assistants de vie scolaire. Parmi les motifs de ce vent de colère, la suppression annoncée d’un des deux postes d’infirmières ne laissant plus qu’un personnel de santé pour 1 700 élèves. Vie scolaire close faute de surveillants, internat fermé depuis mardi soir, plus de 70 % de grévistes parmi les enseignants du lycée et moins de 50 collégiens sur 800 présents hier : l’assemblée générale qui s’est déroulée hier matin en présence de Nathalie Launay, principale adjointe, a débouché sur un constat partagé.
« Nous sommes tous sur les mêmes lignes. Tout le monde est unanime pour dire que l’établissement ne fonctionnera pas avec une seule infirmière pour l’ensemble » explique Bruno Mercat, enseignant en SVT et délégué syndical FSU Snes.
Une quarantaine d’enseignants, personnels et parents d’élèves se sont rassemblés devant le siège de la direction départementale de l’éducation nationale (DSDEN), espérant qu’une délégation soit reçue.
Des moyens provisoires
Signe des temps ou d’une communication décidément défaillante, devant les grilles verrouillées de la DSDEN, c’est le fonctionnaire des services du renseignement territorial, dépendant du ministère de l’Intérieur et dont la présence est habituelle pour chaque manifestation, qui s’est chargé de la médiation entre les enseignants et leur direction académique. Laquelle a finalement accepté de recevoir une délégation de trois personnes représentant collège, lycée et Segpa (les sections d’enseignement général et professionnel adapté) de Bellevue.
« La directrice académique nous a reçus en personne. Elle nous a entendus. Elle émet l’hypothèse de dégager des moyens provisoires » témoignait hier soir l’un des représentants reçus. Les parents d’élèves ont mis une pétition en ligne à l’intention du ministère de l’éducation. « On va maintenir la pression » promettent les syndicats. »
Albi : les vaccinations en pharmacie débutent enfin
BERNARD CHAMPANET DDM – DDM EMILIE CAYRE
Vaccins contre le Covid-19, Coronavirus – Covid 19, AlbiPublié le 24/03/2021 à 15:23
https://www.ladepeche.fr/2021/03/24/albi-les-vaccinations-en-pharmacie-debutent-enfin-9447385.php
l’essentiel
Les pharmaciens du Tarn ont enfin reçu les premières doses du vaccin AstraZeneca et peuvent commencer les vaccinations… au compte-gouttes
« On a enfin reçu des doses de vaccin. Certaines pharmacies de la ville ont été livrées, on va pouvoir mettre en place un protocole. » Bernard Champanet, président du syndicat des pharmaciens du Tarn, commence à y voir un peu plus clair.
Après un retrait provisoire, le vaccin AstraZeneca jugé « sûr et efficace » par l’agence européenne du médicament, peut désormais être administré dans les pharmacies. Mais les doses arrivent au compte-gouttes. « On a récupéré deux flacons en début de semaine, maintenant on attend le reste… sachant qu’il faut faire vite puisque la durée de vie du vaccin n’est que de 48 heures une fois le flacon ouvert, explique le pharmacien. C’est à nous d’organiser les rendez-vous et on ne peut le faire qu’une fois livrés. »
Les pharmaciens peuvent prélever de 10 à 11 doses sur un flacon. Seule une vingtaine de personnes peuvent donc bénéficier des premiers flacons de vaccin dans l’officine de Bernard Champanet. « Entre les retards, les incertitudes sur les livraisons et les prises de rendez-vous, cela fait quand même beaucoup de contraintes », ajoute le pharmacien. Pour rappel, les pharmaciens peuvent vacciner les personnes âgées de 55 à 74 ans souffrant de comorbidités, l’ensemble des personnes de plus de 75 ans, ainsi que les professionnels de santé de plus de 55 ans.Alexandre Ferrer
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Albi : l’hôpital Claude Bernard veut agrandir son service gériatrique
La clinique propose un service de gériatrie aiguë de 30 lits organisé autour de 3 médecins. Photo DDM, EC
Hôpital, Albi, TarnPublié le 24/03/2021 à 07:57
C’est bien évidemment ce service que l’établissement mettra en avant le 27 mars prochain, dans le cadre de la journée nationale de la gériatrie. Cet évènement a notamment pour but de relayer plusieurs messages comme le dépistage de la fragilité. Un message très important afin de réduire les hospitalisations.
