Progressivement les Hôpitaux réactivent plan blanc et cellules de crise

« On était vigilants, on est devenu inquiets » : face à la deuxième vague de l’épidémie, les hôpitaux sur la corde raide

Devant le retour de patients atteints du Covid-19, les cellules de crise des établissements français sont réactivées, malgré la fatigue physique et morale des personnels. 

Par Chloé HecketsweilerFrançois BéguinRichard Schittly et Claire Mayer  Publié aujourd’hui à 04h24, mis à jour à 11h02

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/23/coronavirus-face-a-la-deuxieme-vague-les-hopitaux-sur-la-corde-raide_6053227_3244.html

Dans l’unité des malades atteints du Covid-19, dans un hôpital de Marseille, le 18 septembre.
Dans l’unité des malades atteints du Covid-19, dans un hôpital de Marseille, le 18 septembre. ERIC GAILLARD / REUTERS

Les soignants sont en train de s’y résigner : les hôpitaux français ne couperont pas à une deuxième vague épidémique. Plus d’un mois après ceux des Bouches-du-Rhône, les hôpitaux lyonnais ont à leur tour activé, mardi 22 septembre, en fin d’après-midi, leur plan blanc afin de faire face à la « sollicitation croissante du système hospitalier » par des patients atteints du Covid-19, ceux-ci occupant désormais plus d’un quart des lits de réanimation. En Ile-de-France, ce dispositif de crise a été réactivé par l’agence régionale de santé (ARS) le 16 septembre.

Depuis le début du mois, un peu partout en France, face à un retour des patients atteints du Covid-19 dans les services, les cellules de crise des hôpitaux ont été tirées de leur sommeil estival. Et depuis quelques jours, l’inquiétude est montée d’un cran. « Toutes les grandes métropoles constatent une montée significative des patients Covid + », constate François-René Pruvot, le président de la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissement des CHU, les structures qui représentent les médecins hospitaliers. « On était vigilants, on est devenu inquiets », dit-il.Lire aussi  Coronavirus : visualisez l’évolution de l’épidémie en France et dans le monde

Cette « deuxième vague » n’aura sans doute pas l’amplitude de la première, qui avait vu jusqu’à 7 000 patients hospitalisés en réanimation simultanément à l’issue de trois semaines de propagation fulgurante. Mais elle pose d’autres difficultés, et suscite de nouvelles craintes.

« C’est une crise différente ; on est face à un événement qui dure dans le temps, de façon très sinusoïdale », commente Patrick Goldstein, le chef des urgences du CHU de Lille. « On est passé d’une course de vitesse sur 3 000 mètres à une course de fond », estime Nicolas Van Grunderbeeck, réanimateur à Arras. Contrairement à ce qui a été fait ce printemps, les patients atteints du Covid-19 ne seront plus accueillis au détriment de tous les autres. « On n’arrêtera plus l’hôpital comme on l’avait arrêté, cela n’arrivera plus », résume un médecin hospitalier de la région Grand-Est.

« Cela commence clairement à s’accélérer »

Dès lors, les personnels hospitaliers regardent la vague monter, en sachant qu’ils ne pourront pas compter sur le brutal coup d’arrêt qu’avait constitué le confinement généralisé de la population le 17 mars.

Sans cette mesure radicale, jusqu’où montera la vague ? En quinze jours, les trente-neuf établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont doublé le nombre de patients atteints du Covid-19 accueillis, passant de 60 à 120 en réanimation (soit près d’un quart des lits de réanimation), et de 150 à 300 dans les lits de médecine. « On est partis pour un nouveau doublement de ces chiffres dans les quinze prochains jours ; on se prépare à accueillir 250 patients en réanimation à la fin du mois », annonce François Crémieux, le directeur général adjoint du groupe hospitalier. Dans toute l’Ile-de-France, 285 personnes sont déjà hospitalisées en réanimation ou en soins intensifs, soit un niveau identique à celui de la mi-mars, mais encore loin des 2 665 du 10 avril.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Covid-19 : Des progrès dans la prise en charge des patients hospitalisés

