La vie de « Atelier pour la refondation du service public hospitalier » – Réunion de Marseille reportée

Atelier pour la refondation du service public hospitalier Marseille 23 et 24 janvier

La non réouverture de lieux culturels ainsi que l’évolution défavorable de l’épidémie nous obligent à reporter cette deuxième rencontre à une date ultérieure. Néanmoins, nous trouvons important de diffuser le programme qui est le fruit d’un travail collectif continu.

grain-2

Atelier pour la refondation du  service  public  hospitalier

2ème Rencontre publique à Marseille   

       23-24 janvier 2021

 Espace COCO VELTEN

16 Rue Bernard du Bois, 13001 Marseille

En raison des dernières annonces du premier ministre n’autorisant pas la réouverture de lieux culturels ainsi que de l’évolution défavorable de l’épidémie notamment à Marseille, nous sommes dans l’obligation de reporter l’atelier à une date ultérieure. Nous diffusons néanmoins le programme qui est le fruit d’un travail collectif continu. Nous poursuivons notre mobilisation et continuons à faire vivre notre initiative sous des formes variées que nous publiciserons sous peu. A bientôt

Le collectif organisateur de l’Atelier

Cet Atelier a été lancé en pleine crise sanitaire par le Collectif Inter-Urgences, les Économistes Atterrés, le Collectif Inter-Hôpitaux, le Printemps de la psychiatrie, les Ateliers Travail et Démocratie dont  l’Appel du 7 juillet 2020 a été rejoint par de nombreux signataires, collectifs et individuels*.

Le but de l’Atelier est de créer une dynamique de réappropriation collective, plus encore- une reconquête démocratique du service public hospitalier, dans la perspective de travailler ensemble à sa redéfinition. Quel hôpital public, quel service public hospitalier voulons-nous ? Telles sont les questions dont nous voulons nous emparer.   

Malgré l’urgence, cet Atelier veut créer un espace pour prendre le temps de la réflexion collective et redonner toute sa place à la pensée sur un sujet aussi important que celui du service public hospitalier et au-delà, celui de la santé et du soin. Une rencontre de lancement s’est tenue à Montreuil le 10 octobre 2020.

Nous sommes heureux que cette deuxième rencontre se tienne à Marseille.

La question de l’hôpital public est souvent l’affaire de spécialistes, le langage y est technique et hermétique. Les soignants se trouvent souvent dépossédés de la maîtrise de leur métier et d’une réflexion tout à la fois collective et réflexive, et la société dans son ensemble peut difficilement avoir prise sur un sujet pourtant aussi essentiel que celui de l’hôpital public. C’est pourquoi nous voulons sortir l’hôpital de ses murs, le placer dans la Cité, c’est-à-dire en faire un sujet de réflexion large et démocratique qui redonne du sens et du contenu au service public hospitalier.

 L’Atelier est bâti autour de témoignages d’expériences et du travail concret des soignants et des usagers, pour à partir de ces témoignages, contribuer à repenser le service public hospitalier ainsi qu’à ses frontières et à son articulation avec la ville. Cela avec pour démarche de réinvestir les collectifs de soin, le travail institutionnel et la question critique de la gouvernance avec en son cœur la démocratie sanitaire à réinventer

Programme

Carte blanche à Sabrina Calvo et Alain Damasio pour des interventions tout au long de l’Atelier**

Samedi 23 janvier 2021 – 13h30-18h30

13h30 Accueil

14h-14h30 –    Ouverture de la rencontre :

Origines  objectifs  synthèse de la rencontre de Montreuil  déroulé de l’Atelier à Marseille, introduit pas Fabienne Orsi (collectif des Économistes Atterrés)

14h30-17h –    Atelier en commun :

         Patients, usagers, aidants, démocratie sanitaire : Fin de partie ou heure de la révolte ?

