Covid-19 : le nombre de patients en réanimation en nette augmentation à Marseille
Le nombre de cas positifs continue de gagner du terrain dans les Bouches-du-Rhône et à Marseille. Les médecins s’inquiètent notamment d’une hausse exponentielle des cas graves et craignent une saturation prochaine des services de réanimation dédiés aux malades du Covid-19. Pour faire face, ils appellent au respect des gestes barrières au sein de la population.

Par Les Echos
Publié le 7 sept. 2020 à 17:02
Les indicateurs montent en flèche. Depuis 10 jours, Marseille et les Bouches-du-Rhône font face à un « coup d’accélération » du nombre de contaminations au Covid-19. Sur les soixante-dix places dédiées aux malades du nouveau coronavirus dans le département, soixante-sept étaient occupés lundi. Le 1er septembre, seuls 33 malades du Covid-19 étaient en réanimation dans le département des Bouches-du-Rhône.
« Il faut arriver à garder un équilibre entre les malades Covid et les malades non-Covid » pour l’attribution des places en réanimation, plaidait lundi Dominique Rossi, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). « Personne n’a la tête sous l’eau », a-t-il toutefois tempéré, soulignant que des malades du Covid avaient déjà été transférés entre les services de réanimation du département.
Coronavirus : le gouvernement pourrait réduire la période de quarantaine
D’autres places en réanimation peuvent par ailleurs être ouvertes, affirment l’AP-HM et Domique Rossi. Les médecins souhaitent néanmoins les préserver pour les autres malades et appellent la population à respecter les gestes barrières. Au total, 300 lits de réanimation sont ouverts dans les Bouches-du-Rhône, dont 120 à l’AP-HM.
Tension majeure depuis 24h sur les lits de reas dans les BDRhone.😨😥.Préservez nos capacités hospitalières 🙏en appliquant les mesures barrières . HELP !! Nous avons besoin de vous pour contenir la vague . @aphm_actu est sur le pont 24/24 avec les établissements de soin @ARSPaca https://t.co/JSU26ykBTu— Dominique Rossi (@PrDRossi) September 6, 2020
Augmentation des formes graves
« Notre service est presque saturé, avec une augmentation des cas en PACA qui est importante, et en particulier dans les Bouches-du-Rhône. On a plus de 12 patients en 24 heures », alerte également auprès de Franceinfo, Lionel Velly, membre du service d’anesthésie-réanimation du CHU La Timone à Marseille. Il s’inquiète notamment d’une augmentation exponentielle des cas graves et n’exclut pas de devoir à terme déprogrammer des interventions. « Il nous faut des renforts. C’est un maître mot », assure-t-il.
Coronavirus : le nombre de contaminations en France multiplié par 12 depuis juillet
« Les personnes à risque présentent de nouveau des formes graves et se retrouvent actuellement en réanimation », a souligné le docteur Hervé Chambost, directeur médical de crise à Marseille. « Après avoir touché des tranches d’âge plus jeunes, le virus se manifeste de nouveau chez des sujets plus âgés. Ceci doit avoir un impact sur les comportements de chacun », alerte-t-il.
« La maladie est la même qu’au cours de la première période de l’épidémie, et nous avons des patients de plus en plus âgés et avec des formes graves qui justifient ces passages en réanimation », Pr Hervé Chambost, Directeur Médical de crise CME #APHM #CHU #Marseille ⤵️ https://t.co/GMt4HFWgFp— AP-HM – Hôpitaux Universitaires de Marseille (@aphm_actu) September 7, 2020
Port du masque obligatoire
Selon le dernier bilan de Santé publique France, publié le 3 septembre, c’est en région Provence-Alpes-Côte d’Azur que l’incidence du virus est la plus forte sur le territoire métropolitain. Le taux de positivité était également de 7,1 %.