Cette journée permettra aussi de casser l’image de mouroir qu’ont ces services. « Les patients sortent en meilleur état que le contraire. On améliore la vie. La prise en charge permet un confort psychologique du patient et de sa famille », indique Matthieu Farrugia, gériatre à la clinique.
Le service réalise des hospitalisations de courte durée. Le seul critère est d‘avoir plus de 75 ans. « On prend les patients en charge de manière globale. En fait, on est un super médecin généraliste des personnes âgées », souligne le gériatre.
Vers un service d’hospitalisation de jour
Les patients sont envoyés par d’autres services de l’hôpital mais aussi beaucoup par des généralistes. Souvent, cela évite un futur passage aux urgences et contribue à leur désengorgement.
Si le service traite la phase aiguë, il est aussi sensible au devenir de la personne. Dans tous les domaines : médical, assistance, juridique… « On est dans l’anticipation pour un meilleur devenir de la personne », indique Matthieu Farrugia.
Devant les bons retours et les besoins du territoire, le projet est de s’agrandir en ouvrant un service d’hospitalisation de jour. Il prendra l’aspect de parcours fléchés avec des jours dédiés à une spécialité. « C’est pour les personnes moins dépendantes. Le but est toujours d’éviter les hospitalisations », souligne le médecin. Le projet est en négociation depuis longtemps mais a été freiné par le Covid.
Covid-19 : les centres d’Agen et Albi ont bien résisté
Dans le centre-ville d’Agen, début décembre 2020 Photo DDM orad Cherchari
Coronavirus – Covid 19, Albi, TarnPublié le 22/03/2021 à 05:08 , mis à jour à 07:14
l’essentielLes villes moyennes vont-elles sortir gagnantes de la crise ? Elles séduisent de plus en plus, grâce à leurs commerces de centre-ville. En 2020 leur fréquentation ne s’est pas effondrée et dans le Sud-Ouest, Agen et Albi font figure de modèles.
L’association Villes de France publie aujourd’hui le palmarès des 30 villes moyennes (population entre 20 000 et 100 000 habitants) ayant le mieux résisté à la crise en 2020. Ce baromètre a été établi grâce à la géolocalisation des passants possédant un smartphone. C’est la ville de Villefranche-sur-Saône (Rhône) qui se classe en tête de ce classement, en ayant préservé l’année dernière 83 % de sa fréquentation moyenne d’avant-Covid.
Outre Pau (3e) deux villes de notre région se distinguent, Agen (14e) et Albi (19e). Agen a ainsi préservé 76 % de sa fréquentation, avec (entre mars 2020 et janvier 2021) en moyenne 1,32 million de passants chaque mois dans son centre-ville – sur une population totale de 33 000 habitants.
« C’est une nouvelle preuve que les villes moyennes sont de retour, explique le maire Jean Dionis. L’explication tient déjà des effets de longs termes. Depuis 2009 nous modernisons notre centre-ville, nous avons piétonnié le boulevard principal, et tout fait pour maintenir les boutiques de prêt-à-porter, les équipements de la personne et la culture dans notre centre-ville. Nous avons aussi une politique volontariste dans la rénovation des logements, car les habitants aiment consommer en bas de chez eux. Et puis nous avons été dynamiques durant la crise, et aux côtés de nos commerçants locaux, en développant immédiatement après le premier confinement des opérations pour communiquer, rassurer et positiver autour du commerce. Ce dernier est le reflet de la qualité de vie à l’agenaise, et nous en sommes très fiers ». »
« Albi une ville qui donne envie »
Albi reste une destination très appréciée par les touristes et une ville où il fait bon vivre. Après une baisse importante de la fréquentation après le premier confinement, les visiteurs ont retrouvé le chemin de la cité épiscopale progressivement à partir des mois de mai et juin avec un pic en septembre et octobre. Depuis mars 2020, ce sont 1,28 million de passages qui sont comptabilisés en moyenne tous les mois, soit 77 % du flux antérieur à la période pré-Covid. Les touristes français qui représentaient 70 % des visiteurs sont passés à 90 % durant l’été, pointe-t-on à l’office de tourisme.