Animé par Michel Bourelly et Stuart Pluen Calvo (La Volte) 

Scribes : Thomas Coutrot (Ateliers travail et démocratie) et Fabien Paris (CIU)

« Contredire est un devoir », c’est sans doute ces mots qui firent que Daniel Defert lutta sa vie durant pour que les personnes vivant avec le VIH puissent se faire entendre malgré la résistance des tenants d’un ordre moral très présent, puis l’histoire se poursuivit avec les usagers de drogues. Prendre la parole et visibiliser les usagers de drogues aux débuts des années 90 était quelque chose d’inimaginable mais totalement indispensable. La plupart mouraient en prison, ou dans la rue ou chez leurs parents souvent sans savoir de quoi, et pourquoi. Des personnes ont décidé de prendre la parole et d’agir collectivement. Mais pour d’autres l’efficacité de tels mouvements passent par la reconnaissance par l’état et la loi. Ainsi de nombreuses actions ultérieures ont amené à une sorte de labélisation, de validation par les ARS et les préfets pour les représentations des usagers. Cela a-t-il amené à son dévoiement ? Au cours de cet atelier nous devrons examiner : ce qui a marché, ce qui n’a pas fonctionné, où voulons nous aller ? (et où ne voulons nous pas aller), comment construire une nouvelle représentation des usagers? Et doit-on d’ailleurs passer par la représentation ? Si oui, de qui ?

Témoignages de : Anne Coppel, (collectif Limiter la casse), Béatrice Stambul(Médecins du Monde), Victor Martin (Plus belle la nuit)

17h-18h30 –    Discussion :  Que vise-t-on à court terme ?

Dimanche 24 janvier 2021 – 9h00-13h30

   9 h Accueil

9h30-12h –      Travail en ateliers parallèles :

Atelier 1 :    Penser la gouvernance et l’autonomie en réinvestissant les collectifs de soin

Animé par Julien Vernaudon (SoignonsEnsemble) et Gaëlle Roig (CIH), Cherine Benzouid (CIH)

Scribes : Fabienne Orsi (Economistes atterrés) et Sebastien Firpi (Appel des Appels)

 Le mot « gouvernance » est souvent vécu comme un repoussoir chez les soignants qui y voient souvent un mot du langage du « new public management » et ce faisant un puissant outil de dépossession de leur métier et de leur autonomie au travail. Pour autant, si l’on veut bien admettre que le management des hommes se nourrit de mots dont il détourne le sens à son profit pour en produire une novlangue bloquant toute la pensée critique, doit-on pour autant lui abandonner ces mots ou bien les reconquérir ? L’enjeu n’est-il pas de reconquérir collectivement cette gouvernance, inventer des formes alternatives pour un autre service public hospitalier rompant avec un néo-management et une organisation hiérarchique fondée sur une médecine technicisée, cloisonnée et adossée à un mode de financement coupé du soin et dont l’objectif est celui de la recherche de rentabilité ?  Que signifie « faire collectifs de soin » dans cette perspective ? Comment à partir d’eux construire une autre organisation et une autre gouvernance qui remettent au cœur le soin, le lien, la démocratie dans et hors les murs de l’hôpital ?  Nous engagerons la discussion à partir de quatre témoignages dont la variété traduit notre volonté de décloisonner la pensée et favoriser la rencontre pour une réflexion commune.

Témoignages

  • Le travail en collectif dans et hors les murs de l’hôpital : Expérience d’un service de psychiatrie publique à Reims :témoignage de Patrick Chemla, (psychiatre, la Criée).
  • Pour une autonomie des données de santé : discussion autour du projet DataHub et l’entrepôt des données de santé de l’APHPtémoignage du collectif InterHop
  • La place et le rôle de la parole et du langage entre l’équipe soignante, le patient, sa famille : l’expérience d’un service de réanimation pédiatrique, témoignage de Fabrice Michel (médecin réanimateur en pédiatrie), Marseille.
  • Les permanences d’accès aux soins de santé hospitalières – Quelle place, quelle fonction aujourd’hui et demain ? : retour d’expériences à Marseille, Jeremy Khouani et Thibaud de la Fournière (médecins généralistes) PASS adultes, APHM.

Atelier 2 :    L’hôpital public et la Santé dans la Cité 

Animé par Benjamin Coriat (Economistes atterrés) et Sandrine Deloche (Collectif des 39)

Scribes : Christine Depigny (Compagnie Pourquoi se lever le matin) et Frédérick Stambach (SoignonsEnsemble)

Comment penser dans la cité, entendue ici comme lieu de vie et d’activité des citoyens, des services de santé, accessibles à tous, et appropriés aux besoins de chacun. Nous poursuivons ici la réflexion engagée au cours du précédent atelier sur ce thème. Cette séance fera une large place à la notion « d’hôpital hors les murs », c’est à dire d’hôpital et de services de santé délivrés au plus près des citoyens et non enfermés dans les murs de « l’établissement » que constitue d’ordinaire l’hôpital.  C’est ainsi que trois introductions aux discussions présenteront des pratiques d’unité mobiles et de centres de soins liés à l’hôpital mais délivrés dans des quartiers de la ville. La troisième présentation introductive concernera une pratique originale de pédopsychiatrie faisant largement appel à la mobilisation des familles.

