Enfin une bonne nouvelle qui reste à confirmer avec les autres indicateurs: baisse des nouvelles présomptions de Covid-19 en médecine ambulatoire

Covid-19 : confirmation de la baisse des nouvelles présomptions 

Par A.T. le 01-10-2020 

https://www.egora.fr/actus-medicales/infectiologie/61379-covid-19-confirmation-de-la-baisse-des-nouvelles-presomptions

Nous reprenons pour la 3e fois en 8 jours la publication des résultats issus du panel national de médecins généralistes géré par Cegedim et mesurant l’évolution de l’épidémie non pas par des indicateurs hospitaliers mais par des indicateurs plus avancés puisque mesurés dans les cabinets de médecine générale. Il n’est donc pas paradoxal que ces indicateurs avancés ne suivent pas la même tendance que les indicateurs hospitaliers.

Ce panel confirme au 30 septembre, une poursuite du recul des nouvelles présomptions (-13%) au niveau national tandis que les deuxièmes consultations semblent avoir atteint un plateau, ce qui est logique car elles ont lieu avec au moins 7 jours de décalage par rapport à la date de première visite.

Au niveau régional, chaque région semble avoir atteint un pic pour les nouvelles présomptions : Nouvelle Aquitaine fin aout, PACA, IDF, Occitanie, la semaine dernière. La région la plus touchée par les nouvelles présomptions est aujourd’hui l’Auvergne Rhône Alpes avec Lyon qui garde une tendance haussière. Mais concernant les deuxièmes consultations, PACA et Occitanie sont en recul. Toutes les autres sont encore en hausse, notamment IDF, Auvergne Rhône Alpes et Normandie.

Par tranches d’âge : toutes les tranches d’âge jeunes (jusqu’à 30 ans) sont désormais en repli en nombre de nouvelles présomptions. Ce sont désormais les tranches d’âge plus âgées qui semblent en hausse, avec toutefois un rythme moins soutenu. Pour les deuxièmes consultations, la tranche 50-59 ans est en forte hausse.

Publié le 02/10/2020

Covid-19 en France : première éclaircie sur le front du rebond épidémique

Paris, le vendredi 2 octobre 2020

https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/covid_19_en_france_premiere_eclaircie_sur_le_front_du_rebond_epidemique_184646/document_actu_pro.phtml

– Après plusieurs semaines où tous les indicateurs épidémiques se sont affolés, les données publiées dans le dernier bulletin épidémiologique consacré à l’épidémie de Covid-19 en semaine 39 (S39 : du 21 au 27 septembre) peuvent laisser espérer un ralentissement du rebond épidémique. Ainsi, si les indicateurs de gravité (hospitalisations, admissions en réanimation, décès) continuent de flamber, des signes précoces (recours à la médecine de ville, taux d’incidence, R effectif) sont encourageants en S39.
Commençons par les bonnes nouvelles…

De bonnes (ou pas trop mauvaises) nouvelles du front…

Pour ce qui est de l’ambulatoire, en S39, le taux d’incidence des consultations pour une infection respiratoire aigüe est en diminution (S39 : 117/100 000 habitants, S38 : 134/100 000), idem pour le nombre d’actes SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 (-27% en S39).
Le nombre hebdomadaire de nouveaux cas confirmés par PCR de Covid-19 est stable en S39 avec 67 385 cas enregistrés en France métropolitaine (-5% par rapport à S38, taux d’incidence de 104/100 000 habitants).
Les prévalences les plus élevés étaient retrouvées à Paris (256/100 000 hab.), dans le Rhône (220/100 000 hab.), dans le Nord (203/100 000 hab.), en Haute Garonne (203/100 000 hab.) et dans les Bouches-du-Rhône (192/100 000 hab. vs 209/100 000 hab. en S38). Notons, concernant ce dernier département, que comme l’affirmaient élus et restaurateurs marseillais, les efforts étaient bien en train de payer dans la citée phocéenne alors que le gouvernement décidait de prendre des mesures plus restrictives.

Le pourcentage de tests positifs continue lui de progresser en S39 (7,6 en S39 vs 6,4 % en S38, +1,2 %), en lien avec à un moindre recours au dépistage (taux de dépistage de 1 364/100 000 hab vs 1 710/100 000 hab en S38), peut-être dû à une saturation des laboratoires de biologie médicale et à l’effort de priorisation. « Le taux de positivité de la S39, pourrait cependant être surestimé si les laboratoires transmettent plus rapidement des résultats positifs dans SI-DEP que les résultats négatifs » notent également les épidémiologistes de Santé publique France.

Figure 1. Nombre de personnes testées, nombre de personnes testées positives pour le SARS-CoV-2 et taux de positivité dans les laboratoires, par semaine, France, (source S9-S19 : 3 Labo et laboratoires hospitaliers; depuis S20 : SI-DEP, données au 30 septembre 2020)

Les Reff (R effectifs) qui permettent de décrire la dynamique de l’épidémie progressent tous dans le bon sens. L’estimation du Reff SI-DEP (1,00 en S39) décroit par rapport à celle produite la semaine précédente (Reff SI-DEP: 1,06), idem pour le Reff OSCOUR®(calculé en fonction des passages aux urgences) qui est en diminution et significativement inférieur à 1 (Reff OSCOUR® : 0,88). L’estimation du Reff SI-VIC suit également une tendance baissière, mais reste significativement supérieur à 1 (1,06 en S39 vs 1,28 en S38).

Figure 2. Trajectoire du nombre de reproduction effectif (R effectif) à partir des tests PCR positifs au SARS-COV-2, des passages aux urgences avec suspicion de COVID-19 et des hospitalisations pour COVID-19 en France métropolitaine du 15 mars au 26 septembre 2020 (Sources : SI-DEP, OSCOUR® et SI-VIC)

Ultime bonne nouvelle les passages aux urgences sont eux aussi en baisse, après 7 semaines d’intensification (-23 % en comparaison à S38).

…qui ne doivent pas faire oublier les mauvaises !

Tout ceci ne doit pas faire oublier les marqueurs de gravité, qui continuent, eux, leur évolution défavorable.
En milieu hospitalier, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour Covid-19, a continué de progresser pour la dixième semaine consécutive : 4 204 nouvelles hospitalisations ont été déclarées en S39, vs 3 657 en S38, +15 %). Les nouvelles admissions en réanimation ont également continué de progresser (786 en S39, +31 %, 599 en S38, + 40%). « En France métropolitaine, le nombre hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation continue de suivre une augmentation exponentielle » explique ainsi les épidémiologistes de SPF.

Figure 3. Nombre hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en réanimation, selon la date de déclaration, depuis le 19 mars et depuis le 1er juin 2020, données au 29 septembre , France (source : SI-VIC).
Enfin, le nombre hebdomadaire de décès de la Covid-19 est en hausse (436 vs 332 en S38).
Pour l’avenir, les prévisionnistes de SPF estiment que « si la dynamique de l’épidémie se poursuit, il est estimé que le nombre hebdomadaire de nouveaux patients admis à l’hôpital aura doublé dans 25 jours et que le nombre hebdomadaire de nouveaux patients admis en réanimation aura doublé dans 16 jours ».

F.H.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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