« Apparaître dans ce palmarès national, où il n’y a que deux villes en Occitanie, est déjà remarquable, note le maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Albi est une ville qui se visite, mais avant tout, c’est une ville qui se vit. »
Garder un tel niveau de passages marque la vitalité du centre-ville, selon l’élue, « où l’on réside et l’on consomme plutôt qu’on ne travaille. Malgré le confinement, la ville a continué à vivre. »
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis dix ans, pas question pour la cité épiscopale de devenir une ville musée. Une attention particulière est portée à la préservation du tissu de logements locatifs qui ne doit pas pâtir des locations saisonnières. « Les plateformes de location saisonnière sont un sujet de préoccupation » rappelle Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Action logement investit 9 millions d’euros dans la rénovation d’immeubles vacants. Le programme « Cœur de ville » doit favoriser le maintien d’habitants en centre-ville comme avec le projet de l’école Pasteur transformée en logements et commerces. Le commerce, très touché par la crise sanitaire, participe également de l’attractivité du centre-ville. « Le dynamisme du commerce, quand il a pu rouvrir, a forcément contribué à cette fréquentation, comme les mesures de gratuité du stationnement le samedi. »
Et Stéphanie Guiraud-Chaumeil d’insister : « Albi est une ville qui se vit, une ville à taille humaine qui donne envie. »
Méthodologie
Villes de France, l’association délus fédérant les villes moyennes, et MyTraffic, spécialisée dans l’analyse de flux piéton ont travaillé de concert pour mesurer la dynamique des centres villes de cités de moins de 100 000 habitants. Le logiciel MyTarffic utilse les données de géolocalisation des applications mobiles, récoltées par les applications lorque l’utilisater a donnés son accord. Ces données sont agrégées et anonymisées sous forme statistique. Les passages dans une zone données sont comptabilisées par heure et ne correspondanent pas au nombre des personnes. Une personne passant dans une zone plusieurs fois au cours d’une journée sera comptabilisée plusieurs fois.
À Albi, « Cœur de ville » a été un véritable accélérateur
À Albi, « Cœur de ville » a été un véritable accélérateur DDM – DDM EMILIE CAYRE
Société, Albi, TarnPublié le 20/03/2021 à 06:00 , mis à jour à 06:20
Densifier l’habitat et dynamiser le centre-ville. À Albi, le projet de transformation de l’école Pasteur est un des symboles de l’action « Cœur de ville » dans la cité. Fermée depuis une douzaine d’années, cette ancienne école située rue Peyrolière (une artère commerçante de l’hyper-centre), va accueillir des logements, ainsi qu’un pôle culturel et commercial.
« La réhabilitation de cette école est emblématique, explique la maire, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Il a fallu travailler avec les services des Bâtiments de France, agir sur le volet commerce sans négliger l’habitat qui est vraiment indispensable. » Au final, c’est la foncière Bellevilles, agréée Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale, qui mène le projet avec une proposition multiple : des commerces, de l’habitat, du végétal, un partage artistique et intergénérationnel, tout en préservant l’identité de ce bâtiment chargé d’histoire.
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Même démarche du côté de la place Sainte-Claire, dernier terrain nu, situé dans le secteur sauvegardé du périmètre Unesco. De grands appartements et une halte-garderie vont bientôt remplacer cet ancien parking. « Nous voulons faire revenir des familles au centre-ville, insiste la maire. Action cœur de ville a été pour nous un véritable accélérateur qui a permis une prise de conscience. Nous sommes face à un enjeu transversal qui englobe habitat, commerce, mobilité, sécurité, aménagement urbain… C’est ça la vie en centre-ville, le vivre ensemble. »
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Reste qu’Albi n’échappe pas au recul du commerce de centre-ville au détriment de la périphérie. « Il ne faut pas opposer la périphérie, les quartiers et le centre-ville, insiste le maire. On a besoin de tout le monde, il faut juste trouver un équilibre. » L’engagement financier de plus de 9 millions d’euros d’Action logement, à travers une dizaine de projets, va également dans ce sens.