Témoignages

  • Expérience d’une unité mobile de dépistage et de prise en charge des populations précaires à Marseille : le projet Covid Homeless (APHM/Médecins du Monde) et son maillage avec le réseau associatif : Témoignage d’Emilie Mosnier (infectiologue).
  • Histoire et expériences des centres de santé hospitaliers à Marseille : Témoignages de : Anne Galinier pour L’Espace santé de l’APHM, Marianne Hodgkinson (psychiatre) et Françoise Eynaud (médecin généraliste) pour Le centre de santé André Roussin de l’hôpital psychiatrique Edouard Toulouse)
  • Mobilisation des familles : Loriane Bellahsen (pédopsychiatre), hôpital de jour pour adolescents autistes à Paris (à confirmer)

Atelier 3 :  Les études de médecine et de soins infirmiers : Formation ou formatage ?

Animé par Adèle, Gabrielle, Julia, Maxime et Matthieu (groupe d’infirmières et de médecins)

La formation des soignants est malade, contaminée et abîmée par l’état du système de soins dans lequel elle se place. Nous voulons renverser la question et rechercher la participation étiologique de ces formations dans la maladie du soin et de l’hôpital, puisqu’elles construisent des soignants dociles, maltraitants, et malheureux. Comment se développe le rapport distancié au patient pendant la formation ? Qu’apprend-on vraiment en amphi ou à l’hôpital d’autre que la survie en milieu hiérarchique ou la gestion de pénurie ? Peut-on vraiment apprendre à rencontrer l’autre ? Les réformes successives des formations soignantes semblent plutôt viser à robotiser les agents du soin, dans l’illusion de l’optimisation opérationnelle par la séparation du travail.

Nous proposons d’articuler l’atelier autour de plusieurs axes critiques à débattre, partant et appelant des partages d’expériences :

  • Docilité et sacrifice, faire semblant, imitation ou transmission ?
  • Rapport à l’erreur : entre tabou et inconséquence
  • Multiplicité des raisons de soigner contre unicité et rigidité des voies de formations, vocations personnelles à l’épreuve du vide éthique standard : une expérience de formation en dehors de l’institution (séminaire d’été du centre Antonin Artaud)

12h-13h30 –    Synthèse des ateliers parallèles & Discussion en commun 

Animé par Julien Lusson (Atelier travail et démocratie) et Martin Pavelka (Collectif des 39) 

 ∴

**      Sabrina Calvo et Alain Damasio sont auteurices aux éditions La Volte, et sont membres du collectif Zanzibar, qui affiche pour ambition de « désincarcérer le futur » :

Sabrina Calvo est une écrivaine, dessinatrice et conceptrice de jeux vidéo. Reconnue pour son sens inné du merveilleux, explorant une science-fiction queer et sensuelle empreinte de fantastique, elle vit entre Paris et Zanzibar. En 2018, son roman Toxoplasma a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire et le prix Rosny-Aîné.

Alain Damasio caracole sur les cimes de l’imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent, Grand Prix de l’Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques, et pour le travail physique, physiologique de la langue, par un besoin vital d’habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Il a publié plus récemment à La Volte son roman Les Furtifs, qui réunit ses préoccupations politiques, son inventivité de langage et ses innovations typographiques.      

