La mortalité (taux de létalité réel)engendrée par le covid-19 serait de 1%

« Covid-19 : maladie mortelle, mais à quel point ? »

Le Point

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Le Point observe que « depuis le début de l’épidémie, le taux de mortalité lié à l’infection par le Sars-CoV-2 est débattu. À ce titre, on a l’impression d’avoir tout entendu : «le Covid tue beaucoup moins que la grippe», «le Covid fauche la moitié des malades hospitalisés», voire «on va tous mourir», ou pas loin… ».


Le magazine indique qu’« au printemps dernier, il était trop tôt pour en avoir le cœur net. […] Depuis, les études se sont multipliées et l’évaluation du nombre de décès réellement provoqués par le Covid-19 s’affine de jour en jour ».


« Si, parfois, vous avez l’impression de lire ou d’entendre des chiffres qui se contredisent, c’est peut-être tout simplement parce que ce ne sont pas les mêmes critères qui sont retenus selon les différentes études », 
explique Le Point, qui livre « une petite explication en trois points pour, enfin, avoir les idées claires ! ».


L’hebdomadaire commence par cette question : « Sur la totalité des personnes contaminées, combien en meurent ? », et indique : « Environ 1%. Ce pourcentage correspond au nombre de morts par rapport au nombre de personnes infectées. On le nomme communément «taux de mortalité», mais il faudrait l’appeler «taux de létalité réel» pour être scientifiquement précis ».
Le Point explique que cet « «infection fatality rate» (IFR) correspond au nombre de décès causés par la maladie par rapport au nombre total estimé de personnes qui ont eu la maladie, pas seulement celles diagnostiquées. Impossible de tester tout le monde et de comptabiliser tous les décès liés au Covid avec précision, ces chiffres ne peuvent donc être obtenus qu’à partir de modélisations ».


« Pour fixer l’IFR à 1%, l’équipe de chercheurs de l’Imperial College de Londres s’est basée sur pas moins de 175 études publiées dans le monde. Dans les pays à revenu élevé […], les scientifiques situent le taux de mortalité après infection par le Sars-CoV-2 à 1,15%, tandis que, dans les pays à revenu faible, il avoisinerait plutôt les 0,23%. Pourquoi une telle différence ? L’une des hypothèses avancées par les scientifiques repose sur la jeunesse des populations dans les pays les moins riches »,
 précise le magazine.


Le Point continue : « Comment évolue le risque avec l’âge ? ». Il explique que « les experts de l’Imperial College de Londres ont calculé que le risque de décès dû au coronavirus double tous les 8 ans. Ainsi, le taux de mortalité passe de moins de 0,1% chez les moins de 40 ans à plus de 5% chez les patients de plus de 80 ans, et même 17% au-delà de 90 ans ».


Le Dr Lucy Okell, coauteure de ce travail, souligne que « bien que les personnes âgées aient plus de risques de mourir du Covid-19, le risque à l’âge moyen est toujours élevé. Par exemple, nous estimons qu’environ 1 personne sur 260 âgée de 50 à 55 ans meurt en cas d’infection ».
Le magazine remarque enfin : « Quel risque de mourir en réanimation ? », évoquant « 25%. C’est le taux de mortalité observé début mai dans une étude menée sur 4244 malades sévères hospitalisés en réanimation en majorité en France, mais aussi en Belgique et en Suisse, entre le début et la fin de la première vague dans le cadre de l’étude Covid-ICU (Intensive Care Unit) publiée en préprint sur le site de la Société européenne de réanimation, à paraître dans la revue Intensive Care Medecine ».


Le Point souligne que « le plus remarquable dans [cette] étude, c’est sans nul doute la diminution nette et rapide du taux de mortalité entre fin février et début mai puisqu’il est passé de 42 à 25%. L’étude dresse également plus finement le profil des patients admis en service de réanimation : moyenne d’âge de 63 ans, 74% d’hommes, 75% en surpoids (41% souffrant d’obésité), 48% présentant une hypertension, 28% étant diabétiques, 7% immunodéprimés, tandis que seulement 4% étaient des fumeurs actifs. À noter tout de même que 25% des malades passés en réanimation durant cette période avaient moins de 54 ans ».

Covid-19 : maladie mortelle, mais à quel point ?

VIDÉO. Le taux de mortalité est un élément clé pour comprendre l’ampleur de la pandémie. De nouvelles études permettent enfin d’y voir plus clair.