A l’hôpital Bichat, « cela commence clairement à s’accélérer », constate l’infectiologue Xavier Lescure. Rien qu’au cours du week-end douze patients ont été hospitalisés dans l’unité Covid-19 et les vingt-cinq lits disponibles s’avèrent déjà insuffisants. Faute de personnel, six lits sont fermés, et la transformation de toutes les chambres doubles en chambre simple pour limiter le risque de contamination a encore réduit la capacité d’accueil. Lundi, pour la première fois, des patients ont dû être orientés vers d’autres hôpitaux.

En réanimation aussi, les dix lits Covid-19 sont déjà occupés. Au 22 septembre, aucun transfert n’avait été effectué, et un système de régulation a été mis en place pour répartir les malades au mieux entre les hôpitaux. « Mais les volontaires ne se bousculent pas pour prendre les patients Covid », lâche Lila Bouadma, réanimatrice à l’hôpital Bichat.

Réactivation de cellules de crise

Les hospitaliers de tout le pays ont les yeux rivés sur l’évolution de la situation à Marseille, Bordeaux et Lyon, où l’épidémie s’est déjà emballée. Avec un taux d’incidence de contamination de 213 pour 100 000 habitants la deuxième métropole de France figure parmi les métropoles les plus touchées. « Si les volumes des patients accueillis actuellement sont encore sans comparaison avec les niveaux atteints au printemps, le taux de progression est similaire et inquiétant », a estimé mardi soir, Raymond Le Moign, le directeur général des Hospices civils de Lyon (HCL), dans un communiqué. Aux HCL, 39 patients sont déjà hospitalisés en réanimation, et 64 dans tout le Rhône.

A Bordeaux, où le nombre de patients atteints du Covid-19 accueilli a doublé en une semaine début septembre, le centre hospitalier a réactivé sa cellule de crise et a installé un nouveau « poste avancé » en amont des urgences pour adultes du site de Pellegrin « pour avoir une filière Covid spécifique », explique Yann Bubien, le directeur du CHU. Contrairement à celle installée pendant le confinement, cette nouvelle structure est en préfabriqué, en prévision « d’une période difficile, et en plus automnale et hivernale, où il peut y avoir des intempéries ». Quant au nombre de lits disponibles en réanimation, actuellement au nombre de 180, plusieurs phases sont prévues pour les augmenter : 220, 260 puis 300.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Covid-19 : le monde face à l’arrivée de la deuxième vague

Partout, la question des déprogrammations est désormais ouvertement posée. « C’est une question de jours. On est en train d’atteindre le point de bascule où il va falloir réorganiser les soins. C’est devenu inéluctable », estime François Crémieux, à l’AP-HP. A Bichat – où le « quota » de patients atteints du Covid-19 est déjà atteint – aucune déprogrammation n’a eu lieu, « mais on est sur le fil du rasoir », soupire Lila Bouadma. « Cela va devenir compliqué sous quinze jours. Cela va moins vite qu’en mars, mais si on continue sur cette courbe épidémique, il n’y aura pas assez de lits », estime la réanimatrice.

Dans cette perspective, plusieurs scénarios ont été élaborés si 20 %, 50 % ou 80 % des anesthésistes-réanimateurs basculent dans des unités Covid-19. « Ces trois paliers vont être déclinés dans chaque groupe hospitalier de l’AP-HP avec l’objectif de préserver certaines interventions », explique Yann Parc, président du Syndicat des chirurgiens des hôpitaux de Paris. « On va prioriser en fonction de la sévérité des pathologies : tout ce qui ne met pas en cause le pronostic vital des patients sera plus facilement déprogrammé », ajoute-t-il.