*         Atelier pour la refondation du service public hospitalier :

Les collectifs signataires : Le Collectif Inter-Urgences, Les Economistes Atterrés, le Collectif Inter-Hôpitaux, Le Printemps de la psychiatrie, Les Ateliers Travail et Démocratie, L’Appel des appels, AIDES, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité, HumaPsy, La Criée (Reims), SoignonsEnsemble, Collectif Intersyndical CMPP86, Institut de Psychodynamique du Travail (IPDT), Collectif des 39, Association des amis de la génération Thunberg – Ars Industrialis, Le point de Capiton, Collectif National des Inter-Collèges psychologues hospitaliers, Coordination nationale Pas sans Nous , Collectif du CMP Poullain de pédopsychiatrie de Saint Denis, Pratiques – les cahiers de la médecine utopique, Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC), Collectif Infirmiers Toulousains (Collectif ITT), ATEMIS – Laboratoire d’analyse du travail et des mutations dans l’industrie et les services, ANCIC : association nationale des centres d’IVG et de contraception, NSED : Notre Santé En Danger, Compagnie Pourquoi se lever le matin, Editions La Volte.

Atelier de Marseille conçu et organisé par : Cherine Benzouid, Matthieu Le Mélédo, Gabrielle Hallez, Fabienne Orsi, Gaëlle Roig, Thomas Coutrot, Jean-Claude Chailley, Fabien Paris, Benjamin Coriat, Sebastien Firpi, Frédérick Stambach, Martin Pavelka, Patrick Chemla, Olivier Frachon, Olivia G., Julia Devianne, Julien Lusson, Vincent Davy, Delphine Glachant, Stuart Pluen Calvo, Michel Bourelly, Christine Depigny-Huet, Sandrine Deloche, Philippe Bizouarn, Franck Drogoul, Julien Vernaudon.

Articles antérieurs:

Atelier pour la refondation du service public hospitalier – Rencontre de lancement

A l’initiative de collectifs de soignants, chercheurs, patients, usagers, aidants, nous lançons cet atelier dans le but de créer une dynamique de réappropriation collective du service public hospitalier, travailler ensemble à sa redéfinition, réfléchir à l’hôpital public et aux collectifs de soin que nous voulons ainsi qu’à leur place dans la Cité.

Atelier de travail et de réflexion démocratique et populaire pour la refondation du service public hospitalier

Première rencontre de lancement

Le 10 octobre 2020, à l’AERI – 
57 rue Etienne Marcel, Montreuil

Les inscriptions sont closes en raison de la jauge liée aux mesures sanitaires. Si toutefois vous êtes intéressé.e par l’atelier contactez nous à partir de ce blog. 


Alors que le Ségur de la santé s’achevait sur une note amère laissant sans réponses des questions essentielles sur le devenir du service public hospitalier et au moment même où le premier épisode de la crise sanitaire liée au covid 19 laissait un personnel de santé encore plus exsangue, cinq collectifs : le Collectif Inter-Urgences, les Economistes Atterrés, le Collectif Inter-Hôpitaux, le Printemps de la Psychiatrie et les Ateliers Travail et Démocratie s’associaient pour lancer un Appel à la tenue d’un Atelier de travail et de réflexion démocratique et populaire  pour refonder le service public hospitalier et sa gouvernance en repartant du travail et des collectifs de soin.

Cet appel, paru le 7 juillet 2020 dans Mediapart, a été suivi par plusieurs collectifs de soignants et de patients, d’associations citoyennes ainsi par des signataires individuels, chercheurs, acteurs de terrains, engagés dans la défense ou la refondation du service public en santé.

Un groupe de travail constitué de membres de plusieurs collectifs signataires s’est réuni tout au long de l’été pour concevoir et organiser ce premier atelier en partant de deux principes fondamentaux : faire une place importante à la période de crise sanitaire liée au Covid 19 et construire l’atelier sur la base de témoignages à partir desquels élaborer la réflexion collective. Nous avons fait le choix d’organiser cet atelier en sessions parallèles afin que la parole puisse circuler plus facilement parmi les participants.

La rencontre du 10 octobre constitue le premier moment d’une série d’ateliers dont la nature et la temporalité seront décidées ensemble.

Notre démarche s’inscrit dans une volonté de créer une dynamique de réappropriation collective du service public hospitalier, travailler ensemble à sa redéfinition, réfléchir à l’hôpital public et aux collectifs de soin que nous voulons ainsi qu’à leur place dans la cité.