Tourisme et mixité
Bien évidemment, l’inscription de la cité épiscopale au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010 a donné un sacré coup de fouet au développement du tourisme (1,2 million de visiteurs chaque année, hors Covid).
Mais aurait-elle fait fuir les habitants, notamment les plus modestes ? « Contrairement à ce que l’on peut penser, cette inscription n’a pas transformé le centre d’Albi, souligne Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Il y a toujours une forte mixité. Ce secteur est même le quatrième quartier d’habitat social de la ville. »
La Ville a également pris des dispositions pour trouver un équilibre avec les plateformes d’hébergements de type Airbnb. « Nous sommes attentifs à la protection du patrimoine mais il faut le faire vivre pour que la ville soit attractive pour les habitants. »
Pour Albi, l’inscription à l’Unesco est assurément une chance, qui donne une image qualitative et renforce l’attractivité de son centre-ville.
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Hôpital du pays d’Autan à Castres : dix ans déjà et toujours plein de projets
Il y a dix ans tout juste l’hôpital du pays d’Autan ouvrait, issue de la fusion entre les hôpitaux de Castres et Mazamet. photo DDM, JML.
Publié le 24/03/2021 à 05:08 , mis à jour à 08:01
l’essentiel
Il y a dix ans déjà, les hôpitaux de Castres et Mazamet déménageaient sur le site neuf du Causse. L’établissement est devenu pivot du territoire et prépare son anniversaire avec de gros projets tels qu’un 2e scanner et IRM, de nouveaux services… etc.
Ce fut l’un des événements majeurs et structurant de l’aménagement du territoire dans le sud du Tarn du début des années 2000. Il y a dix ans tout juste, les deux hôpitaux de Castres et Mazamet fermaient leurs portes pour fusionner au sein de l’hôpital du pays d’Autan sur le Causse. C’était alors le point d’orgue de longues années de préparation et de rapprochement afin de réussir une véritable fusion et non une absorption de l’un par l’autre.
« C’était vraiment un esprit pionnier de s’engager dans une telle expérience » constate le directeur actuel du Chic Castres-Mazamet Philippe Péridont qui poursuit : « Cette fusion a vraiment été une réussite sachant préserver les deux cultures de chaque établissement. »
D’un point de vue très formel, il n’est pas certain que le Chic puisse célébrer cet anniversaire d’ici la fin de l’année en raison de la crise sanitaire évidemment. Mais il n’y a pas que le Covid dans l’univers médical actuel et la direction du Chic continue de se projeter dans l’avenir avec quelques perspectives de poids pour les prochaines semaines.
Deux scanners et deux IRM
Poursuivant son ambition « d’établissement pivot du territoire sud Tarnais », l’hôpital du pays d’Autan sera doté tout prochainement de deux équipements supplémentaires de radiologie. Un deuxième scanner sera implanté dans le courant du mois de mai et une deuxième unité d’IRM est prévue pour la rentrée de septembre/octobre. Compte tenu de la demande, ce renforcement était devenu absolument nécessaire pour que le Chic réponde à ses missions. Dans le même ordre d’idée, mais d’un point de vue thérapeutique et chirurgical, l’hôpital du Causse va poursuivre l’accélération de son activité en cancérologie. « En 2020, nous avons réalisé 300 interventions chirurgicales en cancérologie, indique le directeur. C’est un axe très très important pour nous. »
Développer les consultations
Dans un autre registre, l’établissement a la volonté cette année grâce à un travail engagé avec la communauté médicale, de développer sa capacité de consultations dans des domaines aussi divers que la chirurgie, orthopédique notamment, l’ORL ou l’urologie. Des domaines où l’attente des patients sud tarnais est importante. Dans la même veine, le Chic déploie de nouveaux outils sur l’hospitalisation dite « de jour » dans des domaines comme la cardiologie, la pneumologie. Et prépare même un projet d’hôpital de jour en pédiatrie pour dans quelques mois.