Manque de bras

A l’AP-HP, entre 10 % et 20 % des interventions chirurgicales correspondent à des urgences, et le reste à des opérations reportables. « On n’en meurt pas en cinq minutes mais on n’a pas envie de le laisser évoluer », insiste le chirurgien, soulignant toute la difficulté liée à cette « redistribution des moyens »« C’est plus difficile que de dire on arrête tout », abonde Rémi Salomon, le président de la commission médicale d’établissement du groupe. « L’équilibre est plus difficile à trouver, et il faut qu’il y ait une répartition de l’effort », estime-t-il.

Autre inquiétude : le manque de bras, et la motivation en berne d’une partie des soignants. « On a l’impression que les équipes sont sidérées, comme un lapin dans les phares d’une voiture », explique François-René Pruvot. « Il y a une inquiétude, une lassitude et un peu d’angoisse à devoir repartir dans une gestion de crise », ajoute François Crémieux. Une infirmière en réanimation d’un grand hôpital francilien de l’AP-HP confie avoir le sentiment qu’autour d’elle « personne n’a envie d’y retourner ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Commission d’enquête sur la gestion du Covid-19 : « Les défauts observés lors de la première vague perdurent »

« Chez ceux qui ont beaucoup donné la première fois il y a déjà une fatigue qui s’exprime, physique et morale », constate Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HP. D’autant plus que les conditions de travail ne sont plus les mêmes : au printemps, un infirmier d’unité Covid-19 avait la responsabilité de six patients en moyenne, contre douze en temps normal. Si les déprogrammations se font a minima, il sera impossible de maintenir ce niveau.

« Chacun pour soi »

Dans le service d’infectiologie de l’hôpital Bichat, quelques infirmières ont préféré partir, pour « prendre l’air en province », où le coût de la vie est plus en ligne avec leur rémunération. « Cela ne va pas diminuer », prévient Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, soulignant que la revalorisation obtenue lors du Ségur « n’est pas à la hauteur de la tâche qu’elles font ». « Trouver des lits, c’est faisable, toute la question est de savoir qui on met auprès des malades », confirme Lila Bouadma, dubitative sur le chiffre de 12 000 lits de réanimation promis par le ministère de la santé en cas de crise.

A la direction de l’AP-HP, on fait valoir que le groupe est dans une situation « un peu meilleure qu’en février », avec 300 postes vacants contre 800 en début d’année.

A Marseille, l’obsession de « sauvegarder les activités hospitalières hors Covid »

L’afflux de patients contaminés par le nouveau coronavirus menace de saturer les capacités des hôpitaux dans les prochaines semaines. 

Par Gilles Rof  Publié aujourd’hui à 11h06

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/23/a-marseille-l-obsession-de-sauvegarder-les-activites-hospitalieres-hors-covid_6053286_3244.html

A l’hôpital de La Timone, à Marseille, le 11 septembre 2020.
A l’hôpital de La Timone, à Marseille, le 11 septembre 2020. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Malgré des mesures sanitaires renforcées à deux reprises, les 25 août et 14 septembre, les Bouches-du-Rhône restent le département où l’épidémie de Covid-19 évolue le plus défavorablement. En une semaine, le nombre de personnes hospitalisées a bondi de 405 à 515 patients. Mardi 22 septembre, 122 personnes étaient en réanimation. Quinze de plus que le mardi 15 septembre. Des cas concentrés, pour plus des trois quarts, dans Marseille.

« Aujourd’hui, nous ne sommes pas pris à la gorge, mais les tendances statistiques sont particulièrement inquiétantes. Et nous laissent entrevoir une courbe d’admissions en réanimation qui pourrait saturer nos capacités dans les prochaines semaines », prévient Anthony Valdez, directeur de l’organisation des soins à l’agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur. Mardi, 40 lits de réanimation sur 256 restaient disponibles à Marseille, tous types de pathologies confondus.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « On était vigilants, on est devenu inquiets » : face à la deuxième vague de l’épidémie, les hôpitaux sur la corde raide

L’ARS n’exclut pas des « déprogrammations d’interventions partielles et ciblées » dans les prochaines semaines, si la hausse des hospitalisations liées au Covid-19 se poursuit. Déjà, des blocs opératoires ont été mis en sommeil dans certains établissements privés marseillais pour redéployer médecins anesthésistes et infirmiers spécialisés en réanimation. « Les interventions prévues n’ont pas été annulées, mais décalées dans d’autres salles. Cela implique une certaine gymnastique dans l’organisation », reconnaît-on à l’ARS.