Samedi, le préfet des Bouches-du-Rhône a assoupli les mesures de lutte contre la propagation du virus, en décalant l’horaire de fermeture des bars de 23 h 00 à 00 h 30. Il a, en revanche, rendu obligatoire le port du masque dans toutes les agglomérations du département.
Coronavirus : suivez au jour le jour l’évolution des indicateurs de l’épidémie en France
L’épidémie de Covid-19 progresse de nouveau en France depuis la fin juillet, ravivant le spectre d’une deuxième vague, redoutée par l’exécutif. Suivez au jour le jour l’évolution des principaux indicateurs de suivi.

Par Florian Maussion (Journaliste)
Publié le 4 sept. 2020 à 13:01Mis à jour le 11 sept. 2020 à 9:17
La France est confrontée à une « recrudescence incontestable de l’épidémie » de Covid-19. Au cours d’une prise de parole sous forme d’avertissement, le 27 août dernier à Matignon, Jean Castex a martelé la nouvelle réalité sanitaire : « le virus progresse sur tout le territoire […] et c’est maintenant qu’il faut intervenir ».
En présence du ministre de la Santé, Olivier Véran, le Premier ministre a souligné que le pays n’était pas encore confronté à « une situation grave », mais que « la croissance de l’épidémie peut être exponentielle si on ne réagit pas rapidement ».
Qu’en est-il sur le terrain ? Nous avons compilé ici les principaux indicateurs, mis à jour quotidiennement, pour suivre au plus près la situation épidémique.
Une explosion du nombre de nouveaux cas
La progression « exponentielle » redoutée par Jean Castex est en fait déjà là selon Santé Publique France. Pour arriver à cette conclusion, l’instance s’appuie sur la nette hausse du nombre de cas positifs.
Retombé à un faible niveau selon les chiffres communiqués quotidiennement par la Direction générale de la Santé, le nombre de nouveaux cas dépistés chaque jour est reparti fortement à la hausse depuis la fin juillet. En un mois, du 24 juillet au 23 août, les tests positifs quotidiens ont été multipliés par plus de quatre, pour atteindre 4.897. La barre des 7.000 cas a quant à elle été franchie le 28 août.https://public.flourish.studio/visualisation/3634760/embed
> Si le graphique ne s’affiche pas, cliquez ici
Ces données sont toutefois à tempérer, compte tenu de l’augmentation parallèle du nombre de tests effectués chaque jour. Pour gommer ce biais, il faut se pencher sur le taux de tests positifs. Celui-ci est également en augmentation, signe que la hausse quotidienne du nombre de nouveaux cas est supérieure à celle du nombre de tests réalisés. Tombé à 1,1 % début juillet, ce taux a nettement progressé et dépasse, depuis le 25 août, les 4 %. Le 3 septembre, il a franchi pour la première fois le seuil de vigilance de 5 %.https://public.flourish.studio/visualisation/3625939/embed
Le taux d’incidence, qui rapporte le nombre de nouveaux cas à la population, a quant à lui explosé. Tombé à 4,3 cas pour 100.000 habitants le 16 juin, il est passé au-dessus du seuil de vigilance de 10 cas pour 100.000 le 27 juillet. Sa croissance s’est ensuite nettement accélérée. Un mois plus tard, le 26 août, il a dépassé le seuil d’alerte de 50 cas pour 100.000 habitants.https://public.flourish.studio/visualisation/3627207/embed
Certains départements sont nettement plus touchés que d’autres.Le taux d’incidence est ainsi supérieur à 100 cas pour 100.000 habitants dans plusieurs départements du sud-est et d’Île-de-France. La Gironde et le Rhône sont eux aussi concernés.https://public.flourish.studio/visualisation/3626032/embed
Un impact encore limité mais réel à l’hôpital
Cette « recrudescence » de l’épidémie n’a pour l’instant pas eu de graves conséquences sur le nombre de patients dans les hôpitaux.Au 10 septembre, ceux-ci comptaient 5.077 malades du Covid pris en charge, dont 608 cas graves en soins intensifs ou en réanimation.https://public.flourish.studio/visualisation/3652939/embed
> Si le graphique ne s’affiche pas, cliquez ici
Mais la tendance est tout de même inquiétante. Orienté à la baisse depuis la mi-avril, le nombre de nouvelles admissions quotidiennes a repris une lente progression depuis la fin juillet. A tel point que celles-ci sont désormais très régulièrement supérieures aux sorties, faisant petit à petit augmenter la tension sur les services hospitaliers.