20 places de plus dans un nouveau SSR
Pour faire face à la demande grandissante dans le bassin en lits dits de SSR (soins de suite et de réadaptation), le Chic a obtenu cette année de l’ARS l’autorisation d’aménager un nouveau service de vingt places qui ouvrira en septembre à l’ancien hôpital de Mazamet, là même ou déjà en 2019 un secteur de 18 lits SSR avait été aménagé. Du coup, la pression actuelle sur ces services devrait nettement s’améliorer d’ici la fin de l’année.
Des expérimentations
En 2021, le Chic Castres-Mazamet aura enfin eu la possibilité de mettre en œuvre deux expérimentations testées pendant la crise du Covid. Il s’agit d’abord de la constitution d’une équipe mobile d’hygiène qui peut intervenir dans les EHPAD du bassin qui ne disposent pas d’une équipe spécifique afin de leur apporter aide et conseil.
Et puis tout prochainement, c’est un poste d’infirmier de nuit qui va être mis en place sur le bassin pouvant intervenir sur huit EHPAD du territoire partenaires en lien étroit avec le service des urgences. Ces établissements en effet ne disposent pas d’un infirmier présent la nuit.
La formation initiale, le nerf de la guerre
Et pour finir ce tour d’horizon des perspectives 2021, c’est aussi du côté de l’IFSI (institut de formation en soins infirmiers) qu’il y aura du nouveau cette année. L’école d’infirmières castraise, rattachée au Chic, a déjà vu augmenter en septembre 2020 sa capacité de formation en aides soignants qui passe de 50 à 62 élèves. L’effort consenti par l’IFSI pour la formation d’infirmières est aussi renforcé avec une capacité de 65 infirmières ou infirmiers diplômés chaque année dorénavant. Un chiffre là aussi en nette progression.
Mazamet. La téléconsultation à la pharmacie du Centre
La cabine de téléconsultation présentée ici par Stéphane Leriche est sans doute une très belle innovation.
Social, Tarn, MazametPublié le 20/03/2021 à 05:07 , mis à jour à 05:11
https://www.ladepeche.fr/2021/03/20/la-teleconsultation-a-la-pharmacie-du-centre-9439100.php
La désertification médicale est devenue une évidence dans beaucoup de régions rurales et même dans les petites villes. Stéphane Leriche, un des responsables de la pharmacie du Centre à Mazamet, évoque les conséquences pour les pharmaciens : « Nous sommes confrontés de plus en plus souvent à des gens qui nous prennent un peu comme un dispensaire et qui viennent nous voir pour une ordonnance ou un renouvellement et souvent pour des gens que l’on ne voit même pas : leur enfant, leur conjoint, leurs parents. Ils nous décrivent des symptômes, mais on n’est pas médecin et on n’a pas de diagnostic à faire. »
La solution trouvée par la pharmacie du Centre a sans doute un avenir : une cabine de téléconsultation connectée à une plateforme et proposée par la société Tessan.
7 dispositifs médicaux téléconnectés
Tessan travaille avec un réseau de médecins inscrits au Conseil national de l’ordre des médecins. Tous sont conventionnés par la Sécurité sociale. L’attente est au maximum d’un quart d’heure avant d’avoir un médecin disponible sur le créneau. La cabine est équipée de 7 dispositifs médicaux téléconnectés : tensiomètre, thermomètre, stéthoscope, otoscope, balance, dermatoscope, oxymètre. Durant la téléconsultation, le médecin guide son patient en vidéoconférence pour effectuer les prises de constantes physiologiques. La cabine peut imprimer une ordonnance permettant ainsi de se voir délivrer les médicaments prescrits.
Le coût de l’utilisation de cette cabine est de 5 € pour l’utilisateur. Le paiement de la consultation se fait comme chez son médecin, en passant la carte vitale dans un lecteur.
