Covid-19: les nouvelles recommandations de la HAS pour les médecins de ville et leur meilleure intégration à la prise en charge des patients

 Covid-19 : la médecine de ville mieux intégrée dans la prise en charge »

La Croix

https://www.mediscoop.net/index.php?pageID=fbdaeba6e477680f11f32062ec78f2c6&id_newsletter=14008&liste=0&site_origine=revue_mediscoop&nuid=44baf5968540a6248a8065e80f2f7273&midn=14008&from=newsletter

La Croix note en effet : « Une digue face à la vague qui déferle ? La médecine de ville, plus en retrait au début de l’épidémie de Covid-19, pourrait jouer un rôle clé dans cette nouvelle phase. C’est en tout cas le pari du gouvernement qui mise sur les généralistes, y compris dans le suivi des cas symptomatiques sérieux, pour soulager les hôpitaux ».


Le Dr Jacques Battistoni, président du Syndicat MG France, souligne ainsi : « Nous recevons aujourd’hui plus de 90% des patients atteints de Covid 19. Seuls les cas les plus critiques nécessitent une hospitalisation ».


Le journal relève que « la médecine de ville retrouve […] sa mission de premier recours. Mieux armés, sur le plan du matériel de protection mais aussi de la compréhension de la maladie, les généralistes peuvent dorénavant effectuer des tests antigéniques dont le résultat est disponible entre 15 et 30 minutes ».


Serge Smajda, délégué général de SOS Médecins, parle d’« un progrès, [à condition] que tous les professionnels puissent s’approvisionner, ce qui n’est pas encore le cas sur tout le territoire ».


La Croix ajoute que « ces tests rapides devraient permettre une accélération de la prise en charge, y compris pour les cas sérieux dont l’hospitalisation peut être évitée ».
Le Dr Battistoni souligne que « pendant la première vague, nous n’avions pas la possibilité de les suivre, faute de moyens et de connaissance. Le cadre se met en place maintenant, avec les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé (attendues ces jours-ci, NDLR). Nous allons pouvoir utiliser les anticoagulants et les corticoïdes mais aussi, dans une certaine limite, de l’oxygène, comme c’est fait à l’hôpital pour les malades du Covid ».


Le quotidien note que « les médecins généralistes sont aussi en mesure de prendre le relais lorsque l’état du patient s’améliore et justifie sa sortie de l’hôpital : un suivi à domicile qui devrait raccourcir sensiblement la durée des séjours, et libérer des lits ».
Le journal relève ainsi qu’« encadré par les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), le suivi des patients à domicile par les généralistes est déjà une réalité dans plusieurs régions, comme en Auvergne-Rhône-Alpes, une des zones les plus touchées par l’épidémie ».


Le Dr Florence Lapica, à Lyon, qui « suit en ce moment trois patients atteints de Covid » et « peut compter sur un ensemble de confrères, généralistes comme elle et spécialistes des Hospices civils de Lyon (pneumologues, gériatres, urgentistes) », déclare : « Ces liens rompent l’isolement du généraliste. C’est indispensable pour réfléchir, adapter les traitements et prendre des décisions, si besoin. […] Notre place est vraiment là. Cette prise en charge spécifique est rendue possible par l’articulation ville-hôpital, qui se construit enfin, grâce à cette situation inédite. Nous apprenons à nous connaître, c’est une très bonne chose ! Il faut maintenant que le système nous aide à nous organiser durablement ».

INFECTIOLOGIE

Suspicion et traitement du Covid : les nouvelles recos de la HAS pour les médecins de ville viennent de tomber 

Par Marielle Ammouche le 09-11-2020

https://www.egora.fr/actus-medicales/infectiologie/62130-suspicion-et-traitement-du-covid-les-nouvelles-recos-de-la-has#xtor=EPR-3-3%5BNews_Alerte%5D-20201109-%5B_1%5D

Face à la recrudescence de l’épidémie actuelle, la Haute Autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations concernant la prise en charge en ville des patients suspects de Covid, sous forme d’une mise à jour de ses Réponses rapides.