Passées sous la barre des 150 par jour le 6 juin, les nouvelles admissions de patients ont repassé ce cap depuis le 10 août, celui des 200 par jour le 21, et celui des 300 le 1er septembre. Dans les services de réanimation, la progression est similaire. Au plus bas au début du mois de juillet, avec six jours consécutifs à moins de 10 patients pris en charge, les admissions quotidiennes dépassent régulièrement les 50 depuis le 1er septembre.https://public.flourish.studio/visualisation/3626765/embed
Les niveaux actuels ont d’ores et déjà rattrapé ceux constatés au début du déconfinement. Les 7 et 8 septembre, plus de 80 personnes ont été admises en réanimation chaque jour. C’est plus qu’à la date du 13 mai, deux jours après la levée de la majeure partie des restrictions de circulation. Et la dynamique – décroissante en mai, croissante aujourd’hui – n’est plus la même.
Il faut néanmoins remettre en perspective cette progression. Au plus fort de la première vague, il y a eu jusqu’à 4.281 patients admis à l’hôpital et 771 pris en charge en réanimation en une journée, le 1er avril.https://public.flourish.studio/visualisation/3652912/embed
C’est notamment pour cette raison que le Premier ministre a souligné que la situation n’était « pas grave », du moins, pas encore. Mais la première vague de l’épidémie a montré que la situation pouvait s’aggraver très rapidement.
Covid-19 : le gouvernement rattrapé par la forte progression de l’épidémie en France
Il doit conjuguer deux impératifs : prévenir un emballement de l’épidémie de Covid-19 tout en essayant de handicaper le moins possible l’économie.
Par Alexandre Lemarié et Olivier Faye Publié le 09 septembre 2020 à 04h10 – Mis à jour le 09 septembre 2020 à 17h14

L’équilibre entre les plateaux de la balance est précaire. Comme depuis le début de la crise sanitaire, l’exécutif doit conjuguer deux impératifs : prévenir d’un côté un emballement de l’épidémie de Covid-19 tout en essayant, de l’autre, de handicaper le moins possible l’économie.
Contrairement au printemps, quand a été décidé le confinement généralisé de la population, le gouvernement espérait inverser l’ordre des priorités en cette rentrée, en mettant avant tout le cap sur la reprise économique. Mais, moins d’une semaine après la présentation de son plan de relance, le 3 septembre, visant à « faire en sorte que notre économie ne s’effondre pas », selon les mots du premier ministre, Jean Castex, le gouvernement voit son agenda chamboulé par la forte progression du virus.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre répression et prévention, Emmanuel Macron marche sur le fil des sujets régaliens
La hausse notable du nombre de cas positifs dans l’Hexagone depuis la rentrée oblige en effet l’exécutif à replacer l’enjeu sanitaire au centre du jeu. Mardi 8 septembre, lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand consacré à l’égalité des chances, Emmanuel Macron a jugé « préoccupant[e] » la nouvelle augmentation du « nombre de cas qui arrivent à l’hôpital en urgence ». Des signaux d’alerte qui contraignent le chef de l’Etat à programmer un conseil de défense sanitaire, vendredi, afin de durcir le protocole en vigueur.
Cette recrudescence de l’épidémie rattrape même personnellement et directement le gouvernement. Mardi matin, Jean Castex a appris qu’il était « cas contact » du directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, déclaré positif, avec lequel il a passé une partie de la journée de samedi.