Stéphane Leriche est satisfait de cette innovation : « Notre rôle se limite souvent à une aide à la mise en place et nous les laissons avec le médecin. Les gens sont très satisfaits de ce système. Il est utilisé par des nouveaux arrivants ayant des difficultés à trouver un médecin, par des personnes qui, le week-end, ont besoin d’un avis médical sans aller aux urgences ou encore par des gens de passage. »
La cabine de téléconsultation a sans doute un bel avenir devant elle en attendant le retour des médecins dans les déserts médicaux…
Castres : un centre de santé avec une pharmacie et 14 professionnels va voir le jour
L’ancien bâtiment du Mégaloto va se transformer en un grand centre de santé. PHOTO – DR
Urbanisme – Aménagement, Castres, TarnPublié le 25/03/2021 à 18:29 , mis à jour le 26/03/2021 à 01:36
l’essentiel
D’ici la fin de l’année, le bâtiment du Mégaloto à Lagarrigue, aux portes de Castres dans le Tarn, va se transformer en un grand centre de santé abritant une pharmacie et 14 professionnels.
D’ici la fin de l’année, un nouveau centre de santé, abritant une pharmacie et pas moins de 14 professionnels, va voir le jour dans l’ancien bâtiment du Mégaloto, à l’entrée de Lagarrigue, aux portes de Castres, à quelques centaines de mètres de la zone commerciale du Siala. L’aboutissement d’un projet initié par la pharmacienne du village il y a plus de 2 ans.
Trop à l’étroit dans ses locaux actuels qui ne sont plus adaptés pour répondre aux nouvelles exigences du métier, notamment dans les actions auprès des patients qui demandent des espaces spécifiques, la pharmacienne s’est tournée vers Eric Dubois, directeur d’Audit et Développement à Saint-Amans, une société spécialisée dans la gestion d’entreprises et de projets dans le secteur de la santé.
« La pharmacienne de Lagarrigue voulait que je l’aide à transférer sa pharmacie et en discutant nous l’avons proposé aux professionnels déjà présents autour de l’officine qui sont, eux aussi, dans des petits locaux », explique-t-il. Se greffent donc au projet un podologue, deux infirmières, un médecin généraliste et une orthophoniste. Ces professionnels donnent pour mission à Eric Dubois de leur trouver un outil de travail commun où chacun pourrait recevoir ses patients dans les meilleures conditions : un endroit clair, neuf, moderne et spacieux permettant de travailler en groupe si nécessaire et avec une salle commune de réunion et de repos.
Ce centre accueillera des professionnels de santé de 34 ans d’âge moyen
Après plusieurs vaines recherches d’emplacements possibles sur le secteur, Eric Dubois jette son dévolu sur le bâtiment de 1150 m² occupé jusque-là par le Mégaloto, construit sur un terrain de 3 600 m² permettant de nombreuses places de stationnement. Un site très bien placé, sur l’axe Castres-Mazamet, l’une des principales pénétrantes de la sous-préfecture tarnaise, avec un arrêt de bus et une piste cyclable.
Un endroit idéal qui a d’ailleurs séduit d’autres professionnels. Une deuxième orthophoniste, un ostéopathe, deux sages-femmes, une ergothérapeute, déjà installés sur Castres notamment, ont décidé de rejoindre ce nouveau centre de santé. Et une sophrologue et une psychologue ont décidé d’y commencer leur activité. Éric Dubois cherche encore deux médecins généralistes supplémentaires et semble optimiste pour les trouver d’ici l’ouverture grâce à l’attractivité de ce nouveau centre.
« Les professionnels de santé ne veulent plus travailler seuls dans leur coin et veulent se regrouper. Cela les rassure de pouvoir partager et échanger. Travailler en coordination de façon pluridisciplinaire. C’est bon pour les praticiens de pouvoir travailler en équipe, de bénéficier d’avis et de conseils de confrères à proximité et pour les patients d’avoir une offre de soins et bien-être complète au même endroit », explique Eric Dubois. Cela attire notamment les jeunes. D’ailleurs, ce centre de santé accueillera des professionnels de 34 ans d’âge moyen.