Les collectifs signataires Le Collectif Inter-Urgences, Les Economistes Atterrés, le Collectif Inter-Hôpitaux, Le Printemps de la psychiatrie, Les Ateliers Travail et Démocratie, L’Appel des appels, AIDES, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité, HumaPsy, La Criée (Reims), SoignonsEnsemble, Collectif Intersyndical CMPP86, Institut de Psychodynamique du Travail (IPDT), Collectif des 39, Association des amis de la génération Thunberg – Ars Industrialis, Le point de Capiton, Collectif National des Inter-Collèges psychologues hospitaliers, Coordination nationale Pas sans Nous , Collectif du CMP Poullain de pédopsychiatrie de Saint Denis, Pratiques, les cahiers de la médecine utopique, Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs (AITEC), Collectif Infirmiers Toulousains (Collectif ITT), ATEMIS – Laboratoire d’analyse du travail et des mutations dans l’industrie et les services, ANCIC : association nationale des centres d’IVG et de contraception, NSED : Notre Santé En Danger

Atelier conçu et organisé par Fabien Paris, Alexandra Festch, Loriane Bellahsen, Fabienne Orsi, Cherine Benzouid, Benjamin Coriat, Delphine Glachant, Julien Lusson, Matthieu Le Mélédo, Gabrielle Hallez, Gaëlle Roig, Thomas Coutrot, Matthieu Bellahsen, Jean-Luc Jouve, Pascale Molinier, Jean-Claude Chailley, Anne Perraut Soliveres, Françoise Acker, Marie José Del Volgo, Sebastien Firpi, Caroline Izambert, Hugo Huon,  Frédérick Stambach, Julien Vernaudon, Martin Pavelka, Patrick Chemla, Paule Bourret, Fabienne Hejoaka, Béatrice Barthe,  Fanny Chabrol, Bruno Percebois, Karine Valade, Olivier Frachon, Julia Devianne, Vincent Davy, Christine Depigny-Huet, Sandrine Deloche, Philippe Bizouarn, Franck Drogoul.

Programme

9h : Accueil autour d’un café

9h30-10h : Introduction et présentation de l’Atelier

10h-13h : Sessions parallèles


Atelier 1 : Patients, usagers, aidants, démocratie sanitaire : Fin de partie ou heure de la révolte ? 

La crise sanitaire liée au Covid 19 a été un puissant révélateur du manque de prise en compte de la parole des patients et a aussi révélé l’effroyable état de la question au sein des EHPAD. Partant du principe qu’il n’y a pas de pensée démocratique sans la parole, cette crise sanitaire doit être l’occasion d’une réflexion profonde sur là où nous en sommes en matière de démocratie sanitaire, revenir sur son histoire et son évolution, pour ensuite réfléchir aux dispositifs qui permettraient de donner une place à la parole des patients et de faire avancer l’idée de la nécessité d’un dialogue le plus équilibré possible entre soignants et soignés.

Témoignages

Le combat pour la parole du patient : rappel historique sous le prisme de la lutte contre le VIH, Michel Bourelly

Les EHPAD, l’arrière-cour de la démocratie sanitaire ? Témoignage d’une aidante, Fabienne Hejoaka (annulé)

L’expérience de l’association HumaPsy


Atelier 2 : Penser la gouvernance et l’autonomie en réinvestissant les collectifs de soin.

La santé comme l’hôpital sont traversés d’enjeux et de conflits politiques. Entre les enjeux du pouvoir gestionnaire, et la hiérarchie structurelle du monde médical, la manière de soigner ne reste jamais indemne. Mars 2020, l’afflux de patients et un virus qu’on ne savait pas soigner saturent certains services et tout le système de santé est en alerte. Face à la gravité du moment, des soignants témoignent des brèches et des questionnements qu’ils ont pu trouver pour s’organiser hors cadre, celui-ci assumant sa défaillance au plus fort de la crise. Des prisons aux lieux d’accueil pour personnes handicapées, et bien d’autres, les équipes ont affirmé des choix importants qu’il convient de pouvoir mettre en lumière aujourd’hui.

Des soignants et des cadres témoignent aussi des formes de résistance possibles et d’alternatives au « New public management » et au financement à l’activité (T2A) alors que le passage en force de la réforme du financement de la psychiatrie est pendant.