Manque de personnels

A l’AP-HM Hôpitaux universitaires de Marseille, la question de la déprogrammation tourne désormais à « l’obsession »« Notre double objectif est toujours de sauvegarder les activités hospitalières hors Covid le plus longtemps possible, tout en absorbant l’arrivée des patients Covid », martèle le professeur Dominique Rossi, président de la commission médicale de l’AP-HM. Sur ses cinq sites, ces dernières semaines, l’assistance publique marseillaise a ouvert 25 lits d’hospitalisation pour les patients positifs au coronavirus. Vingt-cinq autres doivent suivre dans les trois prochaines semaines.

« Pour les lits de réanimation, c’est plus difficile. Nous avons les locaux et le matériel, mais nous buttons sur les questions de personnel », détaille le directeur général, Jean-Olivier Arnaud. 
Confrontée à un absentéisme qui tourne autour de 13 %, en hausse de 2 % à 3 % depuis le rebond de l’épidémie, selon la direction, l’AP-HM a chiffré ses besoins : « 25 anesthésistes, 10 médecins urgentistes et 250 personnels non médicaux »,énumère son directeur général. Un appel à candidatures a recueilli près de 300 réponses, infirmiers et médecins confondus, qui sont actuellement à l’étude. « Mais nous savons que cela ne suffira pas », explique Dominique Rossi.Lire aussi  Le point sur l’épidémie de Covid-19 en France : renforcement des mesures sanitaires dans les Bouches-du-Rhône et en Gironde

« Si l’on doit aller plus loin dans la réorganisation, nous serons obligés de fermer un, deux ou trois blocs par site pour libérer des personnels, estime le directeur général de l’AP-HM. Notre plan de déprogrammation sera ajusté au strict minimum. Les transplantations, la chirurgie lourde, ainsi que tous les actes qui entraîneraient une perte de chances pour les patients seront sacralisés. »

Face à une situation qui se tend quotidiennement dans les hôpitaux, les responsables sanitaires s’accrochent à une lueur d’espoir. Depuis quelques jours, l’ARS constate un tassement dans la progression de la positivité et de l’incidence du Covid-19 dans les Bouches-du-Rhône.

Covid-19 en France : le plan blanc déclenché dans les hôpitaux à Lyon, nouvelles restrictions dans le Gard et les Alpes-Maritimes

Ce dispositif exceptionnel permet notamment d’accueillir plus de patients en réanimation. Les mesures prises à Nice ont été étendues à toutes les Alpes-Maritimes 

Le Monde avec AFP et Reuters  Publié hier à 20h59, mis à jour à 07h54

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/22/covid-19-en-france-le-plan-blanc-declenche-dans-les-hopitaux-a-lyon-nouvelles-restrictions-dans-le-gard-et-les-alpes-maritimes_6053214_3244.html

En raison de l’aggravation de la situation sanitaire et de l’augmentation croissante du nombre de patients touchés par le Covid-19 dans les hôpitaux de la région lyonnaise, les Hospices civils de Lyon ont fait part, mardi 22 septembre, de leur décision de déclencher le plan blanc.

Masque obligatoire dans certaines communes, limitation des heures d’ouverture des restaurants, interdiction des fêtes étudiantes : des restrictions contre le Covid-19 ont été également imposées mardi dans le Gard et les Alpes-Maritimes.