Collé à la pharmacie qui va passer de 150 m2 à 365 m2, le centre, qui va emménager dans le bâtiment actuel rénové et équipé, sera organisé en 4 univers différents pour séparer les patients en fonction de leurs pathologies. Une entrée commune permettra d’accéder à un espace regroupant podologue, psychologue et orthophoniste, à un pôle mères-enfants avec les sages-femmes, à un troisième qui réunira sophrologue et ergothérapeute et à un dernier dédié aux médecins. Au centre, une salle commune de repos, pour s’y réunir et manger, sera équipée de vestiaires et de douches. Un centre de santé qui offre donc des conditions d’accueil optimum pour les patients mais aussi pour les professionnels.
Les travaux ont débuté
Ce centre de santé, sur lequel ont travaillé un architecte, un notaire et un expert-comptable de la région, va coûter 2 millions d’€ et appartiendra à une SCI (Société civile immobilière) composée des seuls professionnels de santé en exercice sur le site. « Ce n’est pas une opération financière mais une opération de santé, les actionnaires ne peuvent être que des occupants du centre de santé, confirme Eric Dubois. S’ils quittent le site, ils doivent vendre leurs parts. On ne peut pas rester seulement investisseur. On ne spécule pas, on fait de la santé. »
La SCI est devenue propriétaire du bâtiment début mars. Les travaux ont débuté cette semaine. L’ouverture est prévue en novembre pour la pharmacie et en décembre pour l’ensemble du centre de santé. Un nouvel atout pour le bassin afin de lutter contre la désertification médicale.
Castres. Covid-19. Ph. Peridont, directeur du Chic : « La tension reste toujours très forte »
ABONNÉS
L’hôpital du pays d’Autan devrait pouvoir augmenter sa capacité d’injection de vaccins tout prochainement, en fonction de l’arrivée des doses. photo DDM archives.
Coronavirus – Covid 19, Hôpital, CastresPublié le 16/03/2021 à 05:07 , mis à jour à 08:12
l’essentiel
Philippe Péridont, directeur du centre hospitalier, constate un rajeunissement des malades admis à cause du Covid et explique que la tension reste forte. La capacité de vaccination devrait doubler à l’hôpital du pays d’Autan la semaine prochaine.
Un an après le début de la crise sanitaire, le directeur du Centre hospitalier intercommunal (Chic) Castres-Mazamet Philippe Péridont fait un nouveau point sur la situation du bassin face à la pandémie.
Où en est l’évolution du Covid 19 dans le bassin Castres-Mazamet ?
Nous sommes toujours en alerte niveau 4 depuis mi-février et la tension reste très forte, avec un virus qui circule beaucoup. Depuis le début de l’année 2021, nous avons réalisé 200 hospitalisations. A ce jour, nous avons toujours 4 personnes en réanimation et une vingtaine hospitalisées en service de médecine. Il y a toujours énormément de passages au service des urgences avec, heureusement, beaucoup de retours directement à domicile sans hospitalisation. On constate un réel rajeunissement des patients Covid. On mesure ainsi toute l’incidence du Covid sur la population générale et pas que sur nos aînés. Concernant le dépistage, c’est désormais le variant anglais qui domine largement avec 65 % des personnes positives.
Quelle avait été comparativement l’activité en 2020 ?
La première vague avait été très faible. En revanche, entre l’été et décembre 2020, nous avions hospitalisé 280 patients et 48 en réanimation.
Le service de cardiologie a été touché par un important cluster. Où en est ce sujet ?
Oui c’est exact. De nombreux soignants ont été positifs au Covid et une dizaine de patients aussi. Nous avons dû fermer la moitié du service et assurer la remise en hygiène suivant un protocole bien rodé maintenant. Ce vendredi, la totalité du service est revenue à une situation normale. Ce sont des épisodes qui se sont déjà produits ailleurs. C’est toute la problématique de ce virus. On est contagieux avant d’être descellé positif.
Où en est la campagne de vaccination sur le Chic ?