« Je vais immédiatement subir un test », a annoncé le premier ministre mardi midi, à Sanguinet (Landes), lors d’un déplacement aux journées parlementaires du MoDem, aux côtés du président de la formation centriste, François Bayrou… qui ne portait lui-même pas de masque. Disant se sentir « parfaitement en forme », le locataire de Matignon a souligné qu’il entendait « continuer, en appliquant les règles, à exercer [sa] fonction de chef du gouvernement ».
Nouveaux types de dépistages
La réunion du séminaire gouvernemental prévue à l’Elysée mercredi a néanmoins été chamboulée puisque ce dernier ainsi que le conseil des ministres devraient finalement se dérouler en visioconférence. Mardi, en fin de journée, Matignon a indiqué que le test de M. Castex était négatif. Mais le premier ministre restera à l’isolement dans les prochains jours avant de réaliser un nouveau test samedi, les règles prévoyant en effet qu’ils soient effectués sept jours après le dernier contact avec la personne malade.
« Nous faisons pour nous-mêmes ce que nous demandons à l’ensemble de nos concitoyens de faire », a vanté de son côté M. Macron. Ce dernier, qui a déjeuné avec M. Castex lundi, affirme avoir effectué un test PCR le jour même, au retour de son voyage au Liban et en Irak, qui s’est révélé négatif. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui a partagé la table de M. Castex, mardi midi, doit lui aussi subir un dépistage.
Lors du conseil de défense à venir, de nouvelles mesures de lutte contre le virus seront examinées. M. Macron a indiqué que la question de « l’adaptation » de la stratégie en matière de tests serait notamment abordée. Alors que les laboratoires sont saturés de demandes, l’exécutif entend permettre de nouveaux types de dépistages « beaucoup plus simples et plus rapides ».
Des tests permettant d’avoir les résultats en près de vingt minutes, dits « antigéniques », seront déployés à partir de cette semaine, a annoncé, mardi, le ministre de la santé, Olivier Véran. Concernant les tests salivaires, ce dernier a dit attendre « de façon imminente des résultats d’expérimentations » pour vérifier leur fiabilité, avant de donner son feu vert.Lire aussi Covid-19 : le conseil scientifique favorable à un raccourcissement de la quatorzaine pour les cas positifs
D’une manière générale, Emmanuel Macron a appelé les Français à se montrer « plus vigilants » dans le respect des gestes barrières dans « les événements privés ». De son côté, Jean Castex a annoncé que la loi permettant des restrictions sur les rassemblements ou les déplacements sera « sûrement » prolongée au-delà du 30 octobre. Pas question de se « démunir de tout outil face à cette crise qui n’est pas terminée », a-t-il souligné.
Des propos qui contrastent avec ceux tenus ces dernières semaines. « Le pire de tout » serait « que l’on s’enfonce dans une crise économique et sociale qui serait –les Français le sentent bien – beaucoup plus dangereuse que la crise sanitaire », avait ainsi déclaré le premier ministre, le 26 août, sur France Inter.
Le même jour, devant le Medef, il avait fait part de son « optimisme » en parlant au passé de la gestion de la crise sanitaire. « Globalement, ça a marché. La France a tenu le choc et nous sommes là aujourd’hui pour regarder l’avenir avec confiance », voulait-il croire. Comme si le temps était venu d’ériger l’enjeu économique au premier rang des préoccupations, alors que l’Insee prévoit une chute de 9 % du PIB et un taux de chômage à 9,5 % d’ici la fin de l’année.
Hésitations concrètes du pouvoir

En cette rentrée, le gouvernement s’était fixé un objectif prioritaire : ne pas freiner la reprise du travail. En particulier, alors que le sujet du chômage a été identifié par l’Elysée comme l’une des principales questions à venir lors de l’élection présidentielle de 2022. « Notre stratégie est de vivre avec le virus, c’est-à-dire de ne pas arrêter la vie éducative, économique, sociale », affirmait M. Macron, le 28 août, lors d’une rencontre avec l’Association de la presse présidentielle. Mais cet objectif se heurte au caractère incontrôlable de l’épidémie. En témoignent certaines hésitations concrètes du pouvoir.