Menées en collaboration avec le Collège de la médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), et validées par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), ces recommandations font le point sur la stratégie d’utilisation des tests de détection du Sars-CoV-2, l’isolement et le suivi thérapeutique des personnes symptomatiques.

Concernant le dépistage, la HAS rappelle qu’un test (RT-PCR ou antigénique) doit être réalisé chez tout patient symptomatique, selon l’ancienneté des symptômes et la possibilité ou non d’avoir le résultat d’un test RT-PCR en moins de 48h. L’autorité de santé souligne qu’en cas de test antigénique négatif et si le patient a 65 ans ou plus et/ou un facteur de risque de forme grave, une confirmation par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé est nécessaire.

La décision de la prise en charge ambulatoire dépend de l’examen clinique et en particulier de la saturation en O2.

Chez une personne contact asymptomatique, seul le test RT-PCR est recommandé. Il doit être réalisé le plus tôt possible si le contact est intrafamilial, et entre le 5ème et 7ème jour après le contact, dans les autres cas.

L’isolement, associé au tracing, est fondamental pour casser les chaines de transmission. Il doit être de 7 jours : à partir du jour du début des symptômes pour les cas suspects, sans attendre les résultats du test ; à partir du jour du prélèvement pour les cas asymptomatiques ; et à partir du jour du contact avec un cas confirmé pour les personnes contact.

Enfin, concernant le traitement, le paracétamol reste le traitement de première intention. Aucune antibiothérapie n’est indiquée, en dehors d’une infection bactérienne, ni corticothérapie chez les patients non sévères (non insulino-requérants). Le traitement doit cependant faire appel à une anticoagulation préventive, chez des patients alités ou à risque thromboembolique.

Sources : D’après la Haute Autorité de Santé, 9 novembre 2020.

Face à la recrudescence de l’épidémie actuelle, la Haute Autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations concernant la prise en charge en ville des patients suspects de Covid, sous forme d’une mise à jour de ses Réponses rapides.

Menées en collaboration avec le Collège de la médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), et validées par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), ces recommandations font le point sur la stratégie d’utilisation des tests de détection du Sars-CoV-2, l’isolement et le suivi thérapeutique des personnes symptomatiques.

Concernant le dépistage, la HAS rappelle qu’un test (RT-PCR ou antigénique) doit être réalisé chez tout patient symptomatique, selon l’ancienneté des symptômes et la possibilité ou non d’avoir le résultat d’un test RT-PCR en moins de 48h. L’autorité de santé souligne qu’en cas de test antigénique négatif et si le patient a 65 ans ou plus et/ou un facteur de risque de forme grave, une confirmation par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé est nécessaire.

La décision de la prise en charge ambulatoire dépend de l’examen clinique et en particulier de la saturation en O2.

Chez une personne contact asymptomatique, seul le test RT-PCR est recommandé. Il doit être réalisé le plus tôt possible si le contact est intrafamilial, et entre le 5ème et 7ème jour après le contact, dans les autres cas.

L’isolement, associé au tracing, est fondamental pour casser les chaines de transmission. Il doit être de 7 jours : à partir du jour du début des symptômes pour les cas suspects, sans attendre les résultats du test ; à partir du jour du prélèvement pour les cas asymptomatiques ; et à partir du jour du contact avec un cas confirmé pour les personnes contact.

Enfin, concernant le traitement, le paracétamol reste le traitement de première intention. Aucune antibiothérapie n’est indiquée, en dehors d’une infection bactérienne, ni corticothérapie chez les patients non sévères (non insulino-requérants). Le traitement doit cependant faire appel à une anticoagulation préventive, chez des patients alités ou à risque thromboembolique.Sources : D’après la Haute Autorité de Santé, 9 novembre 2020.