Depuis le début de la campagne en janvier, nous avons réalisé 6000 injections sur les personnes de plus de 75 ans et les soignants. Les résidents de notre propres Ehpad ont aussi été vaccinés à 90 % et les professionnels de santé y ont été vaccinés à plus de 45 %. La vaccination, c’est la porte ouverte vers le retour à une vie sociale normale. Lorsque nous aurons atteint un taux de 60 % de la population vaccinée, on pourra tomber les masques.
À quel rythme vaccinez-vous actuellement ?
Nous sommes sur une vitesse de croisière de 1000 vaccinations par semaine mais nous allons passer à 2000 injections la semaine prochaine (1). À propos des vaccins, pour l’ensemble du Tarn, c’est l’hôpital d’Albi qui reste centralisateur des doses pour le Pfizer et c’est l’hôpital du Pays d’Autan pour le Moderna. Je le dis à nouveau: toutes les doses que nous recevons sont consommées. J’en profite pour remercier tous nos personnels ainsi que les infirmiers libéraux, retraités etc. qui participent volontairement à cette campagne.1- Ce chiffre prévisionnel était indiqué avant que l’Etat ne décide hier de suspendre provisoirement l’utilisation du vaccin AstraZeneca.Jean-Marc Guilbert
Covid. L’épidémie flambe dans le Tarn, plusieurs communes enregistrent des taux d’incidence au-delà de 800
Le Tarn fait partie des départements d’Occitanie où le virus circule le plus. Plusieurs établissements scolaires sont fermés. Le taux d’incidence sur l’ensemble du département s’approche des 300. Ce que disent les chiffres.
Publié le 28/01/2021 à 19h04 • Mis à jour le 29/01/2021 à 10h40
Partout en Occitanie, la circulation du virus s’accelère. L’ARS parle même d’un situation inquiétante dans son dernier bulletin publié le 26 janvier.
La Tarn enregistre une progression marquée et rapide de la diffusion du coronovarius depuis quelques semaines. Notamment dans les établissements scolaires. En Occitanie, l’accélération s’est accrue depuis le 22 janvier. Le 26 janvier, dix établissements sont fermés en raison d’un trop grand nombre d’élèves Covid + pour seize fermés sur l’ensemble de la région Occitanie.
Des taux d’incidence trés élevés dans certaines communes
Par ailleurs, plusieurs communes du nord et du sud du Tarn sont particulièrement impactées avec des taux d’incidence qui selon l’ARS dépassent les 700 et même les 900.
C’est le cas à Coufouleux où le taux d’incidence s’établit à 1158,3 pour 100 000, à Valence d’Albigeois à 864,8 et à Carmaux à 815,3.
Nous connaissons une évolution très défavorable du virus actuellement notamment chez les 30/45 ans et les 45/65 ans avec des taux de positivité en forte hausse cette semaine.Abderrahim Hammou-Kaddour
ARS Tarn
Le nombre de morts multiplié par 8 entre quatre mois
Autre indicateur de l’aggravation de la situation, le nombre de décès qui depuis le 26 janvier a dépassé la barre des 200 personnes. Le 5 octobre 2020, 25 personnes étaient mortes du covid. Cinq mois plus tard, il y en a 206
Hospitalisations, nombre de malades admis en réanimation également en forte hausse
Le 26 janvier, 161 personnes étaient hospitalisées et 17 se trouvaient en réanimation. L’observation de la courbe est sans appel. La situation se dégrade notamment dans des tranches de population qui jusque là étaient plus épargnées. Il s’agit des 30/45 ans et des moins de 65 ans. Jusqu’à présent 60% des lits occupés dans les services de réanimation en France concernaient des personnes de plus de 65 ans.
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Le taux d’incidence du Tarn, deuxième plus haut d’Occitanie
Devant le Tarn se trouve la Lozère particulièrement concernée par cette deuxième vague avec un taux de 319,8 pour 100 000. Le Tarn se trouve juste derière avec pour l’ensemble du département une valeur qui se situe non loin des 300, 292, 6 exactement le 24 janvier. Ce taux augmente de façon continue depuis plusieurs semaines avec une accélération ces derniers jours. Le taux de positivité est de 9%, soit le taux le plus élevé d’Occitanie après la Lozère. Celui de la région est de 6,8%.