Alors qu’à ce jour 28 établissements scolaires ainsi que 262 classes ont fermé en raison de l’apparition de cas de Covid-19, comme l’a indiqué lundi le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le gouvernement n’a toujours pas indiqué s’il allait verser une aide financière aux parents contraints de garder leurs enfants à domicile. Le 1er septembre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué la possibilité d’un « congé parental ».Article réservé à nos abonnés Lire aussi Rentrée scolaire : interrogations sur les 4 000 enfants absents en Seine-Saint-Denis
Les options du chômage partiel ou de l’arrêt maladie sont également envisagées, mais la réponse n’a toujours pas été arbitrée. Au sein du gouvernement, on reconnaît être « ennuyé » par ce sujet. « Le problème, c’est que, au moment où on veut inciter les gens à retourner au travail, cela peut brouiller notre message », confie un ministre de haut rang.
Même casse-tête concernant la période d’isolement à observer pour les malades du Covid-19 et les cas contacts. Le gouvernement s’oriente, à l’occasion du prochain conseil de défense, vers une réduction de la durée actuelle de quatorze jours, jugée « trop longue ».
Mardi, M. Véran a indiqué que la voie était ouverte puisque le conseil scientifique a rendu un avis « favorable » pour raccourcir cette quarantaine à sept jours. S’il justifie cette décision par le fait que la contagiosité intervient essentiellement lors des cinq premiers jours d’incubation, M. Véran assure qu’elle n’est pas motivée par « des raisons de priorisation économique ».
Patienter jusqu’au vaccin
A Bercy, où l’objectif est d’atteindre au premier trimestre 2022 le même taux de croissance qu’avant le confinement, cette adaptation est perçue favorablement. Réduire le délai d’isolement permet en effet mécaniquement aux salariés de s’absenter moins longtemps de leur poste de travail. « Quand l’idée a été évoquée en conseil des ministres, [le ministre de l’économie], Bruno Le Maire, avait l’œil qui pétillait », raconte un de ses collègues. « La quatorzaine impacte l’activité économique. Quand une entreprise de trois salariés subit une absence, cela n’est pas neutre », observe le ministre des PME, Alain Griset.
D’un point de vue sanitaire, en revanche, certains médecins craignent que cela contribue à accélérer un peu plus la circulation du virus. « Il y a un équilibre à trouver entre le nécessaire retour à une vie “normale”, école, travail, et la nécessité de contenir la progression du virus en poursuivant le respect strict des gestes barrières », résume Olivier Véran.
Au sommet de l’Etat, on guette avec impatience, « pour le début d’année prochaine », dixit un proche d’Emmanuel Macron, l’arrivée d’un vaccin, mais aussi d’une plus grande immunité collective dans la population. « Si ce n’est pas le cas, il y aura de la casse sociale », anticipe un macroniste. Comprendre : la persistance du Covid-19 pourrait alors freiner durablement l’activité économique. Pour pallier ce risque, le gouvernement s’efforce d’adapter son propos pour tenter de rassurer la population et l’inciter à retourner travailler.
« Quand on a décidé du confinement, on ignorait tout de ce virus. Aujourd’hui, il est avéré que, si vous vous lavez les mains et que vous portez un masque, vous avez une protection maximale, estime la ministre du travail, Elisabeth Borne. L’enjeu, c’est que le pays arrive à vivre et à passer les quelques mois qui nous séparent du moment où l’on aura un vaccin ou un traitement. Nous devons passer le message qu’il faut retourner au travail. » Une gageure, quand, dans le même temps, l’exécutif réactive un discours anxiogène destiné à faire respecter les mesures sanitaires.