La mortalité en france est bien plus élevée qu’en 2019 et trois fois plus élevée que celle de la grippe

Covid-19 : entre le 1er janvier et le 7 décembre, plus de personnes sont mortes en France qu’au cours de l’année 2019

Au 7 décembre 2020, 46 703 décès de plus que l’an dernier à la même date ont été recensés, rapporte par ailleurs l’Insee dans son dernier décompte. 

Par Maxime Ferrer

Publié le 13 novembre 2020 à 17h58, mis à jour hier à 19h14  

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/11/13/coronavirus-un-exces-de-mortalite-de-10-observe-par-rapport-a-l-automne-2019_6059664_4355770.html

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Entre le 1er janvier et le 7 décembre 2020, plus de personnes sont mortes en France qu’au cours de l’année civile 2019, selon un décompte publié vendredi 18 décembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Au 7 décembre, 617 197 décès ont été enregistrés, précise l’institut, qui en avait recensé 613 243 pour toute l’année 2019 – un nombre alors inédit depuis l’après-guerre, en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population.

Comme lors de la première vague épidémique qui a frappé la France au printemps, on observe depuis la mi-octobre un excès de mortalité, toutes causes confondues, par rapport aux mêmes périodes de 2019 et 2020, selon un décompte publié vendredi 18 décembre par l’Insee.

Il n’est pas possible, pour l’heure, d’imputer directement cette hausse du nombre de morts quotidiens à l’épidémie de Covid-19, mais elle est intervenue au moment où la seconde vague a frappé le pays. Désormais, cet excès de mortalité tend à décroître, après qu’un pic semble avoir été atteint le 7 novembre – 2 319 décèsont été enregistrés ce jour-là, contre un peu plus de 1 700 les deux années précédentes. Une augmentation plus marquée avait été observée à la mi-mars, lors de la première vague épidémique.

Entre le 1er septembre et le 7 décembre 2020, les données d’état civil remontées par les mairies à l’Insee font état de 186 578 décès, contre 160 680 décès en 2019 et 157 392 en 2018.« Le nombre de décès enregistrés quotidiennement a augmenté significativement en octobre » etjusqu’au 7 novembre, et depuis, note l’Insee, « le nombre de décès enregistrés diminue progressivement, mais plus lentement que lors de la première vague ».

Pour le moment, cet excès de mortalité n’est pas aussi important que celui qui a été observé au printemps – le maximum a été atteint le 1er avril, jour où 2 811 personnes sont mortes en France toutes causes confondues

Contrairement au premier pic, plus localisé, observé en avril, l’augmentation de la mortalité concerne désormais toutes les régions de France métropolitaine, mais la région Auvergne-Rhône-Alpes est plus particulièrement touchée.

Le Covid trois fois plus meurtrier que la grippe, confirme une vaste étude

Une vaste étude portant sur 90.000 patients Covid et près de 46.000 personnes hospitalisées à cause d’une grippe en France confirme que le coronavirus est une maladie bien plus dangereuse que la grippe saisonnière. Les plus jeunes patients ne sont pas épargnés.

Les facteurs de risque semblent en outre plus nombreux pour le Covid que pour la grippe.Les facteurs de risque semblent en outre plus nombreux pour le Covid que pour la grippe. (FRED SCHEIBER/SIPA)

Par Hortense GOULARD

Publié le 18 déc. 2020 à 6:01Mis à jour le 18 déc. 2020 à 17:26

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/le-covid-trois-fois-plus-meurtrier-que-la-grippe-confirme-une-vaste-etude-1275133

Un an après l’émergence du coronavirus, une étude de grande ampleur vient confirmer que cette maladie est bien plus meurtrière que la grippe saisonnière. Réalisée par l’Inserm et le CHU de Dijon et publié dans The Lancet Respiratory Medicine, cet article porte sur plus de 135.000 patients hospitalisés soit pour une forme grave de Covid, soit pour une grippe sévère. Le taux de mortalité constaté pour ces formes graves du Covid est près de trois fois plus élevé que celui observé chez les patients malades de la grippe.

Les chercheurs ont en effet dénombré 15.104 décès du Covid-19 sur 89.530 hospitalisations, entre mars et avril 2020, contre 2.640 décès sur 45.819 hospitalisations pour la grippe, entre le 1er décembre 2018 et le 28 février 2019. Cela correspond à un taux de mortalité de 16,9 % dans le premier cas et de 5,8 % dans le second. L’ordre de grandeur reste le même en tenant compte des différences d’âge des patients.

Cette étude ne concerne que les patients hospitalisés pour cause de Covid ou de grippe, et ne permet donc pas de comparaison frontale entre les deux maladies, explique Lionel Piroth, l’un des auteurs. Plusieurs effets ont pu se conjuguer pour faire varier le taux de mortalité. D’une part, des hôpitaux ont été débordés lors de la première vague de coronavirus, ce qui signifie que certains patients n’ont pas pu être envoyés en réanimation. Ce manque de soins a sans doute eu pour effet de faire grimper les décès liés au Covid. Mais d’autre part, ces chiffres ne tiennent compte que des décès enregistrés à l’hôpital et non pas de ceux constatés en Ehpad ou à domicile. Les deux effets pourraient donc se compenser à peu près, selon le chercheur.

Le nombre de patients hospitalisés est en soi une indication de la gravité de la maladie. « On observe qu’il y a deux fois plus de personnes hospitalisées pour raison de Covid sur une période plus courte, de deux mois au lieu de trois », note une autre chercheuse, Catherine Quantin. En outre, la France a vécu, en 2018-2019, « la pire saison grippale des cinq dernières années en termes de mortalité », selon la chercheuse. Ce qui confirme l’ampleur de l’épidémie de coronavirus.

Des jeunes patients gravement malades

Parmi les résultats les plus surprenants de l’étude, les chercheurs citent le nombre de cas très graves, voire mortels, observés chez les enfants et les jeunes. Cette partie de la population est généralement moins susceptible de développer des formes graves de la maladie. En revanche, parmi les jeunes patients hospitalisés, le taux de mortalité semble plus élevé pour les malades du Covid comparé à ceux de la grippe. Un résultat à confirmer cependant, car il porte sur un nombre de patients faible.

Les facteurs de risque semblent en outre plus nombreux pour le Covid que pour la grippe. « Une personne sans pathologies préalables peut présenter un tableau compliqué [dans le cas du Covid], explique Catherine Quantin. C’est plus rare pour la grippe. » Parmi les personnes les plus touchées par des formes graves de la maladie figurent notamment des personnes en surpoids ou obèses, souffrant de diabète ou encore d’hypertension.

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Cette étude présente des « arguments forts pour avoir des traitements et des mesures de prévention efficaces », résume Lionel Piroth. Il faut « prendre conscience de la gravité de la pathologie chez les personnes âgées bien sûr, mais aussi chez des personnes jeunes et qui n’ont pas d’antécédents », renchérit Catherine Quantin. Malgré les progrès effectués dans le traitement du Covid, les chiffres de mortalité observés lors de la deuxième vague montre la dangerosité de cette maladie.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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