Témoignages

L’expérience du comité de secteur de l’hôpital Les murets à la Queue en Brie, introduit par Delphine Glachant

Récits d’une clinique psychiatrique en milieu carcéral par un collectif soignant du Centre Hospitalier Montperrin , Blandine Barut, Corentin Lebigre, Sebastien Firpi

L’expérience des services de réanimation du CHU de Nantes, Témoignage de Philippe Bizouarn

La grève du codage et après? : l’expérience de l’hôpital Robert Debré et du « collectif de la pédopsy du 19ème en lutte »

Atelier 3 : L’hôpital public et la Santé dans la Cité 

La médecine préventive et les services des Urgences sont les deux maillons vitaux qui touchent directement au quotidien de la cité et de chacun. Deux champs non rentables et nécessaires qui si nous les investissons, changeront la manière de penser les parcours de soin comme des fuites en avant. Aujourd’hui pourtant la Prévention est reléguée à l’oubli ou au mépris, et les Urgences sont vidées de lits et de moyens. Malgré l’expérience du covid, le cynisme gouvernemental assume de priver les territoires de leurs structures de santé, rappelant ainsi que la santé peut aussi pour certains n’être qu’un marché. Cela n’est pas nouveau, et il nous semble important de s’opposer à ce dogme mais surtout de rappeler que des initiatives multiples sont aujourd’hui déployées pour mieux soigner et garder du sens au choix de ces métiers cruciaux au service de la cité. A partir de témoignages de centres de santé communautaire, d’acteurs des services d’urgence, de la pédopsychiatrie et de la psychiatrie de secteur, comme de médecins libéraux de ville, nous engagerons une réflexion sur l’état des lieux, mais surtout sur les voies nouvelles à explorer.

Témoignages

Quelles alternatives aux urgences ? Fabien Paris

L’émergence d’une gouvernance locale entre soignants et élus au cours de la crise du covid, Frédérick Stambach

L’expérience du centre de santé communautaire, le Château en santé, à Marseille

La psychiatrie de secteur : rappeler son histoire pour réfléchir ensemble à demain, Sandrine Deloche 

Le découpage en ateliers parallèles n’implique pas de séparations entre les thèmes. Les discussions qui auront lieu dans chaque atelier se chevaucheront probablement et permettront de faire émerger des pistes communes vues de plusieurs angles au moment de la discussion en plénière.

13h-14h30 Pause repas, temps de discussions informelles

14h30-17h : Plénière : restitution des différents ateliers et programmation des ateliers suivants

 17h30 : point sur les mobilisations à venir

Premier Atelier de travail pour refonder le service public hospitalier

Le 10 octobre 2020, nous avons tenu notre rencontre de lancement de l’Atelier pour la refondation du service public hospitalier. Nous préparons dores et déjà la suite avec un deuxième atelier qui se tiendra cette fois à Marseille les 23 et 24 janvier 2021.

atelier-10-octobre-copie

Cet Atelier a été lancé dans le contexte de la crise sanitaire, par le Collectif Inter-Urgences, les Économistes Atterrés, le Collectif Inter-Hopitaux, le Printemps de la psychiatrie, les Ateliers Travail et Démocratie dont  l’appel publié le 7 juillet  a été rejoint par de nombreux signataires, collectifs et individuels. 

Voici la synthèse de nos échanges du 10 octobre.

« L’objectif de l’atelier est de sortir l’hôpital de ses murs, de le placer dans la cité, c’est-à-dire d’en faire un sujet de réflexion large et démocratique qui redonne du sens et du contenu au service public hospitalier. La question de l’hôpital public est souvent l’affaire de spécialistes, le langage y est technique, technocratique et hermétique. Les soignants se trouvent souvent dépossédés de toute maîtrise et de toute réflexion collective sur leur métier, et la société dans son ensemble peut difficilement avoir prise sur un sujet pourtant aussi essentiel que celui de l’hôpital public.

 C’est pourquoi cet atelier ambitionne d’initier une dynamique de réappropriation collective du service public hospitalier en faisant en sorte que soignants, non-soignants, soignés, réfléchissent ensemble à l’hôpital public qu’ils souhaitent. Nous voulons renverser la manière d’aborder la question du service public hospitalier, c’est à dire en partant du travail concret des soignants, de leurs pratiques dans et hors de l’hôpital *, et ce faisant de réinvestir la question des collectifs de soin et à partir d’eux réfléchir à des formes de gouvernance fondée sur le soin, plus autonomes, plus horizontal et démocratique…..  

La suite dans le fichier joint (pdf, 573.3 kB)

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

Laisser un commentaire