Par Gwendoline Dos Santos et Caroline TourbeModifié le 05/11/2020 à 13:31 – Publié le 05/11/2020 à 10:30 | Le Point.fr 

https://www.lepoint.fr/sante/covid-19-maladie-mortelle-mais-a-quel-point-05-11-2020-2399541_40.php

Vidéo:

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Depuis le début de l’épidémie, le taux de mortalité lié à l’infection par le Sars-CoV-2 est débattu. À ce titre, on a l’impression d’avoir tout entendu : « le Covid tue beaucoup moins que la grippe », « le Covid fauche la moitié des malades hospitalisés », voire « on va tous mourir », ou pas loin…

Au printemps dernier, il était trop tôt pour en avoir le cœur net. Cette maladie inconnue s’abattait alors sur la population à la vitesse de l’éclair avec des tests incertains, en quantité insuffisante, et la part des patients infectés mais asymptomatiques était totalement impossible à estimer. Depuis, les études se sont multipliées et l’évaluation du nombre de décès réellement provoqués par le Covid-19 s’affine de jour en jour. Si, parfois, vous avez l’impression de lire ou d’entendre des chiffres qui se contredisent, c’est peut-être tout simplement parce que ce ne sont pas les mêmes critères qui sont retenus selon les différentes études. Voici une petite explication en trois points pour, enfin, avoir les idées claires !

  • Sur la totalité des personnes contaminées, combien en meurent ?

– > Environ 1 %

Ce pourcentage correspond au nombre de morts par rapport au nombre de personnes infectées. On le nomme communément « taux de mortalité », mais il faudrait l’appeler « taux de létalité réel » pour être scientifiquement précis. Le taux de létalité réel, ou « infection fatality rate » (IFR), correspond au nombre de décès causés par la maladie par rapport au nombre total estimé de personnes qui ont eu la maladie, pas seulement celles diagnostiquées. Impossible de tester tout le monde et de comptabiliser tous les décès liés au Covid avec précision, ces chiffres ne peuvent donc être obtenus qu’à partir de modélisations. Pour fixer l’IFR à 1 %, l’équipe de chercheurs de l’Imperial College de Londres s’est basée sur pas moins de 175 études publiées dans le monde. Dans les pays à revenu élevé comme la France, les scientifiques situent le taux de mortalité après infection par le Sars-CoV-2 à 1,15 %, tandis que, dans les pays à revenu faible, il avoisinerait plutôt les 0,23 %. Pourquoi une telle différence ? L’une des hypothèses avancées par les scientifiques repose sur la jeunesse des populations dans les pays les moins riches.

Lire aussi Covid-19 : tout savoir sur la réponse immunitaire

  • Comment évolue le risque avec l’âge ?

– > Il est multiplié par deux tous les 8 ans

Tout le monde le sait désormais : la mortalité par Covid est liée à l’âge. Une personne infectée n’est pas exposée au même risque de décès si elle a 20 ans ou 80 ans. Les experts de l’Imperial College de Londres ont calculé que le risque de décès dû au coronavirus double tous les 8 ans. Ainsi, le taux de mortalité passe de moins de 0,1 % chez les moins de 40 ans à plus de 5 % chez les patients de plus de 80 ans, et même 17 % au-delà de 90 ans. Mais, « bien que les personnes âgées aient plus de risques de mourir du Covid-19, le risque à l’âge moyen est toujours élevé. Par exemple, nous estimons qu’environ 1 personne sur 260 âgée de 50 à 55 ans meurt en cas d’infection », rappelle le Dr Lucy Okell, coauteure de l’étude de l’Imperial College.

  • Quel risque de mourir en réanimation ?

– > 25 %

C’est le taux de mortalité observé début mai dans une étude menée sur 4 244 malades sévères hospitalisés en réanimation en majorité en France, mais aussi en Belgique et en Suisse, entre le début et la fin de la première vague dans le cadre de l’étude Covid-ICU (Intensive Care Unit) publiée en préprint sur le site de la Société européenne de réanimation, à paraître dans la revue Intensive Care Medecine.

Lire aussi Les héros du Covid remontent au front

Dans le détail, le taux de mortalité des patients trois mois après leur admission dans le service de réanimation était globalement de 31 %. Un taux meilleur que celui observé à la même période à New York et dans l’étude britannique Recovery (40 %) ou en Chine (50 %). Mais le plus remarquable dans l’étude Covid-ICU, c’est sans nul doute la diminution nette et rapide du taux de mortalité entre fin février et début mai puisqu’il est passé de 42 à 25 %. L’étude dresse également plus finement le profil des patients admis en service de réanimation : moyenne d’âge de 63 ans, 74 % d’hommes, 75 % en surpoids (41 % souffrant d’obésité), 48 % présentant une hypertension, 28 % étant diabétiques, 7 % immunodéprimés, tandis que seulement 4 % étaient des fumeurs actifs. À noter tout de même que 25 % des malades passés en réanimation durant cette période avaient moins de 54 ans.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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