L’HÔPITAL DE VALENCIENNES ÉPINGLÉ, PAR « CASH INVESTIGATION » POUR LE NETTOYAGE AVEC « ONET »

Cash Investigation : une journaliste infiltrée à l’hôpital de Valenciennes 

Par S.B. le 11-12-2020 

https://www.egora.fr/actus-pro/hopitaux-cliniques/62787-cash-investigation-une-journaliste-infiltree-a-l-hopital-de#xtor=EPR-3-1%5BNews_En_Bref%5D-20201212-%5B_1%5D

Ce jeudi soir, un reportage diffusé dans l’émission Cash Investigation intitulé Services publics : liberté, égalité, rentabilité ? » a mis en émoi le centre hospitalier de Valenciennes. Une journaliste s’est faite embauchée par la société Onet et a filmé en caméra cachée les revers de la sous-traitance du ménage à l’hôpital.

En juillet 2019, une journaliste s’est faite embaucher par Onet, la société privée qui assure le nettoyage au centre hospitalier de Valenciennes. Grâce à une caméra cachée, elle constate : le matériel défectueux ou manquant, la pression, le temps très court pour nettoyer les chambres des patients.

Avant de commencer sa journée de travail, la journaliste se rend dans un local pour récupérer le matériel de nettoyage. Et là, premier problème : il n’y a pas de balai pour décontaminer les sols : « J’ai pas de balai pour les bandeaux. Quelqu’un sait où je peux trouver un balai ? » demande-t-elle. La solution trouvée est de fabriquer son balai soi-même… avec les bouts de vieux balais qui traînent. Autre problème rencontré : les lavettes pour désinfecter les toilettes ou le mobilier. Elles sont usées jusqu’à la corde et réutilisées jusqu’à épuisement.

« Combien avez-vous économisé d’argent en donnant le marché du bio-nettoyage à une société sous-traitante ? » demande Elise Lucet à Rodolphe Bourret, directeur du Centre hospitalier de Valenciennes. « Ce sont des sommes relativement conséquentes… reconnaît-il, plusieurs centaines de milliers d’euros. » Faute d’avoir pu le contacter sur son lieu de travail, la présentatrice du magazine d’investigation diffusé sur France 2 est allée à sa rencontre à Paris à l’occasion d’une conférence.

Dans une tribune intitulée « À qui profite le crime ? », le directeur du centre hospitalier, interrogé par Elise Lucet dans le reportage, dénonce « l’amalgame entre entretien des surfaces et désinfection », la désinfection n’étant pas assurée par les salariés d’Onet.

À qui profite le crime, la #tribune du Directeur Général du @ChValenciennes en réponse à #CashInvestigationhttps://t.co/zEGjyCqRXm

— Hospitalia (@Hospitalia_Mag) December 2, 2020

Il déplore également les méthodes de caméra cachée, qualifiant les équipes de Cash Investigation de « trolls ». Il assure pourtant « les portes sont ouvertes aux journalistes ».

Il n’exclut pas de donner des suites judiciaires à la diffusion de ce reportage. « Le centre hospitalier de Valenciennes a un des taux d’infections nosocomiales les plus bas de France », nous explique-t-on du côté de l’hôpital, qui craint l’impact du reportage « sur les agents, éprouvés par deux vagues Covid ».

[Avec francetvinfo.fr et francebleu.fr]

IDEO. Une journaliste de « Cash Investigation » embauchée comme femme de ménage à l’hôpital est confrontée à la pénurie de matériels

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/video-une-journaliste-de-cash-investigation-embauchee-comme-femme-de-menage-a-lhopital-est-confrontee-a-la-penurie-de-materiels_4210847.html

Marie Maurice s’est fait recruter par l’entreprise sous-traitante Onet pour effectuer le bio-nettoyage des chambres du Centre hospitalier de Valenciennes. Elle découvre le manque de matériels qui, selon les employés les plus anciens, serait apparu lorsque l’établissement a décidé de sous-traiter son bio-nettoyage… Un extrait de « Services publics : liberté, égalité, rentabilité ? », une enquête diffusée jeudi 10 décembre 2020 à 21 heures sur France 2.

Mis à jour le 11/12/2020 | 08:26
publié le 10/12/2020 | 09:45PartagerTwitterEnvoyerLA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matinFrance Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Pour exercer vos droits, contactez-nous. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Avant de commencer sa journée de travail, la journaliste du magazine « Cash Investigation » (FacebookTwitter#cashinvestigati) se rend dans un local pour récupérer le matériel de nettoyage. Et là, premier problème : il n’y a pas de balai pour décontaminer les sols : « J’ai pas de balai pour les bandeaux. Quelqu’un sait où je peux trouver un balai ? » demande-t-elle. La solution trouvée est de fabriquer son balai soi-même… avec les bouts de vieux balais qui traînent. Autre problème rencontré : les lavettes pour désinfecter les toilettes ou le mobilier. Elles sont usées jusqu’à la corde et réutilisées jusqu’à épuisement. 

Les employés les plus anciens se sont habitués à cette pénurie de matériels car les économies auraient commencé, selon eux, après l’arrivée du sous-traitant. Avant, c’est l’hôpital lui-même qui s’occupait de son bio-nettoyage. « Ils n’ont plus voulu du bio-nettoyage, ça devenait trop cher, donc ils ont dit ‘on va le faire privatiser, on va donner un budget à la société qui arrive et voilà… qu’ils se démerdent avec ça…’ C’est plus leur problème en gros, c’est celui de la société Onet. C’est comme une usine, ça tourne. Ça n’est plus qu’une histoire de pognon, c’est tout », témoigne un membre du personnel de nettoyage.

« On ne va pas ré-internaliser le bio-nettoyage »

« Combien avez-vous économisé d’argent en donnant le marché du bio-nettoyage à une société sous-traitante ? » demande Elise Lucet, en décembre 2019, jutste avant la pandémie du coronavirus Covid-19, à Rodolphe Bourret, directeur du Centre hospitalier de Valenciennes. « Ce sont des sommes relativement conséquentes… reconnaît-il, plusieurs centaines de milliers d’euros. » Va-t-il changer de sous-traitant, réintégrer le bio-nettoyage en interne, ou bien changer le cahier des charges en étant plus sévère ? Faute d’avoir pu le contacter sur son lieu de travail, la présentatrice du magazine d’investigation diffusé sur France 2 est allée à sa rencontre à Paris à l’occasion d’une conférence. « On ne va pas ré-internaliser le bio-nettoyage, répond-il. Je ne vais pas dire que tout va bien. La preuve, c’est que vous avez noté un certain nombre de dysfonctionnements… »

« Moi, je vous dis que le Centre hospitalier de Valenciennes est un très bon centre hospitalier, un établissement public de renom et qui travaille correctement », affirme le directeur. Mais un nettoyage de chambre se fait en six ou huit minutes, les balais sont dans un état pitoyable… Peut-il s’en satisfaire ? « Non, et si on remarque cette situation, comme on a des réunions régulières avec Onet, on leur fait remonter. La politique sociale d’Onet n’est pas notre sujet. Le nôtre, c’est la propreté. » Trois mois après cette interview, le Centre hospitalier de Valenciennes a renouvelé pour quatre ans son marché de bio-nettoyage avec cette société…

Un extrait de « Services publics : liberté, égalité, rentabilité ?« , une enquête de Marie Maurice diffusée jeudi 10 décembre 2020 à 21 heures sur France 2.

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Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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