Les anesthésistes réanimateurs du SNPHARE, insatisfaits du Ségur de la santé demandent la reconnaissance du réel travail des professionnels de santé à l’hôpital public.

Le SNPHARE demande « l’ouverture immédiate des chantiers de la permanence des soins et du temps de travail » (Communiqué)

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Émis par : SNPHARE25/09/2020

A l’occasion du congrès (…annulé) de la SFAR, le ministre des Solidarités et de la Santé envoie ce soir un message aux anesthésistes-réanimateurs, « première ligne » de prise en charge des patients lors de la première vague COVID. « Je sais que c’est une mission quotidienne pour vous. [Aux] applaudissements [des Français], j’ai voulu ajouter des actes forts : le Ségur de la Santé a permis de signer des revalorisation historique pour qu’à votre engagement quotidien réponde une vraie reconnaissance de la Nation. […] Nous aurons, dans les mois qui viennent, l’occasion de travailler ensemble sur l’avenir de votre spécialité…».

« Le SNPHARE, historiquement composé d’anesthésistes-réanimateurs, puis ouvert à l’ensemble des spécialités concernées par la permanence des soins, a bien entendu les propos du ministre.

Notre ministre et son équipe connaissent-ils vraiment la nature du travail et les contraintes des anesthésistes-réanimateurs ? Les propositions de « revalorisation historique » du Ségur sont en total décalage avec la réalité de leur travail dans cette spécialité, en équipe, la journée, mais aussi la nuit et le week-end – au prix de leur santé, de leur vie extra-professionnelle.  Les gardes et astreintes, multipliées pour couvrir la première vague de COVID, ont eu une reconnaissance si disparate, et si éphémère, alors qu’elles sont le quotidien de tous les anesthésistes-réanimateurs.

La deuxième vague démarre, peut-être encore plus violente et plus longue, alors que le Ségur a évacué les sujets essentiels à la pérennité de l’anesthésie-réanimation à l’hôpital public.

Ce ne sont pas des mercis et des applaudissements dont nous avons besoin, c’est de la reconnaissance du réel travail des professionnels de santé à l’hôpital public. 

Le SNPHARE répond à la demande du ministre : il est urgent de travailler d’urgence ensemble sur ces sujets :

– Le juste décompte du temps de travail, notamment pendant la permanence des soins,
– La prise en compte de la pénibilité liée à cette permanence des soins,
– La sanctuarisation de temps de collégialité multidisciplinaire et multiprofessionnelle. »

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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