L’agence Santé publique France a fait état, mardi, de 10 008 nouvelles contaminations dues au coronavirus en vingt-quatre heures, soit près de 5 000 de plus que la veille, mais les chiffres du lundi sont souvent inférieurs à ceux du reste de la semaine. Le nombre de patients hospitalisés au cours des sept derniers jours s’élève, selon elle, à 4 244, ce qui fait 141 de plus que lundi. Parmi eux, 651 ont été admis en réanimation, soit 13 de plus que la veille. Le taux de positivité des tests est passé, en vingt-quatre heures, de 5,9 % à 6,1 % et 61 nouveaux foyers d’infections ont été dénombrés, ce qui porte le total à 1 031 clusters.

Soixante-huit décès supplémentaires ont, par ailleurs, été recensés, ajoute Santé publique France, ce qui porte le bilan français à 31 416 morts depuis le début de l’épidémie. Le bilan de lundi était de 31 338 morts, soit 78 et non pas 68 de moins. Cette différence n’a pas été expliquée à ce stade.

Les chiffres des dernières 24 heures

  • Plan blanc dans les hôpitaux de la région lyonnaise

Le taux d’incidence du coronavirus, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas de Covid-19, ne cesse de grimper dans le Rhône. Il s’élève à 182,8 pour 100 000 habitants et fait du département le troisième le plus touché de France, derrière la Guadeloupe et les Bouches-du-Rhône. Les Hospices civils de Lyon (HCL) ont annoncé dans un communiqué le déclenchement du plan blanc, rapporte BFMmardi, « afin de faire face à la sollicitation croissante du système hospitalier par des patients atteints du Covid-19 ».

Le plan blanc est un dispositif qui prévoit un certain nombre de mesures spécifiques permettant à un établissement de santé de faire face à une situation exceptionnelle : il sert notamment à adapter le pilotage de l’établissement et à mobiliser des ressources. « Il comprend plusieurs niveaux qui peuvent être activés progressivement en fonction de l’évolution de la situation », lit-on dans le communiqué. « J’ai pris cette décision pour nos professionnels. Pour leur donner un cadre de travail et des ressources complémentaires ; pour que la population réalise ce qui est en train de se passer à l’hôpital et qu’elle les aide », a fait valoir Raymond Le Moign, le directeur général des HCL. Un « plan de montée en charge permettant de passer progressivement de 139 lits de réanimation à 199 » a été lancé.

Dans la Métropole de Lyon, le Covid-19 « circule de plus en plus vite », a déclaré lundi le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS), Jean-Yves Grall. Le taux d’incidence est de 213 pour 100 000 habitants à Lyon et atteint même 242 à Villeurbanne. C’est quatre fois supérieur à la « cote d’alerte », a-t-il précisé. Le taux de positivité des tests est aussi en augmentation : 10,2 % à Lyon et 11,3 % à Villeurbanne, a souligné M. Grall, constatant également « une augmentation rapide et brutale du nombre d’hospitalisations et de personnes en réanimation ».

Au 17 septembre, on comptait 330 personnes hospitalisées pour Covid-19 et 54 en réanimation dans le département du Rhône.Lire aussi  Lyon généralise à son tour le port du masque pour lutter contre le coronavirus

  • Nouvelles restrictions dans le Gard

Le nouvel arrêté de la préfecture du Gard, qui entrera en vigueur mercredi à minuit, interdit les consommations partagées dans les bars et restaurants comme les « planches, snacking, les cocktails partagés, les chichas ». Le port du masque sera obligatoire dans l’ensemble des périmètres des communes de Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze entre 6 heures et minuit. Les débits de boissons, les commerces alimentaires et les restaurants ne pourront ouvrir qu’entre 6 heures et minuit également.

Les soirées dansantes sont aussi interdites dans tous les établissements recevant du public et dans l’ensemble de l’espace public du département. Même restriction pour les événements festifs étudiants, désormais prohibés dans tous les établissements recevant du public et sur la voie publique, a précisé la préfecture. Les derniers chiffres communiqués par Santé publique France traduisaient une nouvelle dégradation des taux d’incidence du virus dans le Gard, à 89,5 pour 100 000 habitants. Ces nouvelles mesures s’appliquent jusqu’au 7 octobre inclus mais pourraient être prolongées.