Tests, isolement, traitements : quelle prise en charge en médecine de ville pour les patients suspectés de Covid-19 ?

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3216523/fr/tests-isolement-traitements-quelle-prise-en-charge-en-medecine-de-ville-pour-les-patients-suspectes-de-covid-19

ACTUALITÉ PRESSE – Mis en ligne le 09 nov. 20209 novembre 2020Face au regain de l’épidémie actuelle, la HAS a actualisé ses Réponses rapides sur la prise en charge de premier recours des patients suspectés de Covid-19. L’objectif est de rappeler les éléments du diagnostic clinique, la démarche de recours aux tests, les modalités d’interprétation des résultats et la conduite à tenir en fonction de ces derniers.

L’évolution rapide des données scientifiques et la diversité des situations cliniques peuvent rendre complexe la prise en charge des patients en ville, rendant utile la mise à disposition d’outils clairs pour tous les médecins. L’actualisation des Réponses Rapides de la HAS, menée en collaboration avec le Collège de la médecine générale (CMG) et le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et validée par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), se concentre sur trois points : la stratégie d’utilisation des tests de détection du SARS-CoV-2, l’importance de l’isolement et le suivi thérapeutique des personnes qui présentent des symptômes de l’infection.

Mise à jour de la stratégie de détection différenciée selon le profil du patient

La HAS actualise ses recommandations en matière de tests suite à ses derniers avis rendus sur le sujet. Pour un patient présentant des symptômes, un test RT-PCR ou antigénique est recommandé en fonction de l’ancienneté des symptômes et de la possibilité ou non d’avoir le résultat d’un test RT-PCR en moins de 48h.
Chez une personne contact à risque de contamination dans le milieu familial, le test RT-PCR est recommandé le plus tôt possible.

Chez les autres personnes contact à risque de contamination, le test PCR est recommandé entre le 5ème et le 7ème jour après le contact. La HAS a élaboré un logigramme présentant ses recommandations sur la stratégie d’utilisation des tests de détection du SARS-COV-2.
La HAS rappelle l’importance des gestes barrière et notamment du port du masque qui permet à toute personne qui le porte d’éviter d’être considérée comme une personne contact à risque de contamination.

L’isolement et la recherche des personnes contact sont indispensables pour casser les transmissions et lutter contre la propagation du virus

La HAS rappelle que l’isolement et la recherche des personnes contact (contact tracing) sont deux éléments fondamentaux de la lutte contre la Covid-19, qui doivent permettre de casser les chaînes de transmission.
Un isolement de 7 jours est indiqué :

  • à partir du jour du début des symptômes pour les cas suspects, sans attendre les résultats du test ;
  • à partir du jour du prélèvement pour les cas asymptomatiques ;
  • à partir du jour du contact avec un cas confirmé pour les personnes contact,

La mise en place d’un traitement symptomatique et une surveillance selon les cas

Chez un patient présentant des symptômes, la recommandation actuelle est de mettre en place un traitement visant les symptômes de la maladie et de surveiller leur évolution. En l’état actuel des connaissances, la HAS indique qu’en cas de fièvre ou de douleur, le paracétamol est le traitement de première intention et souligne qu’il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie en dehors d’une infection bactérienne diagnostiquée. Elle rappelle que l’initiation d’un traitement par des corticoïdes n’est pas indiquée chez les patients ayant une forme non sévère de Covid-19, c’est-à-dire ne nécessitant pas une oxygénothérapie.
Enfin, une anticoagulation préventive est indiquée chez des patients alités ou à risque thromboembolique.

Comme toutes les Réponses Rapides élaborées par la HAS, les préconisations formulées sont susceptibles d’évoluer en fonction des nouvelles données scientifiques.

Voir aussi:

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3190801/fr/prise-en-charge-de-premier-recours-des-patients-suspectes-de-covid-19

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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