  • Les mesures prises à Nice étendues à toutes les Alpes-Maritimes

D’autres villes comme Lyon, Nice ou Marseille ont déjà également étendu le port du masque obligatoire et limité les horaires d’ouverture des bars et restaurants face à la hausse du nombre de cas positifs au coronavirus. Mardi, les mesures applicables à Nice, comme l’interdiction de vente d’alcool à emporter après 20 heures, la limite à 1 000 personnes pour les événements grand public ou l’interdiction de se regrouper à plus de dix sur les plages, les quais et dans les parcs et jardins, ont été étendues à tout le département des Alpes-Maritimes.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : à Nice, les rassemblements de plus de dix personnes interdits

  • Port du masque étendu à Saint-Tropez

Dans le Var voisin, à Saint-Tropez, le périmètre du port du masque obligatoire sera, quant à lui, étendu pour l’organisation des Voiles de Saint-Tropez, une manifestation gratuite organisée depuis plus de trente ans qui risquait d’être interdite. Le public sera limité à « moins de 5 000 personnes », selon la préfecture du Var, et le nombre de bateaux concurrents, 300 l’an dernier, sera également limité, selon les organisateurs. Les régates auront lieu pour la première fois durant deux semaines, du 26 septembre au 10 octobre.

  • Seize morts en une semaine en Guadeloupe

En une semaine, 16 décès dus au coronavirus ont été enregistrés en Guadeloupe, a indiqué la préfecture mardi, un nombre record depuis le début de l’épidémie, portant à 42 le nombre total de morts dans l’archipel. Du 14 au 20 septembre, « nous déplorons 16 nouveaux décès ayant pour point commun la présence de comorbidités (obésité, diabète, hypertension artérielle) », indique la préfecture. « La plus jeune avait 46 ans, la plus âgée 84 ans et quatre personnes avaient moins de 65 ans », selon la même source.

Cela représente en sept jours, deux fois plus de morts que durant les deux premières semaines de septembre. Et les chiffres de septembre ont plus que doublé le nombre de décès à l’hôpital enregistrés dans l’archipel depuis le début de l’épidémie.

  • En Bretagne, l’ARS demande d’éviter les réunions privées de plus de dix personnes

Constatant une évolution défavorable des indicateurs sanitaires dans la propagation du Covid-19 en Bretagne, l’ARS a invité mardi la population à « limiter les réunions privées de plus de dix personnes dans le cercle amical et familial afin de réduire les risques de transmission du virus ». Selon elle, « depuis plusieurs semaines, la circulation du Covid-19 s’intensifie en région » et « les taux d’incidence et de positivité des tests progressent de manière continue »« A ce jour, ils s’élèvent respectivement à 54 cas pour 100 000 habitants et 4,2 % », souligne l’ARS dans un communiqué.

Quarante-sept nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés chez des étudiants en médecine, odontologie et pharmacie de l’université Rennes-1, a indiqué mardi l’ARS. Le 13 septembre, l’agence régionale de santé avait signalé l’existence de 43 cas de Covid-19 parmi des étudiants en santé de Rennes. Les contaminations avaient eu lieu lors d’une soirée dans le centre de la ville, notamment dans des bars. L’épidémie de coronavirus continue de progresser dans la métropole rennaise où le taux d’incidence est de 142 cas pour 100 000 habitants.

Publié par jscheffer81

Cardiologue ancien chef de service au CH d'Albi et ancien administrateur Ancien membre de Conseil de Faculté Toulouse-Purpan et du bureau de la fédération des internes de région sanitaire Cofondateur de syndicats de praticiens hospitaliers et d'associations sur l'hôpital public et l'accès au soins - Comité de Défense de l'Hopital et de la Santé d'Albi Auteur du pacte écologique pour l'Albigeois en 2007 Candidat aux municipales sur les listes des verts et d'EELV avant 2020 Membre du Collectif Citoyen Albi

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